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FETE DIEU

Chers amis,

Voici qu’arrive dimanche prochain cette magnifique fête du Saint Sacrement qui nous redonne la possibilité de nous replonger dans les fondements mêmes de notre foi.

En effet pouvait-il y avoir de plus beau, noble et grand signe de la part de Jésus que de se donner lui-même en nourriture ?

A travers l’Eucharistie (dont nous avons été privés pour la plupart d’entre nous pendant des semaines : pas celle de la TV mais celle de la communauté), nous voici au coeur du mystère de l’amour quand Jésus se donne totalement à nous pour nous enrichir continuellement de son Amour et de sa Vie.

Il est capital de méditer sur cette rencontre personnelle et communautaire avec Jésus dans l’Eucharistie. C’est le plus beau cadeau qu’Il nous laisse.

Ainsi la Fête Dieu est là pour rappeler le si grand mystère de cet Amour et de cette présence REELLE  de Jésus ici et maintenant.

Nous sommes inviter à venir adorer Jésus dans son Pain de Vie et à nous laisser « bronzer » au soleil de sa présence agréable et bienfaisante.

Le Seigneur a dit : « Je suis doux et humble de coeur ».

Retrouvons le goût du Pain eucharistique comme si c’était la première fois que nous le prenions.

Deux fêtes de l’Eucharistie

Le nom officiel de cette fête est la solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ et nous pouvons être étonnés qu’il y ait une autre fête de l’Eucharistie en plus de la Cène du Seigneur. En fait, le Jeudi Saint, nous célébrons l’institution de ce sacrement avec celui de l’ordre. De plus, étant étroitement uni à l’office du Vendredi Saint, la Cène nous invite à découvrir la dimension sacrificielle de l’Eucharistie.

La messe rend présent sacramentellement le sacrifice du Christ sur la Croix et nous donne d’y participer et de nous y unir.

La fête du Saint-Sacrement, située après le temps pascal, nous enseigne à approfondir une autre facette : le mystère de sa présence réelle sous les espèces eucharistiques, les apparences de pain et de vin. Et ceci, au cours de la célébration tout autant qu’en dehors, dans les tabernacles de nos églises.

Un peu d’histoire

L’Eglise, au fil des siècles, a pris conscience de la grandeur du trésor que le Seigneur lui a confié en lui faisant le don de l’Eucharistie. En particulier au XIIe et XIIIe siècles, les fidèles ont découvert les bienfaits de la vue de l’Hostie pour leur vie de foi et ont conduit peu à peu les prêtres à la leur montrer au cours de la messe par l’élévation.

Dans le même temps, dans plusieurs villes d’Europe, s’opèrent des miracles eucharistiques au cours desquels les saintes espèces saignent ou encore perdent leur apparence de pain et de vin pour être visiblement reconnues comme étant de la chair et du sang (soit pour raffermir un prêtre dans sa foi, soit pour convertir le peuple). Ceci s’est développé en même temps qu’un approfondissement de la doctrine eucharistique face à des hérésies niant la présence réelle de Dieu dans le sacrement. Le chantre le plus éminent du Saint-Sacrement est alors saint Thomas d’Aquin. Sous l’influence de Sainte Julienne du Mont-Cornillon, la fête à été instaurée à Liège en Belgique, et ensuite étendue à toute l’Eglise par le pape Urbain IV en 1264. Lequel a confié à saint Thomas d’Aquin la rédaction des textes liturgiques de la fête. C’est à lui que nous devons les chants du Pange lingua et du Lauda Sion.

La particularité de la fête

Ce jour de grande fête, la messe sera solennisée autant qu’on le peut, et tout ce qui pourra aider à faire prendre conscience de la grandeur du Saint-Sacrement sera mis en oeuvre (encensements, sonneries, cantiques…). C’est aussi le jour où l’on organise, si c’est possible, la procession du Saint-Sacrement.  Tout est bon pour honorer le Christ et manifester sa joie. Dans notre monde, c’est un important témoignage public de notre foi en la présence de notre Seigneur dans l’Eucharistie.

Come toujours nous célébrerons à vos intentions et en lien avec tous nos malades, défunts et soignants et avec tous celles et ceux que vou portez dans vos coeurs.

Belle fête de l’Eucharistie à TOUTES ET A TOUS

ET DEVENEZ CE QUE VOUS RECEVEZ c’est à dire : le Corps du Christ

Bien à vous

L’équipe des prêtres

Fête Dieu / St Sacrement –14 juin 2020

Dt 8,2-3. 14b-16a ; 1 Cor 10, 16-17 ; Jn 6, 51-58

De quoi avons-nous faim ?
Les parents savent combien un petit enfant a envie d’être pris dans les bras : s’il a l’impression que l’on est loin de lui, il se sent en désarroi, il est perdu et, à sa manière, il réclame cette présence en pleurant. En réalité ce besoin de proximité nous habite tout au long de notre vie. Nous cherchons sans cesse de nouvelles façons de supprimer les distances et garder le contact. (Ce n’est pas pour rien que les « réseaux sociaux » attirent tellement, malgré le danger d’en rester à des échanges en partie « virtuels »). Cette loi toute humaine, cette nécessité vitale de contact et d’amour, Dieu la vit en lui-même, car Il est amour, et il nous a créés pour un partage de présence avec lui et entre nous.
Derrière toutes nos faims de contacts, de même que de consommation, il y a un désir, une soif d’absolu et d’immensité : celle-ci s’exprime même dès qu’une personne s’arrête devant une vitrine ! Mais Dieu seul peut nous donner sans limites, et sans nous acheter notre liberté, ce vers quoi notre être tend du plus profond de lui-même.

Il s’est fait proche.
Pour se rapprocher de nous, le Seigneur s’est fait homme, vivant ainsi les pauvretés de notre existence : il est né sur la paille, aux hasards du voyage, et toute sa vie il partagera nos insécurités ; le fils de l’homme n’a même pas une pierre où reposer la tête, disait-il. Il a surtout connu notre condition mortelle sur la croix ; et sur elle il s’est fait proche plus encore de tous ceux dont tout le monde détourne le regard. Au jour de l’Ascension, le Seigneur nous a dit qu’il resterait présent avec nous, d’une façon nouvelle : une proximité beaucoup plus grande encore que celle qu’il avait avec ses disciples.

Il vient en nous et nous en Lui.
Par l’Eucharistie, le Christ est près de nous, il vient en nous : non pas seulement en symbole ou en image, mais  » en réalité « . La nourriture ordinaire, assimilée par notre organisme, est déjà une forme d’union étonnante avec la réalité matérielle. Le Christ a fait de l’Eucharistie la nourriture qui nous assimilait à lui. Il a dit : Celui qui mange ma chair, celui qui boit mon sang, demeure en Moi et Moi en lui   ( Jean, 6).  Nous avons donc à rendre grâce pour ce don par lequel nous devenons de plus en plus membres du Corps du Christ, qui nous assimile à sa propre vie. Par l’Eucharistie nous faisons grandir en nous toutes les grâces de notre baptême. Notre corps de fils de Dieu va passer de l’enfance à sa maturité dans la foi.

Par Lui, avec Lui et en Lui !
Il est important que nous ayons un grand respect pour l’Eucharistie, où le Seigneur se laisse recevoir dans nos mains et dans notre corps. Et pourtant comme elle est grande et cette proximité qui nous rapproche de la vie de Dieu lui-même et nous sauve : par le Christ, avec Lui, et en Lui, et dans l’unité du Saint Esprit nous allons sans crainte vers le Père et lui rendons gloire. Quelle religion oserait dire ces mots  qui expriment notre liberté d’enfants de Dieu ? Et dans le même temps, nous nous rapprochons les uns des autres, car nous devenons ensemble le Corps du Christ.

