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Homélies



Homélie du 15 DTO – Père Bernard SCHER

15ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

14/07/2019 « C »

Contrairement à ce que l’ont dit parfois : aujourd’hui il y a encore des gens qui se dévouent gratuitement, qui aident ceux qui sont dans le besoin, qui prennent parfois des risques pour leur porter secours.

Cette parabole que l’on appelle « le bon samaritain », nous est bien connue. Je voudrais simplement la relire à la lumière de la vie de Jésus :

+ Il s’identifie à cet homme « tombé entre les mains des bandits » : il a été persécuté, tué injustement. Et, en même temps on peut le voir sous les traits de ce Samaritain qui est méprisé par tout bon juif parce qu’étranger qui ne vit pas la religion comme les juifs ; Jésus ne respecte pas la loi de Moise à la lettre, comme les scribes et les pharisiens. Mais, comme le samaritain, il est venu pour soulager les hommes qui souffrent.

Regardons avec attention l’attitude de ce « Jésus-Samaritain » :

° Il voit cet homme blessé sur le bord de la route, tandis que le prêtre et le lévite passent d’ l’autre côté : pour des raisons de culte ils n’ont pas le droit de toucher du sang !

  • Aujourd’hui encore Jésus n’ignore personne ; il porte une attention personnelle à chacun, à chacune d’entre nous, surtout à tous ceux et celles qui souffrent.

  • ° Il est pris de pitié pour le blessé. Il est remué jusqu’aux entrailles par cet homme laissé à moitié mort sur le bord du chemin.

  • Il nous entoure, nous aussi de son amour miséricordieux ; il ne demande pas de carte d’identité pour nous sauver. Il est toujours là parce qu’il sait que nous avons besoin de lui.

° Il s’approche du blessé, il n’a pas peur de’ le prendre en main’ : il soulage ses blessures en y versant de l’huile et du vin.

  • Nous aussi il nous soulage lorsque nous le prions ; il est présent dans les Sacrements, l’Eucharistie à laquelle nous participons régulièrement. Il nous aide à travers les autres et il nous dit qu’il est présent dans les événements.

° Et son amour pour cet étranger le fait aller plus loin :il le charge sur sa monture, le conduit à l’hôtellerie et paie l’aubergiste pour les soins.

  • Son amour pour nous n’a pas de limites ; il est mort sur la croix pour sauver TOUS les hommes. Il se fait prochain pour tous ceux et celles qui ont besoin de lui.

Prenons-nous exemple sur le Bon Samaritain ? Combien de fois changeons-nous de trottoir pour éviter ce pauvre qui demande l’aumône, cet étranger que je n’aime pas ?

« Aimer Dieu de tout mon cœur »…Cela risque de rester de belles paroles ; mais « aimer mon prochain »qui me côtoie, qui m’embête parfois, l’aimer dans le concret de la vie quotidienne…C’est cela que le Seigneur me demande.

A quelle action concrète cette parabole m’invite-t-elle aujourd’hui. L’appel à aimer les autres ne peut pas nous laisser indifférents. Que, par cette Eucharistie, le Seigneur nous aide à aimer comme lui nous aime. AMEN.



Homélie du 14e DTO – Père Bernard SCHER

14ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

7/07/2019 « C »

« La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux » Ces paroles que Jésus adressaient à ses disciples, sont très actuelles aujourd’hui encore pour notre Église. En voyant toutes les difficultés qu’elle traverse aujourd’hui : la diminution du nombre de prêtres et de personnes à l’église, les scandales relevés par l’actualité, les départs fracassants ou discrets de nombreux catholiques pour différentes raisons, et autres difficultés, nous nous posons la question : « Que va devenir notre Église ».

Cette Église n’est-elle pas à l’image de celle que Jésus est en train de fonder en envoyant ses disciples dans les localités des environs ? Il leur donne comme consigne de ne rien emporter : ainsi ils seront témoins de la pauvreté et de la confiance ; ils n’ont ni pouvoir, ni richesses, contrairement à l’Église d’aujourd’hui.

Il leur demande deux choses qui nous sont demandées à nous aussi aujourd’hui : la prière « Priez le maître de la moisson…. » et la paix :…dites : ‘Paix à cette maison’ »

Jésus a toujours donné l’exemple de la prière : souvent, et surtout aux moments importants de sa vie, il s’est retrouvé, dans le silence du désert ou sur la montagne, pour parler à son Père.

La prière est indispensable à tous ceux et celles qui veulent être disciples du Christ ; sans elle il n’y a pas de vie spirituelle, ni de vie apostolique possibles.

