FETE DIEU

Chers amis,

Voici qu’arrive dimanche prochain cette magnifique fête du Saint Sacrement qui nous redonne la possibilité de nous replonger dans les fondements mêmes de notre foi.

En effet pouvait-il y avoir de plus beau, noble et grand signe de la part de Jésus que de se donner lui-même en nourriture ?

A travers l’Eucharistie (dont nous avons été privés pour la plupart d’entre nous pendant des semaines : pas celle de la TV mais celle de la communauté), nous voici au coeur du mystère de l’amour quand Jésus se donne totalement à nous pour nous enrichir continuellement de son Amour et de sa Vie.

Il est capital de méditer sur cette rencontre personnelle et communautaire avec Jésus dans l’Eucharistie. C’est le plus beau cadeau qu’Il nous laisse.

Ainsi la Fête Dieu est là pour rappeler le si grand mystère de cet Amour et de cette présence REELLE  de Jésus ici et maintenant.

Nous sommes inviter à venir adorer Jésus dans son Pain de Vie et à nous laisser « bronzer » au soleil de sa présence agréable et bienfaisante.

Le Seigneur a dit : « Je suis doux et humble de coeur ».

Retrouvons le goût du Pain eucharistique comme si c’était la première fois que nous le prenions.

Deux fêtes de l’Eucharistie

Le nom officiel de cette fête est la solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ et nous pouvons être étonnés qu’il y ait une autre fête de l’Eucharistie en plus de la Cène du Seigneur. En fait, le Jeudi Saint, nous célébrons l’institution de ce sacrement avec celui de l’ordre. De plus, étant étroitement uni à l’office du Vendredi Saint, la Cène nous invite à découvrir la dimension sacrificielle de l’Eucharistie.

La messe rend présent sacramentellement le sacrifice du Christ sur la Croix et nous donne d’y participer et de nous y unir.

La fête du Saint-Sacrement, située après le temps pascal, nous enseigne à approfondir une autre facette : le mystère de sa présence réelle sous les espèces eucharistiques, les apparences de pain et de vin. Et ceci, au cours de la célébration tout autant qu’en dehors, dans les tabernacles de nos églises.

Un peu d’histoire

L’Eglise, au fil des siècles, a pris conscience de la grandeur du trésor que le Seigneur lui a confié en lui faisant le don de l’Eucharistie. En particulier au XIIe et XIIIe siècles, les fidèles ont découvert les bienfaits de la vue de l’Hostie pour leur vie de foi et ont conduit peu à peu les prêtres à la leur montrer au cours de la messe par l’élévation.

Dans le même temps, dans plusieurs villes d’Europe, s’opèrent des miracles eucharistiques au cours desquels les saintes espèces saignent ou encore perdent leur apparence de pain et de vin pour être visiblement reconnues comme étant de la chair et du sang (soit pour raffermir un prêtre dans sa foi, soit pour convertir le peuple). Ceci s’est développé en même temps qu’un approfondissement de la doctrine eucharistique face à des hérésies niant la présence réelle de Dieu dans le sacrement. Le chantre le plus éminent du Saint-Sacrement est alors saint Thomas d’Aquin. Sous l’influence de Sainte Julienne du Mont-Cornillon, la fête à été instaurée à Liège en Belgique, et ensuite étendue à toute l’Eglise par le pape Urbain IV en 1264. Lequel a confié à saint Thomas d’Aquin la rédaction des textes liturgiques de la fête. C’est à lui que nous devons les chants du Pange lingua et du Lauda Sion.

La particularité de la fête

Ce jour de grande fête, la messe sera solennisée autant qu’on le peut, et tout ce qui pourra aider à faire prendre conscience de la grandeur du Saint-Sacrement sera mis en oeuvre (encensements, sonneries, cantiques…). C’est aussi le jour où l’on organise, si c’est possible, la procession du Saint-Sacrement.  Tout est bon pour honorer le Christ et manifester sa joie. Dans notre monde, c’est un important témoignage public de notre foi en la présence de notre Seigneur dans l’Eucharistie.