Rendez-vous attendu.
Peut-on aussi croire que nous avons une vraie foi dans le Christ, si pour des prétextes trop faciles nous manquons au rendez-vous de son Eucharistie ? Des gens disent souvent : «  je suis croyant, mais non pratiquant  ». Il est vrai qu’en pratiquant la charité dans nos vies quotidiennes, nous sommes déjà proches du cœur du Christ. Mais peut-on vivre longtemps une vraie charité si nous négligeons de nous nourrir du Christ, de son corps qui est l’eucharistie, dans sa communauté réunie pour partager sa parole et son pain de vie ? Récemment, la cessation des offices religieux à la suite du corona virus a fait ressentir à beaucoup la « faim » de l’Eucharistie vécue au cœur de la communauté rassemblée. Peut-être allons-nous mieux saisir désormais la nécessité vitale de ce sacrement (et bien d’autres encore) dont parfois nous perdions un peu le sens en nous laissant habituer par la routine.

Orientations :
L’Eucharistie est un geste toujours nouveau de notre relation avec le Seigneur et c’est pourquoi elle doit être toujours pour nous une fête. C’est d’ailleurs le but de cette fête d’aujourd’hui : la fête du Saint-Sacrement, la fête de notre proximité avec le Seigneur, dans l’Eucharistie !  Une fête à vivre de façon toute particulière cette année en raison des évènements

Prière Fête Dieu

Texte original :
Pange lingua gloriosi
Corporis mysterium,
Sanguinisque pretiosi,
Quem in mundi pretium
Fructus ventris generosi,
Rex effudit gentium.

Nobis datus, nobis natus
Ex intacta Virgine
Et in mundo conversatus,
Sparso verbi semine,
Sui moras incolatus
Miro clausit ordine.

In supremae nocte cenae
Recum bens cum fratribus,
Observata lege plene
Cibis in legalibus,
Cibum turbae duodenae
Se dat suis manibus.

Verbum caro, panem verum
Verbo carnem efficit:
Fitque sanguis Christi merum,
Et si sensus deficit,
Ad firmandum cor sincerum
Sola fides sufficit.

Tantum ergo Sacramentum
Veneremur cernui,
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui ;
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque
Laus et iubilatio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio:
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio. Amen.

P. Panem de coelo praestitisti eis. (T.P. Alleluia)
R. Omne delectamentum in se habentem. (T.P. Alleluia)

Oremus: Deus, qui nobis sub sacramento mirabili, passionis tu? memoriam reliquisti: tribue, quaesumus, ita nos corporis et sanguinis tui sacra mysteria venerari, ut redemptionis tu? fructum in nobis iugiter sentiamus.
Qui vivis et regnas in saecula saeculorum. Amen.

Traduction en français :
Chante, ô ma langue, le mystère
De ce corps très glorieux
Et de ce sang si précieux
Que le Roi de nations
Issu d’une noble lignée
Versa pour le prix de ce monde

Fils d’une mère toujours vierge
Né pour nous, à nous donné,
Et dans ce monde ayant vécu,
Verbe en semence semé,
Il conclut son temps d’ici-bas
Par une action incomparable :

La nuit de la dernière Cène,
A table avec ses amis,
Ayant pleinement observé
La Pâque selon la loi,
De ses propres mains il s’offrit
En nourriture aux douze Apôtres.

Le Verbe fait chair, par son verbe,
Fait de sa chair le vrai pain;
Le sang du Christ devient boisson;
Nos sens étant limités,
C’est la foi seule qui suffit
Pour affermir les coeurs sincères.

Il est si grand, ce sacrement !
Adorons-le, prosternés.
Que s’effacent les anciens rites
Devant le culte nouveau !
Que la foi vienne suppléer
Aux faiblesses de nos sens !

Au Père et au Fils qu’il engendre
Louange et joie débordante,
Salut, honneur, toute-puissance
Et toujours bénédiction !
A l’Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.

P. Vous leur avez donné un pain descendu du ciel, (T.P. Allélulia)
R. Un pain délicieux, (T.P. Alléluia).

Oraison. Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand amour les mystères de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de la rédemption.
Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.



La Très Sainte Trinité

Chers amis,
Voilà que la possibilité est donnée de revivre les offices avec toutes les recommandations sanitaires. Beaucoup disent avoir peur et ne pas vouloir venir et c’est normal.
Encore une fois avec l’école, les entreprises, etc… c’est pareil…
Chacun doit dans sa liberté pouvoir décider ce qu’il doit et peut faire.
La Fête de la Sainte Trinité nous donne l’occasion de nous replonger dans les racines des relations et de l’amour partagé et authentique.
Cet amour déborde et inonde tout car il est don-réception.
Confions à la sainte Trinité toutes nos familles et tous nos malades qui attendent beaucoup d’amour et de paix.
Recevez ci-dessous quelques méditations pour cette merveilleuse fête.
Courage pour tout et continuons de porter nos malades et soignants dans nos coeurs en les confions-les à la sainte Trinité.
Et comme le dit le proverbe : « quand on aime on ne compte pas.. »
La sainte Trinité nous offre sans compter son amour pour chaque jour et pour toujours.
Bonne fête aussi à toutes les mamans celles de la terre et celles qui sont déjà parties.
 
Bien à vous l’équipe des Prêtres.

TRINITE 07 juin 2020

Première Lecture : Exode 34, 4b-6. 8-9

Deuxième Lecture : saint Paul aux Corinthiens 13, 11-13

Évangile de Jésus Christ selon St Jean 3, 16-18

 

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ».

Nous faisons l’expérience, qu’à certains moments, nous avons de la peine à trouver les mots capables de transmettre la richesse des sentiments éprouvés. Par exemple, le mot Amour est utilisé dans tous les domaines de la vie, au point qu’on le met à « toutes les sauces ». Mais il est parlant à ceux qui sont animés de nobles sentiments.

Parfois la poésie, une parabole, la musique, la peinture, l’art en général prennent le relais de nos limites de langage et expriment plus clairement ce que nous ressentons vraiment.
L’expérience chrétienne se heurte à la même difficulté lorsqu’il s’agit de rendre compte de sa foi et de son Dieu. Le langage ne suffit pas, des témoins, par leur pratique et leur choix de vie sont plus expressifs, que tous les discours sur Dieu.

Ainsi, St François d’Assise a mis la pauvreté au centre de sa vie et de sa contemplation. Par sa conduite, il a parlé de Dieu d’une façon originale et plus compréhensible pour les petits. Le Pape François a choisi son nom à cause de cette mise en valeur. Lui, qui habitait, un bidon ville de Buenos Aires, avait appris à reconnaître les qualités humaines qui pouvaient émerger de la misère. C’est là qu’il reconnaissait les signes de la tendresse d’un Dieu qui aime tous les Hommes. La vie exemplaire de tant de saints, mêlée à l’histoire humaine reste toujours un beau témoignage pour dire Dieu…. Et surtout, pour dire que Dieu est Amour.

Dire que Dieu est AMOUR, c’est dire qu’en Dieu il n’y a pas de possession, de domination. C’est ce que nous essayons de vivre, parfois maladroitement, quand nous aimons. Oui, pour Dieu, la seule richesse, c’est se donner. L’amour de Dieu est un amour éternellement donné, jamais possédant. Ce don radical se vit dans une communion entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint.

 

 

 

Alors que retenir pour nous aujourd’hui ?