Elle est, pour ainsi dire : » le carburant de l’action ». A travers elle nous pouvons accomplir de grandes choses ; elle nous rapproche de Dieu et de nos frères et sœurs. Elle nous fait entrer dans l’intimité de notre Père qui vient prendre possession de notre vie.

La Paix que Jésus nous a apportée est indispensable pour pouvoir former une vraie communauté. Dans ses venues après sa résurrection, il a toujours apporté la paix à ses amis : « La Paix soit avec vous, je vous donne la Paix » leur dit-il. Elle est signe d’accueil et d’amitié.

Jésus « envoya ses disciples deux par deux ». Le pape St Léon disait : « Il les envoya deux par deux pour qu’en enseignant la charité, ils puissent d’abord la pratiquer. » Jésus disait : « On vous reconnaîtra pour mes disciples si vous vous aimez les uns les autres ».

L’Église doit se construire ‘en communauté’ ; nous ne pouvons par être chrétiens seul dans notre coin. Une paroisse, une communauté dont les membres sont unis, porteront toujours de bons fruits.

Après les premiers disciples envoyés par Jésus, à la suite de tous les apôtres de tous les temps, nous sommes, de par notre Baptême, les précurseurs qui tracent la route que le Seigneur emprunte pour sauver, pour apporter la paix.

Notre mission de chrétiens n’est pas toujours facile aujourd’hui ; des chrétiens, dans différents pays, son encore persécutés et tués à cause de leur fidélité au Christ… Ce n’est pas notre cas, mais n’ayons pas peur devant les difficultés car notre Père est toujours avec nous par son Esprit. Et Jésus nous dit à nous aussi : « Réjouissez-vous, parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. » AMEN.



Homélie du 13e dimanche du temps ordinaire – Père Bernard SCHER

13EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

30/06/2019 « C »

Aujourd’hui, à la cathédrale de Metz il y aura l’ordination d’un prêtre et de 2 diacres.

Ce n’est pas beaucoup de vocations pour notre diocèse ; les vocations sacerdotales et religieuses diminuent partout dans nos pays européens ; nous nous plaignons parce qu’il n’y a plus de messe comme on voudrait…. Et pourtant le Seigneur continue d’appeler des ouvriers à sa moisson ; Les textes de ce 13ème dimanche du temps ordinaire, nous parlent d’APPEL, d’engagements, de décisions de se mettre en route comme Jésus, »qui prit la route de Jérusalem ». Dieu appelle aujourd’hui encore, mais les réponses sont moins nombreuses et les excuses ne manquent pas.

Dieu appelle toujours, non pas de façon extraordinaire, mais simplement, au cœur de la vie

.. Elisée n’avait pas encore terminé son labour, que le prophète Elie passe près de lui et l’appelle à le suivre tout de suite…

.. Jésus appelle une partie de ses apôtres, alors qu’ils sont en train de vivre leur métier de pêcheurs

.. Matthieu a quitté son bureau de collecteur d’impôts pour le suivre

.. Les deux hommes qui veulent suivre Jésus, ont encore des affaires à régler : enterrer le père, faire les adieux à la famille. Mais l’appel de Jésus est très exigeant, il ne permet pas d’hésitation.

C’et au cœur de notre vie concrète remplie de travaux, de tracas, de difficultés et de joies que Dieu nous dit qu’il veut avoir besoin de nous. Et parfois nous faisons la ‘sourde oreille’ et nous nous disons : « qu’il appelle les autres ! »

Mais répondre à l’appel de Dieu provoque toujours une rupture et nous demande un effort, laisser quelque chose derrière soi :

  • Elisée abandonne son train de culture qui fait sa vie habituelle, les apôtres mettent entre parenthèse leur métier de pêcheurs pour se mettre entièrement au service de Jésus et de leurs frères ; les appelés de l’Évangile ont tous quelque chose à laisser derrière eux : un confort, un travail, des relations, des choses pourtant légitimes….Jésus nous fait comprendre que l’essentiel est l’annonce et la vie de l’Évangile, du Royaume de Dieu. Et St Paul, dans sa lettre aux
    Galates, nous rappelle que nous devons
    « nous mettre, par amour, au service les uns des autres ».

  • Par notre Baptême nous sommes tous et toutes appelés à être apôtres dans notre travail, nos loisirs ; il est toujours urgent de témoigner de la Bonne Nouvelle. Mais s’engager n’est jamais facile ! Et pourtant il y a encore des gens, prêtres et laïcs, qui s’engagent généreusement, à construire, avec persévérance, une Eglise accueillante, ouverte, au service de tous ceux et celles qui veulent bien y venir.

