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Homélie du dimanche des vocations – P. Bernard SCHER

4ème DIMANCHE DE P A Q U E S

3/05/2020 «  A »

L’image du pasteur, du berger est présente dans toute la Bible ; c’était une fonction très importante ; les bergers faisaient paitre les brebis et les soignaient. Jésus, le Messie, né à Bethléem, a été visité en tout premier lieu par des bergers, gens simples, confiants et heureux.

Même si notre civilisation moderne ne connait plus tellement l’importance de cette fonction de Bon Pasteur, nous pouvons très bien comprendre pourquoi Jésus s’est assimilé à cette fonction de service, d’accueil et d’attention.

Lorsque, dans l’Église, on parle de « pasteurs », on ne désigne encore trop souvent que le pape, les évêques et les prêtres ; on oublie tous ces laïcs, engagés avec courage et grand dévouement au service de leurs frères et sœurs, qu’ils conduisent, comme de bons pasteurs vers le Seigneur

Pendant longtemps l’imagerie religieuse représentait Jésus comme un pasteur ‘douçâtre’, bien gentil, portant une brebis sur ses épaule ; alors que, durant toute sa vie, ses paroles et ses actes le montrent comme un berger vigoureux qui ne mâche pas ses mots, qui n’a pas peur de s’attaquer aux faux bergers, aux mercenaires qui n’ont cure de leur troupeau et qui ne pensent qu’à eux.

Des faux bergers, des mercenaires sont encore à l’action dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui : des ‘gourous’ sans scrupule essayent d’attirer des gens, sous couvert de la véritable religion ; ils les exploitent financièrement, humainement….et les asservissent honteusement. Les sectes ne touchent pas uniquement des gens crédules, mais elles recrutent leurs adeptes souvent dans des milieux riches et aisés.

Jésus, le « Bon Pasteur » en qui nous croyons est » le vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis » Il s’est engagé, jusqu’au don total, en mourant sur la croix pour nous ; il va toujours à la recherche de la brebis qui s’est perdue. Il est, pour nous, le vrai berger qui nous guide sur le chemin de l’Amour, du Respect et de l’Accueil de tous et de toutes. Les mercenaires, eux, ne risquent pas leur vie pour ceux qui ne leur appartiennent pas ; ils ne pensent qu’à eux. Ils en profitent.

Ce 4ème dimanche de Pâques a été choisi pour être le DIMANCHE DES VOCATIONS. En parlant de ‘vocations’ nous pensons automatiquement au sacerdoce ou à la vie religieuse. Nous venons d’entendre que Jésus appelle ses brebis chacune par son nom propre. Chacun d’entre nous est appelé personnellement ; chacun a sa vocation, sa mission, sa responsabilité dans la construction d’un monde meilleur, plus juste et plus fraternel, là où il vit, même et surtout dans ces moments difficiles du confinement, où « le troupeau », la foule des chrétiens ne peut plus se réunir en Eglise.

Nous voyons, avec inquiétudes, que l’Église manque de plus en plus de prêtres, de religieux (ses), de laïcs engagés. Comme les auditeurs de Pierre, posons-nous la question : « Que devons-nous faire ? »

Nous sommes invités, avant tout, à vivre les exigences de notre Baptême ; et, surtout, prions Dieu notre Père : qu’il envoie dans le monde des pasteurs dévoués et engagés au service des hommes d’aujourd’hui ; qu’à travers le Christ, le Bon Pasteur, ses brebis aient toujours la vie en abondance. AMEN.



Homélie du 3e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

3ème DIMANCHE DE P A Q U E S

26/04/2020 « A »

On comprend très bien la tristesse de ces deux hommes : après avoir vécu la mort de leur ami à Jérusalem, tout est fini pour eux ; ils espéraient que ce Jésus allait mettre de l’ordre dans leu pays et dans leur religion ; comme il gênait ses ennemis, par ses paroles et ses actes ceux-ci ont réussi à le mettre à mort en le clouant sur la croix ; il est mort et pour eux tout est fini ; ils vont rentrer chez eux à Emmaüs.

  • Nous aussi nous connaissons parfois des déceptions, de grandes souffrances, des inquiétudes (comme en ce moment). Certains même désespèrent, ne croient plus en rien ni en personne et ne réagissent plus.