A la lumière de la Ste Trinité, nous découvrons que l’Homme, créé à l’image de Dieu, est un être de relation qui a besoin d’aimer et d’être aimé. L’humain n’existe pas par lui-même, il est le résultat de l’échange qui le rend capable d’aimer, de donner la vie à d’autres. C’est pourquoi la solitude, les ravages du Covid 19, la « pandémie de la faim » dans le monde, le drame du chômage, par exemple, qui touchent des millions d’hommes et de femmes de par le monde, ne peut pas être considéré comme un simple avatar socio-économique. Mais bien comme un crime psychologique, spirituel qui tue l’identité profonde de l’homme dans son besoin de créer, de donner et d’échanger.  Car l’Homme est fait à l’image de Dieu, créateur.

A la lumière de la Ste Trinité, nous découvrons le fondement et les exigences de la fraternité universelle. Toute relation vraie, créatrice, suppose ce don total de soi, cet accueil respectueux de l’autre, cet échange confiant.

Dans un couple, dans une communauté et même dans les relations internationales, si ce sont toujours les mêmes qui donnent, il n’y a pas de véritables relations humaines.

A la lumière de la Ste Trinité, nous devons donc lutter, dans nos familles, au sein de la société et de l’Eglise, dans les relations entre peuples et entre cultures, contre toute forme de marginalisation et de domination. Mais aussi contre tout paternalisme qui, plus ou moins subtilement, méprise, écrase et engendre des êtres infantilisés ou assistés et non des hommes debout.

Seul l’amour, à tous les niveaux des relations humaines, permet de donner sans asservir… et de recevoir sans s’aliéner.

Oui, chaque fois que nous donnons, que nous recevons, que nous échangeons avec amour, nous faisons l’apprentissage de l’Amour qui se vit dans la Trinité, du Père, du Fils et du Saint Esprit !

Enfin, souvenons-nous, que dans sa célèbre icône de la Ste Trinité, le peintre russe Andrei Roublev nous montre les 3 personnes divines assises autour d’une même table, invitant l’homme à occuper la quatrième place. N’est-ce pas le mystère de notre eucharistie d’aujourd’hui où le Christ nous redit : « Si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui et nous ferons chez lui notre demeure. »

 

 

Gloire à Dieu, Père, Fils et Esprit

Gloire au Père, qui a créé le monde avec sagesse et par amour.
Gloire au Dieu de la Vie, qui nous a créés à son image
Et nous appelle à communier à sa vie.
Gloire à ce Dieu toujours présent,
Non comme un juge sévère, non comme un concurrent,
Mais comme le Père de tous, soucieux du bonheur de ses enfants.
Par son Amour infini.
Gloire au Fils, qui a sauvé le monde
En l’aimant jusqu’à l’extrême.
Gloire au Dieu de l’Amour, devenu l’un des nôtres
Pour que nous ayons accès au monde de Dieu.
Gloire à ce Dieu devenu notre frère.
Gloire à l’Esprit, souffle créateur, vent de liberté,
Qui renouvelle toutes choses.
Gloire au Dieu de l’Avenir,
Esprit de Jésus Christ, Souffle de l’Église,
Qui nous mènera auprès du Père et du Fils
Pour un bonheur sans fin. Amen.

 



La Pentecôte ; Fête de la venue de l’Esprit Saint

Bonjour chers amis,
Avec cette belle fête de la Pentecôte, recevez la force de l’Esprit Saint dans la joie de pouvoir se retrouver au moins pour quelques-uns lors des prochains offices dominicaux.
Retrouvez ci-dessous une petite méditation pour alimenter votre prière.
Comme toujours nous intégrerons lors de cette belle fête toutes vos intentions de prières.
Si la peur est encore bien normale et présente, demandons très fortement la puissance de l’Esprit Saint qui a toujours aidé ceux qui l’invoquent pour avancer sereins et forts vers l’avenir promis par Jésus à l’exemple des Apôtres.
Qu’en ce mois de mai finissant, Marie continue de nous offrir toute sa douceur maternelle en union avec tous nos malades, défunts, soignants et autres personnes pour qui nous prions.
Belle fête à vous tous.
 
L’équipe des prêtres

 

Ac 2, 1-11 ;1 CO 12, 3B-7. 12-13 ; Jn 20, 19-23

 
En cette fête de Pentecôte, nous sommes tous invités à nous laisser porter par le souffle de l’Esprit Saint : avec Jésus bouleversant les apôtres encore enfermés au Cénacle, il est toujours là, prêt à se saisir de nos existences, et à nous surprendre ; Jésus avait dit à Nicodème : le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, tu ne sais pas d’où il vient ni où il va.  Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit.   Jn.3,8) Au Cénacle, après avoir montré son cœur transpercé, Jésus a répandu sur ses disciples le souffle de son Esprit : un baptême de feu qui les a remplis de courage et d’enthousiasme ! Ce feu qui ne s’éteint pas s’est répandu en quelques années dans le monde entier. Jésus avait désiré ardemment ce jour de la Pentecôte ; il avait dit : Je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il soit déjà allumé (Lc 12,49). Ce feu brûle la paille du péché et embrase le cœur de ceux qu’il touche ; il leur donne un amour ardent pour Dieu et pour les hommes, et un désir tout aussi ardent de la venue de son Royaume.
Mais vous pourriez poser la question : « Qu’en est-il aujourd’hui ? ». Après l’épreuve vécu ces derniers temps dans le monde entier nous pouvons constater à bien des signes que le feu de l’Esprit ne s’est pas éteint : comme sur les braises d’un feu de camp qui semble éteint il suffit parfois de souffler au bon endroit, pour que le feu reprenne ! Le « feu »  est toujours là, dans le cœur de beaucoup, croyants et incroyants. N’est-ce pas la tâche des disciples d’aujourd’hui de ranimer discrètement la flamme, en étant devenus attentifs (par nos propres épreuves) aux petits « départs de feu » que l’Esprit suscite partout ? Mais pour que l’Esprit Saint éveille vraiment aujourd’hui de nouvelles Pentecôtes nous devons aussi savoir l’appeler, le prier ensemble de venir au milieu de nous. Tous les grands chants traditionnels de l’Eglise à l’Esprit Saint commencent par l’appel  « Viens » : «  Viens Esprit Créateur  », ou «  Viens Esprit Saint  ».

A travers l’histoire de la Création et celle de notre salut, l’Esprit Saint s’est toujours présenté comme celui qui vient vers nous… Il est déjà « venu » pour construire la Création ; et il la construit toujours, nous invitant à l’achever avec Lui. Au milieu de la Création, L’Esprit Saint a donné à l’homme le souffle qui l’anime. Combien l’avenir de la terre pourra être beau t beaux si nous n’y mettons plus d’obstacle en allant trop vite et en ne sachant pas écouter, respecter l’Esprit Créateur travaillant le monde ! L’Esprit Saint a agi au cœur de sa Création, mais aujourd’hui comme hier Il ne cesse d’agir pour renouveler l’espérance et mettre la vie en nous, pour nous re-créer.
Il était là au cœur de l’Alliance de Dieu avec son peuple, le rassemblant, modelant son cœur et le préparant à accueillir le Messie. Il donnait du souffle à la parole des prophètes. Il était là le jour unique où il a donné à Marie d’accueillir le Fils qui venait revêtir notre humanité ; Il était là au baptême de Jésus, venant nous montrer que le ciel avec lui s’ouvrait largement pour nous et nous rejoignait en lui. L’Esprit était au-dessus de Jésus, comme la colombe sur les eaux aux jours de la Création. L’Esprit était là au sommet de sa mission en ce jour de la Pentecôte, initiant dans l’Eglise naissante, la délivrant de ses peurs ; Il est encore là dans tout ce que nous continuons de vivre !.

