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Homélies



Présentation de Jésus au Temple – Homélie du Père Bernard SCHER

PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE

2F2VRIER 2020-01-30

Quel est le sens de cette fête de LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE que nous célébrons aujourd’hui, en ce 2 février, 40 jours après la fête de Noël ?

La loi de Moïse dit que : »Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur » Comme tout bon juifs, Joseph et Marie ont respecté cette loi et ont apporté le petit Jésus au Temple.

La venue Messie a été annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament ; et maintenant c sont deux vieillards qui le font connaitre au monde entier : Siméon voit en lui « la lumière qui se révèle aux nations et le salut que Dieu préparait à la face des peuples « Et la prophétesse Anne « parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. »

Plus tard, dans sa prédication, Jésus dira qu’il est la lumière du monde : »Je suis la lumière du monde ; qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. (Jn 8,12)

C’est lui qui, qui aujourd’hui encore éclaire nos routes humaines, si encombrées par les soucis et les difficultés de toutes sortes. L’exemple de sa vie et ses paroles sont toujours encore lumière pour ceux qui sont en recherche.

Il dira aussi à ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde ; on n’allume pas une lampe pour la cacher, mais pour qu’elle éclaire tous ceux qui sont là…(Mt,5,14) Et ces paroles s’adressent également à nous les chrétiens qui avons reçu cette lumière lors de notre baptême.

Comme chrétiens, notre foi doit nous pousser à rayonner la bonne Nouvelle autour de nous ; nous devons être des semeurs de lumière dans notre monde obscurci par les ténèbres des égoïsmes et les mensonges. Il ne s’agit pas de faire de grands miracles. Soyons simplement ces petites étincelles d’espérance, d’accueil, de joie qui redonnent élan et courage à tous les désespérés de notre société, à tous ceux et celles qui sont écrasés par la vie.

La prophétesse Anne proclamait la louange de Dieu

et parlait de l’enfant…

Ces deux attitudes doivent aussi être celles de tout chrétien :

  • Proclamer les louanges de Dieu, le remercier pour toutes les grâces qu’il nous donne : qu’en est-il de nos prières de remerciement ? Sommes-nous reconnaissants envers Dieu, notre Père ?

  • Nous n’avons peut-être pas toujours le courage de parler de Dieu dans nos dialogues avec les autres. Est-il pour nous cet ami que nous voulons faire connaitre aux autres….Ou bien avons-nous honte de lui, en disant que la foi est une affaire personnelle ? N’oublions pas qu’une foi qui ne s’exprime pas, qui n’est pas lumière risque de mourir.

  • Durant cette Eucharistie, laissons-nous illuminer par la lumière du Christ qui s’est révélé au monde entier ; que ceux que nous rencontrerons voient que nous nous portons en nous son Amour et son Espérance, que nous soyons illuminés par le Christ-Jésus, LUMIERE DES NATIONS ; AMEN.


Baptême de Jésus – Homélie du Père Bernard SCHER

BAPTÊME DE JÉSUS

12/01/2020 « A »

Souvent des grands parents se plaignent : « Tu sais, mon petit fils, ma petite fille n’est pas encore baptisé » Ils vivent cela comme une souffrance parce que, pour eux, le Baptême est important. On ne sait pas trop pourquoi ?

Aujourd’hui l’Église nous fait célébrer le Baptême de jésus par Jean-Baptiste. Ce petit enfant de la crèche a fait un grand pas en avant : après environ 30 ans de » vie cachée » à Nazareth, où il a grandi, entouré de Marie et de Joseph, il s’en va rejoindre les hommes de son temps, tous ceux qui viennent recevoir « le baptême de conversion » par Jean : celui-ci est très étonné de voir Jésus parmi eux, parce que ceux qui viennent ne sont pas des saints et ils ont certainement pas mal de choses à se reprocher. Par sa démarche Jésus veut montrer qu’il est solidaire avec eux, qu’il entre avec eux dans l’aventure humaine, le chemin quotidien fait de joies, mais semé aussi de difficultés, de luttes et de souffrances ; il lui faudra d’ailleurs affronter les souffrances des malades, de tous les rejetés de la société ; il sera confronté aux injustices de tous ceux qui utilisent leur pouvoir pour écraser les plus petits. Il se mettra toujours du côté de ceux qui sont opprimés et son attitude le conduira très rapidement au rejet, à la passion et à la mort sur la croix.

