14 DTO – Homélie du Père Bernard SCHER

14ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

5 juillet 2020 « A »

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange…Je te remercie… »

Très souvent, dans sa vie publique, Jésus s’adresse à son Père, pour lui rendre grâce, pour le remercier…

. Il est en admiration devant la foi du centurion païen,

. Il admire le petit geste de partage de la pauvre veuve qui donne deux piécettes d’argent, tout ce qu’elle avait

. Il reconnait avec joie les qualités du jeune homme riche,

. Il donne en exemple les petits enfants : « Si vous ne redevenez pas comme les enfants vous n’entrerez pas dans la Royaume de Dieu…. »

« Père je proclame ta louange ; ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits »

. Il accepte la conversion du larron et lui promet le paradis..

Jésus rend grâce, non pas pour des manifestations grandioses, mais tout simplement pour des petites choses ; il met toujours en valeur les « petits, ceux qui sont mis de côté, qui ne sont pas respectés, parce que pas intéressants» ;

Il est venu, avant tout, pour relever et redonner leur place à ceux et celles qui sont rejetés par la société religieuse et civile ; Il fréquente même les ‘pécheurs’ , au grand scandale des « bons juifs que veulent être les scribes et les pharisiens »

Il a toujours tenu compte des petits, parce qu’il s’est identifié à eux : lui le Fils de Dieu, le Messie, est né pauvrement dans une crèche ; lui, le Maitre, s’est mis au service des plus pauvres qui ont la primeur de la bonne Nouvelle, parce que leur simplicité les rend plus attentifs et plus ouverts à l’Amour de Dieu.

Jésus n’est pas venu parmi nous comme un grand personnage puissant, malgré ses miracles ; il a pris sur lui nos souffrances et nos faiblesses. Comme il a porté sa croix, il nous aide à supporter nos souffrances et nos difficultés. Il marche toujours à nos côtés, même si parfois nous avons l’impression qu’il nous abandonne. Vous connaissez peut-être ces belles paroles d’Adémar Barros, , un poète brésilien : «  Tu marchais sur le sable, à mes côtés, Seigneur ; on voyait les traces de pas de deux personnes. Mais, pourquoi, lorsque j’avis des difficultés, m’as-tu abandonné ? On ne voyait plus que les traces de mes pas. ‘Ce ne sont pas les traces de tes pas qu’on voyait, mais les miennes. Car, à ce moment-là je ne marchais plus à tes côtés, mais c’est moi qui  te portais.’

Frères et sœurs, soyons attentifs aux petites choses, sachons voir la présence discrète de l’Esprit qui ne fait jamais dans le grandiose. Voyons tous ces petits « clins d’œil » de Dieu, qui ne font pas la une des journaux, mais qui montrent que Dieu est toujours présent pour transformer le monde avec nous. Tout au long de notre vie, Jésus nous fait découvrir un Dieu qui nous accepte tels que nous sommes, avec nos lenteurs, nos fragilités, nos défauts, nos étroitesses d’esprit, parce que nous sommes ses enfants et que nous avons du prix à ses yeux.

Durant cette semaine, laissons-nous porter par le Seigneur Jésus que nous recevons dans l’Eucharistie. Nos difficultés ne seront peut-être pas supprimées, mais nous les porterons avec courage, parce que nous savons que «  Jésus nous procurera le repos »

Faisons-lui confiance ! AMEN.