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FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST – Père Bernard SCHER

FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST

14/06/2020 « A »

Nous qui sommes là ce matin pour célébrer l’Eucharistie, nous n’avons certainement jamais vu personne mourir de faim ! Pourtant la faim dans le monde est un vrai problème, une souffrance pour plus de 815 millions de personne ; des millions d’enfants connaissent la malnutrition et beaucoup meurent aujourd’hui encore de faim, dans notre monde moderne. Même autour de nous il y a encore des familles qui ne mangent pas tous les jours à leur faim, ou qui mangent très mal.. Ainsi cette petite fille de l’A.C.E. qui, il y a quelques années, disait à la responsable du club : « Ils sont marrants de dire qu’il faut manger au moins 5 fruits et légumes par jour ; nous on ne peut pas se les payer ! »

A côté de la faim physique il y a les autres faims qui avilissent certains êtres humains : faims de liberté, de paix, d’affection et de dignité non reconnue… ; et finalement il y a, peut-être plus qu’on ne le pense, la FAIM DE DIEU ; des jeunes et des moins jeunes, qui sont en recherche de la FOI, cela existe.

Cette fête du CORPS ET DU SANG DU CHRIST, que nous célébrons ensemble aujourd’hui, nous rappelle que c’est l’Eucharistie qui rassemble la communauté des chrétiens entre croyants avec le Christ Jésus. Durant le confinement beaucoup regrettaient de ne pas pouvoir communier (et j’espère que c’est vrai !). Effectivement ce sont les sacrements qui nous aident à vivre en chrétiens, dans la mesure où nous essayons de les mettre en pratique dans notre vie quotidienne. Cela est vrai surtout pour l’EUCHARISTIE ; Jésus nous le disait : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle….Il demeure en moi et moi je demeure en lui ! » En recevant le Corps du Christ régulièrement, nous devrions vivre de lui quotidiennement, càd ‘être des hommes et des femmes ouverts à Dieu et aux autres’. Les actes d’accueil, d’amour, de bienveillance…. sont l’œuvre de Dieu au cœur de tout homme de bonne volonté ; ils sont nourris par le Corps Actif du Christ dans notre vie concrète. Construire des murs qui nous séparent des autres, rejeter, surtout les plus pauvres et ceux qui ne pensent pas comme nous, c’est nous couper du Christ, et cela n’est pas un signe authentique d’un chrétien. LE Corps du Christ que nous célébrons aujourd’hui, si nous le recevons avec foi, nous envoie toujours vers les autres.

Dans la Préface tout à l’heure, nous dirons : « Quand tes fidèles communient à ce sacrement tu les sanctifie, pour que tous les hommes, habitant le même univers soient éclairés par la même foi et réunis par la même charité ».

En recevant le Corps de Jésus tout à l’heure, dans la communion, pensons à ces paroles ; essayons de vivre en conséquence durant la semaine, dans nos relations, même, et surtout, si nous sommes encore un peu séparés les uns des autres par le confinement.

Jésus-Amour est toujours avec nous par son Esprit qui nous guide. Il nourrit tous ceux et celles qui croient en lui par sa vie et son amour. AMEN.

 

 

Une Église en réveil vers un élan missionnaire ! Père Sébastien ROCH

Après les épreuves du confinement et les deuils liés au covid-19, le Père Sébastien ROCH nous invite à retrouver espoir et confiance à l’occasion des fêtes de l’Ascension de Jésus et de la Pentecôte. Implorons l’Esprit-Saint de nous éclairer et guider afin de devenir là où Dieu nous a placés des chrétiens missionnaires, attentifs à exercer la charité vis à vis de notre prochain.



Ascension – Homélie du Père Bernard SCHER

ASCENSION

21/05/2020 « A »

Nous savons par expérience que le départ d’un être cher peut être parfois très douloureux : on a vécu de bons moments ensemble, on a partagé….et voilà qu’il faut se quitter !

