Archives de catégorie : Homélies

Homélies



3e Dimanche de l’Avent – Homélie du Père Bernard SCHER

3ème DIMANCHE DE L’ A V E N T

15/12/82019 « A »

Jean Baptiste a su mettre en route une foule nombreuse et diverse vers un baptême de conversion ; dans le désert il avait annoncé la venue d’un Messie puissant qui allait faire de l’ordre dans la société juive et qui chasserait l’occupant romain. Et le voilà en prison ; il se pose des questions, il commence même à douter : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? »

Cette question, bien de juifs se l’ont certainement posée durant la vie publique de Jésus. En effet il est tout à fait différent des scribes et des pharisiens qui dominaient le peuple. Voilà que ce Messie donne en exemple aux bons juifs la foi d’un centurion romain, un païen, ennemi du peuple juif. Au lieu d’enseigner dans la ville sainte le voilà qui circule dans les villages ; il va même à Capharnaüm, ville qui a très mauvaise réputation. Au lieu de fréquenter « les gens biens », il se bagarre avec eux et les traites de tous les noms. Il s’entoure de pécheurs, de publicains comme Mathieu et Zachée. Il s’approche des malades et même des lépreux. Ce n’est pas ce Messie-là que le peuple attendait ; il y a vraiment de quoi se poser des questions à son sujet

Jean Baptiste se demande s’il ne s’est pas trompé ; c’est pourquoi il envoie ses disciples se renseigner auprès de lui. Comme explication, Jésus leur demande simplement d’ouvrir les yeux et les oreilles : « Les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent….et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle… » Ses actes ne laissent aucun doute. Il actualise la parole du Prophète Isaïe : « Soyez forts, ne craignez pas, voici votre Dieu…Il vient vous sauver…. »

Dans ce monde où les injustices et les magouilles ne cessent de croitre honteusement, nous pouvons dire aussi : « Mais Seigneur, où es-tu, que fais-tu ? Devons-nous en attendre un autre ? Mais qui ? » Ces questions découragent beaucoup de monde et mènent les foules à manifester, parfois violemment.

Mais ce monde n’est pas perdu : voyons les combats de tous ceux et celles qui se dépensent au service des rejetés de notre société. Dieu continue à libérer le monde ; mais pour remplir cette mission il veut avoir besoin de nous. Il y a encore tellement de personnes sur le bord de la route. Dans nos impatiences découvrons tout le positif, tous les germes de joie, de bonheur, d’espérance qui remplissent la vie et le cœur de toutes ces personnes qui refusent de se décourager, qui croient qu’il y a toujours quelque chose à faire pour transformer la vie et qui s mettent au service des autres.

Le Royaume de Dieu n’est toujours pas encore là, mais il murit lentement. Saint Jacques nous dit dans la 2ème lecture : »Prenez patience…et tenez ferme, car la venue du Seigneur est proche. » Oui, nous pouvons voir dans Jésus celui qui doit venir, qui vient tous les jours, dans toutes ces personnes qui s’engagent à remettre les autres debout, qui luttent sans se décourager, en mettant en pratique ces paroles de Jésus : « J’ai eu faim…j’avais soif …j’étais étranger….et tu m’as toujours aidé. »

Soyons signes d’espérance pour tous ceux et celles qui nous croisent sur notre route vers NOEL !

AMEN.



CHRIST, ROI DE L’UNIVERS – Homélie du Père Bernard SCHER

CHRIST, ROI DE L’ UNIVERS

24/11/2019 « C »

Comme tous les derniers dimanches de l’année liturgique, l’Église fête aujourd’hui le CHRIST, ROI DE L’ UNIVERS. Parler de « roi » dans l’Eglise du 21° siècle semble un peu dépassé. Il y a encore des rois et des reines dans certains pays, mais ce ne sont pas eux qui gouvernent ; le temps de la monarchie, dans notre pays, est bien passé, heureusement ; et nous savons comment cela s’est terminé !

La royauté dont il est question en cette fête, n’a rien à voir avec la puissance temporelle, ni avec le prestige humain. Elle est faite d’amour, de miséricorde et de paix.