  • Frères et sœurs, que dans cette Eucharistie, le Seigneur nous aide à répondre, avec joie, à son appel dans notre vie quotidienne. Soyons les témoins de son Amour pour tous les hommes.

AMEN.



Homélie pour la fête du Corps et du Sang du Christ – Père Bernard SCHER

. FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST

23/06/2019 « C »

Aujourd’hui, en la fête du CORPS ET DU SANG DU CHRIST nous aurions attendu l’Évangile du dernier repas de Jésus avec ses apôtres (dont Paul nous rapporte le récit).

Mais l’événement de la Multiplication des pains est l’annonce de ce repas solennel que Jésus prendra avec ses amis la veille de sa mort. Ce récit nous est bien connu. Revoyons les différents acteurs de cet événement que nous rapporte Luc. Nous aussi nous devons nous sentir concernés :

Jésus enseigne la foule très nombreuse ; le temps passe et les disciples se rendent compte que le soir arrive et tous ces gens qui sont venus écouter Jésus n’ont rien à manger ; ils se font du souci pour eux et ils s’adressent à Jésus qui leur donne cette réponse incompréhensible : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » Mais, comment nourrir cette grande foule avec 5 pains et 2 poissons ? Pour eux la solution est toute simple : il faut renvoyer la foule et chacun se débrouille pour soi.

Mais la solution de Jésus n’est pas le ‘chacun-pour-soi. C’est celle du partage et de l’entraide. « Donnez-leur vous-mêmes à manger » est le message qu’il nous adresse à nous aussi aujourd’hui : autour de nous il y a des personnes en recherche, en attente, qui ont faim d’amour, de fraternité, de joie et d’espérance, faim d’être accueillis et respectés. Que faisons-nous pour ces personnes ? Alors que certains s’engagent au service de leurs frères et sœurs, beaucoup diront : « Je ne peux rien faire ».

Durant cette EUCHARISTIE, où le Seigneur nous donne en nourriture sa Parole et surtout son Corps et son Sang, nous sommes appelés à faire une halte, comme l’ont faites ces gens venus écouter Jésus, lorsqu’il disait à ses apôtres : « Faites-les asseoir par groupes… » Comme à l’époque, il a mis ses amis à l’action, il veut encore avoir besoin de nous aujourd’hui.

La messe dominicale est une halte, un moment de repos pour nous, dans notre vie stressante. Durant une petite heure nous venons écouter et méditer la Parole du Seigneur, nous recevons son Corps comme nourriture et force pour la semaine. Il se donne à nous, pour que, comme les apôtres, nous puissions nous mettre au service de ceux et celles qui ont besoin de nous. C’est à travers nous que Jésus continue à nourrir les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Comment allons-nous répondre à cette mission qu’il nous confie ?

Que notre participation à l’EUCHARISTIE nous provoque toujours

à suivre le Christ dans notre vie quotidienne,

à être instrument de communion, d’unité entre ceux et celles que nous côtoyons,

à partager avec Lui et entre nous.

Alors notre existence sera féconde et nous pourrons l’adorer en vérité, lui qui est présent dans le ST SACREMENT.

Il sera vivant dans notre vie quotidienne.

AMEN.



LA SAINTE TRINITÉ – Homélie du Père Bernard SCHER

LA SAINTE T R I N I T É

16/06/2019 « C »

«  Il n’est pas bon que l’homme soit seul », dit Dieu lorsqu’il avait créé l’univers et Adam….et il lui donna comme compagne Eve ; il les créa ‘homme ET femme’

En général nous n’aimons pas être seul ; combien de personnes âgées se plaignent de la solitude ! Nous sommes fait pour vivre en société.

Dieu non plus ne vit pas seul. Aujourd’hui nous célébrons le Mystère de la SAINTE TRINITÉ : un seul Dieu en trois personnes, comme nous l’avons appris au catéchisme (sans rien comprendre d’ailleurs). Lorsque nous ne comprenons pas certaines choses nous disons simplement « C’est un mystère ». Sans vouloir tout expliquer essayons d’entre quelque peu dans ce grand mystère.

Parler de la Sainte Trinité, ce n’est pas facile ; d’ailleurs, dans l’Évangile, Jésus n’a jamais prononcé ce mot ‘Trinité’. Mais il a vécu, intimement lié à son Père et au Saint Esprit.

