Homélie du 2e dimanche de Carême – Père Bernard SCHER

2ème DIMANCHE DE C A R E M E

8/03/2020

Dans notre vie moderne si bousculée par les événements, si encombrée par des activités diverses, les unes plus importantes que les autres, nous avons besoin de nous arrêter de temps en temps pour souffler, pour prendre du recul afin de voir les choses autrement et de pouvoir repartir d’un bon pied, car notre vie n’est pas toujours un »long fleuve tranquille »

Dans la 1ère lecture Abram est prêt à changer le cours de sa vie. A la parole de Dieu : « Va vers le pays que je te montrerai » il se met en route avec confiance.

Le CAREME est ce temps de remise en route continuelle

Pierre, jacques et Jean ont suivi Jésus, ils se sont laissé conduire par lui, sans savoir où il les emmenait : « Il les emmena à l’écart, sur une haute montagne ».

Nous avons certainement déjà changé de route plusieurs fois, peut-être parfois sans savoir où nous allions. Pour nous les chrétiens il n’y a pas de »pilotage automatique », pas de GPS. Notre feuille de route c’est de savoir que le Seigneur Jésus est toujours à nos côtés pour nous guider par sa Parole et par ses Sacrements. En le suivant, malgré les luttes, les tentations, les doutes..Malgré les difficultés et les inquiétudes…nous sommes sûrs d’être toujours sur le bon chemin.

Le chemin d’Abraham l’a conduit vers la Terre Promise ; celui des trois apôtres leur a fait voir Jésus transfiguré sur la montagne ; ils étaient en admiration devant leur ami qui leur montrait son visage divin. Est-ce qu’aujourd’hui nous savons encore admirer ce qu’il y a de beau dans notre vie, dans notre entourage, dans la nature… ? Ce n’est que si nous avons un regard de respect et d’amour pour les autres que nous saurons découvrir leurs qualités.

Pierre, Jacques et Jean se sentaient si bien sur la montagne qu’ils voulaient y rester ; mais Jésus les empêche de s’évader ; il les ramène dans la vallée, il les remet à l’action dans leur vie quotidienne, avec les autres apôtres

Nous voudrions peut-être aussi, de temps en temps, nous évader de notre vie remplie de difficultés ; mais notre vie de chrétiens nous renvoie continuellement vers les autres, et surtout vers » ceux qui sont à la périphérie », comme nous le demande le pape François. Nous devons être des travailleurs actifs dans l’Église, des semeurs d’espérance, des combattants pour la paix et la justice….Essayons de vivre avec Jésus, dont le Père nous dit : « Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui je trouve ma joie ; écoutez-le ».

Même si notre monde « n’est pas toujours beau », même s’il est défiguré par tant de souffrances, d’injustices et de mépris pour certains, nous n’avons pas le droit de désespérer, car nous savons que le Christ TRANSFIGURÉ nous conduit vers l’Espérance. Après ses souffrances et sa mort sur la croix il est RESSUSCITÉ le jour de Pâques. Fêtons-le durant cette Eucharistie et vivons avec lui.

AMEN.