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Appel au don du Conseil de Fabrique

Mes chers amis,

Contribuer au soutien financier de la paroisse, c’est évidemment permettre d’entretenir, nettoyer et embellir notre Abbatiale Ste Croix et notre presbytère. Ces bâtiments donnent une identité à notre paroisse.

Mais ces édifices n’ont d’utilité que parce qu’ils sont des lieux de prières, de célébrations, d’écoute et d’accompagnement pour la plus belle richesse de notre paroisse : vous ! Car une paroisse, ce sont d’abord des femmes et des hommes qui marchent à la suite du Seigneur, demandant l’accompagnement de l’Eglise.

Par votre don, vous permettez à notre paroisse de répondre à toutes ses sollicitations qui touchent tous les âges de la vie, et bien des situations.

Je veux encore saluer ici le dévouement, la compétence et le sérieux des membres du Conseil de Fabrique. Je remercie aussi tous les bénévoles qui font vivre notre paroisse : accueil au presbytère, catéchistes, choristes, organistes, sacristains, lecteurs, pastorale des funérailles, de l’enfance et les aides occasionnelles… Enfin, je reconnais à leur juste valeur les aides multiples accordées par la Municipalité de Bouzonville.

MERCI POUR VOTRE AIDE !

Abbé Sébastien ROCH
Curé Archiprêtre

Chers paroissiens de Bouzonville et environs !

Chères Bouzonvilloises, chers Bouzonvillois !

Le Conseil de Fabrique, établissement public du culte, gère les biens pastoraux, matériels et financiers de la paroisse catholique.

Afin d’assurer le fonctionnement et les activités de votre paroisse, nous avons décidés de faire appel à vous dans le cadre d’une campagne de récolte de dons : c’est le but de ce dépliant.

Les charges totales en 2019 se sont élevées à plus de 34 000€, ce qui comprend entre autre les frais de fonctionnement ordinaire (chauffage, électricité, eau, assurances, frais de secrétariat, activités pastorales, achats de fleurs……) ainsi que les frais d’entretien et de réparations (chaudière, cloches, sonorisation, orgue…….).

Par contre les recettes (quêtes, dons…) diminuent au fil des années et surtout en cette année 2020 où les difficultés financières seront importantes à cause du COVID-19 qui nous a privé de célébrations.

Chers paroissiens (pratiquants réguliers ou occasionnels) et vous toutes et tous qui désirent simplement se recueillir dans un magnifique lieu de prière, NOUS COMPTONS SUR VOTRE AIDE.

Ainsi nous pourrons continuer à vous accueillir dans de bonnes conditions lors de nos célébrations (messes ordinaires, fêtes liturgiques, mariages, enterrements, communions, concerts…) et entretenir notre Abbatiale Ste Croix qui est un joyau architectural et qui fait référence à Bouzonville ainsi qu’à toute la Vallée de la Nied.

D’AVANCE UN GRAND MERCI !

Les membres du Conseil de Fabrique

COMMENT DONNER ?

En déposant ou en renvoyant votre don (espèces ou chèque à l’ordre du Conseil de Fabrique) accompagné du coupon ci-dessous (cliquez sur le lien ci-après pour télécharger le formulaire ) au :

Quête annuelle 2020 – formulaire de don

Conseil de Fabrique, presbytère catholique, 6 cour de l’Abbaye, 57320 Bouzonville

Contacts pour info : Jean Claude MULLER : 06 87 29 26 31 / Antoine TRITZ : 06 82 45 39 54 / Stéphane SCHNEIDER : 03 87 57 94 64

Nous vous rappelons que votre don est déductible de vos impôts à hauteur de 66%

Don………………..… 20€…… 30€……. 50€…… 100€…… 250€…… 500€

Coût réel…………..6.80€…10.20€…..17€……..34€………85€…..…170€

En joignant le coupon ci-dessous à votre don, nous pourrons vous faire parvenir un reçu fiscal.

MONTANT DU DON :……………………………………………€

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NOM et Prénom……………………………………………………………………………….

Adresse ……………………………………………………………………………….

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MERCI ! ON COMPTE SUR VOUS !

