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Homélie du 16 DTO – Père Bernard SCHER

16ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

9.07.2020 « A »

La parabole que Jésus nous raconte aujourd’hui vient compléter ce qu’il nous disait dans l‘Évangile de dimanche dernier ; il nous explique que même dans la bonne terre l’ivraie peut croitre avec le bon grain.

Il faut bien reconnaitre que l’ivraie empoisonne notre vie de tous les jours ; les informations ne se privent pas de nous rapporter ce qui va mal dans le monde ; elles ne nous parlent en général que du négatif ! L’ivraie semble prendre le dessus dans l’actualité et empêche beaucoup de voir le positif et de réagir.

Au milieu de tout le mal qui nous envahit, il y a encore tant de germes d’espérance, le bon grain continu de lever, même au milieu de l’ivraie. Nous n’avons pas le droit de désespérer. Démêler le bon grain de l’ivraie n’est pas facile ; Dieu lui-même ne le fait pas ; il recourt à la patience qui, pour nous s’appelle ‘confiance’. La Bible et Jésus nous rappellent sans cesse que Dieu est un Bon Père pour tous les hommes, très patient : « Il fait pleuvoir sur les bons comme sur les méchants » A travers Jésus il se révèle comme un Dieu Miséricordieux : »Je ne te condamne pas ; va et ne pèche plus »- « Je ne suis pas venu pour les bien portants mais pour les malades » – « N’éteignez pas la mèche qui fume encore »…

La confiance, pour nous, est contraire à la fatalité. Faire confiance, c’est reconnaître que mon avenir n’est pas déterminé, qu’il dépend de moi qui donne, en partie, l’orientation à ma vie.

Faire confiance c’est vaincre la peur, c’est savoir que je ne suis pas seul, que je ne suis pas livré à moi-même ; je sais que je suis aimé par Quelqu’un qui veut mon bonheur. Avec ce Dieu-Père je peux atteindre le but de ma vie.

Jésus veut nous faire comprendre que, dans notre vie, nous faisons l’expérience du bien et du mal mêlés ; c’est vrai pour notre vie personnelle, mais aussi pour celles des autres ; telle personne, pleine de défauts à nos yeux, est parfois aussi capable de générosités extraordinaires. Telle autre, « bonne pratiquante » tous les dimanches, se permet les pires bassesses envers son entourage durant la semaine. Une fois de plus nous sommes invités à « ne pas juger à l’emporte-pièce », à ne pas voir que l’ivraie dans la vie des autres. Reconnaissons que notre vie aussi est entremêlée de bien et de mal. Essayons de vivre cette parole du Livre de la Sagesse : « Dieu juge avec indulgence et nous gouverne avec beaucoup de ménagement…Le juste doit être humain… » Pour son cœur de Père aucun homme n’est perdu irrémédiablement.

A partir de cette Eucharistie, voyons l’Esprit-Saint qui vient au secours de notre faiblesse (comme nous le dit St Paul), et, à la suite de Jésus-Christ, faisons confiance à notre Père qui nous aide à nous convertir. AMEN.



Homélie du 15e dimanche du temps ordinaire – Père Bernard SCHER

15ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

12/07/2020 « A »

Ceux d’entre vous qui sont de la campagne et ceux qui cultivent leur jardin, sont certainement scandalisés de voir la désinvolture de ce semeur-là : où donc a-t-il appris son métier ? Le cultivateur le plus débutant sait très bien qu’on ne jette pas son grain sur la route, ni sur des tas de pierre, ni dans les ronces et les orties.

L’important de cette parabole que Jésus nous donne c’est sa signification profonde et le sens pour notre vie personnelle.

Cette semence jetée en terre représente la Parole de Dieu semée dans notre cœur chaque fois que nous participons aux sacrements, surtout à l’Eucharistie, lorsque nous lisons la Bible ou que nous parlons à Dieu dans la prière. Elle devient visible aussi dans nos rencontres les uns avec les autres et à travers certains événements ; quel accueil accordons-nous à cette Parole dans notre cœur, dans notre vie ?

Cette Parole, qui est toujours Bonne Nouvelle, je la reçois souvent distraitement : ‘elle entre par une oreille et sort par l’autre’ ; notre foi est sapée, aujourd’hui, par tellement de forces contraires : la peur du « qu’en-dira-t-on », mon égoïsme, la peur de m’engager en Eglise ou ailleurs….Dès qu’apparaissent des difficultés elle risque de s’éteindre.