Jésus n’a jamais voulu exercer un pouvoir temporel sur les hommes : chaque fois qu’on voulait le proclamer ‘roi’ il s’est échappé. Après la multiplication des pains, il s’est retiré dans le désert. Il est entré à Jérusalem, non pas comme un grand roi, mais assis sur un âne. A la réflexion moqueuse de ses ennemis, près de la croix : « Si tu es le roi des juifs descend de la croix ! » il est resté muet. Et à Pilate qui lui posait la question, et qui a mis la pancarte sur la croix : « Celui-ci est le roi des juifs » il répondit : »Mon Royaume n’est pas de ce monde. »

Son trône royal était une croix, au pied de laquelle ne sont restés qu’une poignée de fidèles, sa mère, son ami Jean et quelques femmes….A ses côtés, deux malfaiteurs dont l’un se repens, qui est la seul à parler de son Royaume : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ! »

La dignité, la grandeur du CHRIST-ROI c’est de faire don de sa vie pour tous les hommes, c’est de s’identifier, non pas aux puissants de la terre, mais aux petits, à ceux et celles qui sont blessés par la vie, rejetés et mis en croix par la société. Il a toujours pris la place de serviteur. Aujourd’hui encore il veut triompher, non par la puissance et la richesse (comme l’Église l’a fait pendant des siècles), mais par l’Amour qui se met au service de tous, surtout des plus petits.

Faire de Jésus notre roi aujourd’hui, c’est faire de lui notre compagnon de route, c’est nous nourrir de ses paroles et de son Corps, c’est construire, avec lui son Royaume où tout homme est respecté et aimé tel qu’il est. C’est dans notre vie quotidienne que le Royaume de Dieu doit grandir, un Royaume où diminuent de plus en plus les exploitations par la puissance et par l’argent, l’oppression des petits, les inégalités, les injustices et les souffrances. Le Royaume de Jésus n’est pas uniquement dans le domaine intérieur de notre cœur ; nous devons le vivre concrètement et le construire autour de nous en nous souvenant de ses paroles : »J’ai eu faim…j’ai eu soif…j’étais étranger… et tu m’as aidé… »

Notre Dieu n’est pas un Dieu de puissance, un roi dominateur ; il est, avant tout, un Dieu d’Amour, un Père très aimant qui a sauvé le monde par la mort de son Fils sur la croix. Remercions-le durant cent Eucharistie. AMEN.



Homélie du 33e Dimanche du temps ordinaire – Père Bernard SCHER

33ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

17/11/2019 « C « 

Les inquiétudes, dans notre monde du 21° siècle, ne manquent pas : les menaces terroristes, les guerres ouvertes ou larvées dans plusieurs pays, les menaces dues à la pollution, les inquiétudes quant à l’avenir pour les jeunes, les injustices qui pourrissent la société….Et, comme si cela ne suffisait pas, les lectures de ce 33ème dimanche du temps ordinaire, en rajoutent encore en annonçant des catastrophes de fin du monde. En effet ce que vient nous dire Jésus est inquiétant, surtout si on prend ses paroles au pied de la lettre, ce qu’il ne faut pas faire.

Je pense que par ces paroles, Jésus veut tout simplement nous rendre attentifs à deux attitudes : la vigilance et la fidélité.

°° « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom et diront ‘c’est moi’…Ne marchez pas derrière eux. » Combien de personnes se laissent égarer, aujourd’hui encore, par le pouvoir, par l’argent…et encore par des gourous, des faux messies, qui exploitent leurs souffrances, leur crédulité pour leur soutirer de l’argent ?

Les apôtres admiraient la beauté du temple. Nous admirons, nous aussi, et avec raison, les progrès de la technique et les merveilles que réalisent les hommes aujourd’hui. Mais les menaces terroristes font trembler le monde entier ; une maladie, un décès, les manques de repères…. peuvent faire basculer une vie en un instant.

Nous les chrétiens, par qui, par quoi nous laissons-nous égarer, ou décourager ? Guidés par notre foi, faisons-nous confiance à Dieu, à la parole de Jésus  qui nous invitent à la vigilance et à la confiance ? Le Seigneur ne cesse de nous redire : « C’est par votre persévérance que vous garderez la vie. »

°° Là où nous vivons aujourd’hui, nous ne sommes pas affrontés aux persécutions dont nous parle Jésus. Encore qu’à travers le monde il y a régulièrement des chrétiens qui sont maltraités et même tués à cause de leur foi. Il nous arrive peut-être aussi de subir des moqueries, des caricatures de notre foi, les chocs de l’incroyance….C’est là que nous raccrochons à la Parole de Jésus : « Sachez que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense…Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu… » Comme croyants nous n’avons pas le droit de nous décourager, car le Seigneur n’abandonnera jamais ce monde dans lequel il a vécu et qu’il a sauvé en mourant sur la croix. Nous devrons rendre compte de notre foi avec courage et joie, à la suite de tous les témoins de la Bonne Nouvelle, tous ces saints et saintes connus et inconnus que nous avons célébrés au début de ce mois.