 

 



Homélie du 26e DTO – Père Bernard SCHER

26ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

27/09/2020 « A »

Jésus sait très bien que ses adversaires, qui le provoquent continuellement, cherchent à le piéger pour pouvoir le condamner à mort, pour se débarrasser de lui définitivement. On a l’impression que, lui aussi, les provoque sans cesse ; en entendant ses paraboles ils savent très bien que ce sont eux qui sont visés ; Jésus veut, sans succès, les faire réfléchir et les amener à se convertir.

Dans cette parabole nous voyons, une fois de plus, que le Père ne force pas ses enfants : il a besoin d’eux pour le travail dans la vigne, mais il les laisse libre ; Dieu agit d’ailleurs de la même façon avec nous : il nous a donné cette qualité formidable qu’est la liberté : il ne nous force jamais à répondre à son Amour.

Pourquoi le 1er fils refuse-t-il d’abord d’aller au travail ? Réaction d’adolescent qui veut s’affirmer ? « Je fais ce que je veux, mon père n’a plus rien à me commander !… » Parmi vous il y a certainement des parents qui connaissent ces mêmes réactions de la part de leurs jeunes. Finalement il se rend compte qu’il a mal agi envers son père, il revient sur sa décision et il va à la vigne.

Le 2ème fils fait le beau devant son père : « Oui, papa, j’y vais ! «  et, il n’y va pas. Son « oui » est un « oui » de façade pour se faire bien voir par le père, mais il n’y donne pas suite.

Une fois de plus, et ils le comprennent très bien, Jésus épingle les grands prêtres et les anciens du Peuples : ces « bons croyants », ces « bons pratiquants de la Loi » qui se glorifient d’être parfaits, parce qu’ils accomplissent les moindres préceptes de cette loi à laquelle ils disent « oui » ; mais ils « vivent non » en se fermant à l’essentiel : l’appel à la conversion que leur adressait Jean Baptiste, l’Amour pour tous, que leur demande Jésus. Ils sont plus habiles à dire qu’à faire.

A côté d’eux, des ’mal-croyants’, des pécheurs, comme Zachée, la samaritaine, le centurion romain, les publicains et les prostituées et bien d’autres, accueillent Jésus avec joie et se convertissent. Leur « non »initial, devient un « oui » hésitant et timide, mais signe de leur conversion.

L’histoire de ces deux fils est, en quelques sortes, aussi la nôtre ; les paroles de Jésus s’adressent à nous, à notre monde civilisé, aux communautés qui se disent chrétiennes. Jésus dénonce l’hypocrisie de nos sociétés qui parlent tant de justice et de paix, souvent pour masquer les égoïsmes collectifs, les entreprises de domination, les rêves de prestige, sans tenir compte de l’homme.

Dans nos vies personnelles il y a aussi des « oui » et des « non » : nous vivons des qualités humaines d’accueil, de générosités, d’entraides, d’amour. Mais notre vie est aussi assombrie par des zones d’égoïsme, de faiblesses et de péchés ; des grands saints ont vécu cela aussi.

Dieu est un bon Père pour TOUS les hommes, mais il n’accepte pas la fausseté d’une dévotion hypocrite. Ne jugeons pas, ne condamnons personne. Sachons et acceptons que «  les publicains et les prostituées nous précéderont peut-être dans le Royaume de Dieu ».

Durant cette Eucharistie demandons-lui la fidélité à son Amour : que nous nous mettions à son service en étant accueillants à tous ceux et celles qui viennent vers nous. AMEN.



Homélie du 25e DTO – Père Bernard SCHER

25ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

20/09/2020

Pourquoi ce maître sort-il tout le temps ? Pourquoi embauche-t-il autant d’ouvriers ? Il est certainement inquiet de leur désœuvrement, ou bien sa vigne est si grande qu’il faut y envoyer beaucoup d’ouvriers ; avec les premiers il fait un contrat : une journée de travail = une pièce d’argent ; c’est le tarif. Puis il fait confiance et promet de payer le juste prix à tous. Mais ce maitre est très prodigue : il paie non d’après les heures travaillées, mais d’après le sérieux et certainement que les derniers venus ont très bien travaillé aussi. En agissant ainsi, il montre qu’il est juste mais aussi bon. Il a respecté le contrat initial avec les premiers employés. La justice est respectée !

