La restauration du
chevet de l'abbatiale Sainte Croix . . .
Dans notre bulletin de
février 2006 nous vous annoncions
l’acceptation du P.A.T. N°1 (projet Architectural et
Technique), par le Conseil
municipal de la Ville, ainsi que les mesures et formalités
à accomplir.
Le 15 juin 2006,
l’entreprise PIANTANIDA de saint Dié des Vosges,
adjudicataire déclarée des tranches de travaux
2006, 2007 et 2008 a débuté le chantier.
NOTA
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| EGLISE ABBATIALE SAINTE-CROIX RESTAURATION DES
EXTÉRIEURS ÉTAT
PROPOSÉ CHEVET
réalisation de M. Christophe BOTTINEAU
Délégué dans les
fonctions d'Architecte en Chef
des Monuments Historiques |
 | La première
tranche de restauration concerne l’absidiole et la tourelle
sud
(côté ville) du chevet. Après la mise
sous protection de l’escalier d’accès et
du cheminement vers l’entrée sud de
l’église, les ouvriers ont
procédé
au montage de hauts et solides échafaudages autour de
l’éperon.
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 | Celui-ci servant de contrefort a
été construit fin 18e
siècle suite à des fissures dans le mur de
l’absidiole et de la
tourelle sud. Il sera complètement
démonté et
remplacé par un contrefort identique aux autres contreforts
de
l’abbatiale. |
Simultanément
à l’intérieur, dans la chapelle du
calvaire, un étançonnement efficace des
voûtes a été
réalisé. Ceci pour
prévenir d’éventuels mouvements de la
structure pendant le
démontage de l’éperon.
| La chapelle du calvaire est
condamnée matériellement par une cloison en bois
précédée d’un sas
également en bois. Le sol en marbre,
l’emmarchement ainsi que les murs de la chapelle ont
été recouverts de panneaux pour
prévenir toute dégradation.
Le Christ en croix ainsi que les statues ont
été déposés.
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L’entreprise
VITRAIL FRANCE du Mans, adjudicataire du lot "Vitrail" a
procédé au démontage des vitraux de la
chapelle. Ceux-ci ont été
emmenés dans leurs ateliers du Mans pour restauration.
 | L’étaiement
extérieur des murs et
fenêtres est impressionnant.
Assis de part et d’autre de l’éperon,
sur des socles inclinés en béton
armé de 4 m3 chacun, il
s’élève jusqu’à la
partie supérieure des fenêtres,
elles-mêmes
protégées par des cintres
de bois ajustés dans les encadrements.
Les boucliers se terminent par des appuis de bois de grosse section
poussés par des vérins mécaniques.
L’ensemble rend tout déplacement de
l’architecture impossible. |
Un travail de
spécialiste sous la
direction de M. José
TEIXEIRA, chef de chantier.
| A
l’heure où
nous écrivons ces lignes, le démontage de
l’éperon, constitué de
grosses pierres en grès de mauvaise qualité et de
maçonnerie liée au
mortier de chaux, est achevé. |  |
TRAVAUX EN COURS :
Construction, en remplacement de
l'éperon démonté d’un
nouveau
contrefort conforme à l’architecture de
l’église.
 | Mise
en place
de la base
du nouveau
contrefort |
 | Élévation
du nouveau
contrefort |
 | Le
nouveau contrefort
encore caché par
les
échafaudages
est terminé. |
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- Le
deuxième contrefort est également
entièrement repris et les pierres
défectueuses remplacées.
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- Démontage et
reconstruction de la
partie supérieure de la tourelle Sud . La partie
vrillée et affaissée de la tourelle sud a
été démontée. Les pierres
défectueuses ont été
remplacées.
Celles qui étaient en bon état on
été numérotées (calpinage)
et
réutilisées à
leur emplacement initial.