Jean Baptiste le désigne comme le plus grand ; le Père lui envoie l’Esprit, et le proclame »son fils bien aimé en qui il trouve sa joie. » Ce jour de son baptême, Jésus reçoit officiellement la mission de son Père. ‘L’Esprit du Seigneur est sur lui….Il l’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle »…(Isaïe).

Le baptême de Jésus nous renvoie à notre propre baptême :

Nous sommes enfants de Dieu de par notre naissance, puisque ‘créés à l’image de Dieu et à sa ressemblance’, nous devenons chrétiens par notre Baptême, nous entrons dans cette grande famille qu’est l’ࣽÉglise répandu dans le monde entier. Nous devenons solidaires de toute l’humanité, en partageant les joies et les peines, les souffrances et les espérances de nos frères les hommes (comme nous le rappelle le concile Vatican II et le pape François) ; un baptisé renfermé égoïstement sur lui-même, qui ne s’occupe de rien ni de personne, ne peut pas être un vrai disciple du Christ, ni un chrétien authentique.

Par notre baptême nous sommes « directement branché sur Dieu », comme Jésus qui était intimement lié à son Père, avec qui il dialoguait régulièrement dans la prière. Ma prière est-elle ce dialogue intime avec le Père du ciel ? Est-elle aussi écoute de sa parole que j’essaie de vivre concrètement chaque jour, dans mes relations avec les autres ?

Chers amis, notre baptême nous engage au service de Dieu et de nos frères et sœurs, que nous l’ayons choisi nous-mêmes ou pas. QU’EN AVONS-NOUS FAIT de ce Baptême ? Comment le vivons- dans notre vie quotidienne ? Nous sommes baptisés, pas seulement quand nous venons à l’église, mais chaque fois que nous vivons en témoins du Christ à l’extérieur de l’église.

Pour terminer : une question indiscrète : qui d’entre nous connait la date de son Baptême ?



Épiphanie – Homélie du Père Bernard SCHER

E P I P H A N I E

5/01/2020

A partir d’aujourd’hui les Mages qui étaient en retrait, dans nos crèches, se rapprochent de la mangeoire où est couché le petit bébé Jésus.

D’après la légende, on les représente sous trois âges et trois couleurs différentes, pour rappeler que Jésus est venu pour tous les hommes, jeunes et vieux, et pour les gens de tous les pays, de toutes les couleurs. On dit qu’ils étaient des rois, parce que, arrivés à Jérusalem, ils sont allés demander leur chemin au roi Hérode. Leur nombre, trois ? A cause des trois cadeaux qu’ils ont offert à Jésus. (je me suis toujours demandé ce que Joseph et Marie ont pu faire avec ces cadeaux, qui étaient plutôt des symboles) : l’or représentait la royauté qu’ils ont vu dans ce petit bébé ; par l’encens ils ont reconnu qu’il était Dieu et la myrrhe annonçait la souffrance et la mort de Jésus.

De ce récit dont il n’est resté pour la plupart des gens que « la galette des rois » retenons les leçons et les questions pour nous aujourd’hui :

°° Ces mages, qui étaient certainement des astrologues, se sont mis en route, comme les bergers d’ailleurs, pour chercher ce Jésus promis.