° En cours de route ces deux amis se rappellent, avec nostalgie, ces événements…Et voilà qu’un étranger vint les rejoindre sur la route. : il marche avec eux ; parce qu’il est attentifs, il remarque très rapidement qu’ils sont tristes. Il les écoute épancher leur cœur et il essaie de leur expliquer que ces événements devaient arriver ainsi, »que le Christ devait souffrir pour entrer dans sa gloire !  Et, en partant de la Bible, il leur interpréta tout ce qui le concernait. » Mais qu’avaient-ils compris ?

  • Dans nos difficultés, nous avons, nous aussi, besoin de parler à quelqu’un qui nous écoute. Aujourd’hui, dans notre monde où les moyens de communications sociales sont si développés, il y a encore tellement de gens qui sont seuls, que personnes n’écoute et qui se découragent. Pourtant, dans le confinement que nous vivons actuellement, nous ressentons plus fortement l’importance d’être écouté, de pouvoir cheminer ensemble, et nous sommes sensibles à tous les gestes d’accueil, d’entraide, de partages…..

° Finalement ces deux hommes sont tellement heureux d’avoir rencontré cet étranger qui leur a si bien parlé, qu’ils lui demandent de manger avec eux. Et c’est pendant le repas qu’il se révèle à eux, non pas en faisant un grand miracle ; mais par ce petit geste du partage du pain qui leur rappelle le repas du jeudi de la semaine passée : »Ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.  Alors ils le reconnurent »

  • Aujourd’hui encore le Seigneur se montre vivant, se fait reconnaitre dans notre vie toute simple : il est là dans toutes ces personnes qui se dévouent sans compter, qui sont au service des malades, des personnes âgées, qui veillent à l’ordre général ; il est présent lorsque j’écoute cette personne qui se confie à moi, qui me demande de l’aider ;il se manifeste dans un sourire amical, dans des petits gestes d’accueil….Le RESSUSCITÉ nous fait « des clins d’œil » à longueur de journée ; mais pour les voir, il faut que notre cœur soit brulant en nous » comme le fut celui des deux disciples, qu’il soit ouvert et attentif à tout ce qui se passe autour de nous, même pendant ces temps de confinements.

° « Les deux disciples se levèrent et retournèrent à Jérusalem….pour raconter ce qu’ils avaient vécu »

  • Cette année nous avons vécu la grande fête de PÂQUES d’une façon spéciale : mais le Christ continue de RESSUSCITER parmi nous. Comment portons-nous cette Bonne Nouvelle autour de nous ?

Fr. et S. soyons des TÉMOINS joyeux de l’ESPÉRANCE que le RESSUSCITÉ port au monde aujourd’hui. AMEN.



Homélie du 2e dimanche de Pâques – Bernard SCHER

2ème dimanche de PAQUES

19/04/2020 « A »

« Je n’y croirais que lorsque j’aurai vu ! » Cette réflexion, et d’autres semblables, nous les entendons encore souvent aujourd’hui. Elles font référence à ce que disait Thomas à ses amis.

Absent lors de la première visite de Jésus ressuscité, Thomas refuse de croire ce que lui disent ses amis ; il veut voir, toucher concrètement celui que les apôtres disent avoir vu vivant. C’est un homme entier, qui a plusieurs fois réagi aux paroles de Jésus : lorsque celui-ci dit à ses amis : « Là où je suis vous y serez vous aussi » C’est thomas qui demande des explications : »Nous ne savons même pas où tu vas…Explique-nous »

Comme les autres apôtres, il n’a d’ailleurs rien compris, lorsque Jésus parlait de sa RÉSURRECTION ; ce n’est qu’au moment où ils l’ont vu, où Thomas a pu le toucher, qu’ils ont cru à sa présence vivante.

Ils s’étaient certainement enfermés pendant plusieurs jours par peur d’être arrêtés et tués, eux aussi, ensuite ils sont rassurés, ils sont dans la joie de le revoir vivant.

Après sa RÉSURRECTION Jésus se fait reconnaitre, non pas par des signes éblouissants et grandioses, mais tout simplement par des gestes simples, proches de la vie de tous les jours :

  • Il vient parmi eux en leur souhaitant la paix : »La Paix soit avec vous », leur dit-il,

  • Les deux disciples d’Emmaüs le reconnaissent à sa façon de rompre le pain et de le leur partager

  • Marie Madeleine reconnait l’intonation amicale de sa voix, lorsqu’il lui dit simplement : « Marie ! »

  • A Thomas, , il demande de toucher les cicatrices de sa crucifixion.