Ce furent certainement les sentiments des apôtres lorsque Jésus les a quittés. Ils auraient certainement voulu qu’il reste avec eux pour toujours. Que vont-ils devenir sans lui ? Ils n’avaient pas compris grand-chose : avant son départ ils lui ont encore posé la question que nous rapporte Luc dans les »Actes des Apôtres : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir les royaume pour Israël ? » On a l’impression qu’une fois de plus il déçoit ceux qui l’ont suivi. Pourtant il avait dit à Pilate : « Je suis roi, mais ma royauté n’est pas de ce monde. » Désormais ce sera aux apôtres, avec leurs pauvres moyens, d’annoncer la Bonne Nouvelle, comme Jésus qui ne les abandonnera pas, puisqu’il leur promet qu’il leur enverra le Saint Esprit pour les guider et les aider.

Nous ne savons pas comment s’est passé le départ de Jésus : essayons de comprendre les quelques images symboliques de ce départ :

La nuée qui le cache à leurs yeux, évoque la présence de Dieu, comme ce fut le cas pour Moïse. Lors de la transfiguration de Jésus, la voix qui venait de la nuée, disait à Pierre, Jacques et Jean que c’était Dieu qui leur parlait.

La montagne est souvent, dans la Bible, le lieu de rencontre entre Dieu et les hommes.

La Galilée, terre des nations, évoque la dimension universelle de cet événement ; cette région est une terre cosmopolite, où vivent des gens de différentes nation ; cela indique que les apôtres de tous les temps, et de tous les pays annonceront le Royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la terre.

L’ASCENSION est moins un départ qu’un ‘effacement ‘: Jésus s’efface, il « passe la main », comme le fait un chef d’entreprise qui prend sa retraite, ou un curé qui confie à son successeur. ce qu’il a réalisé dans la paroisse.

Le cantique que nous chantons souvent : « Tu es là au cœur de nos vies et c’est toi qui nous fait vivre », nous rappelle que Jésus est toujours présent à nous qui sommes ses amis, mais d’une autre façon, comme il l’a dit : »Vous êtes en moi et moi je suis en vous » Il est parti pour être davantage présent à tous ceux et celles qui croient en lui :

Comme chrétiens nous vivons cette présence chaque jour 

  • Dans la lecture et la méditation de la Parole de Dieu

  • Dans notre prière personnelle et communautaire
  • Dans la célébration des sacrements, surtout l’Eucharistie
  • Et surtout aussi dans notre vie quotidienne d’accueil, d’amitiés, de partages fraternels

Ne cherchons pas le Christ dans les nuages, ni dans les manifestations extraordinaires ; il est toujours là, dans notre vie toute simple de chaque jour. L’ASCENSION est la fête de l’Espérance qui nous aide à ne jamais désespérer de l’être humain ni devant les événements douloureux que nous vivons avec le confinement. Ces paroles des anges au apôtres sont valables pour nous aussi : »Ce Jésus reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel »

Accueillons-le avec joie chaque jour ! AMEN.

 

 



Homélie du dimanche des vocations – P. Bernard SCHER

4ème DIMANCHE DE P A Q U E S

3/05/2020 «  A »

L’image du pasteur, du berger est présente dans toute la Bible ; c’était une fonction très importante ; les bergers faisaient paitre les brebis et les soignaient. Jésus, le Messie, né à Bethléem, a été visité en tout premier lieu par des bergers, gens simples, confiants et heureux.

Même si notre civilisation moderne ne connait plus tellement l’importance de cette fonction de Bon Pasteur, nous pouvons très bien comprendre pourquoi Jésus s’est assimilé à cette fonction de service, d’accueil et d’attention.