Ayons le courage de témoigner de notre foi ; il n’est pas facile de vivre l’accueil, la justice et la paix dans ce monde où c’est la course au rendement, où l’argent et le pouvoir deviennent les maitres ; soyons des prophètes de bonheur qui vivent l’espérance, parce que nous savons que le seigneur est toujours là et qu’il nous dit « C’est par votre persévérance que vous garderez la vie «

 Dans cette Eucharistie portons nos soucis, nos difficultés, nos souffrances à ce Dieu qui nous ouvre son cœur de Père et remercions-le pour toutes les grâces qu’il nous donne. AMEN.



Homélie du 32 DTO – Père Bernard SCHER

32ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

10/11/2019 « C »

Tout au long du mois de novembre l’Eglise nous demande de prier plus particulièrement pour nos défunts, pour tous ceux et celles dont nous nous sommes souvenus les 1 et 2 novembre. Cela signifie que soit authentique la FOI que nous exprimons dans le CREDO :

« Je crois en Jésus-Christ…. qui est ressuscité des morts le 3ème jour…Je crois à la RESURRECTION de la chair… » Sommes-nous conscients de la profondeur de ces paroles ? Que signifient-elles pour nous, les chrétiens ? Nous savons que personne d’entre nous n’échappera à la mort et nous nous posons la question de ce qu’il y a après la mort. C’est la question que le sadducéens, qui ne croyaient pas à la résurrection, ont posée à Jésus pour le mettre à l’épreuve, avec leur histoire abracadabrante des 7 maris morts. La 1ère lecture nous dit que déjà en 165 avant J.C. on croyait à la résurrection corporelle.

Aujourd’hui certains pensent qu’après la mort il n’y a plus rien ; c’est le grand trou noir ; d’autres parlent de la réincarnation : on reviendrait sur terre sous une autre forme. Et les croyants de différentes religion parlent de la vie éternelle..

En réponse aux sadducéens, Jésus leur redit que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, n’est pas le Dieu de morts, mais des vivants. Il a fait alliance avec les hommes pour toujours. C’est impossible que notre existence, à nous qui avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, soit éphémère et s’arrête avec notre départ de la terre ; je ne crois pas que deux êtres qui se sont aimés ici-bas, soient séparés pour toujours après la mort de l’un d’eux. C’est noire foi en Dieu qui nous fera vivre avec lui pour toujours : rappelons-nous les paroles du Christ qui nous dit à plusieurs reprises :

« Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra – Celui qui mange mon corps vivra éternellement – Je m’en vais vous préparer une place auprès de mon Père et là où je suis, vous y serez vous aussi…. » Ces paroles, Jésus les a authentifiées en mourant sur la croix pour tous les hommes ; il les a actualisées en RESSUSCITANT le jour de Pâques et en apparaissant aux femmes et à ses amis après sa résurrection.

Nous ne savons pas ce que nous serons dans l’au-delà. Nous voudrions tellement le savoir ! L’important c’est de faire confiance aux paroles de Jésus. C’est la foi en lui qui nous rassemble pour cette Eucharistie et qui doit être l’élément central de notre vie chrétienne

Comme les apôtres et tous les saints et saintes ont témoigné, parfois jusqu’à la mort, de la présence vivante du Christ parmi nous, il nous faut transmettre ce message d’espérance aujourd’hui à ceux que nous rencontrons, par notre esprit de paix, de justice et d’amour, par la simplicité de notre accueil de tous ceux que nous rencontrons.

Nous disons que ‘la foi diminue, qu’elle n’est plus ce qu’elle était dans le temps’ c’est peut-être aussi parce que nous, les baptisés, nous ne croyons pas assez au positif, à tous les germes de vie qui ne cessent de croître autour de nous et dans le monde. Nous nous plaignons de ce qui va mal, et nous ne voyons pas le bien, le positif autour de nous.

Que dans cette Eucharistie, Dieu nous donne la grâce d’être les témoins vivants de son Amour pour tous les hommes qu’il réunira un jour auprès de lui, dans son Éternité.

. AMEN.



