Homélie du 32 DTO – Père Bernard SCHER

32ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

10/11/2019 « C »

Tout au long du mois de novembre l’Eglise nous demande de prier plus particulièrement pour nos défunts, pour tous ceux et celles dont nous nous sommes souvenus les 1 et 2 novembre. Cela signifie que soit authentique la FOI que nous exprimons dans le CREDO :

« Je crois en Jésus-Christ…. qui est ressuscité des morts le 3ème jour…Je crois à la RESURRECTION de la chair… » Sommes-nous conscients de la profondeur de ces paroles ? Que signifient-elles pour nous, les chrétiens ? Nous savons que personne d’entre nous n’échappera à la mort et nous nous posons la question de ce qu’il y a après la mort. C’est la question que le sadducéens, qui ne croyaient pas à la résurrection, ont posée à Jésus pour le mettre à l’épreuve, avec leur histoire abracadabrante des 7 maris morts. La 1ère lecture nous dit que déjà en 165 avant J.C. on croyait à la résurrection corporelle.

Aujourd’hui certains pensent qu’après la mort il n’y a plus rien ; c’est le grand trou noir ; d’autres parlent de la réincarnation : on reviendrait sur terre sous une autre forme. Et les croyants de différentes religion parlent de la vie éternelle..

En réponse aux sadducéens, Jésus leur redit que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, n’est pas le Dieu de morts, mais des vivants. Il a fait alliance avec les hommes pour toujours. C’est impossible que notre existence, à nous qui avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, soit éphémère et s’arrête avec notre départ de la terre ; je ne crois pas que deux êtres qui se sont aimés ici-bas, soient séparés pour toujours après la mort de l’un d’eux. C’est noire foi en Dieu qui nous fera vivre avec lui pour toujours : rappelons-nous les paroles du Christ qui nous dit à plusieurs reprises :

« Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra – Celui qui mange mon corps vivra éternellement – Je m’en vais vous préparer une place auprès de mon Père et là où je suis, vous y serez vous aussi…. » Ces paroles, Jésus les a authentifiées en mourant sur la croix pour tous les hommes ; il les a actualisées en RESSUSCITANT le jour de Pâques et en apparaissant aux femmes et à ses amis après sa résurrection.

Nous ne savons pas ce que nous serons dans l’au-delà. Nous voudrions tellement le savoir ! L’important c’est de faire confiance aux paroles de Jésus. C’est la foi en lui qui nous rassemble pour cette Eucharistie et qui doit être l’élément central de notre vie chrétienne

Comme les apôtres et tous les saints et saintes ont témoigné, parfois jusqu’à la mort, de la présence vivante du Christ parmi nous, il nous faut transmettre ce message d’espérance aujourd’hui à ceux que nous rencontrons, par notre esprit de paix, de justice et d’amour, par la simplicité de notre accueil de tous ceux que nous rencontrons.

Nous disons que ‘la foi diminue, qu’elle n’est plus ce qu’elle était dans le temps’ c’est peut-être aussi parce que nous, les baptisés, nous ne croyons pas assez au positif, à tous les germes de vie qui ne cessent de croître autour de nous et dans le monde. Nous nous plaignons de ce qui va mal, et nous ne voyons pas le bien, le positif autour de nous.

Que dans cette Eucharistie, Dieu nous donne la grâce d’être les témoins vivants de son Amour pour tous les hommes qu’il réunira un jour auprès de lui, dans son Éternité.

. AMEN.