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Témoigner encore et toujours – Père Lemessin

Après avoir participé au Congrès Mission et au Pèlerinage du Rosaire à Lourdes, le Père Lemessin poursuit sa réflexion sur ce qu’est la mission, l’évangélisation, le témoignage. La mission : comment faire? A Lourdes, il médite sur l’exemple de sainte Bernadette qui a osé témoigner à temps et à contre-temps. En conclusion il revient sur les propos de St Jacques (ch2, v17) qui nous invite à traduire notre foi dans les œuvres sans quoi elle est morte. Retrouvez le père Lemessin chaque semaine sur Missionweb Radio http://listen.mission-web.com

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28e DTO – Homélie du père Bernard SCHER

28ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

13/10/2019 « C »

« L’un des dix, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix »

Seulement un sur dix se montre reconnaissant envers Jésus !

C’est vrai que la gratitude, les remerciements ne sont plus tellement d’actualité, même de nos jours. Une des premières choses que les parents apprennent à leurs enfants c’est de « dire merci »

Le message de cet évangile ne veut pas être simplement une leçon de ‘savoir vivre’ ; plus que cette qualité du cœur, il nous enseigne une qualité de rencontre avec Jésus et de foi en lui.

On imagine facilement la grande espérance de ces lépreux lorsqu’ils ont entendu que Jésus était dans la région. Comme Naaman le syrien venu demander la guérison de sa lèpre à Elisée, le prophète, ces lépreux viennent, avec confiance, vers Jésus ; ils expriment leur FOI en lui, parce qu’ils croient qu’il peut les guérir ; sur son ordre, ils partent faire constater leur guérison par les prêtres, alors qu’ils sont encore malades. C’est en cours de route qu’ils constatent leur guérison ;

Une fois guéri, 9 d’entre eux ne pensent pas du tout à venir remercier celui qui leur a redonné la vie.

Chers amis, est-ce que nous n’agissons pas parfois vis-à-vis de Dieu comme ces ingrats ? Lorsque les difficultés, la maladie, l’échec, les inquiétudes….noua assaillent, nous nous souvenons du Seigneur et nous retrouvons le chemin vers lui : on prie, on fait brûler des cierges, on donne des offrandes. Lorsque Dieu nous exauce (il entend toujours nos prières), est-ce que nous pensons à le remercier, à revenir sur nos pas et à lui rendre grâce, comme cet étranger de l’évangile ?

Notre prière peut et doit être prière de demande, parce que Jésus nous a dit : « Demandez et vous recevrez…. ». Mais elle doit surtout être une grande action de grâce, une reconnaissance. L’Eucharistie à laquelle nous participons régulièrement est, par excellence cette démarche de foi par laquelle nous venons remercier le Seigneur pour tous les bienfaits qu’il nous donne ; comme nous le disons tout à l’heure dans la préface : « Vraiment il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâces toujours et en tous lieux…  »

Durant quelques instants de silence, revoyons la semaine passée, revoyons tous les moments de joie, de bonheur et d’espérance, tout ce que nous avons vécu de bien, seul et avec les autres ; et, dans cette Eucharistie, rendons grâces à Dieu par son Fils Jésus Christ.

Et, durant la semaine, soyons des témoins joyeux et reconnaissants et disons, avec Marie, notre Mère : »Oui, le Seigneur a fait pour moi des merveilles, saint est son nom ! »

AMEN.



Homélie du 26e DTO – Père Bernard SCHER

26ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

29/09/2019 « C »

La lecture d’Amos et l’Évangile de ce 26ème dimanche ordinaire dénoncent ce que nous appelons aujourd’hui « la fracture sociale » : les très riches de notre société s’enrichissent de plus en plus, tandis que le nombre de pauvres, de gens qui n’ont pas les moyens de vivre décemment, ne cesse de croitre. Et la pauvreté n’est pas que matérielle : il y a la misère de ceux qui sont privés d’instructions, de considération sociale, d’accueil, de respect et d’amour.

Dans l’évangile, ce qui est étonnant, c’est que le riche n’a pas de nom, tandis que le pauvre s’appelle Lazare. Dans notre société c’est l’inverse, on connait en général le nom des riches, des gens bien en vue, mais très peu celui des pauvres.

