En ce jour de la PENTECÔTE nous célébrons, avec l’Église du monde entier, le don de l’ESPRIT-SAINT aux apôtres et à tous les disciples de Jésus Christ. Le jeudi soir, la veille de sa mort, Jésus, durant le repas qu’il a pris avec ses disciples, leur annonça qu’il allait les quitter. Mais il les rassure tout de suite en leur disant qu’il restera avec eux d’une autre façon (« Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps ») et il leur promet surtout de leur envoyer le Saint-Esprit : « Quand il viendra, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité toute entière. »
Cinquante jours après Pâques, les apôtres, que Jésus avait quitté 10 jours auparavant, à l’Ascension, étaient enfermés par peur des juifs.
Après l’irruption d’un vent violent et l’apparition de langues de feu, ils furent complètement transformés ; paralysés par la peur, ils ne savaient pas du tout ce qu’ils allaient devenir. Après la venue du Saint Esprit sur eux, ils sont devenus d’autres hommes. Ils ont ouverts les portes et sont sortis sans crainte vers cette grande foule disparate de juifs venus de partout à Jérusalem : – 50 jours après Pâques les juifs célèbrent la fête des moissons et rappellent l’événement où Yahvé a donné les 10 commandements à Moïse (Chavouot) – Les apôtres n’ont plus peur de rendre témoignage à Jésus et de raconter ave joie tout ce qu’ils ont vécu avec lui. Désormais rien ne pourra plus les arrêter et la Bonne Nouvelle qu’ils annoncent courageusement est comme un feu qui se répandra à travers le monde entier.
Tous ces gens, de langues, de races, de cultures différentes, les comprennent chacun dans sa langue, parce que, ayant reçu l’Esprit Saint, les apôtres parlent, en vérité, un langage universel, celui de la foi et de l’amour. C’est à la PENTECÔTE que naîtra l’ÉGLISE qui, au cours des siècles, s’étendra dans le monde entier.
Au cours des deux millénaires, cette Église a connu des tempêtes et des difficultés de toutes sortes et elle en vit encore aujourd’hui, à tous les niveaux. Mais le Saint Esprit ne l’a jamais abandonnée. Il lui donne toujours encore force et lumière pour avancer, pour être dans notre monde matérialisé, dans nos sociétés de plus en plus déchristianisées, ce levain, cette force d’espérance et d’amour.
Cet ESPRIT-SAINT que nous invoquons chaque fois que nous faisons le signe de la croix, qui est-il pour nous ? Croyons-nous en lui ?
Essayons de vivre les fruits de l’Esprit dont nous parle Saint Paul dans la deuxième lecture : amour, joie, paix, patience, bienveillance. Et surtout, sachons voir autour de nous les actions de sa présence dans le cœur des hommes et dans le monde.
En ce jour de fête, rendons grâce au Seigneur, durant cette Eucharistie, pour le don de l’Esprit-Saint qui souffle dans nos vies ; qu’il nous transforme à l’exemple des apôtres, pour que nous aussi, dans notre vie quotidienne, nous annoncions avec courage et joie, l’espérance d’un monde meilleur animé par le SAINT-ESPRIT.
AMEN.
Abbé Bernard SCHER