-
La
reconstruction de la tourelle sud est achevée. La corniche -
en béton -
sur laquelle s’appuyait la
charpente a été démolie et
reconstruite en pierres de taille, liées les
unes aux autres par de fortes agrafes métalliques. La partie
haute de
la tourelle a subi
des essais de lavage sur une hauteur d’environ 15
mètres. Ces essais
sont très concluants. Le charpentier est attendu pour la
pose de la
nouvelle charpente
recouverte d’ardoises.
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- Remplacement de la charpente et de
la couverture de la tourelle sud. Les ardoises ont
été posées selon la
technique "pose à la vieille allemande". Le toit est
surmonté de 2 épis
qui donnent un cachet supplémentaire à la
tourelle.
Pour agrandir la photo cliquez
sur la photo... |  |




- Fin
de la première tranche -
La
belle arrière-saison 2007 a permis aux entreprises
spécialisées
PIANTANIDA
Maçonnerie
et pierres de taille
LEBRAS Frères
Charpente
et couverture
VITRAIL FRANCE
Réfection
des vitraux
de soigner
les finitions dans de bonnes conditions et
de restituer à la face Sud du chevet son aspect
architectural d’origine
de
grande beauté et surtout de grande qualité.
Les
maçonneries des fenêtres ont
été finement
reprises, avant la pose des vitraux. Ces vitraux ont
été calfeutrés à
l’intérieur et à
l’extérieur et entièrement
nettoyés à l’eau
déminéralisée sur
les deux faces.
Des
bavettes en plomb posées sur la base des fenêtres
permettent l’évacuation de l’eau
produite par la condensation à
l’intérieur de
l’édifice.
 | Des châssis
grillagés,
anti-volaille, en cuivre ont
été posés au droit des baies des
absidioles. |
| La poutre en chêne
conservée à la
naissance de l’arc
entre les contreforts 3 et 4 qui supportent la tourelle a
été
recouverte d’une
bavette en plomb avec la pose d’écopics.
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Les gouttières et
chenaux en zinc
ont été remplacés
par du cuivre.
Dans la
tourelle, à mi-hauteur, a été
installé un
plancher constitué de planches en doussié (bois
d’Afrique) sur des
solives en chêne.
Les échafaudages ont été
démontés
et transférés
derrière l’abside centrale pour
exécution de la deuxième tranche.
Après avoir procédé aux
examens et
vérifications
nécessaires, le maître
d’œuvre, M. Christophe BOTTINEAU, architecte en
chef des
Monuments Historiques, a prononcé la réception
des travaux avec effet
du 15
octobre 2007.
Cette réception a été
acceptée,
sans réserve, par le
Maire de Bouzonville, maître d’ouvrage en date du
13 novembre 2007.
Nous
ne pouvons que nous réjouir de
la réussite de
cette première tranche de restauration qui augure
d’un avenir favorable
quant à
la beauté de l’ensemble du chevet.
Les photos ci-après
illustrent bien
le travail réalisé.
 | Vue
de la tourelle sud
avant les travaux.
Remarquez l'ancien éperon rocheux ainsi que
les fissures dans le mur et les dégradations des pierres. |
 | L'ancien
éperon a
été
détruit et remplacé par un contrefort identique
aux existants . |
Les
travaux sont actuellement arrêtés pour cause
d’intempéries
hivernales, mais l’ordre de service pour la suite a
été donné à
l’entreprise
PIANTANIDA.
Bonne
nouvelle...
Aujourd'hui 13 février 2008, les travaux de
restauration de l'abbatiale reprennent.
 | L'entreprise PIANTANIDA
procède
actuellement au montage d'un échafaudage dans le choeur
principal. Il
servira à la dépose des vitraux du choeur qui
subiront, à l'instar des
vitraux de la chapelle de la Sainte Croix, une cure de jouvence.
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Fin
des travaux du chevet de l'église abbatiale.
| Vue
du chevet avant les travaux.
