Avent 2020 Année B

Chers amis,
Voici une nouvelle année liturgique « B » qui s’ouvre consacrée aux évangiles selon St Marc
Cette année-ci a été amputée d’un bon nombre de célébrations et non des moindres…
Ce temps d’attente, d’Avent nous donne de focaliser notre regard sur la veille, l’action, la préparation de nos coeurs à la venue du Sauveur et à la contemplation de l’annonce faite par l’ange à Marie
Mais que sera Noël cette année après tant d’épreuves de décès, de temps de deuil et autres calamités qui ont bouleversé notre quotidien?
La Paix du Seigneur qui va venir nous donne de regarder en nous et autour de nous pour voir ce qui nous donne du sens chaque jour et ce à quoi nous donnons du sens.
C’est ainsi que Noël sera vraiment la fête de l’amour, du partage, de la joie, de la paix au sens biblique de ces mots.
Comme vous l’avez vu les messes dominicales reprendront mais sous la limite du nombre….de personnes c’est déjà mieux que rien mais bon…..
Beaucoup d’évêques dont le nôtre ont réagi vis à vis des décisions étatiques mais on ne peut pas aller au-dessus de ce qu’on nous impose pour l’instant
Gardons courage et cultivons l’espérance pour que cette première bougie de la couronne brille comme un soleil d’amour et de justice.
Que le Seigneur vous illumine de sa Présence aimante avec toujours le soutien de notre maman du Ciel qui a dit oui au plan d’amour du Père.
Comme toujours en union avec nos différents malades, soignants, bienfaiteurs, et défunts.
Bonne Année liturgique à toutes et à tous en espérant des jours meilleurs…!!!
 
L’équipe des prêtres
 
 
 

Dimanche 29 Novembre 2020

1er Dimanche de l’Avent année « B »

 

Chers amis,

     C’est aujourd’hui le début d’une nouvelle année, d’une nouvelle année liturgique, l’année « B ». Et nous pouvons donc, par conséquent, nous souhaiter aux uns et aux autres une Bonne et Heureuse année.

C’est le premier dimanche de l’Avent, un mot qui signifie venue, arrivée, avènement.

La venue de Jésus sur terre n’est pas seulement un fait historique du passé. Notre foi, dans chacun de nos « Credo » nous fait affirmer qu’il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. Ce n’est pas une invention de l’Eglise pour faire peur. C’est une vérité qui se trouve presque à toutes les pages de l’Evangile. C’est ce que les spécialistes de la Bible appellent la « dimension eschatologique », c’est-à-dire qu’il y a une attente du retour du Sauveur qui accompagne de façon cachée tous les récits de la Bible.

     Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous invite à la vigilance : il s’agit de ne pas être pris en défaut lors de la venue du Seigneur, de ne pas être « endormis » : « Soyez toujours prêts car vous ne savez pas quand le Maître reviendra ».

     Dieu est  comme un homme parti en voyage et qui a donné tout pouvoir à ses serviteurs. Ce temps de l’absence est donc le temps de la responsabilité : chacun a une charge, chacun a reçu un travail. On peut même penser que ce maître est parti exprès, pour donner de l’importance à ses serviteurs !   

      Notre Dieu est un Dieu sérieux, qui nous  a vraiment confié tout pouvoir, et donc une responsabilité réelle. Dieu est parti, un peu comme pour ne pas être sans cesse sur notre dos. Il tient à ce que nous soyons libres. Il nous dit : « Je vous fais confiance. Allez, décidez, prenez vos responsabilités ! »

 

     Dimanche dernier, Jésus nous a dit que tous les hommes seront jugés d’abord sur l’amour : nourrir, vêtir, loger, visiter… « ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Voilà la base commune du jugement pour tous, croyants et incroyants.

     Mais aujourd’hui, Jésus nous dit que nous, les croyants, nous serons aussi jugés sur un second critère : « veillez… pour que le Maître, en arrivant à l’improviste, ne vous trouve pas endormis ».

     Nous qui avons entendu la voix de Jésus, nous serons donc aussi responsables de notre réponse de foi, de notre vigilance. Jésus nous demande non seulement d’aimer, mais de veiller.

C’est cette attitude très concrète qui singularise les vrais amis de Jésus. Il y a ceux qui veillent et ceux qui ne veillent pas. A nous ses amis, Jésus nous demande de « veiller », c’est-à-dire d’être de ceux qui L’attendent, de ceux qui seront heureux de l’accueillir à son arrivée.

     Dans le premier texte d’aujourd’hui, le prophète Isaïe exprime l’attente d’Israël exilé à Babylone. Nous pouvons faire nôtre sa prière, nous qui habitons un monde où les choses sont loin d’être parfaites : « tu es Seigneur, notre Dieu, notre Rédempteur. Reviens, pour l’amour de tes serviteurs et des tribus qui t’appartiennent. Voici que tu es descendu, et les montagnes ont fondu devant ta face ».