Cette parabole risque de nous faire penser que le paradis appartient automatiquement aux pauvres, ce qui n’est pas toujours vrai : on peut être pauvre et en même temps très mauvais ; et tous les riches ne sont pas des crapules, ni des profiteurs : certains partagent, aident ceux qui sont dans le besoin. Ils mettent une partie de leur fortune au service des causes communes, pour le bien de la société. Les pauvres n’iront pas tous automatiquement au paradis et les riches en enfer ! La dernière phrase de cet évangile nous montre le chemin à suivre, que nous soyons riches ou pauvres : « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les prophètes (je dirais : si nous ne vivons pas la Bonne Nouvelle que Jésus nous apporte) quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus »

Quelle est la différence entre le riche de l’évangile et le pauvre ? Le riche, qui invite des convives de son milieu à de grands festins, est incapable de voir le pauvre Lazare qui croupit devant sa porte, couvert d’ulcère, ‘soigné’ par les chiens , qui est malades, sale, et ne mérite aucune attention.

Plus tard il demandera à Abraham une goutte d’eau, alors qu’il n’a jamais donné une miette de pain.

Quelle est notre réaction quand nous croisons un pauvre sur notre chemin, sur le trottoir des villes ? Nous disons que nous n’avons rien à donner, ou bien nous détournons notre regard en changeant de trottoir. Ou bien nous mettons une piécette dans la boite qu’il nous tend…..et nous avons bonne conscience.

Le riche avait certainement bonne conscience, comme disent certains aujourd’hui : »Je n’ai pas tué, ni volé….donc je suis quelqu’un de bien ! » Etre chrétien c’est, avant tout être attentif, accueillant aux autres, les aimer, non pas en théorie, mais en « actes et en vérité », c’est voir celui qui a besoin de moi, que je me rends parfois invisible, comme le riche de l’évangile l’a fait pour Lazare.

Sommes-nous prêts à nous convertir chaque jour ? A prendre conscience que notre façon de consommer n’est pas neutre, à bousculer nos préjugés vàv des immigrés, des étrangers ? Suis-je prêt à agir avec d’autres afin de changer autour de moi ce qui va mal, ce qui avilit toute personne humaine ?

Dans cette Eucharistie le Christ nous appelle, une fois de plus, à nous unir à lui et entre nous, pour travailler continuellement à la construction d’un monde nouveau, plus juste et plus fraternel. Alors nous serons un jour, assis à la table du seigneur, avec tous les pauvres Lazare . AMEN.



Eveil à la foi

Eveil à la foi

 

 

Avant 7 ans, un petit enfant s’éveille à lui-même, aux autres et au monde à travers ce que vivent, pensent et font ses parents ou les adultes qui s’occupent de lui.

Cela se fait le plus souvent sans qu’il ait besoin d’explications . C’est de l’ordre de l’imprégnation, de ce qui se vit par les sens.

Eveil à la vie, porte ouverte pour l’éveil à la foi.

Il n’y a pas d’un côté l’éveil à la vie et de l’autre un plus qui viendrait se sur-rajouter : l’éveil à la foi.

Eveiller à la foi des jeunes enfants passe d’abord par tout ce qui se vit en famille : les choix que nous faisons, les valeurs auxquelles nous tenons, les gestes que nous posons. Cet éveil à la foi encourage à une disponibilité permanente aux sautillements, aux appels de la vie en nous et donc ne peut pas être uniquement programmé…

L’Eveil au fil des jours

  • Eveiller à la foi c’est profiter des occasions que sont les fêtes religieuses, les événements familiaux ( baptême, mariage, décès, naissance….) pour vivre ces temps avec l’enfant et dialoguer.
  • Eveiller à la foi c’est raconter la Bible sans chercher à tout expliquer, c’est les nourrir de la Parole qui est un don de Dieu
  • Eveiller à la foi un petit enfant c’est lui ouvrir le chemin de l’intériorité en l’initiant à l’écoute de lui-même et des autres.
  • Eveiller à la foi c’est prendre du temps pour prier avec notre enfant et devant lui.

L’éveil à la foi ce n’est pas….

  • Du catéchisme, car pour les petits c’est l’âge des expérimentations et non celui des explications
  • Un enseignement, car à cet âge le petit enfant n’est pas là pour «  apprendre » quelque chose, et surtout pas de la morale. C’est le temps des découvertes de ce qu’il porte en lui et du merci joyeux.

L’éveil à la foi, une chance pour nous

Malgré les inévitables difficultés, nous aurons certainement la joie de voir des enfants s’émerveiller et des parents se mettre en route. Ensemble, ils contribueront à revitaliser la communauté chrétienne locale en y apportant leur jeunesse.