L’Esprit Saint est l’âme de son Eglise. Comme avec les disciples au matin de la Pentecôte, l’Esprit nous prend tels que nous sommes, avec nos difficultés à croire, nos incompréhensions nos joies et nos peurs : Il vient nous transformer avec tous ses dons nous dit Saint Paul ; et l’Evangile nous précise qu’avec Lui le Christ nous apporte la paix et nous donne le pouvoir de pardonner et de réconcilier : nous réconcilier entre nous et avec Dieu, c’est la grande tâche notre existence ; elle est plus que jamais le grand défi du monde d’aujourd’hui, plus porté vers la condamnation que vers le pardon ! Quel émerveillement lorsque l’Esprit nous aide à nous comprendre et nous pardonner les uns les autres, allant vers un enrichissement mutuel !



Parfois la vie nous bouscule, chacun là où il est ou même tous ensemble. La foi nous aide à reconnaitre que l’Esprit Saint se sert de nos épreuves pour nous conduire les uns vers les autres ; Il nous conduit surtout vers Celui qui est : « le Chemin, la Vérité et la Vie ». Viens Esprit Saint ; Pénètre le cœur de tes fidèles ! Qu’ils soient brûlés au feu de ton amour !

 
 
 
 

VIENS ESPRIT DE JÉSUS

 

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu
et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? »

(1 Co 3, 16)

 

Esprit de Dieu, don du Père,
tu es l’esprit de notre esprit
le cœur de notre cœur.
Tu es toujours avec nous et au-dedans de nous.

Sois béni éternellement pour tant de merveilles !

Esprit de Jésus, don du Père,
tu formes Jésus en nous depuis notre baptême,
tu fais de nous les membres de son corps, en Église.
Donne-nous ton souffle, conduis-nous,
que toutes nos pensées, nos paroles et nos actes
prennent leur source en toi.

Sois béni éternellement pour tant de merveilles !

Esprit de Jésus, don du Père,
aide-nous à combattre le mal qui nous détourne de toi
et à choisir la vie nouvelle en Jésus.
Fais grandir en nous le bonheur d’être enfants de Dieu,
frères et sœurs de Jésus-Christ.

Sois béni éternellement pour tant de merveilles !

Esprit de Jésus, je me donne tout à toi,
Possède-moi et entraîne moi à la suite de Jésus.

À partir d’un texte de saint Jean Eudes, OC II,



De l’Ascension à la Pentecôte

Chers amis,
 
Après avoir célébré l’Ascension, nous voici dans ce beau temps qui nous prépare à la Pentecôte. La promesse du don de l’Esprit Saint nous met dans une joie immense tout comme les apôtres furent remplis de cette espérance. Oui Jésus l’a promis Il est tous les jours avec nous.
Dans tout ce qui fait notre vie, notre quotidien, et surtout en ce temps de fléau Il est encore plus là. « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau… »
Bientôt nous aurons nous l’espérons la grande joie de nous retrouver pour célébrer en communauté ecclésiale (bien sûr avec les gestes barrières sanitaires, de distanciation etc… Nous attendons encore les directives officielles). Il faut continuer d’être particulièrement vigilants car le virus circule toujours…
 
Vous avez reçu les documents officiels de notre évêque où tout est expliqué. Il est demandé de mettre dans nos églises tout en place (gel etc.. pour accueillir de manière optimale les personnes). Restons patients et confiants.
 
Nous sommes et restons missionnaires malgré l’immobilisme physique. Or nous ne sommes pas immobiles dans notre coeur et nos pensées.
Ci-dessous une méditation pour ce dimanche et une prière du saint Père pour les 5 ans de son encyclique Laudato Si.
 
Continuons de prier pour nos malades, nos défunts.
Comme toujours nous célébrons à toutes vos intentions en lien avec toutes vos familles et aussi ceux qui sont seuls.
 
Nos communautés continuent d’être connectées comme elles l’ont toujours été durant tout le confinement pour vous offrir ce lien spirituel par l’informatique.
Bien sûr vous continuez aussi d’être vous-mêmes les relais des informations à ceux qui ne sont pas connectés et à les diffuser très largement autour de vous.
Merci encore vivement parce que vous êtes ce trait d’union capital et important pour que l’information arrive partout. Bravo à vous !!!
Naturellement au-delà des machines, nous restons connectés (et c’est cela le plus important) par la pensée et la prière mutuelles.
Soyons tous missionnaires là où nous sommes !!! Chacun de nous est « un morceau, un bout de paroisse » là où il se trouve pour représenter tout notre territoire. C’est l’image utilisée par Saint Paul quand il parle du Corps du Christ. Chacun de nous est un membre de ce Corps. C’est celà l’EGLISE.
Nous sommes invités à bâtir ENSEMBLE même avec de petits moyens !!!
 
Gardons l’espérance comme les Apôtres pour être comme eux missionnaires de la lumière resplendissante de Jésus soutenus par la prière continuelle de Marie.
 
L’équipe des prêtres
 
 

7e dimanche de Pâques A – 24 mai 2020 – l’heure est venue

Ac 1, 12-14 ; 1P 4, 13-16 ; Jn 17, 1b-11a


La première lecture nous a montré les disciples qui, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, sont retournés du mont des Oliviers à Jérusalem et sont montés à l’étage de la maison  où ils se tenaient tous . Tous se demandent ce que sera demain, mais leur cœur est déjà plein d’espérance. Nous avons vécu aussi ces moments de transition où après avoir vécu l’épreuve et redécouvert un avenir possible, nous attendons un avenir meilleur en toutes choses et surtout pour notre foi. Même si nous avons derrière nous une longue expérience de vie dans la foi, nous sommes toujours en attente de ce que pourra devenir la présence de l’Esprit dans notre vie et dans la vie de l’Eglise. Nous le savons : c’est un Esprit de paix et de force qui nous est promis. Oui, nous y croyons : « dans les jours qui viennent », nous accueillerons la grâce de l’Esprit de Pentecôte venant en nous.
La « prière sacerdotale » de Jésus, qui nous est transmise dans l’évangile d’aujourd’hui, nous aide à nous mettre dans cette attente, même si elle ne parle pas explicitement de l’Esprit Saint. La prière de Jésus est vraiment celle du père de famille qui, sur le point de « partir », prononçait une dernière fois une prière en faveur de ses enfants (elle nous fait penser à Moïse priant Dieu et bénissant les tribus avant son départ). Jésus, malgré toute la souffrance qui pouvait l’habiter, dans la perspective toute proche de sa passion est apparu à la Cène dans toute sa dignité de Fils de Dieu ; il était en toute paix en conversation intime avec son Père (Abba, Papa), comme s’il était déjà dans l’éternité de Dieu. Oui, dans notre prière et même dans celle de ceux qui voient venir la mort peuvent coexister la foi et une immense paix.
Jésus demande à son Père que la gloire de Dieu soit manifestée ( à la fois celle de son Père et la sienne): Qu’est-ce que cette gloire dont les textes d’aujourd’hui nous parlent si souvent ? C’était déjà un mot central dans l’A.T.: A travers l’histoire d’Israel, la Gloire du Seigneur accompagnait la marche du peuple dans le désert…et elle était présente ensuite dans le Temple, puis elle a accompagné plus intérieurement le peuple en exil, en creusant sa foi. La Gloire a l’aspect d’un feu dévorant, elle illumine le visage ; elle fait resplendir sur l’homme qui se laisse « habiter » la splendeur de la face de Dieu. Rappelons-nous la transfiguration, où Jésus avait l’aspect d’un éclair, blanc comme neige, son visage se transforma.
La Croix a été le sommet de la gloire de Dieu, de la manifestation de ce qu’il est en profondeur. Elle a livré le secret le plus profond de la gloire, de l’amour du Père: Dieu a tant aimé le monde qu’Il nous a « donné » son Fils. Le Père et le Fils ont communié alors dans un même amour pour le monde, un même « rayonnement » de leur l’amour. Si Jésus demande à son Père de le glorifier c’est afin qu’il le glorifie à son tour. Nous touchons ici à ce qui fiat le cœur de la mission du Fils : révéler et sanctifier le nom du Père. 