++ A l’origine de notre foi chrétienne il y a cet homme qui a vécu quelque part en Palestine, dans une famille toute simple du peuple juif ; il se dit « FILS DE DIEU » ; on le nomme « Messie, Sauveur…. » Sa vie publique, qui s’est arrêtée brutalement par sa mort sur la croix, a duré environ 3 ans, Mais on parle encore aujourd’hui de ses actes, on rappelle se parole et nous essayons de vivre de sa vie. Juif de religion et de culture, il nous a fait connaître

++ Dieu, son PERE et notre PERE, dont il nous a montré un visage, différent de celui, déformé par les nombreuses lois juives, inventées par les scribes et les pharisiens. Jésus nous conduit vers un Dieu vivant qui ne se laisse pas enfermer dans des lois, ni dans des pratiques religieuses, si belles soient-elles,un Dieu qui ne permet pas que l’on bafoue et méprise l’homme, sa créature, qui n’accepte pas que l’on tue en son nom. C’est un Dieu de MISÉRICORDE, un Père qui n’exclut personne de son Amour. Ce Père qu’il retrouve régulièrement dans un face à face amoureux, dans la prière, fait partie intégrante de sa vie. A Philippe qui lui demande de voir le Père, il dit : »Qui me voit voit le Père….Le Père et moi nous sommes un »

++ Avant de quitter ses apôtres pour retourner vers le Père, il leur présente une autre Force, car il sait bien que sans lui, ils sont faibles : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je vous enverrai L’ESPRIT SAINT. »Celui-ci vient sur eux le jour de la Pentecôte, comme un souffle, comme un feu ; il leur donne force et courage pour annoncer le message de Jésus jusqu’aux extrémités de la terre.

Ce même Esprit est encore avec nous aujourd’hui ; il nous aide à lutter ensemble pour la paix, la justice, l’accueil et le respect de tout homme. C’ets lui qui nous réunit, pour qu’ensemble nous vivions notre foi en Dieu et en l’Homme ; c’est lui qui nous précède sur nos routes humaines pour nous aider à transformer ensemble ce monde que Dieu nous a donné et que Jésus a sanctifié par sa mort sur la croix et sa Résurrection le jour de PÄQUES.

Frères et sœurs ! Chaque fois que nous faisons le signe de la croix, pensons à l’AMOUR qui relie ces trois personnes divines ; que les relations que nous vivons chaque jour, soient signes de cette unité familiale et de cet amour qui nous font vivre.

Baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, engendrés par la Sainte Trinité, qui nous fait vivre en chrétiens, soyons semeurs d’Amour ? de Paix, de Justice ; et ainsi, par nos actes et en vérité, soyons apôtres de la Bonne Nouvelle que Jésus nous a apportée,

au nom du père et du fils et du saint esprit AMEN.



Pentecôte – Homélie du Père Bernard SCHER

P E N T E C O T E

9/06/2019 « C »

Nous disons assez souvent: „Comme le temps passe vite!“ Et c’est vrai : voilà déjà 50 jours que nous avons fêté la Résurrection du Christ, à PAQUES,et, aujourd’hui nous célébrons, la PENTECOTE, ce jour où le Saint-Esprit que Jésus leur avait promis, est venu sur les apôtres .Au jour de l’Ascension, Jésus leur avait demandé de rester à Jérusalem et « d’attendre ce que le Père avait promis, le Saint-Esprit ».

La Pentecôte est tout d’abord la fête que les juifs célébraient 50 jours après la Pâque, qui leur rappelait la libération de l’esclavage en Egypte, et la traversée du désert où ils ont renouvelé l’alliance avec Dieu en recevant les 10 commandements au Sinaï. C’est pour cela que ce jour-là il y avait tant de monde à Jérusalem.

« O Seigneur, envoie ton Esprit, qui renouvelle la face de la terre » avons-nous chanté dans le Ps 103. Oui, ‘renouveler la face de la terre, changer le visage du monde….Cela reste toujours à faire ; et pourtant, aujourd’hui l’homme le fait :

  • Régulièrement il fait de nouvelles découvertes dans tous les domaines de la vie

  • Dans la médecine il réalise des merveilles qui permettent des espérances de vie meilleures (opérations, greffes d’organes….)

  • Internet lui permet d’être en relation avec le monde entier

Mais, malgré ces merveilles et bien d’autres, nous constatons

. qu’il est plus facile d’aller sur la lune, que de se supporter mutuellement les uns les autres chaque jour sur terre

. Qu’il est plus aisé de faire des greffes de cœur, que de vivre ensemble un véritable amour, le cœur ouvert à tous

. qu’il est plus facile de découvrir de nouvelles techniques, que de construire un monde dans lequel toute personne humaine soit respecté et reconnue et soit accueillie telle qu’elle est.

