Abbatiale au PrintempsBulletin de
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n° 37
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n° 37
de septembre 2014
Sommaire :

1. Le Chemin de Croix

2. Il y a 70 ans...

3. Travaux

4. Le mot du président

5. Fête du Patrimoine 2014



La relique de la croix du Christ, volée à l'abbaye en octobre 1597, fut rapportée à Bouzonville par la duchesse de Crouï le mercredi 11 mai 1616, veille de la fête de l'Ascension.

Les religieux bénédictins et la population allèrent à la rencontre de la duchesse et de sa suite. La restitution de la relique eut lieu au bois appelé Stockholz, route de Thionville.

En mémoire de cette restitution une croix en pierre fut érigée à l'endroit. Détruite à plusieurs reprises, cette croix devint au cours des temps l'oratoire de la Belle-Croix tel qu'il existe encore aujourd'hui.

Le retour de la relique de la croix du Christ est à l’origine du pèlerinage qui conduisit chaque année, au jour anniversaire de la restitution et aux fêtes de la Ste Croix, nombre de fidèles de l’église au Stockholz.

Sur la route menant à la Belle Croix fut bientôt érigé un chemin de croix dont on ne sait pas grand chose sinon qu’il fut rasé sur ordre de la Convention qui avait décidé la destruction de toutes les croix des champs et des carrefours, des calvaires et autres monuments religieux.

Après les épreuves de la Révolution, l’heure de la restauration sonna. Celui qui a le plus contribué à cette œuvre est le vicaire « perpétuel » de la paroisse André DANIEL et sa famille. (Voir encadré ci-après)
Il fit planter une nouvelle croix au Stockholz (1803) et envisagea également la reconstitution du chemin de la Croix.

Ce projet sera réalisé en 1821. Les nouvelles stations furent construites en pierre de taille avec des tableaux de la passion incrustés et peints à l’huile sur plaques de fonte. C’est le 2 septembre 1821 que ce nouveau chemin de croix fut solennellement béni. Neuf stations longent la route et quatre encadrent l’oratoire. La 12ème station qui constitue la Belle-Croix porte encore de nos jours sur le socle l’inscription commémorative suivante :

O.A.M.D.G. (1)
L’AN MDCCCXXI (2)
Monseigneur G.J.A.J. JAUFFRET (3)

Notre vénérable évêque a daigné établir
le chemin de la Croix de Bouzonville.

Mrs G. JACQUES étant maire,

C. WEBER, Juge de Paix,
P. PELTIER, adjoint
et F. FLOSSE, curé.

(1)  à la plus grande gloire de Dieu
(2)
1821
(3)
Gaspard – Jean – André – Joseph

En 1879, M. LAROCHE, sculpteur à Kédange, remplaça les anciennes stations du chemin de la Croix érigées en 1821 par des nouvelles plus belles qui existent encore à l’heure actuelle. En 1928, toutes les stations furent redressées et restaurées.

En dépit de leurs inscriptions en langue française, la double occupation allemande a respecté l’oratoire du Stockholz et son chemin de la croix.
Tous deux ont traversé les temps indemnes de tout fait de guerre, providentiellement protégés, en particulier lors des combats meurtriers de la libération en 1944.

1968Un artisan local remit en peinture les plaques en fonte incrustées dans la pierre de taille ainsi que les grilles qui entourent chaque station.
1985Au mois d’août, une vingtaine de volontaires, pour ne pas laisser tomber en ruine ce patrimoine religieux, cultuel et culturel légué par nos ancêtres, riches de souvenirs et si chers aux anciens Bouzonvillois, se mettent au travail et remédient une fois de plus aux outrages su temps : pluie, neige, poussière, rouille, affaissements.
1999

Depuis la dernière remise en état en 1985, le chemin de la Croix a de nouveau souffert, et une nouvelle intervention s'impose.

L'Association autour de l'Abbatiale, fidèle à sa raison d'être, veut bien s'en charger avec l'aide de quelques volontaires.

