Archives par mot-clé : homélie

« Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » – Père Sébastien ROCH

« Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »

Méditation de l’évangile (Mc 6, 14-29) par Sébastien Roch, curé archiprêtre de Bouzonville.

Chant final: « Ne crains pas » par les séminaristes de la Maison Sainte Thérèse.

Diffusé sur RCF le vendredi 5 février 2021 à 8h45

« Il enseignait en homme qui a autorité » – Père Sébastien Roch

« Il enseignait en homme qui a autorité »

Méditation de l’évangile (Mc 1, 21-28) par Sébastien Roch, curé archiprêtre de Bouzonville.

Chant final: « Donne moi seulement de t’aimer » par l’ensemble vocal Resurrexit

Diffusé sur RCF dimanche 31 janvier 2021 à 8h45



Noël 2020 – Homélie du Père Bernard SCHER

N O Ë L 2020-12-24

Cette année, à cause de la situation sanitaire, NOËL, (comme Pâques le fut) sera fêté de façon différente ; elle ne sera pas la fête que nous avons connue tous les ans. Mais cela signifie quoi ?

Il y a plus de 2000 ans, le Grand MESSIE annoncé par les prophètes et attendu depuis des siècles par le Peuple Choisi, apparaît enfin dans notre monde.

Mais, en revenant en arrière, dans l’histoire, nous nous rendons compte que rien ne s’est passé normalement :

++ Le MESSIE n’est pas né dans un grand palais comme on l’attendait ; il n’y avait aucun grand personnage de ce grand Peuple Juif pour l’accueillir, pas de famille, puisqu’il est né à l’étranger, où il n’y avait de la place pour lui que dans une étable : son entourage ? Joseph et Marie, ses parents, des étrangers à Bethléem. Ensuite sont venus quelques pauvres bergers, avertis par des anges ; et finalement ces riches étrangers, des mages, venus de l’Orient, qui lui ont apporté des cadeaux bizarres pour un petit bébé.

++ Très rapidement ses parents ont du fuir en Egypte, pour soustraire le petit enfant à la haine et à la colère du cruel roi Hérode qui n’a pas hésité à faire massacrer les petits enfants qui pouvaient avoir l’age de Jésus : les Saints Innocents. Joseph et Marie, avec le nouveau-né, sont restés immigrés dans ce pays étranger jusqu’à la mort du tyran, Hérode.

++ Ensuite ils retournèrent dans leur pays, mais non pas dans un grand palais digne du Messie ; Joseph, artisan-charpentier et sa famille menaient la vie toute simple des gens de Nazareth, où le petit Jésus grandissait au milieu de ses copains et copines. Et, lorsqu’il avait grandi, il a travaille, lui aussi comme charpentier.

++Pendant une trentaine d’années on n’a pratiquement plus entendu parler de lui.

++ Ensuite il s’est affirmé comme Messie, mais pas à l’image de ce qu’attendaient les chefs religieux auxquels il s’est opposé continuellement en leur reprochant leur manque de foi ; ils ont réussi à le tuer sur une croix, comme le dernier des malfaiteurs, lui  le MESSIE.

Mais sa mort l’a conduit à sa RÉSURRECTION le jour de PÂQUES et

Le MESSIE né dans notre monde à NOËL continue de vivre avec nous chaque jour.

++ NOËL, la naissance du MESSIE qui est le Fils de Dieu envoyé pour nous libérer, est passé totalement ignoré par les gens de son époque, (comme il l’est d’ailleurs encore de nos jours par beaucoup de personnes.)

Frères et sœurs, fêtons ce NOËL dans la joie et, au-delà des difficultés et des inquiétudes, soyons des porteurs d’ESPERANCE et d’AMOUR AMEN.



Homélie du premier dimanche de l’Avent – Père Bernard SCHER

PREMIER DIMANCHE DE L’ A V E N T « B »

29/11/2020

Aujourd’hui, en ce 1er dimanche de l’A V E N T, nous entrons dans une nouvelle année liturgique. (année B). Cette année passée n’a pas été facile : la peur des attentas rode toujours encore et personne n’est à l’abri d’une attaque, le confinement, qui nous empêche de nous rencontrer (nous avons pourtant besoin des contacts !), les catastrophes naturelles dans certains pays, l’inquiétude pour demain, les messes à participation réduite, la pauvreté, au lieu de diminuer, ne fait qu’ augmenter…etc…Nous nous demandons parfois, avec raison, où va notre monde ; et dans tout cela nous sommes toujours en attente d’un monde nouveau.

En ce premier dimanche de l’Avent, nous sommes, une fois de plus, invités par Jésus à ne pas nous décourager, à ne pas nous endormir ; « Prenez garde, restez éveillés » nous dit-il.

Ce temps de l’Avent ne nous enferme pas sur nos acquis ; il doit nous ouvrir sur l’avenir, orienter notre regard et notre espérance sur demain, sur le salut annoncé par Jean Baptiste, celui qui est venu préparer le chemin du Messie. Jésus, le Fils de Dieu a pris notre condition d’homme pour nous ouvrir le chemin du salut vers Dieu notre Père.. C’est pourquoi il nous invite à repérer les signes de sa venue et de sa présence dans notre vie quotidienne. Il nous demande de VEILLER…. Cela signifie quoi ?