+ Pour certains, le sol est plein de cailloux et il n’y a plus de place pour le spirituel, la prière ; leur vie est tellement remplie qu’ils n’ont plus le temps pour Dieu ni pour les autres. Elle ressemble à ce terrain caillouteux où aucune végétation ne peut lever.

+ C’est un peu la même chose pour les cœurs envahis par les ronces de l’orgueil, par l’attrait de la richesse, la volonté de pouvoir : être au dessus des autres, leur imposer leur loi au risque de les écraser.

+ L’homme qui reçoit la semence dans la bonne terre est celui qui est ouvert à la Bonne Nouvelle de la Parole de Dieu ; il reçoit aussi les bonnes nouvelles de la vie de tous les jours ; il voit le positif, ce que les gens font de bien, avant de voir ou de rechercher le négatif, le mauvais côté des choses. Dans le cœur de cet homme-là, la Parole de Dieu portera des fruits d’espérance pour lui-même et pour les autres. Avec d’autres il permettra que le germe lève pour un monde nouveau toujours en gestation.


Le semeur, c’est Dieu : il ne gaspille pas la semence en la jetant n’importe où ! Mais Jésus veut nous faire comprendre que Dieu sème partout ; il propose son Amour à tous les hommes, quels qu’ils soient, car dans son cœur de Père il y a une incroyable Espérance ; il ne calcule pas à la dépense et donne sa chance à tous et à toutes.

Dans notre cœur il y a certainement un bout de chacun de ces terrains ; de quelle façon ai-je reçu la Parole tout à l’heure ? Est-ce que je la sème autour de moi avec persévérance, amour et foi, sans compter, comme le semeur de l’évangile ?

Fr. et S, que, chaque jour, nous soyons des témoins vivants de cette Parole de Dieu !

AMEN.



14 DTO – Homélie du Père Bernard SCHER

14ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

5 juillet 2020 « A »

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange…Je te remercie… »

Très souvent, dans sa vie publique, Jésus s’adresse à son Père, pour lui rendre grâce, pour le remercier…

. Il est en admiration devant la foi du centurion païen,

. Il admire le petit geste de partage de la pauvre veuve qui donne deux piécettes d’argent, tout ce qu’elle avait

. Il reconnait avec joie les qualités du jeune homme riche,

. Il donne en exemple les petits enfants : « Si vous ne redevenez pas comme les enfants vous n’entrerez pas dans la Royaume de Dieu…. »

« Père je proclame ta louange ; ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits »

. Il accepte la conversion du larron et lui promet le paradis..

Jésus rend grâce, non pas pour des manifestations grandioses, mais tout simplement pour des petites choses ; il met toujours en valeur les « petits, ceux qui sont mis de côté, qui ne sont pas respectés, parce que pas intéressants» ;

Il est venu, avant tout, pour relever et redonner leur place à ceux et celles qui sont rejetés par la société religieuse et civile ; Il fréquente même les ‘pécheurs’ , au grand scandale des « bons juifs que veulent être les scribes et les pharisiens »

Il a toujours tenu compte des petits, parce qu’il s’est identifié à eux : lui le Fils de Dieu, le Messie, est né pauvrement dans une crèche ; lui, le Maitre, s’est mis au service des plus pauvres qui ont la primeur de la bonne Nouvelle, parce que leur simplicité les rend plus attentifs et plus ouverts à l’Amour de Dieu.

Jésus n’est pas venu parmi nous comme un grand personnage puissant, malgré ses miracles ; il a pris sur lui nos souffrances et nos faiblesses. Comme il a porté sa croix, il nous aide à supporter nos souffrances et nos difficultés. Il marche toujours à nos côtés, même si parfois nous avons l’impression qu’il nous abandonne. Vous connaissez peut-être ces belles paroles d’Adémar Barros, , un poète brésilien : «  Tu marchais sur le sable, à mes côtés, Seigneur ; on voyait les traces de pas de deux personnes. Mais, pourquoi, lorsque j’avis des difficultés, m’as-tu abandonné ? On ne voyait plus que les traces de mes pas. ‘Ce ne sont pas les traces de tes pas qu’on voyait, mais les miennes. Car, à ce moment-là je ne marchais plus à tes côtés, mais c’est moi qui  te portais.’