== Est-ce que nous aussi nous sommes des chercheurs de Dieu ? Nous cherchons beaucoup de choses : la sécurité, la santé, du travail pour beaucoup, l’accueil et la reconnaissance pour les étrangers, le respect….. Certains ne cherchent que le pouvoir et l’argent… Et nous, chrétiens ? Quelle place donnons-nous dans nos recherches, à ce Dieu né parmi nous à Noël, qui vit avec nous chaque jour ? Notre participation à la messe et aux sacrements, la lecture de la Bible (s’il y a lieu), nos rencontres en mouvements d’Action Catholique, l’ouverture aux autres….Toute cette vie montre que nous voulons toujours mieux découvrir la présence de Dieu dans nos vies, pour le porter aux autres.

°° Les mages ont apporté des cadeaux à ce petit enfant qu’ils considéraient comme un grand personnage.

== Qu’est-ce nous apportons comme cadeau à ce Messie ? La fête de l’Epiphanie s’oppose à l’égoïsme, au rejet des autres ; elle est ouverture et partage, à l’exemple des mages qui ont partagé leurs cadeaux. Ils sont retournés chez eux plein de joie. Une fille de l’Impro de Creutzwald me disait, en parlant des mages :

« Pour rentrer chez eux ils n’avaient plus besoin d’étoile, parce qu’ils avaient la lumière de Jésus dans leur cœur».

Frères et sœurs, soyons des chercheurs de Dieu, qui, malgré les inquiétudes et les soucis, se mettent en route continuellement, vers ce Dieu qui se propose à tous les hommes.

Durant la nouvelle année, soyons les ambassadeurs de son Amour pour TOUS les hommes ; qu’il nous apporte sa paix, son Espérance.

AMEN.



Marie, Mère de Dieu – Homélie du Père Bernard SCHER

MARIE,MERE DE DIEU

1-01-2020 « A »

« Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs…. » Ces paroles, nous les disons souvent, parfois sans penser à leur signification. C’est le Concile d’Ephèse, qui a attribué officiellement ce beau titre à Marie, au 3° siècle. Dire que Marie est la Mère de Dieu c’est reconnaitre que Jésus, le Fils de Dieu que nous avons accueilli et fêté à Noël, est vraiment l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous. Ce Dieu n’est pas entré dans le monde de façon extraordinaire ; il n’est pas tombé du ciel miraculeusement. Il est né, comme chacun, chacune d’entre nous, d’une maman ; la sienne était une fille de Palestine, semblable à toutes les filles de son époque. Il a été circoncis, comme tous les garçons juifs, et par ce rite il est lié à la descendance humaine du patriarche Abraham, père du Peuple juif. Il est vraiment enraciné dans le peuple qui croyait en un Dieu unique.

Marie a dit « oui » à Dieu, elle a accueilli, avec Joseph, les bergers et les mages à la crèche ; elle n’a peut –être pas tout compris de ces événements exceptionnels ; mais, comme dit Luc dans l’Évangile : « elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ».

En acceptant de donner naissance à Jésus, ‘son Fils premier-né’, elle devient aussi la mère de tous ceux et celles qui croient en lui. Lorsqu’il sera pendu sur la croix, Jésus dira à son ami Jeans : « Voici ta mère » ; par ces paroles il nous l’a donnée, à nous aussi comme notre mère et cette fête de « Marie-mère-de-Dieu » devient le fête de »Marie-mère-de-tous-les-hommes ». Marie est vraiment notre Maman du ciel que nous prions avec confiance.

Dans sa lettre aux Galates, St Paul nous dit : »Dieu a envoyé son Fils né d’une femme…. Pour que nous soyons adoptés comme fils… »

Vivre en enfants de Dieu c’est entrer dans de nouvelles relations avec lui et nos frères et sœurs. Cette vie ne se traduit pas seulement en gestes religieux ; elle nous renvoie toujours à notre façon d’être et d’agir envers les autres et elle concerne toute notre vie humaine.

En naissant de Marie, une femme de la terre, Jésus nous est semblable, il était homme dans toute sa personne ; il n’a pas fait semblant ; il a connu nos joies et nos peines et il est mort de mort injuste, violente, de mort humaine. Marie, sa mère qui l’a mis au monde à Noël, l’a accompagné discrètement tout au long de sa vie, jusqu’à la croix où elle est restée debout près de lui.