La parabole ne nous renvoie d’ailleurs pas à la justice sociale, mais à la bonté avec laquelle Dieu agit dans son Royaume. Nous qui sommes chrétiens de longue date, nous serons certainement récompensés pour notre foi vécue, mais ceux qui se convertissent plus tard seront récompensés aussi. Pour Dieu, les maîtres-mots ne sont pas, comme dans la vie sociale :’ rentabilité – profit pour les actionnaires – enrichissement personnel – respect de la loi du marché…’ et finalement s’il n’y a pas assez de rendement on délocalise, on licencie. , pour lui ce qui compte avant tout c’est : ‘l’accueil (même des ouvriers de la dernière heure) –le salut – le don gratuit – et finalement l’amour.’ La manière d’évaluer de Dieu est uniquement basée sur l’Amour, son amour pour tous les hommes, quels qu’ils soient. Il dit à l’un de ceux qui se plaignent : « Ton regard es-t-il mauvais parce que moi je suis bon ? »

Ceux qui se croient ‘bons juifs’, qui pensent être les seuls justes parce qu’ils respectent la loi à la lettre, sont scandalisés par Jésus qui leur dit les 4 vérités, qui fréquente ouvertement les pécheurs, les étrangers et les malades ; il leur rappelle que l’amour de Dieu ne leur est pas réservé à eux seul, mais qu’il n’a pas de limites et qu’il s’étend à tous les hommes. ‘Ses pensées ne sont pas celles des hommes, Il est riche en pardon’, comme le rappelle le prophète Isaïe dans la 1ère lecture.’

Jésus a accueilli la samaritaine, le centurion romain, Zachée, la femme adultère et même le malfaiteur crucifié à côté de lui, qui s’est repenti au dernier moment et qui est devenu le premier saint : « Aujourd’hui même tu seras avec moi au paradis », lui dit-il.

Ne critiquons pas, ne jugeons pas ceux qui ne vivent pad comme nous, qui pratiquent leur foi autrement que nous, ceux qui viennent à la dernière heure’. Dieu accueille tous les hommes de bonne volonté. A tous et à toutes il dit : « Allez à ma vigne vous aussi et je vous donnerai ce qui vous revient «. Prions, durant cette Eucharistie, pour tous ceux et celle qui ont répondu à l’invitation du Seigneur, et qui se mettent au service de leurs frères et sœurs et au service de Dieu. AMEN.



Homélie du 24e DTO – Père Bernard SCHER

24ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

13/09/2020

Ces paroles de l’Évangile d’aujourd’hui nous concernent toutes et tous. Car elles sont un incontournable appel au PARDON : pardon reçu lors du Sacrement de la Réconciliation, ou reçu d’une personne à qui nous avons fait du tort, pardon donné à celui qui nous a blessé ; et nous savons bien que demander pardon à quelqu’un cela ne va pas de soi.

L’Évangile que nous venons d’entendre est un appel incontournable au pardon ; le message de Jésus, sans concession sur ce point, est très clair et très exigent ; et les questions que nous nous posons sont nombreuses: où trouver la force de toujours pardonner ? Pourquoi et comment pardonner ?…

« Le roi »de l’évangile qui remet une dette énorme à son serviteur, c’est Dieu, nous l’avons compris. Nous savons aussi que nous sommes des débiteurs insolvables envers Dieu qui nous fait toujours grâce et confiance. Nous avons tout reçu de lui, nous lui devons tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons. Malgré cela nous ne sommes pas toujours reconnaissants ; nous n’agissons pas comme lui et beaucoup, aujourd’hui, n’ont plus besoins de lui, certains le combattent même et voudraient le supprimer : on enlève tous les signes qui nous rappellent sa présence, les croix dans les écoles et ailleurs. Mais nous savons qu’il est juste et qu’il nous pardonne toujours, qu’il nous remet nos dettes parce qu’il est un Père très aimants pour tous ses enfants. Jésus nous invite à entrer dans le don gratuit, sans rien demander en retour ; puisque nous-mêmes nous avons tout reçu gratuitement de Dieu, il n’est que justice de donner gratuitement nos qualités aux autres.

