Éloge du clergé suite au décès
du chanoine Nicolas Folschweiller


            C'est un vétéran du clergé qui s'en est allé, le 12 juillet 1932, en la personne de M. le chanoine Nicolas Folschweiller, décédé dans sa 80 ème année.
Figure originale, énergique, prêtre animé d'un grand zèle pour le culte de la Très Sainte Vierge.

Né en 1853 à Merten, M. Nicolas Folschweiller fit ses études secondaires et théologiques à Reims, reçut l'ordination sacerdotale en 1881, puis fut nommé vicaire de M. l'abbé Lemire, à Saint-Avold. Après avoir été préfet de discipline à Montigny, M. Folschweiller devint curé de Servigny-les Saintes Barbe en 1884, trois ans après, de Rentgen, pour passer ensuite, en 1897 à l'importante paroisse de Morsbach.

Se faisant mendiant pour construire une église, il passa les mers, quêta en Amérique et édifia le sanctuaire qu'il dota richement, en particulier de la croix qu'il avait contribué à porter comme pèlerin de Jérusalem.
Finalement, il accepta la paroisse plus petite de Villing en 1919, pour prendre sa retraite, en 1927, à Bettembourg d'abord, puis à Merten, son pays natal.


            L'activité de cette vie sacerdotale est soulignée encore par l'organisation définitive des pèlerinages à Luxembourg, et son zèle pour le culte de la Consolatrice des affligés le fit nommer chanoine de Luxembourg, par Mgr Nommesch.


            Les obsèques de M. le chanoine Folschweiller eurent lieu à Merten. Le peuple chrétien de cette paroisse y assista en grand nombre. Étaient venues également d'importantes délégations de ses anciennes paroisses de Morsbach et de Villing. A eux s'étaient joints une trentaine de prêtres, amis et anciens voisins du défunt. Le chapitre de Luxembourg était représenté par deux chanoines, entre autres le curé de la ville où si souvent le vénéré défunt avait conduit les foules de pèlerins lorrains à la Consolatrice des affligés. Le discours d'usage fut donné par M. l'archiprêtre de Bouzonville qui, retraçant la vie du défunt, montra comment il avait été fidèle à ses paroissiens, à son évêque, à son Église, à Notre-Dame. Les chants liturgiques furent magistralement exécutés par la chorale mixte de Merten.


            Sur sa tombe ouverte, M. l'abbé Wagner, de Sierck, directeur actuel des pèlerinages à Notre-Dame de Luxembourg, fit ressortir la piété et l'inlassable travail du défunt pour l'organisation de ces pèlerinages.

M. Couturier, du Conseil Général de la Moselle, parla au nom du conseil de surveillance du "Journal de Forbach", dont le défunt avait été un membre influent et actif pendant des années.


            Et maintenant, M. le chanoine Folschweiller dort son dernier sommeil dans le cimetière de son village natal, en attendant la résurrection générale. Notre-Dame de Luxembourg, qu'il a si bien servie, lui aura ouvert les portes du royaume céleste.


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