À cette occasion le Chanoine Edouard SPITZ, archiprêtre de la paroisse disait :

"En tant qu'ancien curé de la paroisse, je ne peux que me féliciter de cette heureuse décision et souhaiter qu'elle puisse être menée à bonne fin à quelques mois de l'an 2000, année du Jubilé: Christ hier, aujourd'hui, à jamais." 
2003De nouveaux travaux de restauration de pierre sont effectués par un sculpteur professionnel, Monsieur Sylvain DIVO.

2014Les travaux de rénovation :

Le chemin de croix monumental qui jalonne la route de Thionville jusqu’à l’oratoire de la Belle-Croix est un des éléments phares de notre patrimoine religieux local.
Treize monuments majestueux taillés dans un calcaire très clair arborant chacun une scène de la passion du Christ sur une plaque de fonte incrustée dans la pierre.
Depuis 1999, rien de sérieux n’a été entrepris pour la conservation de ce patrimoine. Il était grand temps d’y remédier.
C’est ainsi qu’après une sérieuse étude, tant sur la plan de la rénovation que sur le plan financier, notre association a confié les travaux de restauration à l’entreprise CTL Services dont le siège est à Joinville, son directeur, Monsieur Pascal MULLER, résidant à METZ.

La prestation se décomposait comme suit :

  • Nettoyage des monuments et croix en pierre par un procédé de micro-gommage
  • Sablage des plaques en fonte
  • Nettoyage des grilles
  • Application d’un hydrofuge sur la pierre
  • Mise en peinture des grilles et des plaques en fonte.

La restauration terminée, nous sommes satisfaits du travail réalisé et disons bravo aux intervenants de l’entreprise.


André DANIEL est né à Bouzonville le 5 octobre 1767 de Jean DANIEL, maire royal nommé de 1772 à 1790, et de Catherine HEGAY. Il venait de faire profession chez les Prémontrés de WADGASSEN quand éclata la Révolution de 1789. Avec son frère, vicaire à Hellimer, il partit en migration à la suite de la loi du 26.08.1792.
Il ne revint à Bouzonville qu’au moment du Concordat. Il demeure dans la maison paternelle le restant de ses jours, aidant d’abord les premiers curés dans l’exercice de leur ministère. Lorsque le poste de vicaire fut officiellement créé en 1808, il en sera le premier titulaire. Il devait le rester jusqu’à sa mort survenue le 4 juin 1853.
La tombe d’André DANIEL est conservée sur l’actuel cimetière de la ville. Le monument funéraire est d’une beauté et d’une finesse extraordinaires.





 L’église abbatiale, la Maison de Retraite, l’ancien moulin et le pont
Vauban avant la deuxième guerre mondiale.


1944 : Clocher détruit
Au retour de leur exode dans la Vienne, en août 1940, les habitants de Bouzonville ne découvrent  que ruines et désolation.

Mais c’est pendant les combats de la libération, en novembre 1944, que la ville va connaître une nouvelle catastrophe. Les bombardements aériens et les tirs d’artillerie lourde causèrent d’innombrables dégâts, notamment dans le quartier de l’église abbatiale datant de 1345.

Le 27 novembre 1944, c’est la libération de la ville par les troupes américaines. C’est à cette date que le clocher, qui servait de tour d’observation aux troupes allemandes, fut lourdement endommagé par les tirs des soldats américains.

Il en fut de même pour la toiture et les deux tourelles qui subirent de lourds dégâts.
Au cours des jours suivant l’entrée des troupes américaines, la ville fut soumise à d’intenses tirs d’artillerie lourde.


1944 : Destruction des tourelles

Ancien pont Vauban, pont provisoire et vue sur l’église
avec le clocher provisoire datant de 1945
Les conséquences furent catastrophiques ; 139 maisons détruites ainsi que les deux ponts de la Nied.

L’ancien pont Vauban détruit sera, dans un premier temps, remplacé par un pont provisoire.

Dès 1952 commencent les travaux d’édification d’un nouveau pont.

C’est le 27 novembre 1954, en présence du président Schuman, que sera inauguré le nouveau pont que nous connaissons actuellement.

Ancienne croix sur le
pont Vauban
C’est également à cette période que fut érigée la croix sur la place de la libération, en souvenir de celle qui existait sur le pont Vauban et détruite volontairement, pendant la guerre, par les occupants.