Marie et Joseph ont certainement appris à leur fils à vivre les qualités humaines qui furent les leurs : l’esprit d’accueil, la compassion, le respect et l’amour pour tous, surtout pour les plus pauvres…Lorsque nous luttons ensemble contre tout ce qui avilit l’homme, nous marchons à la suite de Jésus venu libérer tous ceux et celles qui sont traités injustement.

Confions- nous à Marie, la maman de Jésus-Dieu et notre maman; qu’elle nous conduise sur notre route quotidienne vers ce Père qui l’a choisie. Et disons-lui de tout notre cœur : »Sainte Marie, mère Dieu , prie pour nous pauvres pécheurs….. AMEN.



La Sainte Famille – Homélie du Père Bernard SCHER

LA SAINT FAMILLE

29/12/2019 « A »

Aujourd’hui on parle beaucoup de la famille : rassemblement dans la joie de la famille pour les fêtes de Noël, que la plupart d’entre vous ont vécu ; familles dans lesquelles les enfants grandissent, deviennent adultes, accompagnés et aidés par leurs parents….

Mais il y a malheureusement aussi ces nombreuses familles déchirées, couples divorcées (parfois pour des futilités), dont les 1ères victimes sont les enfants ; des familles recomposées, qui ont aussi leurs difficultés Certains jeunes s’en vont et n’ont plus besoin de leur famille ; des parents souffrent parce que leurs enfants ne « marchent » pas comme ils voudraient….

Est-ce que la famille idéale existe encore aujourd’hui ? Heureusement qu’il y a encore des familles exemplaires ; nous en connaissons tous ! La famille est importante. C’est pourquoi nous célébrons, tout de suite après Noël, LA SAINTE FAMILLE, qui devrait être un exemple pour toutes nos familles.

Cette famille n’a pas tellement bien commencé : Marie était enceinte sans avoir eu de rapports avec Joseph ; celui-ci voulant éviter tout scandale, pensait la renvoyer en secret ; ensuite, après des messages de Dieu donnés en songe, il créa la famille. Naissance de Jésus à l’étranger, dans une étable ; sa famille se composait de Joseph, Marie, quelques bergers, des pauvres qui n’avaient pas tellement bonne réputation, quelques étrangers venus de loin….Cette famille que Joseph devait emmener en Egypte pour fuir la colère du roi Hérode, a connu bien des difficultés. Dieu a choisi de s’en remettre à la médiation de Joseph et de Marie, la famille humaine de son Fils divin, l’Emmanuel = le Dieu-avec-nous. Durant une trentaine d’années cette « sainte famille » a vécu paisiblement à Nazareth. Jésus qui a certainement appris le métier de charpentier comme son père Joseph, s’est préparé dans la discrétion à sa mission future. Ses parents lui ont transmis leurs qualités pour en faire un homme, qui aux environs de 30 ans les a quitté pour se mettre entièrement au service de tous les hommes ; lui qui a connu une vie simple dans ce village des Nazareth qui n’avait pas tellement bonne réputation (« de Nazareth, que peut-il sortir de bien ? ») a accueilli et aidé surtout les plus pauvres de la société : les malades, les étrangers, tous les rejetés par » les gens biens ». Joseph et Marie se sont effacés devant lui, mais ne l’ont pas abandonné : Marie était avec lui jusqu’au pied de la croix et même au-delà.

Cette SAINTE FAMILLE sera exemple pour nos famille d’aujourd’hui, dans la mesure où

  • à travers les difficultés provoquées par la vie moderne, parents et enfants restent unis,

  • lorsqu’ils se respectent mutuellement et laissent à chacun sa liberté

  • si les familles chrétiennes sont accueillantes, dans leur vie quotidienne, de ce Jésus fêté à Noël, qui vit avec elles tous les jours.

Ainsi on se rendra compte que, malgré les divorces et les difficultés de toutes sortes, il existe encore des familles unies dans un même amour, ouvertes aux autres.