31e dimanche du temps ordinaire – Homélie du Père Bernard SCHER

31ème DIAMNCHE DU TEMPS ORDINAIRE

3/11/19 « C »

La conversion de Zachée est un récit qui nous est bien connu ; c’est une histoire de REGARD ; le regard a un rôle très important dans notre vie de relations. Il est un langage très parlant : dans le négatif, il peut humilier, mépriser, rejeter et même tuer : je détourne mon regard de ce pauvre qui tend la main et par le fait même je le supprime, il n’existe plus pour moi. Le regard des scribes et des pharisiens sur Jésus, était souvent regard de critique, de désaprobation et de haine…..Mais il y a heureusement, aussi des regards très positifs, regard chaleureux qui exprime la compassion, la tendresse et l’amour ; ces regards qui reconnaissent l’autre pour ce qu’il est et qui disent qu’on l’apprécie lui donnent vie.

Dans cet évangile que nous venons d’entendre soyons attentifs aux divers regards :

++ Il y a d’abord le regard de Zachée : «Il cherchait à voir qui était Jésus » Il avait entendu parler de lui, il le connaissait par réputation, il savait qu’il guérissait des malades, qu’il faisait du bien à ceux qui avaient besoin de lui. Pour le voir, Zachée, collecteur d’impôts, personnage important dans la société, n’a pas honte de grimper sur un arbre, comme un gamin pour voir Jésus qui allait passer par là. Il sait que lui est un pécheur public, collaborateur avec l’occupant romain, qu’il a très mauvaise réputation ; son regard l’ouvre sur l’amitié que Jésus lui proposera surement.

Est-ce que moi aussi, j’ai le désir profond de voir Jésus dans les autres et dans les événements, pour mieux le connaitre, Vais-je à sa recherche, en lisant la Bible, en le fréquentant dans les sacrements et dans la prière ?

++ Il y a ensuite le regard de la foule, ces gens qui sont si enthousiastes lorsqu’ils assistent aux miracles de Jésus et qui célèbrent les louanges de Dieu. Ce sont les mêmes qui sont scandalisés de voir que Jésus va manger chez ce pécheur public, qui vole les gens ; il en fait même son ami ! Leur regard devient critique et réprobateur : « Voyant cela, tous récriminaient : Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur ».

Quel est mon regard sur les autres ? Les étrangers, les immigrés, les ‘pécheurs publics’ d’aujourd’hui…Tous ceux et celles que je n’aime pas, qui ne sont pas comme moi… Sont-ils exclus de mes relations et surtout de mon cœur, par des jugements hâtifs et des critiques ?

++ Et jésus, « qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu » n’exclut personne de son regard d’amour. Il voit en cet homme méprisé par tous, un être humain plein de bonne volonté qui se convertit parce qu’il se sent accueilli et respecté par Jésus: « Je donne la moitié de mes biens aux pauvres et je dédommage ceux à qui j’ai fait du tort. »

Et Jésus, en admiration devant lui, dit à ceux qui le méprisaient : « Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham ! »

Que le regard d’amour que Jésus pose sur moi, change ma façon de voir les autres sans les critiquer, ni les condamner ; que je vois en eux le bien ; que je reconnaisse mes défauts et que j’essaie de me convertir sans cesse

Dans cette Eucharistie le Seigneur transfigure notre regard sur le monde et sur les autres. Remercions-le comme Zachée a su le faire. AMEN.



TOUSSAINT – Homélie du Père Bernard SCHER

TOUSSAINT 2019

Ces BÉATITUDES nous sont bien connues ; ce ne sont pas celles que nous proposent la société civile et notre vie moderne, où il est habituel de dire : « <Heureux les riches qui s’enrichissent de plus en plus – heureux le violents qui écrasent les autres, heureux ceux qui n’ont rien à faire de la justice, ni de la vérité, ni de la paix…… »

Et Jésus vient de nous révéler les véritables béatitudes, qu’il a vécu lui-même profondément :

++ Heureux les pauvres de cœurdans toute le Bible les pauvres ont toujours été les préférés de Dieu. Pauvre de cœur c’est reconnaître que nous ne sommes pas le centre du monde, que nous dépendons les uns des autres et surtout de Dieu ; nous sommes disponibles pour eux.

++ Heureux les doux… : respecter l’autre quel qu’il soit, ne pas le « casser » ; l’accueillir et l’accepter, savoir nous laisser déranger par lui.

++ Heureux ceux qui pleurent : avoir cette capacité d’être touché par l’autre et par les événements. Pleurer, c’est signe que notre cœur n’est pas fermé, n’est pas endurci. C’est aussi signe d’amour.

++ Heureux ceux qui ont faim de justice : il nous arrive de dire devant l’attitude de certains, ou devant certaine événements : « Ca ce n’est pas juste ! » Pour vivre en société nous ne pouvons pas accepter les injustices.

