Homélie du 33e dimanche du Temps Ordinaire – 18/11/2018

Pour notre monde moderne, le message que nous venons d’entendre dans l’Évangile n’est vraiment pas enthousiasmant. Notre monde est rempli de catastrophes naturelles, inondations, incendies. Les attentats, les guerres continuent de tuer d’innombrables innocents, les maladies, cancers ou autres s’étendent, malgré les progrès de la médecine, et il faut manifester pour réclamer plus de justice et de respect pour tous ; nous sommes inquiets pour l’avenir des jeunes.

Et voici que Jésus parle dans le même sens ; ses paroles ne sont pas faites pour nous rassurer. Mais la fin du monde n’est pas pour demain. Jésus disait : « Nul ne connait ni le jour ni l’heure » Il faut pourtant si peu de choses pour que notre monde personnel bascule : une maladie grave, la mort d’un être cher, la perte d’un emploi, un accident ou un échec. Nous ne sommes sûrs de rien. Aussi Jésus appelle à la vigilance ceux qui veulent le suivre.

Mais, être vigilant ne signifie pas sombrer dans le pessimisme et se résigner. Au contraire l’Évangile nous invite à une attente pleine d’espérance, en voyant tout le positif autour de nous. Chaque fois que Jésus parle de sa mort il annonce aussi sa Résurrection. Nous sommes invités à ‘ouvrir les yeux sur la réalité’, voir les choses en face et réagir avec les moyens que nous avons.

Nous vivons sur cette terre où Dieu nous demande de ‘préparer, avec Lui un monde nouveau’, monde d’amour, de paix et de justice où tous les hommes soient respectés où ils auront entre eux des relations vraiment fraternelles, dans la tolérance et la compréhension.

Dieu ne nous a pas créés pour un néant éternel. Lorsque Jésus dit : « Je suis la Résurrections et la Vie », nous pouvons lui faire confiance, c’est aujourd’hui que chacun, chacune est appelé à une vie renouvelée. Le Secours Catholique (dont c’est la Journée Nationale aujourd’hui) et d’autres associations caritatives, nous dévoilent des situations personnelles et collectives catastrophiques.

Mais, malgré tout ce qui va de travers sur notre terre, sachons découvrir les signes d’un monde nouveau qui fleurissent autour de nous. Le message d’Espérance de l’Évangile ne cesse de bourgeonner après plus de 2000 ans d’existence d’une Église qui a connu des nombreuses difficultés et qui vit encore des scandales de nos jours. Mais il y a encore beaucoup de personnes qui se mettent discrètement au service des blessés de la vie. Le message de l’Évangile ne cesse de bourgeonner discrètement, même si cela ne fait pas la une des médias. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que toute la forêt qui pousse.

Qu’à travers cette Eucharistie, Dieu nous donne la force et le courage de travailler ensemble à l’avènement du Royaume d’Amour, de Paix, de Justice ; que nous soyons semeurs d’Espérance et de Joie autour de nous chaque jour.

AMEN.

Abbé Bernard SCHER