Nouvelle croix, place
de la libération
Les dégâts au niveau de l’église abbatiale ont été chiffrés à 23 millions de francs de l’époque, soit environ 287 millions d’euros, compte tenu de l’érosion monétaire due à l’inflation.

Pour la reconstruction du clocher, symbole de la Cité, restauré d’août 1957 à août 1958, 27 tonnes de bois et 10  tonnes de tuiles ont été utilisées.

Fin 1958 débutent également les travaux de restauration de la toiture et des tourelles.

Dans la cour de l’abbaye, à coté de l’église abbatiale se trouve, dans les bâtiments de l’ancienne abbaye, l’hôpital Sainte Croix.

Depuis une soixantaine d’année il servait d’hôpital pour la ville et la région. C’est le 15 juillet 1956 que la maison, après les travaux de reconstruction, fut rouverte et sert de Maison de Retraite. Elle est alors gérée par les sœurs de Saint Vincent de Paul sous la direction de sœur Jeanne.

En novembre 1958 fut créée une unité de soins médicaux qui devait être agrandie par la suite.
Hélas, l’espoir de voir s’installer à Bou
zonville un hôpital fut très vite déçu et le projet définitivement abandonné.

Photos collection Mme Denise HART

 Reconstruction du clocher alors que la Nied déborde...

L’usure et la mauvaise qualité des pierres, qui avec le temps se délitaient, avaient rendus ces marches dangereuses.

Leur remplacement était devenu une nécessité. Le Conseil de la Fabrique de l’église, en partenariat avec notre association, a fait appel à différents artisans. C’est l’entreprise POLO Marbrerie de PELTRE qui a été choisie.

Nous avons opté pour des marches en travertin romain, finition adoucie qui s’harmonisent parfaitement au travertin du chœur.

Nous avons profité de ces travaux pour la mise en place de gaines dans le mortier de pose, permettant ainsi le passage de câbles - sono et électricité - rendus ainsi invisibles.





Après avoir bénéficié d’un nettoyage complet, grattage, ponçage et lavage lors de la restauration de la chapelle de la Vierge, le couvercle (style couvercle de casserole) avait été remplacé par un magnifique dôme en cuivre martelé offert par Monsieur François TRITZ d’Oberdorff.

Mais la situation fixe du baptistère, au pied des marches de la chapelle de la Vierge n’a jamais été pratique. C’est l’Abbé Jean-Louis BARTHELMÉ qui a souhaité que le baptistère devienne mobile, malgré son poids d’environ 300 kg.

C’est encore Monsieur François TRITZ qui a imaginé et réalisé un socle robuste, bien que discret, qui permet de déplacer le baptistère au gré des célébrations.

Merci et bravo à ce généreux artisan, mécène de l’abbatiale Sainte-Croix.




la date du 8 septembre 2014, jour du 15ème anniversaire du classement de l’église abbatiale Sainte-Croix au rang des Monuments Historiques.

aux amis de l’église abbatiale qu’ils peuvent nous aider grâce à leur adhésion 2014 aux mêmes conditions qu’en 2013 : 20,00 euros et la possibilité de faire un don supplémentaire qui font l’objet d’un reçu fiscal.

qu’en 2015, l’association fêtera le 20ème anniversaire de sa création
et organisera le 1er février 2015, à la Salle des fêtes de Bouzonville, la 20ème édition de la Fête de la choucroute.

à Noël 2014, avec ses amis de toujours, la 40ème crèche à l’abbatiale Sainte-Croix.

Comme chaque année nous recherchons un sapin bleu ou Nordmann de belle taille pour orner le chœur de l’église.
tous les amis du patrimoine à la messe solennelle de la Croix Glorieuse célébrée par Monseigneur Jean-Christophe LAGLEIZE, Évêque de Metz, au cours de laquelle nous annoncerons la fin des travaux de restauration et d’embellissement du Chemin de Croix.

de nouvelles adhésions pour rajeunir et renforcer le comité de l’association.
Il faut que tout le monde s’y mette.
Nous y croyons… encore !




Quatrième station : Jésus rencontre sa mère


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