Frères et sœurs, soyons attentifs aux petites choses, sachons voir la présence discrète de l’Esprit qui ne fait jamais dans le grandiose. Voyons tous ces petits « clins d’œil » de Dieu, qui ne font pas la une des journaux, mais qui montrent que Dieu est toujours présent pour transformer le monde avec nous. Tout au long de notre vie, Jésus nous fait découvrir un Dieu qui nous accepte tels que nous sommes, avec nos lenteurs, nos fragilités, nos défauts, nos étroitesses d’esprit, parce que nous sommes ses enfants et que nous avons du prix à ses yeux.

Durant cette semaine, laissons-nous porter par le Seigneur Jésus que nous recevons dans l’Eucharistie. Nos difficultés ne seront peut-être pas supprimées, mais nous les porterons avec courage, parce que nous savons que «  Jésus nous procurera le repos »

Faisons-lui confiance ! AMEN.



13è DTO – Homélie du Père Bernard SCHER

13ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

28/06/2020 « A »

Ce matin Dieu nous accueille dans l’amour de cette Eucharistie : nous venons lui rendre grâce pour tous ses bienfaits, le prier pour nous-mêmes et pour ceux qui se sont recommandés à nos prières et lui apporter tout ce que nous avons vécu durant cette semaine passée.

Les lectures de ce 13° dimanche nous parlent de l’ACCUEIL : dans le Livre des Rois, le prophète Elisée est accueilli par un couple riche de Sunam et Jésus nous dit dans l’Évangile : »Celui qui m’accueille, accueille Celui qui m’a envoyé. »

Dans notre vie de relations, et surtout pour nous les chrétiens, l’accueil est très important : je pense que, si on n’est pas accueillant on ne peut pas être vraiment chrétien, parce que Dieu est avant tout accueil en son Fils Jésus , qui a accueilli, sans juger et sans condamner, tous ceux et celles qui venaient à lui : les malades, les étrangers, les pécheurs, les femmes de mauvaise vie….tous ceux et celles qui étaient rejetés par les soi-disant « bons juifs ».

Dans nos pays occidentaux qui ont une mentalité plutôt individualiste, l’accueil n’est pas toujours évident ni facile. Accueillir les amis, les proches, nous paraît relativement naturel ; cela fait partie des bonnes relations ; mais recevoir un étranger qui n’a pas les mêmes idées que nous, c’est une autre histoire.

Pour accueillir il faut d’abord VOIR l’autre : combien de fois passons- nous à côté de certains sans les voir ? C’est aussi savoir l’ÉCOUTER : on lui donne du temps, de la considération au-delà des apparences qui peuvent parfois être trompeuses et on le reçoit tel qu’il est et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit. Accueillir c’est aussi une forme d’OUBLI DE SOI, pour faire place à l’autre. Et c’est surtout une question de FOI, puisque Jésus nous dit : »Celui qui vous accueille, m’accueille ; et qui m’accueille, accueille Celui qui m’a envoyé. » Par ses paroles qui nous semblent un peu dures, il nous demande de l’aimer, lui en premier, et d’aimer tous les autres à travers lui ; il nous invite à prendre exemple sur sa façon de vivre et sur ses paroles.

Nous savons aussi que l’amour prioritaire du Christ et de son Évangile ne va pas sans sacrifices : « Celui qui ne prends pas sa croix et ne me suit pas, n’est pas digne de moi » Nous ne pouvons pas aimer, même humainement, sans renoncement, sans oubli de soi pour faire place à l’autre.

L’accueil est une valeur humaine et surtout chrétienne ; il faut peu de chose pour transformer une rencontre impersonnelle en accueil : un sourire, un service donné, un mot gentil….Et n’oublions pas que « donner n’est pas perdre » ; ce proverbe est toujours vrai : « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ».

Tout ACCUEIL, tout amour vrai s’expriment par des gestes et des actes : notre amour prioritaire pour Dieu est authentifié par l’amour des autres vécu en des gestes bien concrets.

Dieu nous ACCUEILLE dans cette Eucharistie, tels que nous sommes. Accueillons- Le nous aussi ;

Et qu’à travers nous, il puisse être accueilli part toutes les personnes que nous rencontrerons.

AMEN.



Fête de la SAINTE TRINITÉ – Père Bernard SCHER

FÊTE DE LA S A I N T E TRINITÉ

7/06/2020

Voici encore un de ces mystères que nous propose l’Église aujourd’hui, en ce dimanche après la Pentecôte ! La fête de la SAINTE TRINITÉ. Nous avons été baptisés au nom de ces trois personnes divines : le Père, le Fils et le Saint Esprit et nous commençons toutes nos prières en les invoquant, en faisant le signe de la croix. Par ces paroles, nous affirmons que notre Dieu est UN SEUL DIEU EN TROIS PERSONNES. Il forme, en quelques sortes une famille. L’image la plus parlante pour moi est celle du papa et de la maman qui tiennent dans leurs bras l’enfant, le fruit de leur amour. L’Amour entre le Père et le Fils est si fort qu’il s’exprime en une personne, le Saint Esprit.