La révélation, la sanctification du nom du Père se fera pleinement par le don de l’Esprit Saint. En effet, dans l’Evangile, à chaque fois qu’il est fait référence au don réciproque du Père et du Fils, et du don du Fils aux hommes, il est fait référence à l’Esprit Saint. C’est en quelque sorte le « rayonnement », la puissance d’amour de la vie trinitaire qui se révèle ainsi à nous. Un amour qui s’est diffusé dans la création puis, de façon encore plus extraordinaire par la venue du Christ pour le salut des hommes, jusqu’à la Croix. Dans le contexte de l’Ascension nous disposons notre esprit et notre cœur dans une attente plus intense que l’Esprit Saint se manifeste plus fortement encore en nous. Nous participerons vraiment à la gloire de Dieu si nous laissons l’Esprit Saint nous donner totalement à la suite de Jésus, par amour.
Jésus a prié pour ses disciples. Il sait que ce sera dur pour eux, de vivre leur mission au milieu du monde. Nous savons nous-mêmes combien la tentation peut-être grande de baisser les bras face aux épreuves qui durent trop longtemps. Jésus est mort pour nous délivrer de cette menace où notre faiblesse nous conduirait à ne plus être capables d’aimer. Il sait que pour nous délivre de cela, c’est-à-dire du péché, il faut une infinie manifestation d’amour dont il va manifester la force sur la Croix. Jésus ne prie pas pour le monde mais pour ceux que le Père lui as donnés: sa prière ses fait insistante car Il sait qu’Il ne pourra plus rien s’Il se trouve devant un refus radical de notre part : le péché contre l’Esprit. Jésus prie, car il compte bien nous sauver de cela !

Orientations
. Comme les apôtres qui, d’un seul cœur, au Cénacle, participaient fidèlement à la prière avec Marie, demandons à l’Esprit Saint de venir bientôt faire rayonner en nous l’amour même de Dieu. Le jour de la Pentecôte fera de nous les porteurs de cette lumière d’espérance promise à tous. .

 
 
 
Cette prière nous donne de réfléchir à notre planète et de se poser la question sur l’héritage que nous allons laisser à nos enfants
 

Rédigée par le Pape François, cette « Prière pour notre terre » conclut son encyclique sur l’écologie intégrale, Laudato Si’ (2015).

Dieu Tout-Puissant
qui es présent dans tout l’univers
et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,
répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.

Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs
sans causer de dommages à personne.

Ô Dieu des pauvres,
aide-nous à secourir les abandonnés
et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.

Guéris nos vies,
pour que nous soyons des protecteurs du monde
et non des prédateurs,
pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction.

Touche les cœurs
de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.

Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés,
à reconnaître que nous sommes profondément unis
à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.

Merci parce que tu es avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.

AMEN



Entre Pâques et Pentecôte : l’Ascension

Chers amis,
Encore une semaine de passée.
Nous voici dans ce temps liturgique si particulier qui nous annonce la venue de l’Esprit Saint annoncée par Jésus.
C’est l’occasion de continuer de l’invoquer avec le puissant secours de Marie pour nous soutenir dans tout ce que nous vivons et dans ce que notre monde traverse en vivant ce fléau.
Comme toujours nous célébrerons encore à huis clos en lien avec toutes vos intentions.
 
Recevez ci-joint deux méditations pour ce dimanche et l’Ascension.
Restons forts et unis dans la pensée et la prière partagées en communion les uns avec les autres et bien sûr toujours avec nos frères et soeurs malades et isolés et souffrant et ceux qui les accompagnent.
 
Dans cette période si troublante et troublée il faut apprendre à vivre avec tous ces changements de réflexes et de rapports aux choses et aux personnes (gestes barrières, sanitaires…) mais en gardant toujours à l’esprit l’humanité, la convivialité, le respect mutuel.
 
Bon courage à tous
En union de prière et de pensée,
 
L’équipe des prêtres

 

6e dimanche de Pâques 17 mai 2020.

Ac 8, 5-8.14-17 ; 1P 3, 15-18 ; Jn 14, 18-21

Aux lendemains de Pâques, les disciples de Jésus sont passés du découragement à une joie croissante : ils deviendront de plus en plus les témoins enthousiastes de la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus. Ainsi les disciples d’Emmaüs sont revenus à Jérusalem pour dire comment ils avaient rencontré le Seigneur ; et bientôt, après la Pentecôte, ce sera la grande dispersion sur les routes du monde pour annoncer le monde nouveau inauguré avec la Résurrection. Pourtant, les Actes des Apôtres nous montrent qu’à la suite de leur Maître, les disciples du Christ ont vite rencontré l’épreuve de la persécution. (Paradoxalement, c’est la persécution qui va déclencher l’extension de la mission). Dans la seconde lecture nous avons vu comment Pierre demandait aux nouveaux convertis de ne pas avoir peur, et d’avoir le courage de rendre compte de l’espérance toute neuve qui les animait. Rendre compte de sa foi, ce n’est pas se lancer dans des argumentations compliquées, mais c’est témoigner courageusement et simplement d’une vie renouvelée par le message de Jésus. Tous les chrétiens de l’époque, comme d’ailleurs les disciples de Jésus pendant sa passion, n’ont pas été héroïques : certains ont même renié leur foi au moment du danger. Saint Pierre, qui avait lui-même trahi le Seigneur, saura trouver les paroles pour encourager les nouveaux convertis. Le message de Pierre nous rejoint dans la situation qui est la nôtre : dans bien des pays, ceux qui veulent rester fidèles à leur foi en Jésus-Christ sont persécutés et mis à mort. Des chrétiens peuvent être décapités ou pendus parce qu’ils croient au Christ, Fils de Dieu ; et nous savons qu’au Moyen Orient, dans certains pays d’Afrique ou d’Asie leur situation est souvent tragique. Dans notre pays, les chrétiens ou les « cathos » comme on dit, ne sont pas en danger, mais ils sont parfois ridiculisés  à l’école, au bureau ou même en famille ; dans certains cas ils risquent la condamnation s’ils n’appliquent pas certaines lois qui s’opposent à l’Evangile.
Dans le prolongement de cette lettre de Pierre, l’évangile nous apporte un éclairage réconfortant : dimanche dernier, Jésus nous disait : « Je suis la voie, la vérité, la vie » ; aujourd’hui, Il ajoute : « Je prierai le Père, il vous enverra un Défenseur qui sera toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité ». Rappelons-nous que cet Esprit de vérité nous a été donné au jour de notre baptême et de notre confirmation. Sommes-nous ouverts à cette lumière et cette force qui nous est proposée ? Pierre disait aux chrétiens de sa communauté que pour être disponibles à cette vérité il fallait déjà avoir une conscience droite ; (il précisait d’ailleurs qu’il « vaudrait mieux souffrir pour avoir fait le bien que pour avoir fait le mal ! ») Et Jésus, dans l’Evangile, dit « si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements » On voit bien par-là que l’adhésion et la fidélité à la foi n’est pas d’abord une question de raisonnements compliqués ou de volonté inquiète : mon intelligence ne peut accéder paisiblement à la vérité de la foi et ma volonté y rester fidèle que si l’amour du Christ m’habite : il me donne alors la lumière de son Esprit Saint pour m’aider à « voir » ce qu’un cœur encore trop replié sur soi ne discernera qu’avec difficulté. Dans l’ordre de la foi, la Vérité est identifiée à une seule personne, le Christ : nous avons beaucoup de chemin à faire pour connaître tout de lui, mais un enfant peut déjà savoir au fond de lui-même qu’il est la Vérité : une vraie rencontre dit toujours plus qu’un discours.
Jésus nous dit qu’Il est la fois la vérité de Dieu et la vérité de l’homme. Il avait annoncé  « Vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous » : c’est à travers lui que nous découvrons qui est Dieu et qui est l’homme. Le Christ est la vérité sur Dieu : «  qui me voit, voit le Père » disait-il ; tout son comportement nous révèle le vrai visage de Dieu, un Dieu qui est Père et qui aime chacun de ses enfants. En voyant vivre Jésus nous découvrons aussi la vérité de l’homme, tel que Dieu l’a fait et le veut en le sauvant par son Fils : totalement libre, pleinement responsable de ses actes, vrai avec lui-même et avec les autres. Il suffit de relire la parabole du fils prodigue et de tourner chaque page de l’évangile pour y découvrir que Jésus est vrai : vrai dans ce qu’il dit, vrai dans la conformité de sa vie à ses paroles : du fond de nous-mêmes, avec l’aide de l’Esprit, jaillit en nous le désir de nous identifier à Lui, devenir nous-mêmes « vrais ». Et en cela nous nous rapprochons du Dieu de vérité.
Puissions-nous passer nous aussi du temps de l’épreuve à celui de la joie. En ces temps de Pâques la Parole de Dieu nous y aide : l’épreuve elle-même nous a préparés, avec l’action silencieuse de la grâce au fond de notre cœur, à mieux nous rendre compte, et mieux rendre compte aussi de l’espérance qui est en nous depuis notre baptême. Que le Christ nous aide à mieux le voir et mieux en être les humbles témoins.