Come toujours nous célébrerons à vos intentions et en lien avec tous nos malades, défunts et soignants et avec tous celles et ceux que vou portez dans vos coeurs.

Belle fête de l’Eucharistie à TOUTES ET A TOUS

ET DEVENEZ CE QUE VOUS RECEVEZ c’est à dire : le Corps du Christ

Bien à vous

L’équipe des prêtres

Fête Dieu / St Sacrement –14 juin 2020

Dt 8,2-3. 14b-16a ; 1 Cor 10, 16-17 ; Jn 6, 51-58

De quoi avons-nous faim ?
Les parents savent combien un petit enfant a envie d’être pris dans les bras : s’il a l’impression que l’on est loin de lui, il se sent en désarroi, il est perdu et, à sa manière, il réclame cette présence en pleurant. En réalité ce besoin de proximité nous habite tout au long de notre vie. Nous cherchons sans cesse de nouvelles façons de supprimer les distances et garder le contact. (Ce n’est pas pour rien que les « réseaux sociaux » attirent tellement, malgré le danger d’en rester à des échanges en partie « virtuels »). Cette loi toute humaine, cette nécessité vitale de contact et d’amour, Dieu la vit en lui-même, car Il est amour, et il nous a créés pour un partage de présence avec lui et entre nous.
Derrière toutes nos faims de contacts, de même que de consommation, il y a un désir, une soif d’absolu et d’immensité : celle-ci s’exprime même dès qu’une personne s’arrête devant une vitrine ! Mais Dieu seul peut nous donner sans limites, et sans nous acheter notre liberté, ce vers quoi notre être tend du plus profond de lui-même.

Il s’est fait proche.
Pour se rapprocher de nous, le Seigneur s’est fait homme, vivant ainsi les pauvretés de notre existence : il est né sur la paille, aux hasards du voyage, et toute sa vie il partagera nos insécurités ; le fils de l’homme n’a même pas une pierre où reposer la tête, disait-il. Il a surtout connu notre condition mortelle sur la croix ; et sur elle il s’est fait proche plus encore de tous ceux dont tout le monde détourne le regard. Au jour de l’Ascension, le Seigneur nous a dit qu’il resterait présent avec nous, d’une façon nouvelle : une proximité beaucoup plus grande encore que celle qu’il avait avec ses disciples.

Il vient en nous et nous en Lui.
Par l’Eucharistie, le Christ est près de nous, il vient en nous : non pas seulement en symbole ou en image, mais  » en réalité « . La nourriture ordinaire, assimilée par notre organisme, est déjà une forme d’union étonnante avec la réalité matérielle. Le Christ a fait de l’Eucharistie la nourriture qui nous assimilait à lui. Il a dit : Celui qui mange ma chair, celui qui boit mon sang, demeure en Moi et Moi en lui   ( Jean, 6).  Nous avons donc à rendre grâce pour ce don par lequel nous devenons de plus en plus membres du Corps du Christ, qui nous assimile à sa propre vie. Par l’Eucharistie nous faisons grandir en nous toutes les grâces de notre baptême. Notre corps de fils de Dieu va passer de l’enfance à sa maturité dans la foi.

Par Lui, avec Lui et en Lui !
Il est important que nous ayons un grand respect pour l’Eucharistie, où le Seigneur se laisse recevoir dans nos mains et dans notre corps. Et pourtant comme elle est grande et cette proximité qui nous rapproche de la vie de Dieu lui-même et nous sauve : par le Christ, avec Lui, et en Lui, et dans l’unité du Saint Esprit nous allons sans crainte vers le Père et lui rendons gloire. Quelle religion oserait dire ces mots  qui expriment notre liberté d’enfants de Dieu ? Et dans le même temps, nous nous rapprochons les uns des autres, car nous devenons ensemble le Corps du Christ.

