2ème DIMANCHE DE PAQUES
28/04/02019 « C » dimanche de la MISERICORDE
« Si je ne vois pas, je ne crois pas… » Cette réflexion de Thomas a traversé les siècles et nous l’entendons encore régulièrement aujourd’hui. Et certains ajoutent parfois : « Aujourd’hui on ne peut plus rien croire, ni personne ». C’est vrai on ne peut même plus faire confiance aux médias, à ceux dont le métier est de nous informer honnêtement. C’est vrai, nous posons tellement des questions : sur l’évolution de notre terre, que l’on maltraite, sur l’avenir de nos jeunes, sur la place de l’homme qui, dans beaucoup de cas, n’est plus respecté ; pourquoi les assassinats dans les églises chrétiennes, dans les mosquées, pourquoi les catastrophe (ND de Paris) ? il y en a qui doutent de la foi, qui ne font plus confiance à l’église… ; le doute est humain, il est positif dans la mesure où il nous force à rechercher des solutions, à poser des questions.
Dans l’Évangile que nous venons d’entendre, nous voyons les disciples vivre dans la peur ; ils craignent pour leur vie, ils pensent qu’ils vont être persécutés, tués comme leur Maître : « Ils verrouillent les portes du lieu où ils se trouvent, par crainte des juifs. » Ils ont du mal à croire ce que les femmes leur ont rapporté. Il y en a qui racontent n’importe quoi, aujourd’hui encore. Mais voilà que Jésus Ressuscité vient supprimer leur peur ; il est au milieu d’eux et leur souhaite la paix »
Nous comprenons les doutes de Thomas ; tous les incrédules de tous les temps lui ressemblent tellement !. Il y a même beaucoup de chrétiens qui ne croient pas à la Résurrection ; ils peuvent se retrouver en Tomas.. « Si Dieu existait vraiment, il n’y aurait pas toutes ce guerres, ces injustices et ces catastrophes ! » Ces mots nous les entendons régulièrement. L’histoire de Thomas pose, pour les chrétiens, des repères visibles pour un chemin de FOI authentique.
Nous n’avons jamais vu Jésus ressuscité, nous ne l’avons jamais touché et pourtant nous croyons qu’il est vivant. Notre foi repose sur la Bible, sur les sacrements, sur le témoignage de nos parents et d’autres personnes. Et pour que cette foi, qui est un don gratuit de Dieu, grandisse dans notre vie, nous avons besoin de la communauté, comme Thomas avait besoins de l’équipe de ses amis. Nous ne pouvons pas vivre en chrétien, seul dans notre coin.
Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » et nous faisons partie de ceux-là..Comme croyants nous devons pratiquer notre foi, c-à-d ‘la vivre concrètement chaque jour, et la transmettre à ceux que nous rencontrons ; nous ne sommes pas seulement ‘croyants-pratiquants’ en participant à la messe (qui est très importante), mais Jésus nous envoie là où vivent les gens, surtout les plus éloignés. « Allez à la périphérie » c’st aussi ce que nous dit notre pape François.
Les ‘Actes des apôtres’ nous disent qu’au passage des apôtres des foules se convertissaient.
Frères et sœurs, à la suite de Thomas, comme tous les croyants de tous les temps, disons à Jésus, de tout notre cour : »Mon Seigneur et mon Dieu » ; il nous dit à nous aussi : « La paix soit avec vous ; comme le Père m’a envoyé, je vous envoie, moi aussi. » AMEN