 

 

 

Ascension 21 mai 2020

Ac 1, 1-11 ; Ep 1, 17-23 ; Mt 28, 18-20

En cette fête de l’ascension nous découvrons que le Christ ressuscité est revenu vers nous dans un nouveau mode de présence : Jésus l’avait bien dit à ses disciples : je m’en vais et je reviens vers vous. Il est là désormais, avec son Esprit, plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes. En venant en nous et dans la vie de tout le peuple de Dieu, le Christ nous fait en même temps monter avec lui dans le mystère de la vie de Dieu lui-même. En effet si le Fils de Dieu est descendu vers nous, c’est pour nous faire monter avec lui vers son Père. Aujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ monte au ciel , disait St Augustin, que notre cœur y monte aussi.
Jésus a dit à ses disciples : Ne restez pas là à regarder le ciel» ! Le Royaume , la foi que nous vivons, n’est pas dans un « ailleurs » ou un « lendemain » incertain : avec l’aide de l’Esprit, il est déjà au milieu de vous  et, à la suite des apôtres, nous en sommes aussi les bâtisseurs, au cœur de notre monde. Cette mission est un signe de confiance et une responsabilité immense, mais Jésus rassure tous ses disciples d’hier et d’aujourd’hui et il nous rappelle qu’il nous garde et nous soutient : Le monde aura beau nous bousculer, nous persécuter, nous faire croire que tout est perdu d’avance, soyons assurés que vous aurons toujours auprès de nous l’Esprit Saint, le Défenseur qu’Il a promis.
Jésus nous rassure dans notre mission en nous transmettant de réels pouvoirs : en son nom, nous pourrons chasser les esprits mauvais ; c’est-à-dire que lorsque se manifestera le mal fondamental de la haine et de violence, nous recevrons la grâce d’être des bâtisseurs de paix, capables de chasser la haine par la folie de l’amour. Alors que depuis Babel, les hommes n’arrivent plus à se comprendre, les chrétiens pourront inventer les langages nouveaux de la communion entre les personnes et les cultures ; ce sera la mondialisation de l’amour en quelque sorte ! Lorsque l’Eglise sera atteinte par le venin de la calomnie et de la dérision, elle en sortira finalement indemne et grandie, à la surprise de tous : l’amour et la miséricorde finissent toujours par être victorieux ! Les disciples de Jésus imposeront les mains aux malades, étant hier comme aujourd’hui, les premiers à venir réconforter les petits et ceux qui souffrent : ce sera notre joie comme elle a été et reste celle de Jésus.
Suivons le chemin des apôtres : dès qu’ils sont sortis du cénacle, la joie qui les habitait et les signes qu’ils faisaient bouleversaient beaucoup de gens, qui se faisaient alors baptiser. Ils ont trouvé un monde triste et où les pauvres vivaient dans la peur. Aujourd’hui encore, nous voyons combien les peuples nouvellement évangélisés sont habités par la joie, de même que nos communautés chrétiennes qui se renouvellent en devenant missionnaires. Nous sommes bouleversés quand nous voyons des chrétiens de Syrie, d’Irak ou d’ailleurs rester fidèles dans leur foi : Ces chrétiens nous encouragent en nous rappelant que la croix est toujours là, aube toutefois des résurrections de demain. En tout cela, la force promise par le Christ ne cesse de nous être donnée.
En quittant ses disciples, Jésus leur a dit : celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Oui nous sommes bien conscients de ce que le baptême nous a offert un extraordinaire chemin de salut : que l’Esprit Saint nous aide à y être fidèles. La phrase de Jésus parle aussi des refus de croire qui viennent de l’orgueil et de la mauvaise volonté. Beaucoup de gens dans le monde ne croient pas, ou sont dans l’obscurité de la foi : ils ne sont pas pour autant dans le refus de croire. Ainsi, dans nos pays, les jeunes générations n’ont pas entendu parler de Dieu et du Christ de telle façon qu’ils puissent l’aimer ; ils ont surtout entendu des remises en question de la foi et de l’Eglise. Certains, entendant une explication toute simple des vitraux de leur église, sont soudain émerveillés et disent pourquoi nous avait-on caché tout cela ? Nous devons faire en sorte en tout cas, si nous avons la joie d’avoir la foi, d’apprendre à rendre compte de l’espérance qui est en nous. Seul l’Esprit Saint peut nous aider à être de vrais témoins en nous donnant de vivre nous-mêmes transformés par l’amour du Christ
En ces jours qui nous rapprochent de la Pentecôte demandons à l’Esprit Saint de préparer notre cœur afin qu’après le temps d’épreuve le souffle de son amour brûle notre cœur comme il brûlé celui des disciples, faisant que désormais, rien ne soit plus comme avant. Prions-le de nous aider à mieux vivre la Vérité. Aujourd’hui, nous te prions, Seigneur : viens raviver le don que tu nous as fait au jour de notre baptême et de notre confirmation. Qu’il nous inspire et nous soutienne pour témoigner concrètement de la joie et de l’espérance qui nous sont donnés par l’Esprit du Christ ressuscité. Amen



Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie

Chers amis,
Voilà encore une semaine de passée…
On parle de déconfinement et beaucoup pensent que tout redevient normal.
Or qu’est ce que la normalité?
Est-il normal de suivre un vague sentier sans lendemain?
Est-il normal d’imposer SA vérité?
Est-il normal de briser la vie ou de la négliger, ou de l’enlever?
Ce dimanche c’est le Christ Lui-même qui vient apporter un message lequel fait écho au message pascal qui prône l’espérance, la confiance et l’amour.
Oui Il peut dire qu’Il est le chemin car c’est par Lui et à travers Lui que nous verrons Dieu tel qu’Il est
Oui Il peut dire qu’Il est la Vérité car il ne se trompe jamais et aussi Il ne veut pas nous tromper.
Oui Il peut dire qu’Il est la Vie car une fois sorti du tombeau Il est vivant à tout jamais.
Alors n’ayons pas peur de marcher avec Lui comme le fit Marie que nous prions particulièrement en ce mois.
Pour l’instant nous n’avons encore aucune consigne concernant les rassemblements dominicaux et le reste de la vie paroissiale publique.
N’allons pas trop vite en besogne car le virus circule vivement chez nous.
Attendons ce que les autorités locales diront bientôt.
Dimanche nous célébrons comme toujours à vos intentions.
Nous pensons fort à vous.
portez-vous bien et courage surtout.
En union avec vous et tous les vôtres.
 
l’équipe des prêtres
Ci-dessous une petite méditation pour vous aider à entrer dans la joie de ce temps pascal.
 