Rendez-vous attendu.
Peut-on aussi croire que nous avons une vraie foi dans le Christ, si pour des prétextes trop faciles nous manquons au rendez-vous de son Eucharistie ? Des gens disent souvent : «  je suis croyant, mais non pratiquant  ». Il est vrai qu’en pratiquant la charité dans nos vies quotidiennes, nous sommes déjà proches du cœur du Christ. Mais peut-on vivre longtemps une vraie charité si nous négligeons de nous nourrir du Christ, de son corps qui est l’eucharistie, dans sa communauté réunie pour partager sa parole et son pain de vie ? Récemment, la cessation des offices religieux à la suite du corona virus a fait ressentir à beaucoup la « faim » de l’Eucharistie vécue au cœur de la communauté rassemblée. Peut-être allons-nous mieux saisir désormais la nécessité vitale de ce sacrement (et bien d’autres encore) dont parfois nous perdions un peu le sens en nous laissant habituer par la routine.

Orientations :
L’Eucharistie est un geste toujours nouveau de notre relation avec le Seigneur et c’est pourquoi elle doit être toujours pour nous une fête. C’est d’ailleurs le but de cette fête d’aujourd’hui : la fête du Saint-Sacrement, la fête de notre proximité avec le Seigneur, dans l’Eucharistie !  Une fête à vivre de façon toute particulière cette année en raison des évènements

Prière Fête Dieu

Texte original :
Pange lingua gloriosi
Corporis mysterium,
Sanguinisque pretiosi,
Quem in mundi pretium
Fructus ventris generosi,
Rex effudit gentium.

Nobis datus, nobis natus
Ex intacta Virgine
Et in mundo conversatus,
Sparso verbi semine,
Sui moras incolatus
Miro clausit ordine.

In supremae nocte cenae
Recum bens cum fratribus,
Observata lege plene
Cibis in legalibus,
Cibum turbae duodenae
Se dat suis manibus.

Verbum caro, panem verum
Verbo carnem efficit:
Fitque sanguis Christi merum,
Et si sensus deficit,
Ad firmandum cor sincerum
Sola fides sufficit.

Tantum ergo Sacramentum
Veneremur cernui,
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui ;
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque
Laus et iubilatio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio:
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio. Amen.

P. Panem de coelo praestitisti eis. (T.P. Alleluia)
R. Omne delectamentum in se habentem. (T.P. Alleluia)

Oremus: Deus, qui nobis sub sacramento mirabili, passionis tu? memoriam reliquisti: tribue, quaesumus, ita nos corporis et sanguinis tui sacra mysteria venerari, ut redemptionis tu? fructum in nobis iugiter sentiamus.
Qui vivis et regnas in saecula saeculorum. Amen.

Traduction en français :
Chante, ô ma langue, le mystère
De ce corps très glorieux
Et de ce sang si précieux
Que le Roi de nations
Issu d’une noble lignée
Versa pour le prix de ce monde

Fils d’une mère toujours vierge
Né pour nous, à nous donné,
Et dans ce monde ayant vécu,
Verbe en semence semé,
Il conclut son temps d’ici-bas
Par une action incomparable :

La nuit de la dernière Cène,
A table avec ses amis,
Ayant pleinement observé
La Pâque selon la loi,
De ses propres mains il s’offrit
En nourriture aux douze Apôtres.

Le Verbe fait chair, par son verbe,
Fait de sa chair le vrai pain;
Le sang du Christ devient boisson;
Nos sens étant limités,
C’est la foi seule qui suffit
Pour affermir les coeurs sincères.

Il est si grand, ce sacrement !
Adorons-le, prosternés.
Que s’effacent les anciens rites
Devant le culte nouveau !
Que la foi vienne suppléer
Aux faiblesses de nos sens !

Au Père et au Fils qu’il engendre
Louange et joie débordante,
Salut, honneur, toute-puissance
Et toujours bénédiction !
A l’Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.

P. Vous leur avez donné un pain descendu du ciel, (T.P. Allélulia)
R. Un pain délicieux, (T.P. Alléluia).

Oraison. Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand amour les mystères de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de la rédemption.
Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.