Nulle part, dans la Bible nous trouvons le mot TRINITÉ. Mais les textes que nous lisons chaque dimanche, les paroles des évangiles nous révèlent qui sont ces trois personnes :

Le PERE, qui a guidé son Peuple Choisi tout au long de l’Ancien Testament est le créateur de toutes choses. Il est la source de toute vie et surtout de l’AMOUR. Jésus nous l’a redit : « Dieu est Amour ». C’est pour cela qu’il nous a donné ce monde magnifique, avec toutes ses richesses, monde que l’égoïsme de l’homme démolit malheureusement petit à petit. Est-ce que nous pensons à remercier Dieu pour tout ce qu’il nous donne ? Nous pouvons, par exemple le faire par la « cantique de Daniel , en lui disant «  à toi louange et gloire éternellement »

JÉSUS, LE FILS est devenu homme comme nous. En lui, Dieu a pris le chemin des hommes pour que nous puissions prendre le chemin vers lui, Dieu. Jésus, qui était vrai homme, a connu nos joies, nos peines, nos espérances et nos souffrances. En appelant des hommes tout simples à sa suite il a voulu avoir besoin des hommes pour annoncer la Bonne Nouvelle après lui. Il s’est présenté comme le chemin qui nous mène vers le Père ‘avec lequel il ne fait qu’un’. Après être retourné vers lui, il ne voulait pas nous laisser seul : il nous a envoyé le

SAINT-ESPRIT, qui est, en quelques sortes la « présence amoureuse de Dieu en nous ». Amour exprimé entre le Père et le Fils, il est l’élément actif qui anime tout croyant, non seulement le chrétien, mais tout homme de bonne volonté ; il leurs donne courage et force pour vivre et répandre autour d’eux l’amour véritable. Je le vois à l’œuvre dans tout ce personnel soignant et toutes ces personnes qui se mettent entièrement au service de ceux qui souffrent durant le confinement. C’est avec l’aide de cet ESPRIT que nous sommes capables de surmonter les difficultés pour construire, ensemble, un monde meilleur autour de nous.

Il nous aide à rester fidèles à notre mission de chrétiens et à vivre les engagements de notre Baptême ; nous le croyons : il est à l’origine de tout le bien qui se vit à travers le monde.

Frères et sœurs, que notre vie chrétienne soit, tous les jours, inspirée et guidée par la Sainte Trinité En tant que baptisés, agissons toujours AU NOM DU PERE, DU FILS ET DU SAINT ESPRIT

AMEN.

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7è dimanche de Pâques – Homélie du Père Bernard SCHER

7ème DIMANCHE DE P A Q U E S

24/05/2020 « A »

Ce 7ème dimanche de Pâques nous rapporte la prière solennelle que Jésus adresse devant ses apôtres à son Père avant de mourir, avant «  de passer de ce monde à son Père » Il sait que sa passion et sa mort sont tout proches, qu’il quittera ses amis quelque temps après sa résurrection, le jour de l’Ascension que nous avons célébré jeudi dernier. Il faudra qu’ils continuent à répandre la Bonne Nouvelle par le monde entier, sans sa présence visible. Les circonstances de cette prière de Jésus, prononcée juste avant sa passion et sa mort ont une portée très importante.

Cette prière est communion totale entre le Fils et son Père : »Tout ce qui est à toi est à moi, comme tout ce qui est à moi est à toi » Il ya , entre les deux, un partage d’être, d’amour et de vie ; ils sont présents l’un à l’autre entièrement : « Tu es en moi et moi en toi ».Nous voyons souvent Jésus se retirer dans le silence pour dialoguer avec son Père, surtout aux moments importants de sa vie (avant le choix des apôtres….)

Notre prière est souvent bien faible et limitée ; la vraie prière est communion avec Dieu, parfois dans le silence : je lui parle de ma vie, de mes contacts, des soucis de ceux qui se confient à moi, de mes problèmes…et par là je rejoins également tous ceux et celles que je porte dans mon cœur.

Note prière doit aussi être glorification, action de grâce et remerciement. Jésus le reconnais : « Moi je t’ai glorifié sur la terre… » N’oublions pas de rendre grâce et de remercier notre Père pour ce qu’il nous donne. Jésus rendait toujours grâce avant de demander.