 

 
 

5e dimanche de Pâques A – 10 mai 2020. Montre-nous le Père

Ac 8, 1-7 ; 1P 2, 4_9 ; Jn 14, 1-12


Aux lendemains de Pâques nous avons vu la joie des apôtres grandir au fur et à mesure de leurs rencontres avec Jésus ressuscité, et notre foi a grandi en même temps que la leur. Lorsque Jésus leur avait annoncé sa mort prochaine, les disciples avaient été profondément bouleversés ; aussi Jésus les avait rassurés en leur montrant qu’il ne partait pas pour l’inconnu : il rentrait chez lui au terme d’un long voyage. Comment ne seraient-ils pas heureux de savoir qu’il allait rentrer à la maison du Père  ? Le maître partait le premier, mais pour nous préparer à chacun une place et s’assurer que tout soit prêt pour son arrivée. L’évangile d’aujourd’hui est bien parlant dans les situations que nous venons de vivre ! La proximité de la mort était devenue omni présente dans un monde qui auparavant semblait l’avoir oubliée. Mourir, ce n’est pas descendre comme une âme errante dans une vie ténébreuse ; ce n’est pas non plus revenir à la matière organique et servir uniquement à la construction d’autres êtres vivants. Pour les chrétiens, mourir c’est une porte qui s’ouvre pour aller dans la Maison du Père, en partageant sa propre vie divine ; et chacun y trouvera sa propre demeure.
L’image biblique de l’arc en ciel peut nous aider à entrer dans ce mystère de « l’Alliance » avec la vie divine qui sera le nôtre : L’arc en ciel de nos fins d’orages est fait de 7 couleurs, de toutes les couleurs…Ces couleurs viennent de la réfraction de l’unique couleur blanche dans des milliers de gouttelettes d’eau en suspension dans l’air ; rassemblées en un faisceau elles formeront le blanc. Ainsi, chacun de nous reflètera quelque chose d’unique de la lumière divine.
Et pourtant beaucoup semblent avoir peur de la vie éternelle, oubliant que cette vie éternelle avec Dieu notre Père ne connaîtra aucune des limitations douloureuses que nous connaissons sur cette terre. La vie éternelle sera une pleine communion, corps et âme, avec le Christ ressuscité, dont nous partagerons la gloire et la joie.


Mais peut-être avons-nous envie, comme Thomas et Philippe, de demander à Jésus de montrer le chemin pour aller vers le Père. Et c’est alors que Jésus nous répond comme à ses disciples : Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ; personne ne vas vers le Père sans passer par moi. Et Jésus a montré aussi à ses disciples qu’il était lui-même la porte, l’unique porte d’accès à la Maison du Père, au terme du pèlerinage de notre vie. Et comme nous l’avons entendu dimanche dernier il est aussi le berger qui nous conduit vers le terme du chemin. Autrement dit, pour entrer dans le mystère de la foi, il faut entrer en relation personnelles avec le Seigneur, lui demander humblement de se manifester à nous. Une interrogation de Jésus à ses disciples s’adresse aussi à nous :  depuis si longtemps que je suis avec vous, ne savez-vous pas que celui qui m’a vu a vu le Père ? Cette petite phrase est bouleversante : il y a tellement de millions d’hommes à travers les siècles qui auraient voulu voir Dieu ou quelque chose de lui, et se sont trompés sur lui !
Mais le « voir » dont parle Jésus est bien plus qu’une question d’images : il est d’abord intérieur, fruit d’une rencontre ; comme lorsqu’un ami nous fait une confidence sur lui-même, et ayant su l’écouter nous lui disons : « oui, je vois ». Les images sensibles auxquelles nous sommes très attachés aujourd’hui – avec la télévision par exemple – peuvent être des signes de la réalité, mais elles nous laissent souvent à la surface de la réalité. Quand il s’agit de la réalité de la foi, notre regard sur l’humanité du Christ et sur son Père, est habité par une lumière propre à la foi : celle-ci nous fait voir, comme au jour de la Transfiguration, ce que nous ne pourrions pas voir autrement.


Dans l’au-delà, c’est-à-dire avec Dieu, il n’y aura pas comme chez nous belles demeures et des moins belles demeures ! Chacun sera accueilli tel qu’il est dans ce « nom » unique par lequel le Seigneur nous aime depuis notre baptême. Nous découvrirons alors que chacun verra sa place dans le Corps ressuscité du Christ : il y aura une façon d’être avec Dieu et d’être ensemble qui sera adaptée à ce que nous sommes. Là où je vais nous dit Jésus c’est à la fois la maison de mon Père et votre maison : chacun a sa place, le fils aîné comme le fils prodigue. A chacun, le Père nous dira en nous accueillant :  tout ce qui est à moi est à toi….
Si nous avons écouté les Actes des apôtres et St Pierre dans les deux premières lectures, nous nous apercevons que le Seigneur construit dès maintenant avec nous cette variété de demeures ; ces textes évoquent les premières communautés chrétiennes qui se construisaient comme les nôtres aujourd’hui : une Eglise constituée de « pierres vivantes », où chacun se reconnaît membre du Christ ressuscité. Avons-nous conscience que le Christ compte sur chacun de nous pour rendre visible cette Eglise, ce « corps » qui est le sien ? L’Eglise est une communauté dans laquelle chacun a sa mission et est appelé à servir suivant son appel et ses charismes. C’est pour cela que Jésus a choisi 12 apôtres ; c’est pour cela aussi que l’Eglise naissante a appelé des diacres pour aider les apôtres à assumer les différents services de la communauté chrétienne.


Dans les moments difficiles vécus par tous ces derniers mois beaucoup ont pu se demander quelle place serait la sienne, aujourd’hui ou demain, dans la « maison du Père ». Quelle joie alors de redécouvrir dans la foi, quoi qu’il en soit de « l’aujourd’hui de Dieu » : ces paroles apaisantes du Père qui nous redonnent vie : « tout ce qui est à toi est à moi » : Le Père nous envoyé son Fils pour nous le dire et nous demander de le dire à tout homme de bonne volonté..



Le Dimanche du Bon Pasteur (VOCATIONS)

Chers amis,

Nous revenons vers vous après une semaine pour vous donner des infos pratiques liées au dimanche des Vocations.

Ce dimanche nous célébrons encore à vos intentions.

N’oublions pas de portez dans notre coeur celles et ceux qui ont un beau projet pour engager leur vie à la suite de Jésus.

Ci-dessous quelques pistes pour la prière en n’oubliant pas d’invoquer le bon Saint Curé d’Ars

Saint Curé d’Ars, tu as fait de ta vie une offrande sans partage à Dieu pour le service des hommes ; que l’Esprit-Saint, par ton intercession, nous conduise aujourd’hui à répondre, sans défaillance, à notre vocation personnelle.