Dieu n’exige rien pour lui-même ; il reste que notre dette envers lui ne peut être remise que si nous avons de l’indulgence envers les autres et que nous leur pardonnons. Ben Sirac, le sage de l’Ancien Testament le disait déjà : « Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes torts seront remis ! »

A quoi, à qui pensons-nous lorsque nous disons si souvent ces paroles du ‘ Notre Père’ : »Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ? » C’est bon de demander sans cesse à Dieu de nous pardonner, mais, est-ce que nous pardonnons à notre tour ? Si ce n’est pas le cas, notre cœur risque de s’endurcir envers notre prochain, et devenir imperméable au pardon de Dieu sur lequel nous devons pourtant prendre exemple. Le vrai pardon, donné ou reçu, ouvre toujours à la paix, à la vie, à l’amour ; il est toujours constructif. Même s’il est souvent difficile.

Plusieurs fois j’ai entendue la réflexion : « Je veux bien pardonner, mais je ne peux pas oublier ! » Dieu ne nous demande pas « d’oublier », mais tout simplement de « pardonner ».

Au début de l’Eucharistie nous demandons ‘pardon à Dieu’, nous nous reconnaissons pécheurs…Confions-lui ceux et celles à qui nous avons du mal à pardonner et prions pour eux.

AMEN



Messe de première communion à Bouzonville le 5/9/2020

Samedi 5 septembre 2020 en l’abbatiale Sainte Croix de Bouzonville dix jeunes ont fait leur première communion. La messe fut célébrée par le père Sébastien ROCH, archiprêtre. Espérons que ces jeunes continueront à approfondir leur foi en Jésus Christ au gré de leurs rencontres sur les chemins de la vie.

1e Communion
1e Communion
1e Communion
1e Communion
1e communion
1e Communion

Crédit photos : jean-marie WEBER



Homélie du 23e DTO – Père Bernard SCHER

individualistes 23ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

6/09/2020 « A »

Vous vous souvenez peut-être de ce passage du début de la Bible, la Genèse : Caen, qui vient de tuer son frère, répond à Dieu qui lui demande où est Abel : « Suis-je le gardien de mon frère ? » On dit souvent aujourd’hui que les gens sont de plus en plus égoïstes, individualistes, qu’ils vivent le « chacun-pour-soi »….Dans une certaine mesure c’est vrai, mais il ne faudrait surtout pas généraliser. Et il faut reconnaitre que nous sommes responsables les uns des autres dans beaucoup de domaines.

Dans la 1ère lecture Dieu institue le prophète Ezéchiel comme « guetteur pour la maison d’Israël » Il doit demander au méchant d’abandonner sa conduite et de se convertir.

Et les paroles de Jésus, dans l’Évangile que nous venons d’entendre, vont dans le même sens.

« Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul »Il nous demande de faire une démarche difficile à réaliser dans notre monde moderne, qui est très sensible à l’autonomie de chacun. Lorsque quelqu’un nous fait une remarque on répond facilement « Mêle-toi de tes affaires ». La correction fraternelle que Jésus nous demande de faire, n’a pas bonne presse aujourd’hui.

Jésus ne veut pas nous inciter à nous épier les uns les autres, ni à être indiscrets ou moralisateurs. Il nous met d’ailleurs en garde : « Avant de voir la paille dans l’œil de ton voisin, regarde d’abord la poutre qui est dans le tien » Nous avons tous et toutes des défauts. Avant de ‘critiquer’ les autres (ce qui si facile) regardons-nous d’abord nous-mêmes.

Par ses paroles Jésus nous dit que nous sommes responsables les uns des autres ; nous sommes appelés à travailler ensemble pour la justice et la vérité. Chacun est invité à apporter sa part de bonheur à tous ceux qui sont engagés dans la vie avec lui. Ainsi nous construirons une communauté ouverte et accueillante pour tous. En nous aidant mutuellement, avec respect et amour, à nous convertir, nous avancerons ensemble sur le chemin de la vérité vers Dieu notre Père. Comme nous faisons partie d’une grande famille, nous avons le droit et le devoir de nous rappeler à l’ordre mutuellement, mais toujours dans le respect et avec amour. Nous sommes tous et toutes responsables de la société dans laquelle nous vivons.

Lorsque nous nous efforçons d’avancer ensemble sur le chemin de l’amour et de la paix, lorsque nous vivons et annonçons en Église, la Bonne Nouvelle apportée par le Christ, nous sommes sûrs qu’il est avec nous ; il nous l’a promis : « Là où 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux »

Jésus fait appel à la liberté, à la volonté de réconciliation de chacun, pour apporter sa part dans la construction d’un monde plus fraternel, dans la paix, la justice et l’amour.