  • Il mange avec eux….

Cette année nous avons vécu les fêtes de la RÉSURRECTION de façon tout à fait exceptionnelle, due au confinement. Nous sommes restés chacun chez soi ; mais comme le printemps qui ressuscite chaque année après l’hiver, comme les fleurs qui nous réjouissent, comme les arbres qui reverdissent et la nature qui nous rapporte la vie, PAQUES nous rappelle que Jésus, ressuscité, vient au milieu de ses apôtres ; et, de la même façon il est vivant parmi nous aujourd’hui.

Sachons le reconnaitre, non pas uniquement dans des manifestations grandioses, des célébrations, si belles soient-elles ; touchons-le dans les signes tout simples de la vie des hommes d’aujourd’hui, dans cette présence amicale des personnels soignants les malades du virus, dans les partages, les entraides entre voisins, dans les actions des personnes des services publics.

Ne nous d’écourgeons pas : l’amitié, les gestes d’Espérances…continuent d’animer nos communautés. Vivons, dans nos difficultés, de telle façon que l’on puisse dire de nous, comme on l’a dit des premiers chrétiens : »Voyez comme ils s’aiment ! »

Reconnaissons JÉSUS VIVANT PARMI NOUS, et disons-lui (en vivant avec lui) : « Mon Seigneur et mon Dieu » AMEN.



PÂQUES – Homélie du Père Bernard SCHER

P A Q U E S

12/04/2020

PAQUES, la plus grande fête des chrétiens, accueillie tous les ans avec grande joie, est célébrée cette année, dans la plus stricte intimité : pas de grands rassemblements dans les églises, pas de rencontres festives entre amis ou en familles !

Empêchés par le confinement, nous célébrons, chacun à sa façon, cette grande fête, en union avec l’Église toute entière. Les moyens modernes nous permettent de nous rejoindre d’une autre façon que physiquement.

Après la période hivernale, la nature se réveille inexorablement : les fleurs réapparaissent, les arbres refleurissent, la nature revit dans la joie, illuminée par un soleil radieux ! Elle est plus forte que toutes les difficultés, que tous les virus, elle nous apporte la joie.

Pour nous qui croyons en Christ c’est pareil : nous savons que, malgré les difficultés, à travers les souffrances de toutes sortes, au-delà du confinement qui se prolonge, le Fils de Dieu venu parmi nous, mort un certain vendredi, il y a bien longtemps, est revenu à la vie ; RESSUSCITE, il continue de vivre réellement avec nous, il partage, il porte avec nous nos inquiétudes, nos questions et nos doutes. Cette année nous le célébrons, nous l’accueillons, non pas dans de grandes manifestations, mais humblement, chacun, chacune chez soi. Nous restons unis les uns aux autres à travers les moyens de communications modernes, qui nous permettent de prier ensemble et d’exprimer notre Foi et notre Espérance.

Ce Christ, RESSUSCITE pour tous les hommes ne peut pas nous abandonner ! Faisons-Lui confiance.

Il y a quelques 2000 ans ses ennemis pensaient s’être débarrassé de ce gêneur public en le tuant sur la croix ; ses apôtres et ses proches pensaient, eux aussi, que tout était fini, leurs espoirs étaient morts ! Ils se cachent, ils s’enferment par peur d’être arrêtés et tués eux aussi Et voilà que le dimanche de PÂQUES retentit la grande, l’incroyable nouvelle, apportée par des femmes : « le tombeau est vide, le corps de Jésus n’y est plus ! » Ces femmes le rencontrent vivant, et il les envoie porter la Bonne Nouvelle à ses apôtres.

Ils vont constater eux-mêmes que le tombeau est vide. Ils ne savent certainement pas quoi penser. Mais dans la suite ils le voient VIVANT : il se montre à Marie de Magdala et aux autres femmes ; il rejoint les apôtres réunis, il donne une ‘leçon de foi’ à Thomas, il fait chemin avec les deux disciples d’Emmaüs qui rentrent chez eux.

