Il est inexact de dire que notre curé fut nommé chanoine du
Luxembourg uniquement pour avoir été le bâtisseur de l'église
Saint-Sauveur.
(Texte moqueur dans le journal de la Presse libre de Forbach
du 15 juillet 1910).
L'histoire est toute autre...
Quand il entreprit,
en 1900, son fameux voyage à Jérusalem avec la croix de Lorraine,
Nicolas Folschweiller rencontra l'évêque du Luxembourg avec qui
il sympathisa.
Il est fort possible que les semaines passées ensemble dans le train
et le bateau furent à l'origine de l'organisation de pèlerinages.
En effet, notre curé organisa par la suite, chaque année, des
pèlerinages par trains entiers à Notre-Dame du Luxembourg.
Ces retraites n'étaient pas de tout repos, car les pèlerins
indisciplinés se ruaient sur les marchands de souvenirs qui attendaient
à la descente du train.
Notre curé avait donc beaucoup de peine à faire avancer la
foule et courait d'avant en arrière en bousculant et tirant nos pèlerins
par le bras.
Sa colère était alors terrible mais, d'une année à
l'autre, ces déboires étaient vite oubliés et tout recommençait.
Face au dévouement de ce curé, le clergé avait beaucoup
de respect et pour cette raison le récompensa en lui attribuant le
titre honorifique de
Chanoine de Notre-Dame du Luxembourg.
C'est notre pays
entier qui exprima sa gratitude envers le curé de Morsbach avec les
vers suivants, écrits par un prêtre Luxembourgeois et à
travers lesquels nous pouvons ressentir la réticence du clergé
Luxembourgeois à l'égard des Prussiens. Cela nous laisse entendre
que notre curé n'était pas le seul à ne pas les aimer.