Lorsque, dans l’Église, on parle de « pasteurs », on ne désigne encore trop souvent que le pape, les évêques et les prêtres ; on oublie tous ces laïcs, engagés avec courage et grand dévouement au service de leurs frères et sœurs, qu’ils conduisent, comme de bons pasteurs vers le Seigneur

Pendant longtemps l’imagerie religieuse représentait Jésus comme un pasteur ‘douçâtre’, bien gentil, portant une brebis sur ses épaule ; alors que, durant toute sa vie, ses paroles et ses actes le montrent comme un berger vigoureux qui ne mâche pas ses mots, qui n’a pas peur de s’attaquer aux faux bergers, aux mercenaires qui n’ont cure de leur troupeau et qui ne pensent qu’à eux.

Des faux bergers, des mercenaires sont encore à l’action dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui : des ‘gourous’ sans scrupule essayent d’attirer des gens, sous couvert de la véritable religion ; ils les exploitent financièrement, humainement….et les asservissent honteusement. Les sectes ne touchent pas uniquement des gens crédules, mais elles recrutent leurs adeptes souvent dans des milieux riches et aisés.

Jésus, le « Bon Pasteur » en qui nous croyons est » le vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis » Il s’est engagé, jusqu’au don total, en mourant sur la croix pour nous ; il va toujours à la recherche de la brebis qui s’est perdue. Il est, pour nous, le vrai berger qui nous guide sur le chemin de l’Amour, du Respect et de l’Accueil de tous et de toutes. Les mercenaires, eux, ne risquent pas leur vie pour ceux qui ne leur appartiennent pas ; ils ne pensent qu’à eux. Ils en profitent.

Ce 4ème dimanche de Pâques a été choisi pour être le DIMANCHE DES VOCATIONS. En parlant de ‘vocations’ nous pensons automatiquement au sacerdoce ou à la vie religieuse. Nous venons d’entendre que Jésus appelle ses brebis chacune par son nom propre. Chacun d’entre nous est appelé personnellement ; chacun a sa vocation, sa mission, sa responsabilité dans la construction d’un monde meilleur, plus juste et plus fraternel, là où il vit, même et surtout dans ces moments difficiles du confinement, où « le troupeau », la foule des chrétiens ne peut plus se réunir en Eglise.

Nous voyons, avec inquiétudes, que l’Église manque de plus en plus de prêtres, de religieux (ses), de laïcs engagés. Comme les auditeurs de Pierre, posons-nous la question : « Que devons-nous faire ? »

Nous sommes invités, avant tout, à vivre les exigences de notre Baptême ; et, surtout, prions Dieu notre Père : qu’il envoie dans le monde des pasteurs dévoués et engagés au service des hommes d’aujourd’hui ; qu’à travers le Christ, le Bon Pasteur, ses brebis aient toujours la vie en abondance. AMEN.



Homélie du 3e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

3ème DIMANCHE DE P A Q U E S

26/04/2020 « A »

On comprend très bien la tristesse de ces deux hommes : après avoir vécu la mort de leur ami à Jérusalem, tout est fini pour eux ; ils espéraient que ce Jésus allait mettre de l’ordre dans leu pays et dans leur religion ; comme il gênait ses ennemis, par ses paroles et ses actes ceux-ci ont réussi à le mettre à mort en le clouant sur la croix ; il est mort et pour eux tout est fini ; ils vont rentrer chez eux à Emmaüs.

  • Nous aussi nous connaissons parfois des déceptions, de grandes souffrances, des inquiétudes (comme en ce moment). Certains même désespèrent, ne croient plus en rien ni en personne et ne réagissent plus.

° En cours de route ces deux amis se rappellent, avec nostalgie, ces événements…Et voilà qu’un étranger vint les rejoindre sur la route. : il marche avec eux ; parce qu’il est attentifs, il remarque très rapidement qu’ils sont tristes. Il les écoute épancher leur cœur et il essaie de leur expliquer que ces événements devaient arriver ainsi, »que le Christ devait souffrir pour entrer dans sa gloire !  Et, en partant de la Bible, il leur interpréta tout ce qui le concernait. » Mais qu’avaient-ils compris ?