A travers cette Eucharistie, nous formons la grande famille unie au Christ Jésus, animé par son Esprit AMEN.



Homélie du jour de Noël – Père Bernard SCHER

N O Ë L 2019 « A »

Pour bien des gens NOËL c’est la fête des familles, les cadeaux, le réveillons, le sapin et parfois la crèche….Tout cela est très important parce que c’est signe de joie, de partage ; il y a aussi parfois la trêve de Noël, signe et annonce de Paix. Mais NOËL n’est pas que cela.

Il y a plusieurs milliers d’années les prophètes du Peuple Juif ont annoncé la venue du Messie, qui viendrait sauver son peuple et que l’on attendait depuis des siècles, avec impatience.

Et depuis plus de 2000 ans nous nous rappelons et nous fêtons sa venue à NOËL.

.. Oui, NOËL c’est Dieu qui choisit de se dire, de se communiquer sous les traits d’un bébé couché dans une crèche. Il vient chez nous, non pas comme un Roi tout-puissant et majestueux, comme l’attendaient les juifs, mais comme un petit enfant qui nait à l’étranger, dans la pauvreté, l’inconfort et l’anonymat. Le pape François nous dit : »La crèche parle de l’amour de Dieu, le Dieu qui s’est fait enfant pour nous dire combien il est proche de chaque être humain. » Il vient comme tous les bébés qui naissent à travers le monde et il leur ressemble à tous. Son entourage ? Joseph et Marie, des parents un peu perdus, loin de chez eux, des bergers pauvres qui n’ont pas tellement bonne réputation, et puis des étrangers venu de loin, d’on ne sait d’où.

.. NOËL, c’est Dieu qui se fait humain et surtout pauvre dans ce petit enfant qui, en grandissant, sera toujours du côté des petits, des malades, des pécheurs et de tous ceux et celles qui n’ont pas droit à la parole. En lui le Dieu-très-haut, très-grand, devient le Dieu-très-bas qui nous rejoint dans nos pauvretés humaines.

.. A NOËL Dieu se donne entièrement à tous les hommes : il fait partie de la terre des hommes.

.. NOËL nous aide à comprendre que ce petit bébé, devenu adulte a toujours porté une attention toute spéciale aux petits, spécialement aux enfants qu’il défendait : « Laissez venir à moi les enfants….Le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent… » Et ce Jésus s’assimilera aussi aux plus pauvres : »J’avais faim et vous m’avez donné à manger …..Vous m’avez accueilli »

Et pour nous ? Pour moi, en cette année 2019, NOËL c’est quoi ??

++ Fête de la PAIX, de la JOIE, de l’ESPÉRANCE, de l’AMOUR, de l’ACCUEIL… : OUI, dans la mesure où nous nous efforçons de vivre cela tous les jours de l’année, et non pas seulement en ces jours de fêtes.

++ Fête de la LUMIERE pour tous les hommes : oui, si nous essayons d’allumer des étoiles dans nos relations quotidiennes, si nous donnons des exemples de vie chrétienne authentiques

++ Fête de la VENUE sur notre terre chaque jour de l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous :

Oui, car chaque NOËL nous renvoie à notre vie quotidienne. C’est nous qui créons NOËL chaque jour comme nous le chantons dans ce beau cantique : « C’est Noël chaque fois qu’on essuie une larme dans les yeux d’un enfant, chaque foie qu’on ouvre ses mains pour partager, chaque fois qu’on force la misère à reculer plus loin…. »

++ NOËL c’est la fête de l’ESPÉRANCE : dans nos peurs, nos souffrances et nos inquiétudes, qui ne manquent pas actuellement, Dieu nus dit aussi, comme l’ange l’a dit aux bergers : »Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple…Un Sauveur qui est le Christ vous est né ! »

Regardons autour de nous et voyons les signes d’accueils, de partages qui se vivent encore aujourd’hui :

  • Des enfants de l’ACE partagent en équipe tout ce qu’ils font pour accueillir Jésus à travers les autres, leur famille, leurs amis. Ils prennent le temps pour partager leur joie avec eux.