Avec eux, nous irons de découverte en émerveillement. Ils nous aideront  découvrir le Royaume des Cieux dont Jésus nous dit «  qu’il est à ceux qui leur ressemblent…. » Mt19,14

Inscriptions :

Annie Graff à Holling : 03/87/78/40/88 – Esther Bettinger  à Villing :03/87/38/01/12- Nathalie Zimmermann à Bibiche :09/53/27/26/71- Agnes Schutz à Bouzonville : 03/87/57/01/19

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Mois ou Moi missionnaire – Père Stéphane Lemessin

Cette semaine le Père Lemessin nous invite à réfléchir sur ce qu’est la mission, le Mois (au sens calendaire) ou le Moi (la personne) missionnaire. Retrouvez le père Lemessin chaque semaine sur Missionweb Radio http://listen.mission-web.com

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Homélie du 25e Dimanche du Temps Ordinaire – Père Bernard SCHER

25ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

21/09/2019 « C »

En entendant cette histoire de « l’intendant malhonnête » on pourrait se croire au : 21° siècle. Fausses factures, délits d’initiés, abus de biens sociaux financements occultes….et dans tout cela mensonge honteux et sans scrupules ; il n’y a rien de neuf sous le soleil ! les mêmes tromperies existaient déjà du temps de Jésus ; et bien des siècles auparavant, le prophète Amos dénonce déjà, avec violence, ceux qui s’enrichissent en trichant, « ceux qui achètent le faible pour un peu d’argent et le malheureux pour une paire de sandales »

Cet intendant malhonnête et magouilleur sentait la menace qui plainait sur son avenir, parce qu’il dilapidait les biens de son maitre, et il a essayé de s’en sortir par des moyens malhonnêtes. En entendant cet évangile on n’est pas très à l’aise : comment Jésus peut-il nous donner en exemple cet intendant malhonnête ? Il fait son éloge, non pas pour sa malhonnêteté ; il a compris qu’il pouvait se servir de l’argent de son maitre pour ne pas perdre ses amis quand il serait licencié. Il est malhonnête, mais il est astucieux pour se créer des soutiens dont il va avoir besoin dans la suite.

Jésus nous le donne en exemple, parce qu’il a compris que les relations humaines, amitiés, solidarité, accueil…sont plus importantes que l’argent, et sont une sécurité supérieure à un compte en banque bien fourni.

L’envie de gagner toujours plus d’argent, de s’enrichir de plus en plus, même au détriment des autres, rend certaines personnes très inventives : nous connaissons des exemples très précis, surtout dans les hautes sphères de notre société, gouvernement et autres….

Jésus voudrait que nos luttes pour la paix, pour la justice, nos effort pour vivre l’mour et l’accueil, nous rendent aussi inventifs que la course à la richesse. Le jour où l’homme consacrera autant d’énergie à inventer des solutions en vue de la paix pour tous, qu’à accumuler toujours plus d’argent, la face du monde sera changée. Et Jésus nous rappelle que nous ne pouvons pas servir ET Dieu ET l’argent ; les deux ne vont jamais de pair.

Nous ne pouvons pas vivre décemment sans argent et nous savons que la pauvreté s’étend de plus en plus. Sachons utiliser nos richesses pour notre bien et celui des autres. L’argent peut devenir un maitre tyrannique qui endurcit notre cœur ; les histoires d’héritage sont, parfois, dans certaines familles, source de haines et de ruptures.

Dans la mesure où nous mettons nos richesses au service des autres, ou nous faisons le bien avec notre argent, nous aiderons ceux qui sont dans le besoin et nous rendrons le monde un peu meilleur. De toute façon, nous n’emporterons aucun magot dans le cercueil.

Si l’argent peut faire beaucoup de mal (vols, tricheries, exploitation des autres, injustices de toutes sortes….) avec lui on peut aussi réaliser tellement de bien ! Nous voyons encore beaucoup de gens qui aident ceux qui sont dans le besoin, surtout lors des catastrophes naturelles, qui accueillent des immigrés et ceux qui n’ont pas grand chose pour survivre.

Frères et sœurs, posons-nous honnêtement la question : avec qui je partage mes richesses ?

Comme chrétiens qui veulent vivre l’Évangile, n’oublions pas cette parole de Jésus : « Vous ne pouvez pas servir, à la fois, Dieu et l’argent. » Accueillons le Seigneur, dans cette Eucharistie, où il nous donne la vraie richesse : son amour pour le Père et pour nos frères et sœurs. AMEN.