  • Dans nos difficultés, nous avons, nous aussi, besoin de parler à quelqu’un qui nous écoute. Aujourd’hui, dans notre monde où les moyens de communications sociales sont si développés, il y a encore tellement de gens qui sont seuls, que personnes n’écoute et qui se découragent. Pourtant, dans le confinement que nous vivons actuellement, nous ressentons plus fortement l’importance d’être écouté, de pouvoir cheminer ensemble, et nous sommes sensibles à tous les gestes d’accueil, d’entraide, de partages…..

° Finalement ces deux hommes sont tellement heureux d’avoir rencontré cet étranger qui leur a si bien parlé, qu’ils lui demandent de manger avec eux. Et c’est pendant le repas qu’il se révèle à eux, non pas en faisant un grand miracle ; mais par ce petit geste du partage du pain qui leur rappelle le repas du jeudi de la semaine passée : »Ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.  Alors ils le reconnurent »

  • Aujourd’hui encore le Seigneur se montre vivant, se fait reconnaitre dans notre vie toute simple : il est là dans toutes ces personnes qui se dévouent sans compter, qui sont au service des malades, des personnes âgées, qui veillent à l’ordre général ; il est présent lorsque j’écoute cette personne qui se confie à moi, qui me demande de l’aider ;il se manifeste dans un sourire amical, dans des petits gestes d’accueil….Le RESSUSCITÉ nous fait « des clins d’œil » à longueur de journée ; mais pour les voir, il faut que notre cœur soit brulant en nous » comme le fut celui des deux disciples, qu’il soit ouvert et attentif à tout ce qui se passe autour de nous, même pendant ces temps de confinements.

° « Les deux disciples se levèrent et retournèrent à Jérusalem….pour raconter ce qu’ils avaient vécu »

  • Cette année nous avons vécu la grande fête de PÂQUES d’une façon spéciale : mais le Christ continue de RESSUSCITER parmi nous. Comment portons-nous cette Bonne Nouvelle autour de nous ?

Fr. et S. soyons des TÉMOINS joyeux de l’ESPÉRANCE que le RESSUSCITÉ port au monde aujourd’hui. AMEN.

LES TOUTES DERNIÈRES PAROLES DE JÉSUS DANS SAINT JEAN – Père Dominique AUZENET

Lien de téléchargement : http://d.auzenet.free.fr/e_books_spiritualite.php

Dernières paroles ? Comment cela ?

L’évangile selon saint Jean est organisé en deux parties :

   – le livre des signes (12 chapitres), qui opère une nouvelle relecture de la vie publique de Jésus à partir de sept signes soigneusement sélectionnés, dont le premier est le signe de Cana, et le septième le rappel de Lazare à la vie.
   – le livre de la gloire (9 chapitres), qui nous communique les confidences faites par Jésus à ses disciples, dans les dernières heures de sa vie terrestre, jusqu’à sa mort ; mais aussi au-delà de la mort, dans les rencontres qu’il a vécues avec eux après sa résurrection.

Ce sont ces toutes dernières paroles de Jésus, environ 200 paroles qui n’ont aucun équivalent dans les 3 autres évangiles synoptiques…
Ces dernières paroles de Jésus, je vous en propose une méditation tirée des oeuvres d’une théologienne mystique contemporaine, Adrienne Von Speyr. Ce ne sont que des extraits de quatre volumes dont vous avez les références à chaque fois. Et il y a beaucoup, beaucoup plus, dans le commentaire complet.

Bien sûr, ce n’est pas à lire de manière suivie, mais plutôt à méditer à petite dose, à des moments que vous choisirez. Puissiez-vous en retirer de nombreuses lumières intérieures, et un amour plus grand des paroles de Jésus.

Lien de téléchargement : http://d.auzenet.free.fr/e_books_spiritualite.php