  • De nombreuses personnes se réunissent régulièrement pour partager leur vie de chrétiens et vivre la Bonne Nouvelle

  • Des associations et des personnes luttent contre l’exclusion des plus pauvres, contre les inégalités (nous vivons cela fortement dans notre pays aujourd’hui) – Il y en a qui se mettent ensemble pour rejoindre les personnes dans leurs diversités sociales, culturelles, religieuses.

Comme les bergers, nous sommes témoins de la Bonne Nouvelle qui nous dit que Jésus, né à NOËL, est aujourd’hui encore actif dans notre monde.

NON, Jésus, l’EMMANUEL, le DIEU-AVEC-NOUS ne sous abandonne pas !

HEUREUSES ET SAINTES FETES DE N O Ë L A VOUS ET A TOUS LES VÔTRES.



Homélie du 4e dimanche de l’Avent – Père Bernard SCHER

4ème DIMANCHE DE L’A V E N T

22/12/2019 « A »

Dans la Bible le nom que l’on donnait à l’enfant avait toujours une signification ; l’ange demandait à Marie et à Joseph d’appeler l’enfant qui allait naitre JESUS, nom qui signifie »Dieu sauve ». On l’appellera aussi » EMMANNUEL – « Dieu avec nous ; » Le «MESSIE », annoncé par les prophètes et attendu par tout le peuple juif, n’est pas né dans un beau palais, mais à l’étranger, pauvrement, dans une étable ; Joseph et Marie, des gens tout simples, deviennent la famille humaine sur terre, du Dieu Tout Puissant.

Leur histoire commune a commencé par un drame humain : Joseph qui était un homme juste, lorsqu’il a su que Marie était enceinte, voulut la renvoyer en secret, pour éviter tout scandale. Mais c’est sur l’intervention de Dieu qu’il la prit chez lui. Que disaient les gens de cet événement ? Ils n’étaient certainement pas au courant de’ ce mystère d’un Dieu qui, pour sauver le monde, nait de façon exceptionnelle ‘. Dieu a voulu manifester que cet enfant, né d’une femme comme tous les hommes, était bien son Fils.

Mais Joseph, qu’on appelle le ‘père nourricier’ de Jésus, n’était pas un personnage « décoratif ». En acceptant la demande de Dieu, il montrait sa grande foi, et, comme Marie, il a dit son « oui » à Dieu sans hésiter. Grâce à lui, descendant lointain du roi David, jésus n’est pas « tombé du ciel », mais il est un fils bien inséré dans une famille humaine, dans le peuple juif.

Joseph doit être un exemple pour nous aujourd’hui :

+ Il était un homme juste, respectueux de Marie. Comme charpentier il savait qu’il fallait toujours bien ajuster les pièces de bois. Il a ajusté sa vie et ses actes à la volonté de Dieu.

  • Est-ce que notre vie quotidienne est toujours ajustée à nos paroles ? Notre vie de chrétiens et de chrétiennes est-elle ajustée à la Parole de Dieu, à ce que nous vivons dans les sacrements et surtout dans cette Eucharistie ?

  • + Joseph était très discret : il s’est effacé devant Jésus et Marie. Les évangile parlent très peu de lui et ne rapportent aucune parole de lui.

  • Savons-nous, comme le font beaucoup de bénévoles, nous mettre au service des autres, discrètement, sans le « crier sur les toits » ? Parfois, lors de certains événements, on raconte n’importe quoi, on travestit la réalité, pour se rendre intéressant, pour se mettre en avant. La discrétion est synonyme de simplicité, de vérité.

+ Avec Marie, Joseph était entièrement au service de Dieu à qui il a donné toute sa confiance.

  • Quelle place réelle Dieu a-t-il dans ma vie quotidienne de chrétien ?

Que Joseph, qui a accueilli Jésus humblement, avec foi et confiance, soit un exemple pour notre accueil du Messie à NOËL AMEN.