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 | Vue
du chevet après
achèvement des travaux. |
LES TRAVAUX DE RESTAURATION DE
L'ÉGLISE ABBATIALE REPRENNENT :
Aujourd'hui, 16 juillet 2012,
les travaux de restauration de notre belle église abbatiale
entrent dans une nouvelle phase.
Suite à
l'acceptation des devis, les travaux peuvent démarrer pour
une nouvelle tranche.
Nous
ne manquerons pas de vous informer de l'avancement des travaux de
remise en état de la façade Sud de
l'édifice.
Le
17 juillet 2013,
après une année entière de
travail et 7 ans après le début des travaux de
réhabilitation de notre belle abbatiale,
l'échafaudage est
démonté et
nous découvrons le nouveau visage de la façade
Sud de notre église abbatiale.
La vue est
très surprenante, avec des couleurs claires qui flashent et
attirent le
regard dès que vous passez le premier porche de la cour de
l'abbaye.
L'entrée
Sud de l'église abbatiale présente un aspect
très
surprenant avec son encadrement jaune et sa porte rouge; mais
néanmoins donne un certain cachet à cette
façade.
C'est, pour un
néophyte, un contraste saisissant avec les pierres de
tailles du chevet de l'abbatiale.
Pourquoi ces couleurs ? Cette
question a été posée à
Monsieur BOTTINEAU, architecte en
Chef des Monuments Historiques, en charge de la restauration de notre
église abbatiale.
Vous trouverez ci-après la note explicative qui nous a été transmise par Monsieur BOTTINEAU.
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Note
justificative des travaux relatifs aux enduits et
badigeon
Dans
le cadre de la tranche ferme de l’opération qui
concerne l’achèvement de la
restauration des extérieurs, les travaux concernant la
façade Sud, aujourd’hui
terminés, ont permis, en parallèle
d’une complète remise en état des
ouvrages,
de redonner à l’élévation un
aspect digne tout en restituant la polychromie
disparue.
Rappel
historique :
La façade Sud est
lourdement remaniée une première
fois vers 1715 : avec l’élargissement du
bas-côté Sud, elle est reconstruite et
percée de larges baies classiques ; elle est
également dotée d’un portail au
droit de la première travée. Lors d’une
vaste campagne de travaux menée sous la
direction de l’architecte Racine entre 1860 et 1889, les
baies reçoivent un
encadrement et un réseau néogothique.
Sous
les enduits, les vestiges de dispositions
antérieures des baies sont encore en place. Ils ont
été relevés par le Service
Régional d’Archéologie.
C’est
dans un état mixte intégrant des dispositions du
XVIIIe et du XIXe siècle que la façade a
été conservée : le portail classique
datant de la campagne du premier tiers du XVIIIe siècle
coexiste avec les baies
néogothiques.
Avant
les travaux, l’enduit en mortier bâtard, terne
et dégradé, privait l’ensemble de
caractère.
Avec le
montage des échafaudages, de nombreuses traces
d’un badigeon ocre ont été
repérées sur les ouvrages en pierre de taille et
témoignaient de l’ancien traitement polychrome de
la façade selon le
traditionnel jeu bicolore de badigeon ocre au droit des ouvrages en
pierre de
taille et d’enduit clair pour les parties enduites.
Il
a ainsi été décidé de le
restituer afin de redonner
à la façade son identité dans le
même esprit que ce qui a été
récemment réalisé
pour les façades de l’aile du XVIIIe
siècle du château Saint-Sixte de
Freistroff tout proche.
2BDM Architecture et Patrimoine – Christophe BOTTINEAU, ACMH Août 2013
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NOTE
DE LA RÉDACTION :
Rappelons
que les informations que nous donnons ici ne sont pas municipales.
Elles sont
le résultat du suivi du dossier de restauration par le
comité de
l’association, ce qui permet de donner des informations
à nos
adhérents et amateurs de restauration du patrimoine local.
Rappelons également que
l’association ne participe pas au financement de la
restauration de l’abbatiale. C’est
l’affaire de la commune, aidée par
le département et l’état.
