Homélie du 19e DTO – Père Bernard SCHER

19ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

9/08/2020 « A »

Jésus nous montre toujours qu’il est proche de nous : il accueille tous ceux et celles qui viennent à lui, il écoute et conseille, il guérit les malades, il donne à manger à la foule venue l’écouter, il enseigne ses apôtres….Il ouvre son amour à ceux qui lui font confiance, à ceux qui croient et il est près des plus pauvres. Et dans cette vie de contacts il est avant tout uni à son Père avec qui il dialogue régulièrement : « Il gravit la montagne, à l’écart, pour prier » (Matthieu) Il reste toujours intimement lié à son Père, qu’il retrouve dans les moments importants de sa vie.

Le prophète Elie s’est retiré, lui aussi dans la montagne où il a rencontré Dieu, non pas dans le fracas de la tempête, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais tout simplement dans une petite brise légère.

Dans notre vie tellement compliquée, nous avons, nous aussi souvent besoins de silence, de calme et de recueillement. De plus en plus de chrétiens, mais aussi de non chrétiens, vont passer quelque temps dans le silence des monastères. Le nombre de ceux et celles qui marchent sur les chemins de St Jacques de Compostelle ou qui vont en pèlerinage, augmente d’année en année. Ce besoin de silence est peut-être provoqué par nos peurs, nos inquiétudes qui jalonnent notre vie de plus en plus stressante.

Les peurs et les difficultés ne manquent pas dans nos temps modernes : peurs et inquiétudes devant un avenir bouché pour beaucoup, le racisme qui est la méfiance devant ceux qui ne vivent pas comme nous, qui sont différent de nous ; nous ne sommes pas à l’abri des catastrophes, naturelles ou venant de la négligence des hommes (comme au Liban), les guerres, les persécutions ravagent encore plusieurs pays ; chacun vit ses propres peurs et ses inquiétudes. Malgré tout cela, notre foi nous fait reconnaitre la main qu’on nous tend, dans le silence, comme le murmure d’une brise légère : c’est un petit bonjour, une bonne parole, un sourire (difficile avec le masque !) ce sont tous ces hommes et femmes qui risquent leur vie pour la santé des malades.

En général, Dieu ne nous rejoint pas dans des manifestations grandioses, mais dans notre vie toute simple de chaque jour. Pour le reconnaître il nous faut la foi qui est rencontre et communion d’amour avec le Christ, afin que je le laisse vivre en moi ; alors il est ma force, il est victorieux en moi des forces tumultueuses du mal ; il me sauve et me fait instrument de salut pour les autres.

Nous sommes sûrs que le Seigneur nous tend toujours la main et nous tire vers lui, comme il l’a fait pour Pierre. Tendons-lui la nôtre et tendons-la vers ceux et celles qui ont besoin de nous. Avec Pierre, n’ayons pas peur de crier, dans nos souffrances et dans nos détresses : »Seigneur, sauve-moi ! »

Dans cette Eucharistie, il nous donne la force pour surmonter nos difficultés, pour vivre notre foi et pour être, chaque jour, témoins vivants de son Amour pour tous les hommes. AMEN.