Prions avec confiance ; ne nous décourageons pas si nous ne sommes pas exaucés tout de suite. A l’approche de sa mort, Jésus avait peur : »Père, fais que ce calice passe loin de moi…. » et tout de suite il s’est repris « mais non pas ma volonté, mais la tienne ! » Il faisait entièrement confiance à son Père. Le Père entend toute prière qui lui est adressée avec confiance. Avant sa mort Jésus a prié aussi pour tous ceux qui croient en lui, il a prié pour moi, pour nous. C’est pour cela que nous pouvons lui faire confiance.

Que notre prière ne soit pas égoïste, qu’elle englobe tous nos frères et sœurs, surtout les plus pauvres et ceux qui ont le plus besoin de l’aide de Dieu ; Jésus prie pour ses apôtres, mais aussi pour » tous ceux qui sont dans le monde » c’est-à-dire pour tous ceux et celles qui, à travers les âges, seront les apôtres de son Amour pour tous les hommes.

Frères et sœurs, vivons de telle façon que nous puissions faire partie de ceux-là.

A M E N ! ! ! ! !



Ascension – Homélie du Père Bernard SCHER

ASCENSION

21/05/2020 « A »

Nous savons par expérience que le départ d’un être cher peut être parfois très douloureux : on a vécu de bons moments ensemble, on a partagé….et voilà qu’il faut se quitter !

Ce furent certainement les sentiments des apôtres lorsque Jésus les a quittés. Ils auraient certainement voulu qu’il reste avec eux pour toujours. Que vont-ils devenir sans lui ? Ils n’avaient pas compris grand-chose : avant son départ ils lui ont encore posé la question que nous rapporte Luc dans les »Actes des Apôtres : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir les royaume pour Israël ? » On a l’impression qu’une fois de plus il déçoit ceux qui l’ont suivi. Pourtant il avait dit à Pilate : « Je suis roi, mais ma royauté n’est pas de ce monde. » Désormais ce sera aux apôtres, avec leurs pauvres moyens, d’annoncer la Bonne Nouvelle, comme Jésus qui ne les abandonnera pas, puisqu’il leur promet qu’il leur enverra le Saint Esprit pour les guider et les aider.

Nous ne savons pas comment s’est passé le départ de Jésus : essayons de comprendre les quelques images symboliques de ce départ :

La nuée qui le cache à leurs yeux, évoque la présence de Dieu, comme ce fut le cas pour Moïse. Lors de la transfiguration de Jésus, la voix qui venait de la nuée, disait à Pierre, Jacques et Jean que c’était Dieu qui leur parlait.

La montagne est souvent, dans la Bible, le lieu de rencontre entre Dieu et les hommes.

La Galilée, terre des nations, évoque la dimension universelle de cet événement ; cette région est une terre cosmopolite, où vivent des gens de différentes nation ; cela indique que les apôtres de tous les temps, et de tous les pays annonceront le Royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la terre.

L’ASCENSION est moins un départ qu’un ‘effacement ‘: Jésus s’efface, il « passe la main », comme le fait un chef d’entreprise qui prend sa retraite, ou un curé qui confie à son successeur. ce qu’il a réalisé dans la paroisse.

Le cantique que nous chantons souvent : « Tu es là au cœur de nos vies et c’est toi qui nous fait vivre », nous rappelle que Jésus est toujours présent à nous qui sommes ses amis, mais d’une autre façon, comme il l’a dit : »Vous êtes en moi et moi je suis en vous » Il est parti pour être davantage présent à tous ceux et celles qui croient en lui :

Comme chrétiens nous vivons cette présence chaque jour 

  • Dans la lecture et la méditation de la Parole de Dieu

  • Dans notre prière personnelle et communautaire
  • Dans la célébration des sacrements, surtout l’Eucharistie
  • Et surtout aussi dans notre vie quotidienne d’accueil, d’amitiés, de partages fraternels

Ne cherchons pas le Christ dans les nuages, ni dans les manifestations extraordinaires ; il est toujours là, dans notre vie toute simple de chaque jour. L’ASCENSION est la fête de l’Espérance qui nous aide à ne jamais désespérer de l’être humain ni devant les événements douloureux que nous vivons avec le confinement. Ces paroles des anges au apôtres sont valables pour nous aussi : »Ce Jésus reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel »

Accueillons-le avec joie chaque jour ! AMEN.