++ Heureux les miséricordieux : cela rejoint le pardon qui consiste à offrir à l’autre la possibilité de repartir dans la vie sur un autre chemin, de changer et ne pas lui mettre d’étiquette dans le dos.

++ Heureux les cœurs purs : ce sont ceux qui sont droits, sans corruption, à qui l’on peut faire confiance parce qu’on sait que leurs paroles et leurs actes sont authentiques.

++ Heureux les artisans de paix qui unissent au lieu de diviser, qui préfèrent le dialogue à la bagarre ; ceux qui apaisent, qui font la paix au lieu de mettre de l’huile sur le feu. Ils tendent la main pour la réconciliation.

++ Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : accepter d’être rejeté, méprisé, parce qu’on accueille les étrangers, parce qu’on défend les plus faibles, ceux qui sont attaqués, jugés injustement, parce qu’on est chrétien et qu’on va à la messe régulièrement. Est-ce que j’accepterais de souffrir, d’être maltraité parce que je suis baptisé ? Dans certains pays des gens sont encore persécutés et même tués à cause de leur foi.

Voilà les recettes que Jésus nous propose pour devenir, nous aussi, des saintes et des saints. Ne disons pas » la sainteté ce n’est pas pour moi ! » Si Jésus nous la propose c’est qu’elle est possible pour nous aussi.

Que, durant cette Eucharistie il nous donne la force et la persévérance pour suivre ce chemin. Qu’à la prière de tous les saints et les saintes, nous nous efforcions de vivre les BATITUDES ;

AMEN.



Homélie du 29e DTO – Père Bernard SCHER

29ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

20/10/2019 « C »

Aujourd’hui, comme toujours d’ailleurs, les difficultés personnelles, sociales ne manquent pas et la parabole que nous venons d’entendre reste toujours d’actualité. Nous nous plaignons de la lenteur des services administratifs, des injustices dans beaucoup de domaines… L’honnêteté, la justice, la paix font parfois cruellement défaut en certains endroits et pour certaines personnes.

Jésus, par cette parabole, ne veut pas stigmatiser les juges, les magistrats, dont certains sont d’ailleurs très accueillants, de nos jours encore ; il nous parle surtout de LA PRIERE. Il nous apprend à mieux prier et il nous aide à répondre à la douloureuse question de la prière non exaucée….en apparence.

Cette veuve, qui fait partie des plus pauvres de l’époque, vient demander à ce juge « qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes » une aide contre son adversaire.

Mais ce juge fait la sourde oreille ; il est sans cœur, insensible à la prière d’une pauvre femme. Elle ne fait pas le poids devant l’homme de pouvoir qu’il est; mais dans son extrême nécessité, elle prend le risque de l’importuner.

Combien de fois ne nous arrive-t-il pas de dire : »J’ai prié Dieu avec insistance….et il ne m’a pas écouté ». Au lieu de prier avec insistance et confiance, nous nous décourageons et nous baissons les bras, en accusant Dieu d’être sourd à nos demandes.

La prière requiert une grande patience et une confiance à toutes épreuves. Dans notre vie moderne nous sommes toujours pressés ; nous voulons tout tout de suite ; nous n’avons plus le temps pour une prière patiente et insistante. Et, si nous ne sommes pas exaucés comme nous le demandons, nous baissons les bras, contrairement à la veuve qui continue d’embêter le juge par ses demandes. St Augustin nous dit : « En nous proposant l’exemple de cette veuve, Jésus nous avertit qu’en priant sans cesse, nous serons certainement exaucés par le Dieu de miséricorde et de justice, puisque cette veuve, par son importunité a fini par fléchir même l’iniquité et l’impiété de son juge »

Restons confiants malgré les difficultés, gardons la foi en dépit de tout ; dans la patience, faisons confiance à Dieu.

Il est un Père aimant pour tous, surtout pour les plus petits ; il nous donne ce qu’il y a de meilleur pour nous, peut-être pas au moment où nous l’attendons ; si nous ne sommes pas exaucés tout de suite ne nous décourageons pas. Dieu ne reste pas insensible à une prière persévérante et confiante.

Un proverbe dit : « Aide-toi, le ciel t’aidera ! » Notre prière, si confiante soit-elle, ne doit pas être un alibi à l’effort personnel et à l’action. Elle doit nous engager dans notre vie quotidienne. N’oublions pas, non plus de prier les uns pour les autres.

Et n’oublions pas cette parole que nous dirons tout à l’heure dans le ‘Notre Père’ : Père, que te volonté soit faite sur la terre comme au ciel »

AMEN.