Au moment où nous sommes envahis par le doute (‘Pourquoi Dieu n’intervient-il pas dans ces moment difficiles ?…) submergés par les difficultés de toutes sortes, laissons-nous envahir par l’Espérance et la Lumière de PAQUES. Aujourd’hui Jésus-Ressuscité ne nous apparait plus physiquement ; mais nous le rencontrons vivant et aimant dans tous ces gestes de dévouement chez toutes les personnes du monde des soignants qui ne comptent pas leur peine et qui sont au service des malades et des personnes âgées, jour et nuit ; nous le voyons chez toutes les autres personnes qui continuent courageusement à servir ceux et celles qui ont besoin d’elles. Il est là, dans tous les gestes de dévouements, de respects, de partages, souvent très discrets, mais réels.

Frères et sœurs, soyons attentifs et ouverts à tous les signes de RÉSURECTIONS quotidiens en nous-mêmes, dans les autres et dans le monde. Alors nous allumerons la LUMIERE DE PAQUES autours de nous. Et nous serons les annonciateurs de la Joie de la Résurrection.

Comme les apôtres, comme les femmes de l’Évangile, proclamons autour de nous :

« Oui, le Christ Jésus est vraiment RESSUSCITÉ ! IL EST VIVANT parmi nous ! ALLELUIA ! »

AMEN !

Bonnes, heureuses et saintes fêtes de PAQUES à vous et à tous les vôtres ! ! !



Homélie du 7e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

7ème DIMANCHE DE PAQUES

2/06/2019 « C »

Lorsqu’un membre de notre famille auquel on était très attaché ou une personne de notre entourage meurt, on se pose souvent la question : « Que va-t-il se passer maintenant ? Comment allons-nous continuer à vivre sans lui ? »

Les apôtres, que Jésus avait pourtant préparé pendant plusieurs années, étaient certainement désemparés lors<qu’ils l’ont entendu parler de son départ et ils n’ont peut-être pas très bien compris ce qui leur arrivait. Jésus prie intensément pour eux et pour tous ceux et celles qui croirons en lui ; il prie le Père de leur donner de vivre l’UNITÉ.

Ils ont peut-être pensé au repas du jeudi avant sa mort où il leur a donné son Testament : il a prié son Père, non seulement pour eux, mais aussi pour » tous ceux qui, grâce à leurs paroles, croiront en moi », dit-il au Père. Il a donc prié aussi pour nous qui sommes là ce matin. En sachant cela nous ne devrions plus avoir de raisons de nous décourager ni de douter, car nous sommes sûrs que nous avons une place de choix dans le cœur du Père très aimant. Ensuite il a donné sa vie pour tous les hommes, pour que tous puissent vivre de sa vie.

Dans sa prière il n’a pas demandé la richesse, ni la gloire pour nous ; il a demandé l’essentiel pour que nous puissions vraiment former son peuple, qui soit un exemple pour tous les peuples, parce que UNI par un même amour. « Père, qu’ils soient UN en nous pour que le monde croit que tu m’as envoyé. » Il a prié pour que vivions cette UNITÉ, parce qu’il savait que cela ne serait pas facile. Les obstacles à cette unité ne manquent pas :

divorces dans les couples, bagarres dans les familles suite au partage, incompréhensions entre voisins, exploitations au travail, rejet des immigrés, des étrangers, incompréhensions et bagarres entre différents partis politiques…

Nous, les chrétiens nous cherchons à recréer cette unité entre les différentes confessions qui croient toutes au même Dieu-Père et au même Jésus-Christ ; mais il faut commencer par vivre dette unité dans notre Église Catholique, en étant respectueux et accueillants envers tous.

Jésus savait que beaucoup de nos malheurs viennent de nos désunions, de nos manques de compréhension et d’accueil. Et nous savons que l’unité est indispensable pour la construction d’un monde meilleur. Mais elle est irréalisable par l’homme tout seul, surtout s’il lui manque l’amour ; c’est pour cela que Jésus a prié son Père « pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi je sois en eux. »

Mais cet amour est très exigeant, il peut aller jusqu’à la mort : aujourd’hui il y a encore des chrétiens qui meurent à cause de leur foi, comme ce fut le cas pour Etienne (1ère lecture), le 1er martyr, qui a donné sa vie pour le Seigneur, et qui, comme lui, a pardonné à ses bourreaux, en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ! »

Frères et sœurs, que l’Esprit-Saint que Jésus nous envoie et que nous fêterons dimanche de la Pentecôte, nous conduise sur le chemin si difficile de l’amour, de l’accueil et du respect vers l’UNITÉ. AMEN.

