Homélie du dimanche 30/12/2018 – La Sainte Famille

Dans un discours en 1915, le pape François disait, en parlant de la FAMILLE : « Dieu est entré dans le monde par une famille. Et il a pu le faire parce que cette famille était une famille qui avait le cœur ouvert à l’amour, qui avait les portes ouvertes…. »

Ces dernières années, frères et sœurs, on a beaucoup parlé de FAMILLE : à propos du « mariage pour tous », de l’AMP (Assistance Médicale à la Procréation) et d’autres sujets touchant ce domaine.

Quelques jours après Noël, l’Église nous propose de célébrer la SAINTE FAMILLE, Joseph, Marie et le petit Jésus. A Noël les projecteurs étaient braqués sur lui, l’Emmanuel, Le-Dieu-avec-nous. Ce mignon petit bébé n’est pas resté petit comme nous le voudrions parfois ; au cours des années il a grandi. A l’âge de 12 ans il a célébré, comme tous les garçons juifs, la « Bar-mitsva » ; il est entré dans la communauté des adultes. Et dès maintenant il commence à s’affirmer.

Pendant la plus grande partie de sa vie sur terre (environ 30 ans) le Fils de Dieu fait Homme a vécu au sein d’une famille, au milieu des gens du village de Nazareth ; Joseph lui a appris son métier de charpentier. C’est dans une famille toute simple, laborieuse, qu’il a grandi et les paraboles, les exemples qu’il donnera plus tard dans son enseignement ont, la plupart du temps, comme sujets, la vie de la campagne, de familles et de gens tout simples : le semeur, le berger, le blé qui pousse le pain qui nourrit…. Ce sont ses parents qui lui ont appris à grandir dans l’amour et la foi en Dieu. Le Messie n’est pas « un Dieu tombé du ciel », mais  un homme bien de chez nous, qui a les pieds par terre. Ses parents ont respecté la loi juive le concernant, ils l’ont fait circoncire, et, lorsqu’il avait l’âge, ils l’ont emmené au Temple. C’est là qu’ils ont vécu cet événement douloureux de la perte de leur enfant: pendant trois jours ils courent à sa recherche !

Aux reproches de Marie, sa mère il a cette réponse mystérieuse : « Ne saviez-vous pas  qu’il me faut être chez mon Père ? »

Dans nos familles, une des premières missions des parents  est de transmettre à leurs enfants les valeurs humaines indispensables à toute vie en société : le respect des autres, l’accueil, le partage et la générosité, l’amitié et, pour les parents chrétiens, la foi en Dieu et l’Espérance. Aujourd’hui cette transmission n’est pas facile du tout, à cause de la fragilité des couples, des séparations de plus en plus nombreuses, des parents qui travaillent tous les deux ou qui sont au chômage, des enfants et des jeunes qui réagissent différemment.

Avant tout nos familles doivent être ce milieu d’amour, de respect mutuel et de partage ; ce que les parents donnent avec amour à leurs enfants, portera toujours des fruits, même si, parfois ils ont l’impression d’avoir raté leur éducation. Et n’oublions pas que les enfants peuvent aussi nous donner des leçons à nous les grands ; il faut que nous les prenions au sérieux !

Frères et sœurs, qu’à l’exemple de la SAINTE FAMILLE nos familles soient unies par l’Amour, le respect mutuel, par l’Amour et la confiance en Dieu.

Durant cette Eucharistie, confions à Dieu toutes nos familles, surtout celles qui vivent des difficultés. Que Jésus, Marie et Joseph les accompagnent dans leur vie quotidienne.

AMEN.

Abbé Bernard SCHER