Durant cette Eucharistie confions à Dieu ceux et celles que nous avons du mal à accepter ; qu’il change notre cœur pour que nous puissions les aimer comme lui les aime

AMEN.



Homélie du 22e DTO – Père Bernard SCHER

22ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

30/08/2020

Il est toujours heureux de pouvoir participer à des noces d’or ou de diamant ; cela arrive encore régulièrement ; il est émouvant de voir ces époux qui s’aiment depuis tant d’année, se redire : « Je t’aime comme au premier jour » ! Et pourtant, durant ces années-là ils ont connus de hauts et des bas, des joies, certes, mais aussi des difficultés qu’ils ont surmonté ensemble, grâce à leur amour et une alliance solide. Ils se sont séduits mutuellement .Et certains, des croyants, disent aussi que c’est Dieu qui les a accompagnés.

Le prophète Jérémie vient de nous dire dans la 1ère lecture : « Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit ; tu m’as saisi, et tu as réussi. » « Séduire », ce mot signifie ‘attirer fortement, charmer’. Malheureusement le but n’est pas toujours positif : la publicité veut nous séduire pour nous pousser à la consommation ; certains veulent séduire pour nous dominer, pour nous ‘mettre le grappin dessus’. Les hommes politiques nous séduisent par de belles promesses qu’ils ne tiendront jamais….

Jésus a certainement réussi à ‘séduire’ ses apôtres : la réponse que Pierre lui donnait dans l’Évangile de dimanche dernier « Oui, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » nous le montre bien. Et voilà que, imbu de sa nouvelle fonction de responsable de l’Église que Jésus vient de lui confier, il se croit permis de lui faire des remontrances : « Tu ne souffriras pas, tu ne mourras pas…Nous sommes là pour te défendre » Et quelque temps après il jurera « qu’il ne connait pas cet homme » ! Et Jésus le remet vertement en place. Pierre réagit humainement ; mais dans la suite il empruntera le même chemin que Jésus et il donnera sa vie pour lui.

Nous n’avons pas le droit d’accepter les injustices ; nous devons nous battre contre la souffrance et la mort, conte tout ce qui s’oppose à la vie de l’homme. Assez longtemps, dans l’Histoire, et même dans l’Église » on demandait aux plus pauvres, aux petits, de ne pas se révolter, de porter leur croix ici bas avec patience, et d’accepter la souffrance ; ainsi ils auront une belle place au Royaume des cieux » (cette recommandation arrangea It ceux qui avaient le pouvoir).

Jésus, qui nous a séduits lors de notre Baptême, nous invite aujourd’hui encore à le suivre. Mais ce n’est pas le chemin de la facilité qu’il nous propose. Suivre son chemin, cela consiste à mettre nos pas dans les siens : »Si quelqu’un veut marcher à ma suite, nous dit-il à nous aussi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ! » Il nous invite à aller, comme lui, jusqu’au bout dans notre passion amoureuse pour Dieu et pour nos frères.

Accepter la croix et la souffrance ce n’est pas facile (j’allais dire : ce n’est pas humain), mais c’est inévitable. Nous voudrions parfois un Jésus bien gentil, un ‘credo’ à notre mesure et un Dieu à notre service. Le véritable amour dont nous parle Jésus, et qu’il a vécu lui-même, est au service des autres et passe toujours par le renoncement à soi-même. Si Dieu nous séduit ce n’est pas pour nous dominer, ni pour nous « avoir » par la facilité. Il nous confie une mission pour laquelle il nous fait confiance, une mission de bonheur, de salut et d’espérance :pas facile ! Mais il nous donne toujours son Esprit pour nous aider à la remplir.

Se laisser séduire par le Christ, c’est rencontrer et accepter la tendresse du Père en essayant » de discerner quelle est sa volonté : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait, »comme nous le demande St Paul dans sa lettre aux Romains.

Comme chez le prophète Jérémie, que la Parole de Dieu » soit pour nous, comme un feu brûlant dans notre cœur de chrétien » , un feu d’amour et d’espérance que nous répandrons autour de nous avec joie !

Durant cette Eucharistie, demandons l’aide du Seigneur pour nous-mêmes et pour tous les hommes de bonne volonté, pour tous ceux et celles qui se sont laissés séduire par lui et qui, avec lui, continuent de transformer le monde.

AMEN.