Notre monde reste un monde cassé ; malgré les avancées techniques, économiques et sociales les divisions, au niveau des nations, des pays, des communautés et même des familles, règnent toujours encore.

En face de toutes ces forces de division, nous avons une force de respect, qui unit, qui accueille et rassemble. Cette Force c’est l’ESPRIT-SAINT, qui est comme un feu intense et un vent violent qui emplit le cœur de tout homme de bonne volonté et qui nous rassemble au-delà de nos frontières et de nos différences. Les apôtres, une fois saisis par l’Esprit-Saint, parlaient le langage du cœur et de l’amour que tout le monde pouvait comprendre.

Accueillons avec amour cet Esprit-Saint qui nous précède toujours sur nos routes humaines et qui nous aide à transformer ensemble notre monde. Chaque fois que l’Amour, l’Accueil, la paix…sont vécus je crois que c’est l’E.S. qui agit.

En cette Eucharistie ouvrons notre cœur à son langage, que tout le monde peut comprendre : le langage de l’AMOUR pour tous les hommes. AMEN.



Homélie du 7e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

7ème DIMANCHE DE PAQUES

2/06/2019 « C »

Lorsqu’un membre de notre famille auquel on était très attaché ou une personne de notre entourage meurt, on se pose souvent la question : « Que va-t-il se passer maintenant ? Comment allons-nous continuer à vivre sans lui ? »

Les apôtres, que Jésus avait pourtant préparé pendant plusieurs années, étaient certainement désemparés lors<qu’ils l’ont entendu parler de son départ et ils n’ont peut-être pas très bien compris ce qui leur arrivait. Jésus prie intensément pour eux et pour tous ceux et celles qui croirons en lui ; il prie le Père de leur donner de vivre l’UNITÉ.

Ils ont peut-être pensé au repas du jeudi avant sa mort où il leur a donné son Testament : il a prié son Père, non seulement pour eux, mais aussi pour » tous ceux qui, grâce à leurs paroles, croiront en moi », dit-il au Père. Il a donc prié aussi pour nous qui sommes là ce matin. En sachant cela nous ne devrions plus avoir de raisons de nous décourager ni de douter, car nous sommes sûrs que nous avons une place de choix dans le cœur du Père très aimant. Ensuite il a donné sa vie pour tous les hommes, pour que tous puissent vivre de sa vie.

Dans sa prière il n’a pas demandé la richesse, ni la gloire pour nous ; il a demandé l’essentiel pour que nous puissions vraiment former son peuple, qui soit un exemple pour tous les peuples, parce que UNI par un même amour. « Père, qu’ils soient UN en nous pour que le monde croit que tu m’as envoyé. » Il a prié pour que vivions cette UNITÉ, parce qu’il savait que cela ne serait pas facile. Les obstacles à cette unité ne manquent pas :

divorces dans les couples, bagarres dans les familles suite au partage, incompréhensions entre voisins, exploitations au travail, rejet des immigrés, des étrangers, incompréhensions et bagarres entre différents partis politiques…

Nous, les chrétiens nous cherchons à recréer cette unité entre les différentes confessions qui croient toutes au même Dieu-Père et au même Jésus-Christ ; mais il faut commencer par vivre dette unité dans notre Église Catholique, en étant respectueux et accueillants envers tous.

Jésus savait que beaucoup de nos malheurs viennent de nos désunions, de nos manques de compréhension et d’accueil. Et nous savons que l’unité est indispensable pour la construction d’un monde meilleur. Mais elle est irréalisable par l’homme tout seul, surtout s’il lui manque l’amour ; c’est pour cela que Jésus a prié son Père « pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi je sois en eux. »

Mais cet amour est très exigeant, il peut aller jusqu’à la mort : aujourd’hui il y a encore des chrétiens qui meurent à cause de leur foi, comme ce fut le cas pour Etienne (1ère lecture), le 1er martyr, qui a donné sa vie pour le Seigneur, et qui, comme lui, a pardonné à ses bourreaux, en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ! »

Frères et sœurs, que l’Esprit-Saint que Jésus nous envoie et que nous fêterons dimanche de la Pentecôte, nous conduise sur le chemin si difficile de l’amour, de l’accueil et du respect vers l’UNITÉ. AMEN.