Pâques et la Pentecôte – P. Lemessin

Pâques et la Pentecôte – P. Lemessin

Chronique du Père Stéphane Lemessin cheminant avec nous depuis Pâques jusqu’à la Pentecôte et la venue de l’Esprit-Saint
Retrouvez-le chaque semaine sur http://listen.mission-web.com ou en podcast sur http://radio.mission-web.com

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2e dimanche de Pâques – Dimanche de la Miséricorde – Père Bernard SCHER

2ème DIMANCHE DE PAQUES

28/04/02019 « C » dimanche de la MISERICORDE

« Si je ne vois pas, je ne crois pas… » Cette réflexion de Thomas a traversé les siècles et nous l’entendons encore régulièrement aujourd’hui. Et certains ajoutent parfois : « Aujourd’hui on ne peut plus rien croire, ni personne ». C’est vrai on ne peut même plus faire confiance aux médias, à ceux dont le métier est de nous informer honnêtement. C’est vrai, nous posons tellement des questions : sur l’évolution de notre terre, que l’on maltraite, sur l’avenir de nos jeunes, sur la place de l’homme qui, dans beaucoup de cas, n’est plus respecté ; pourquoi les assassinats dans les églises chrétiennes, dans les mosquées, pourquoi les catastrophe (ND de Paris) ? il y en a qui doutent de la foi, qui ne font plus confiance à l’église… ; le doute est humain, il est positif dans la mesure où il nous force à rechercher des solutions, à poser des questions.

Dans l’Évangile que nous venons d’entendre, nous voyons les disciples vivre dans la peur ; ils craignent pour leur vie, ils pensent qu’ils vont être persécutés, tués comme leur Maître : « Ils verrouillent les portes du lieu où ils se trouvent, par crainte des juifs. » Ils ont du mal à croire ce que les femmes leur ont rapporté. Il y en a qui racontent n’importe quoi, aujourd’hui encore. Mais voilà que Jésus Ressuscité vient supprimer leur peur ; il est au milieu d’eux et leur souhaite la paix »

Nous comprenons les doutes de Thomas ; tous les incrédules de tous les temps lui ressemblent tellement !. Il y a même beaucoup de chrétiens qui ne croient pas à la Résurrection ; ils peuvent se retrouver en Tomas.. « Si Dieu existait vraiment, il n’y aurait pas toutes ce guerres, ces injustices et ces catastrophes ! » Ces mots nous les entendons régulièrement. L’histoire de Thomas pose, pour les chrétiens, des repères visibles pour un chemin de FOI authentique.

Nous n’avons jamais vu Jésus ressuscité, nous ne l’avons jamais touché et pourtant nous croyons qu’il est vivant. Notre foi repose sur la Bible, sur les sacrements, sur le témoignage de nos parents et d’autres personnes. Et pour que cette foi, qui est un don gratuit de Dieu, grandisse dans notre vie, nous avons besoin de la communauté, comme Thomas avait besoins de l’équipe de ses amis. Nous ne pouvons pas vivre en chrétien, seul dans notre coin.

Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! »  et nous faisons partie de ceux-là..Comme croyants nous devons pratiquer notre foi, c-à-d ‘la vivre concrètement chaque jour, et la transmettre à ceux que nous rencontrons ; nous ne sommes pas seulement ‘croyants-pratiquants’ en participant à la messe (qui est très importante), mais Jésus nous envoie là où vivent les gens, surtout les plus éloignés. « Allez à la périphérie » c’st aussi ce que nous dit notre pape François.

Les ‘Actes des apôtres’ nous disent qu’au passage des apôtres des foules se convertissaient.

Frères et sœurs, à la suite de Thomas, comme tous les croyants de tous les temps, disons à Jésus, de tout notre cour : »Mon Seigneur et mon Dieu » ; il nous dit à nous aussi : « La paix soit avec vous ; comme le Père m’a envoyé, je vous envoie, moi aussi. » AMEN