Homélie du 4ème dimanche de l’Avent – 23/12/2018

Vu les problèmes que connait notre pays actuellement, on parle beaucoup de « rencontres, concertations, débats … » Les grands de ce monde se rencontrent pour essayer de régler des problèmes concernant le monde entier.
L’Évangile de ce quatrième dimanche de l’AVENT nous rapporte une autre entrevue, beaucoup plus discrète, dont personne, à l’époque, n’était au courant : deux cousines, des femmes toute simples se sont rencontrées dans un petit village de montagne, en Judée ; c’est la rencontre, non pas des grands du monde d’alors, mais celles entre deux femmes inconnues dont va naitre un monde nouveau pour tous les hommes de la terre.

Après la visite de l’ange, Marie s’est MISE EN ROUTE pour se mettre au service de sa vieille cousine enceinte et pour lui porter la Bonne Nouvelle. A partir de là elle était d’ailleurs EN ROUTE durant toute sa vie : enceinte elle devait se déplacer avec son époux Joseph, à Bethléem pour le recensement. Après la naissance de son enfant elle devra fuir en Égypte ; une douzaine d’année après elle courra avec Joseph à travers les rues de Jérusalem pour rechercher Jésus. Ensuite elle suivra son Fils dans ses prédications, sur les routes de Palestine. Finalement elle l’accompagnera sur le chemin du calvaire, jusqu’à la croix. Et après l’Ascension elle sera avec les apôtres dans l’annonciation de la Bonne Nouvelle.

Et nous ? Sommes-nous des chrétiens actifs ? Ou bien faisons-nous partie des ces chrétiens, de plus en plus nombreux, qui ont peur de sortir vers les autres, et qui par le fait même glissent progressivement vers l’abandon des sacrements, de la prière et du partage ? Le Pape François nous invite régulièrement à sortir « à la périphérie de l’Église ». Heureusement que bon nombre de bénévoles le font encore et s’engagent au service de ceux qui sont dans le besoins ! (comme Marie qui est allé aider sa cousine Élisabeth).

Quelle devait être LA JOIE de ces deux femmes ! Marie vient d’accepter la mission de devenir la mère du Messie ; elle va porter cette Bonne Nouvelle à sa cousine Élisabeth qui elle aussi connait, enfin, la joie d’être enceinte. Elles remercient Dieu pour ces grandes JOIES.

Nos rencontres habituelles sont-elles animées par la JOIE ? Sommes-nous heureux de rencontrer toutes les personnes que nous côtoyons tous les jours ? Nous retrouver régulièrement à l’église pour l’Eucharistie est-ce une joie pour nous ? Comment vivons-nous la JOIE de NOËL ?

Frères et sœurs, fêter NOËL c’est accueillir Dieu dans notre vie avec joie, c’est lui dire « oui » à la suite de Marie, c’est nous bouger, nous mettre en route pour aller vers ceux « qui n’ont pas leur compte de vie, d’amour, de joie et de paix.

Que JÉSUS que nous fêtons à NOËL et que nous recevons dans cette Eucharistie, nous donne son Esprit, afin que nous portions avec JOIE, l’ESPÉRANCE au monde qui en a tant besoin.

AMEN

Bernard SCHER