Homélie du 6e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

6èmeDIMANCHE DE P A Q U E S

17/05/2020 « A »

Il a quelques décennies, dans nos villages, presque tous les habitants étaient « pratiquants », c’est-à-dire qu’ils allaient à la messe tous les dimanches et ceux qui n’y allaient pas étaient montrés du doigt. Actuellement, la situation a bien changé ; en dehors du confinement du au coronavirus, nous voyons nos église se vider : lorsqu’il n’y a pas de messe dans la paroisse, beaucoup se dispensent d’aller dans une autre église. Pour beaucoup de gens Dieu n’existe plus, sauf en cas de catastrophe ou de coup dur comme nous en vivons aujourd’hui ; et dans ces cas-là certains repensent à lui, mais surtout pour lui faire des reproches. Ces dernières années on enlève les croix dans les endroits publics, sous prétexte de « laïcité » Se montrer croyant, au travail, à l’école ou dans le quartier demande du courage.

Nous qui sommes croyants, nous qui participons à l’Eucharistie quand c’est possible, quel est notre témoignage de chrétien au cours de la semaine ? St Pierre nous le dit dans la 2° lecture de ce dimanche : « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous. »

Vivre l’Évangile concrètement ce n’est pas toujours facile, nous le savons ; devant les difficultés rencontrées nous baissons parfois les bras en disant simplement : « Je suis croyant, mais pas pratiquant ». Dans ces moments-là il est important de prier cet ‘Esprit de Vérité’ que Jésus nous a promis ; c’est lui qui nous donnera la force et le courage d’avancer. Cet Esprit qui est le Dieu d’Amour, nous soutiens quand nous sommes en proie aux doutes et aux difficultés.

Comme à d’autres moments de son histoire, l’Église du 21° s. connait des difficultés très importantes : celle liées au confinement, c’est sûr, mais il y a aussi la diminution de la foi, ou du moins de la pratique religieuse, le manque de prêtres, l’indifférence de plus en plus grande, la suppression du pouvoir de l’Église (ce qui n’est pas un mal) ; les sectes et les « extrémistes » prennent de l’ampleur…. et on pourrait continuer. Mais je suis fermement persuadé que l’Église ne sombrera jamais. Jésus nous a dit qu’il ne nous abandonnerait jamais : « Je ne vous laisserais pas orphelins, je reviens vers vous… »

Frères et sœurs, au lieu de nous plaindre de nos difficultés, faisons confiance au Christ et surtout, mettons-nous ensemble pour témoigner d’une foi authentique et vivante. Découvrons autour de nous ces germes de l’Espérance qui ne cessent de lever dans l’Église et dans le Monde.

Vivre notre foi de chrétiens ce n’est pas faire des choses extraordinaires pour « en mettre plein la vue », ce n’est pas « asséner notre vérité aux autres », c’est annoncer, parfois timidement, mais fermement Celui qui nous aide à surmonter les difficultés quotidiennes ; c’est tout simplement accueillir les autres, les respecter et surtout rester fidèle au commandement de l’Amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs, comme Jésus nous le demande.

Faisons confiance au Seigneur Jésus et prions avec lui qui nous dit : « Moi je prierai le Père pour vous… »

AMEN.