     Même si la venue de Dieu peut déplacer des montagnes, tous les obstacles à la paix et à la justice, nous savons bien que son intervention ne ressemble pas à quelque miracle foudroyant. Son intervention est toujours, et tous les jours, la venue au monde d’un enfant. D’un enfant de Dieu, qui en réponse à notre appel, vient à son tour nous appeler car il se présente comme un être fragile qui a besoin de tous nos soins pour ne pas mourir. Et que d’ailleurs nous finirons par faire mourir. En effet,  Dieu vient à notre rencontre à travers tous les petits, tous les pauvres de ce monde. Dieu vient ? Oui, il vient par eux vers nous et il vient à eux par nous.

Quand nous acceptons d’agir, par amour, pour la justice, nous libérons en nous la force même de Dieu, l’Esprit Saint. Nous lui permettons d’agir.

Etre vigilant, être prêt à accueillir Dieu qui vient, c’est se rendre attentifs aux autres, à ce que Dieu fait en eux, à ce qu’il nous suggère de faire pour eux et avec eux. C’est autre chose qu’un effort moral, ou plutôt, c’est le lieu où toute morale se récapitule et se transforme dans l’amour.

     Veillez, chaque nuit, pendant que les autres dorment,  il y a des gens qui sont éveillés : la maman près du chevet de son enfant malade, l’infirmière à l’hôpital, le permanent de la station-service pour les conducteurs obligés de conduire de nuit, le pilote du train ou de l’avion, l’ouvrier qui fait les trois huit.                                                                    Jésus voit son Eglise comme une maison où l’on veille, un peu, vous savez, comme cette maison aux vitres éclairées quand toutes les autres sont dans le noir.

« Prenez garde, veillez ».

 

     Quelles vont être mes vigilances d’ici Noël ? A quoi vais-je plus particulièrement faire attention ? Comment répondrai-je à l’invitation de Jésus de « prendre garde », d’être attentif à ses « venues » ? 

Que l’Eucharistie, plus particulièrement vécue en communion avec le monde entier devant nos écrans de télévision ou à la radio, que la prière soit notre Force. Amen

 

La couronne de l’Avent

 

     « Pour soulever le lourd manteau de l’obscurité qui parfois recouvre le monde et même le cœur des hommes, Seigneur, et qui empêche de te voir, je vais préparer quatre bougies. 

 

Je les poserai aux quatre coins de la terre pour tout éclairer : au nord, au sud, à l’est et à l’ouest, en haut, en bas, à gauche et à droite. Ainsi les habitants de la  terre pourront te voir et t’accueillir.

 

     La première bougie sera la lumière de mon sourire offert à tous, chaque jour, comme un cadeau, car toi, Seigneur, tu viens pour la joie de tous.

 

     La deuxième bougie sera la lumière de ma prière tournée vers Toi, chaque jour, comme un regard, car toi, Seigneur, tu parles à chacun dans le secret du cœur.

 

     La troisième bougie sera la lumière de mon pardon accordé  à tous, chaque jour, comme une main tendue car toi, Seigneur, tu laves toutes les offenses des hommes.

 

     La quatrième bougie sera la lumière de ma douceur distribuée à tous, chaque jour, comme du bon pain, car toi, Seigneur, tu donnes à chacun ton amour.

 

     Pour te montrer, Seigneur, combien je t’attends, je vais préparer mes quatre bougies, je les allumerai une à une au long des quatre semaines de l’Avent.

     Quand Noël viendra dans les maisons et les cœurs, elles brilleront dans la nuit. Ce sera ma couronne de lumière préparée pour toi, Seigneur, le Prince de la Paix ».

 

Belle entrée en Avent à toutes et à tous,

Seigneur, ce temps de l’Avent,
Tu me le donnes
Comme un chemin à préparer.

Cette route est au cœur de mon cœur,
Ce lieu où je suis entièrement connue
De Toi seul, Dieu, mon créateur.

Viens me rejoindre dans mes terres arides,
Et mes déserts,
Ces moments où je me sens sec,
Alors que dans ma vie, c’est la nuit.

Aide-moi à aplanir la route pour Toi,
A combler les ravins de mes peurs
De mes échecs et de mes ruptures.
Donne-moi la simplicité d’un cœur d’enfant,
Pour ramener à leur juste mesure
Toutes ce qui me semble montagne d’impossible.

Que ton Esprit m’aide
A rendre simple et droit
Ce que la vie a rendu tortueux et difficile
Dans mes relations avec les autres,
Dans mon cœur et dans mon corps.
Viens Seigneur Jésus.

Viens sur notre terre
Regarde, Seigneur notre Dieu,
Ton peuple rassemblé.
Nous t’en prions, viens sur notre terre.
Accompagne-nous sur notre terre de relations,
Agis avec nous sur notre terre d’actions.
Viens habiter
Cette terre qui est la nôtre,
Cette terre de Dieu comme nous l’appelons.
Viens au cœur de nos questions, Viens au cœur de nos interrogations.
Viens aujourd’hui encore bousculer nos habitudes, Ouvrir nos horizons, fleurir nos déserts,
Pour qu’avec Jésus, ton Fils qui nous sauve,
Nous apportions nous aussi
Le salut à nos frères les plus humbles,
Les plus pauvres.
Amen.