VEILLER, ce n’est pas rester là « à nous tourner les pouces en attendant que cela vienne » Le maître a fixé à chacun son travail »

En ce début de l’Avent il serait bon que nous refassions le point sur nos responsabilités, dans notre vie humaine et chrétienne. – Quel travail le maître me fixe-t-il chaque jour à son service et au service de mes frères ?- Personne n’est inutile dans la construction du monde à venir !

VEILLER c’est aussi ‘ ne pas avoir peur de l’inconnu’. Nous ne savons pas ce que demain nous réservera, mais nous avançons avec courage et sérénité, parce que nous savons que le Seigneur ne nous abandonnera jamais. Nous sommes très peu nombreux à l’Eucharistie d’aujourd’hui ; mais ces épreuves renforceront peut-être notre foi ! Pourquoi pas ? Les ténèbres seront vaincues par la lumière, comme le printemps chasse l’hiver. Comme croyants nous n’avons jamais le droit de désespérer ; il nous faut proclamer à ceux et celles qui sont découragés que, dans les pires difficultés il y a toujours une lueur d’espoir ; c’est notre mission de chrétiens et de chrétiennes de brandir l’Espérance comme une lumière qui éclaire le chemin de ceux et celles qui s’avancent dans les ténèbres. Nos vies, si dures soient-elles, sont tressées d’espoirs, d’attentes quotidiennes ; nous vivons, poussés par l’Espérance. Ne plus rien attendre nous conduit au désespoir et, parfois même à la mort

Notre foi est parfois mise à rude épreuve (comme en ce moment), mais Dieu ne nous abandonnera jamais. Dans sa lettre aux habitants de Corinthe, St Paul nous le dit : « C’est le Seigneur qui nous fait tenir fermement jusqu’au bout…. Car Dieu est fidèle ! »

Frères et sœurs, entrons avec Espérance dans ce temps de l’AVENT et soyons des VEILLEURS qui se préparent, avec joie et confiance à accueillir le Seigneur Jésus dans leur vie quotidien chaque jour : alors nous pourrons le fêter tous ensemble dans l’allégresse de la fête de NOËL

AMEN.



Homélie – Fête du CHRIST-ROI – Père Bernard SCHER

FÊTE DU CHRIST-ROI

22/11/2020 (A)

Pendant très longtemps l’Église catholique avait une très grande influence dans la société ; les plus anciens d’entre nous se souviennent encore de la place importante du curé dans nos villages. Heureusement que ce temps du « triomphalisme » de l’Eglise Catholique, qui, pendant des siècles, était liée au pouvoir civil, est terminé !

Et pourtant, chaque dernier dimanche de l’année liturgique, l’Église nous demande de célébrer la FÊTE DU CHRIST-ROI ! Nous fêtons celui qui a dit à Pilate : « Oui, je suis Roi, mais ma royauté n’est pas de ce monde. (Jn, 18,36)

Le prophète Ezéchiel, dans la 1ère lecture nous présente un roi qui est bon pasteur pour son peuple.

Matthieu, dans l’Evangile, nous présente le Fils de l’homme assis sur son trône de gloire ; il nous jugera, non pas selon les lois humaines ; son seul critère sera l’AMOUR, cet amour qu’il a vécu et enseigné durant toute sa vie terrestre, cet amour que nous devons partager les uns avec les autres et qui sera signe concret de notre amour pour lui ; J’ai eu faim et soif… et vous m’avez aidé. » Paul nous dit que son pouvoir n’apporte pas une victoire militaire, mais simplement la victoire sur le mal et a mort.

N’oublions pas que ce roi que nous fêtons aujourd’hui, avait comme sceptre dérisoire un roseau, comme couronne, une couronne d’épines et comme trône une croix au sommet de laquelle Pilate avait pourtant fait marquer : « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ».

Mort sur une croix comme un malfaiteur, ce Roi-Juge qui viendra à la fin des temps, nous rappellera sa solidarité avec les plus pauvres, avec ceux qui souffrent des besoins les plus élémentaires de la vie commune : manger et boire, être accueillis et respectés comme enfants de Dieu. Il s’identifie entièrement à ces pauvres, en disant : »Moi, j’avais faim, j’avais soif…et vous m’avez aidé…. » C’est lui, qui est touché directement par notre volonté ou nos refus d’aimer nos frères de chaque jour.

Nous remarquons que, lors du jugement final rien n’est dit sur la prière, les sacrements, la pratique religieuse, les actes du culte. Mais tous ces actes ouvrent notre cœur à l’amour de Dieu et nous renvoient au respect et à l’amour pour les autres. Nous pourrons êtres étonnés, nous aussi et nous demander quand nous avons aimé le Seigneur que nous n’avons jamais vu. Dans notre vie quotidienne de chrétien, Dieu ne nous demande pas de faire des choses exceptionnelles ;il veut simplement que nous le voyions, lui, dans ce pauvre qui nous tend la main, dans cet étranger qui ne vit pas comme nous, il voudrait que nous soyons accueillants et ouverts à tous ceux et celles qui viennent à nous. Croire en Dieu, c’est vivre un engagement concret au service des autres.

Du Christ-Roi, apprenons à vivre l’amour, comme lui l’a vécu, en le partageant avec tous, surtout ceux et celles qui en ont le plus besoin.

En mourant sur la croix, le Christ-Roi est allé jusqu’au bout de son amour pour tous les hommes. En portant notre croix (petite ou plus grande) à sa suite, soyons les témoins de sa Résurrection et de son Amour pour tous les hommes. Alors, à la fin de notre vie icic-bas, il nous dira à nous aussi :

« Venez les bénis de mon père…. » AMEN.