Tu as été un adorateur assidu du Christ au tabernacle. Apprends-nous à nous approcher avec foi et respect de l’Eucharistie, à goûter la présence silencieuse dans le Saint-Sacrement.

Tu as été l’ami des pécheurs. Tu leur disais : « Vos fautes sont comme un grain de sable en comparaison de la grande montagne de la miséricorde de Dieu ». Dénoue les liens de la peur qui nous retiennent parfois loin du pardon de Dieu ; augmente en nous le repentir de nos fautes. Découvre-nous le vrai visage du Père qui attend inlassablement le retour du fils prodigue.

Tu as été le soutien des pauvres : « Mon secret est bien simple, c’est de tout donner et de ne rien garder ». Apprends-nous à partager avec ceux qui sont dans le besoin ; rends-nous libres vis-à-vis de l’argent et de toutes les fausses richesses.

Tu as été un fils aimant de la Vierge Marie, « ta plus vieille affection ». Apprends-nous à nous tourner vers elle avec la simplicité et la confiance de l’enfant.

Tu es devenu le témoin exemplaire des Curés de l’univers. Que ta charité pastorale conduise les pasteurs à rechercher la proximité avec tous sans acception des personnes ; donne-leur l’amour de l’Église, l’élan apostolique, la solidité dans les épreuves.

Inspire aux jeunes la grandeur du ministère sacerdotal et la joie de répondre à l’appel du Bon Berger.

Saint Curé d’Ars, sois notre intercesseur auprès de Dieu. Obtiens-nous ce que nous te demandons (préciser ici telle demande particulière), toi le pasteur humble et fidèle, infatigable dans le service de Dieu et des hommes. Amen.

Mgr Guy Bagnard, Évêque de Belley-Ars.

 

Cher Père,

 

Je vous prie de trouver ci-dessous une annonce du Père Stéphane Kamm, curé-archiprêtre de Thionville, mais également directeur du Service diocésain des Vocations.. Les vocations, dans l’Eglise, sont diverses et variées. La pastorale des vocations est l’affaire de tous. Le 4ème dimanche de Pâques (cette année le 3 mai) correspondra à la 57ème journée Mondiale de prière pour les vocations. Dès à présent, si ce n’est déjà le cas, cette intention peut habiter notre prière.

 

Merci au Père Kamm et à tous les membres d’équipe diocésaine pour le travail accompli dans la foi et la persévérance.

 

Dans l’espoir que ce long et parfois difficile confinement ouvre des chemins nouveaux de relations et d’intériorité, je vous salue bien fraternellement.

 

+Jean-Pierre Vuillemin

 

 

 

De la part de l’abbé Stéphane KAMM :

 

Chers confrères, chères animateurs et animatrices et responsables de Mouvements,

 

La pastorale des vocations n’est pas une option dans l’Eglise. L’interpellation, le témoignage sont, pour l’avenir immédiat, de réels défis. Bien avant moi, les responsables du services des vocations ont fait l’expérience d’être bien seuls dans ce ministère. Depuis 2 ans, j’ai la chance de porter ce souci avec Madame Hilt Emilie (ALP). Avec d’autres personnes bénévoles nous essayons d’être présents dans les rassemblements diocésains. Actuellement le service accompagne 3 jeunes entre 14 et 18 ans, 4 personnes adultes qui se posent plus au moins sérieusement la question d’une vie religieuse ou sacerdotale. La complexité du service des vocations est d’assumer l’accompagnement des personnes et d’être en même temps une force d’interpellation pour les communautés, les paroisses, les mouvements.

 

Cette période de confinement a fait jaillir des initiatives diverses et variées. J’ai moi-même publié à Thionville 4 petites vidéos sur le sacerdoce.

D’ailleurs le service national a lui aussi publié des témoignages allant dans ce sens.

Vous trouverez à la suite de mon message, plusieurs propositions qui nous arrivent du National. Une neuvaine, des vêpres solennelles pour les vocations, une chaine de prière à relayer auprès de vos paroissiens, une prise de parole de la responsable du service national et enfin un lien pour regarder les différentes vidéos témoignages.

 

Le service des vocations, nous en avons l’intime conviction, ne pas être une entité à part entière. Il se doit d’être en relation avec les autres services, notamment celui de la catéchèse, de la famille et des jeunes. Il nous faut également recréer les liens avec tous les mouvements d’Eglise tout particulièrement ceux qui accompagnent et forment notre jeunesse.

C’est dans ce souci, que nous essayons, mois après mois depuis un an, d’inviter les prêtres actifs et retraités des archiprêtrés à un temps fraternel de réflexion et d’échange au service des vocations.

 

Les ordinations donnent au service des vocations la possibilité d’inviter la ville de Metz à prier pour les vocations la veille de la célébration. Cette année, l’événement n’aura pas lieu à la date prévue. Nous sommes déjà en réflexion pour reprogrammer un événement la veille des ordinations. Profitons des temps que nous traversons pour oser une nouvelle formule. J’appelle les confrères du centre ville et de la périphérie de Metz a se rendre éventuellement disponible pour que l’événement vienne marquer la vie de leur paroisse. Nous sommes pour le moment en réflexion. Nous ne manquerons pas de revenir vers vous.

 

L’équipe du service des vocations se confie à votre prière.

 

Cédric et Sophie, Victor, Clément, Emilie et moi même vous assurons de notre prière.

 

Stéphane Kamm

 

 

 

1 – Neuvaine de prière sur le site Hozana

https://hozana.org/communaute/8986-tous-en-piste-l-eglise-de-france-en-priere-pour-les-vocations

Cette neuvaine permet chaque jour de porter une vocation particulière dans la prière. Merci de diffuser ce lien au plus vite dans vos réseaux pour que les personnes puissent s’inscrire en ligne afin que, comme nous le voulions, toute l’Eglise de France se mette en prière pour les vocations.
La neuvaine est construite à partir du livret de prière pour les vocations que nous vous présentions sur notre site et consultable ici.https://fr.calameo.com/read/0061769836533049cdcad

 

2 – Vêpres solennelles de prière pour les vocations le dimanche 3 mai 2020

Ces vêpres seront enregistrées chez les religieuses de l’Assomption de Paris puis téléchargées sur la chaîne YouTube de la Conférence des évêques de France. Ainsi chacun pourra prier les vêpres quand il le voudra, le 3 mai 2020, à partir de 15h la vidéo sera en ligne.

https://www.youtube.com/user/EgliseCatholiqueFr

 

3 – Une Chaine de prière le dimanche 3 mai

Nous invitons tous les chrétiens à s’inscrire sur une demi-heure de prière durant la journée du dimanche 3 mai. Chacun pourrait reprendre la prière de la neuvaine et nous prierions ainsi pour les vocations tout au long du jour. Inscription en ligne :https://doodle.com/poll/46f9aky2ezhfp8c5

 

« Le RDV de la semaine »

Une vidéo de 3 mn, dans la rubrique « le RDV de la semaine » sera publiée par la CEF vers le jeudi 30 avril pour évoquer la journée mondiale de prière pour les vocations. Elle sera donc consultable et diffusable ici :

https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/conference-des-eveques-de-france/rendez-de-semaine-pere-thierry-magnin/

 

*** BONUS ***

Depuis une quinzaine de jours nous publions des témoignages de personnes, aux vocations diverses, en leur demandant : Comment l’expérience du covid-19 me fait porter un nouveau regard sur sa vocation ? De beaux témoignages ont été ainsi mis en ligne. La campagne se nomme #VocationVirale et se consulte soit sur le site, soit que la page Facebook du réseau vocation quelle est ma vocation.