Homélie du 7e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

7ème DIMANCHE DE PAQUES

2/06/2019 « C »

Lorsqu’un membre de notre famille auquel on était très attaché ou une personne de notre entourage meurt, on se pose souvent la question : « Que va-t-il se passer maintenant ? Comment allons-nous continuer à vivre sans lui ? »

Les apôtres, que Jésus avait pourtant préparé pendant plusieurs années, étaient certainement désemparés lors<qu’ils l’ont entendu parler de son départ et ils n’ont peut-être pas très bien compris ce qui leur arrivait. Jésus prie intensément pour eux et pour tous ceux et celles qui croirons en lui ; il prie le Père de leur donner de vivre l’UNITÉ.

Ils ont peut-être pensé au repas du jeudi avant sa mort où il leur a donné son Testament : il a prié son Père, non seulement pour eux, mais aussi pour » tous ceux qui, grâce à leurs paroles, croiront en moi », dit-il au Père. Il a donc prié aussi pour nous qui sommes là ce matin. En sachant cela nous ne devrions plus avoir de raisons de nous décourager ni de douter, car nous sommes sûrs que nous avons une place de choix dans le cœur du Père très aimant. Ensuite il a donné sa vie pour tous les hommes, pour que tous puissent vivre de sa vie.

Dans sa prière il n’a pas demandé la richesse, ni la gloire pour nous ; il a demandé l’essentiel pour que nous puissions vraiment former son peuple, qui soit un exemple pour tous les peuples, parce que UNI par un même amour. « Père, qu’ils soient UN en nous pour que le monde croit que tu m’as envoyé. » Il a prié pour que vivions cette UNITÉ, parce qu’il savait que cela ne serait pas facile. Les obstacles à cette unité ne manquent pas :

divorces dans les couples, bagarres dans les familles suite au partage, incompréhensions entre voisins, exploitations au travail, rejet des immigrés, des étrangers, incompréhensions et bagarres entre différents partis politiques…

Nous, les chrétiens nous cherchons à recréer cette unité entre les différentes confessions qui croient toutes au même Dieu-Père et au même Jésus-Christ ; mais il faut commencer par vivre dette unité dans notre Église Catholique, en étant respectueux et accueillants envers tous.

Jésus savait que beaucoup de nos malheurs viennent de nos désunions, de nos manques de compréhension et d’accueil. Et nous savons que l’unité est indispensable pour la construction d’un monde meilleur. Mais elle est irréalisable par l’homme tout seul, surtout s’il lui manque l’amour ; c’est pour cela que Jésus a prié son Père « pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi je sois en eux. »

Mais cet amour est très exigeant, il peut aller jusqu’à la mort : aujourd’hui il y a encore des chrétiens qui meurent à cause de leur foi, comme ce fut le cas pour Etienne (1ère lecture), le 1er martyr, qui a donné sa vie pour le Seigneur, et qui, comme lui, a pardonné à ses bourreaux, en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ! »

Frères et sœurs, que l’Esprit-Saint que Jésus nous envoie et que nous fêterons dimanche de la Pentecôte, nous conduise sur le chemin si difficile de l’amour, de l’accueil et du respect vers l’UNITÉ. AMEN.