Homélie du 13ème dimanche du Temps ordinaire – 01/07/2018

Nous venons de l’entendre : Jésus ne reste pas insensible devant la mort, surtout devant la mort d’un enfant. Il n’y a rien de plus douloureux pour des parents, rien de plus révoltant pour la société, que la mort d’enfants innocents, et il en meure encore des milliers chaque jour, à travers le monde, de faim, de maltraitance, à cause de la guerre, pas uniquement dans les pays lointains, mais aussi chez nous. Dans certains pays on en fait des enfants-soldats, on s’en sert comme boucliers humains, on les viole.

Souvent, devant la mort d’innocents, on se révolte contre Dieu. Des gens, qui perdent un être cher, surtout s’il s’agit d’un enfant, posent la question : « Pourquoi Dieu permet-Il cela ? » Comme si c’était Lui le responsable. Dans certains avis mortuaires on trouve l’expression, que je n’aime pas du tout : « Il a plu à Dieu de rappeler à Lui son serviteur…. » Non ! La mort ne plait pas à Dieu, non, ce n’est pas Lui le responsable. Nous l’avons entendu dans la première lecture : « Dieu n’a pas fait la mort. Il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. »

Dans l’Évangile, ce père effondré devant la maladie très grave de sa fille, vient trouver Jésus, pour lui demander sa guérison. Il rejoint toutes ces personnes, très nombreuses, qui aspirent à la vie ; car l’homme est fait pour la vie que nous devons respecter et défendre par tous les moyens. Le Livre de la Sagesse nous le dit encore : « Dieu a créé toutes choses pour qu’elles subsistent… Il a créé l’homme pour une existence impérissable… »

Jésus, qui est attentif à toute détresse humaine, accueille tous ceux qui, blessés dans leur vie, viennent vers Lui, et Il guérit les malades. Il remet les hommes debout. Il demande une seule chose : LA FOI. « Ne crains pas, CROIS seulement. » dit-Il à Jaïre. Durant son passage sur terre Il a fait œuvre de VIE ; le salut, pour Lui, c’est que la vie puisse s’épanouir en tout homme. Saint Iréné disait : « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant. »

Frères et sœurs, cet Évangile nous interpelle aujourd’hui ; nous devons, nous aussi ‘faire œuvre de vie’ : par l’attention et l’accueil que nous donnons à tous ceux que nous rencontrons, par la compassion et l’aide à tous ceux et celles qui sont accablés par la souffrance, par la bonté et la compréhension témoignés à tous ceux et celles qui ne sont pas respectés, ni écoutés, que l’on méprise et que l’on rejette. Nos indifférences, nos critiques négatives, nos rejets des autres, nos manques de respect sont des germes de mort qui les empêchent de vivre et de s’épanouir.

Durant ce temps de vacances, essayons de refaire le point sur nos attitudes vis-à-vis des autres : comment pouvons-nous faire œuvre de vie en respectant notre vie personnelle, en défendant celle des autres et celle de la nature ?  Devant les difficultés, les souffrances, que nous rencontrerons certainement, ne craignons pas, mais croyons en Dieu ! Il ne reste jamais sourd à nos supplications, si nous Le prions avec FOI et Confiance ; Jésus en est témoin.

AMEN.

Abbé Bernard SCHER