Archives de catégorie : Homélies

Homélies



Homélie du 3e Dimanche de Carême – Père Bernard SCHER

3ème DIMANCHE DE C A R E M E

Nous avons peut-être fait des rencontres dans notre vie de relations qui ont changé quelque chose en nous, qui nous ont enrichi, bouleversé ou qui nous ont même transformé. Cela ne tient parfois qu’à peu de chose : une parole, un sourire, un service rendu, ou une conversation…

Ce fut le cas pour cette samaritaine que jésus rencontre près du puits de Jacob : pourtant, elle paraissait improbable, parce que les juifs évitaient de passer par la Samarie considéré comme pays hostile. La samaritaine ne devait pas venir puiser de l’eau à l’heure la plus chaude de la journée ; cela se faisait le matin ou le soir ; un juif ne parlait pas à une femme, surtout pas à une samaritaine.

Et pourtant leurs vies se sont croisées, celle de Jésus, du Fils de Dieu, qui est venu sauver ce qui était perdu, et celle d’une femme, en recherche d’une vie intérieure et d’un amour vrai. Et saint Jean nous fait assister à la conversion de cette femme :

Celui qui, au départ est pour elle un juif, un ennemi qui n’a pas à lui demander à boire, devient pour elle un prophète qui connait sa vie intime et elle reconnait en lui le « Messie «  attendu. Transformée complètement par cette rencontre elle devient apôtre auprès de ses compatriotes et elle les amène à la reconnaissance du Sauveur.

Jésus ; lui, est un homme fatigué qui se repose au bord du puits et qui a soif Dans sa rencontre avec la samaritaine il montre, une fois de plus, sa liberté : il ose s’adresser, en public, à une personne triplement méprisée par tout ‘bon’ juif : une femme à laquelle on ne s’adresse pas en public, une samaritaine rejetée par les juifs, une pécheresse qu’il faut éviter. Jésus nous montre par là qu’il est venu pour tout le monde, qu’il accueille les pécheresses et tous ceux qui sont rejetés.

En accueillant cette femme telle qu’elle est, sans lui poser de questions, sans lui faire aucun reproche, il réussit à cheminer avec elle dans un dialogue profond et il se révèle à elle, sans s’imposer : « Je suis le Messie, moi qui te parle »…et elle le croit.

Finalement, cette femme ne nous est pas tellement étrangère :

Nous avons, nous aussi, nos soucis personnels ou collectifs, nous connaissons nos rejets de l’étranger, de celui qui est différent de nous ; nous connaissons des échecs sur le plan relationnel ; nous nous posons souvent des questions sur la religion, sur la foi. Ce dialogue au bord du puits nous interroge sur notre connaissance réelle de Jésus-Christ.

Et comme chrétiens, de par notre Baptême, nous sommes envoyés dans « toutes les Samaries », là où les gens demandent de l’eau pour étancher leur soif d’amour, de justice, de paix. Comme jésus soyons attentifs et accueillants envers tous ceux et celles qui viennent vers nous ; par notre façon de vivre notre foi, annonçons, durant ce temps du Carême la présence aimante de Jésus parmi nous. Respectons ceux qui, différents de nous, se posent des questions ; ainsi, marchons ensemble, avec le Christ, vers LA RESURRECTON DE PAQUES

AMEN.



Homélie du 2e dimanche de Carême – Père Bernard SCHER

2ème DIMANCHE DE C A R E M E

8/03/2020

Dans notre vie moderne si bousculée par les événements, si encombrée par des activités diverses, les unes plus importantes que les autres, nous avons besoin de nous arrêter de temps en temps pour souffler, pour prendre du recul afin de voir les choses autrement et de pouvoir repartir d’un bon pied, car notre vie n’est pas toujours un »long fleuve tranquille »

Dans la 1ère lecture Abram est prêt à changer le cours de sa vie. A la parole de Dieu : « Va vers le pays que je te montrerai » il se met en route avec confiance.

Le CAREME est ce temps de remise en route continuelle

Pierre, jacques et Jean ont suivi Jésus, ils se sont laissé conduire par lui, sans savoir où il les emmenait : « Il les emmena à l’écart, sur une haute montagne ».

Nous avons certainement déjà changé de route plusieurs fois, peut-être parfois sans savoir où nous allions. Pour nous les chrétiens il n’y a pas de »pilotage automatique », pas de GPS. Notre feuille de route c’est de savoir que le Seigneur Jésus est toujours à nos côtés pour nous guider par sa Parole et par ses Sacrements. En le suivant, malgré les luttes, les tentations, les doutes..Malgré les difficultés et les inquiétudes…nous sommes sûrs d’être toujours sur le bon chemin.

Le chemin d’Abraham l’a conduit vers la Terre Promise ; celui des trois apôtres leur a fait voir Jésus transfiguré sur la montagne ; ils étaient en admiration devant leur ami qui leur montrait son visage divin. Est-ce qu’aujourd’hui nous savons encore admirer ce qu’il y a de beau dans notre vie, dans notre entourage, dans la nature… ? Ce n’est que si nous avons un regard de respect et d’amour pour les autres que nous saurons découvrir leurs qualités.

Pierre, Jacques et Jean se sentaient si bien sur la montagne qu’ils voulaient y rester ; mais Jésus les empêche de s’évader ; il les ramène dans la vallée, il les remet à l’action dans leur vie quotidienne, avec les autres apôtres

Nous voudrions peut-être aussi, de temps en temps, nous évader de notre vie remplie de difficultés ; mais notre vie de chrétiens nous renvoie continuellement vers les autres, et surtout vers » ceux qui sont à la périphérie », comme nous le demande le pape François. Nous devons être des travailleurs actifs dans l’Église, des semeurs d’espérance, des combattants pour la paix et la justice….Essayons de vivre avec Jésus, dont le Père nous dit : « Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui je trouve ma joie ; écoutez-le ».

Même si notre monde « n’est pas toujours beau », même s’il est défiguré par tant de souffrances, d’injustices et de mépris pour certains, nous n’avons pas le droit de désespérer, car nous savons que le Christ TRANSFIGURÉ nous conduit vers l’Espérance. Après ses souffrances et sa mort sur la croix il est RESSUSCITÉ le jour de Pâques. Fêtons-le durant cette Eucharistie et vivons avec lui.

AMEN.



Premier dimanche de Carême – Homélie du Père Bernard SCHER

PREMIER DIMANCHE DE C A R E M E

1/03/2020

« La tentation ça nous connait ! »…et il nous arrive d’y succomber.

Jésus, le Fils de Dieu devenu vrai homme, l’a connu lui aussi, mais lui y a résisté. Il sera d’ailleurs tenté durant toute sa vie publique : par ses ennemis, les scribes et les pharisiens, qui étaient jaloux de lui et l’ont surveillé de près, et même par ses disciples, qui, comme tous les juifs, souhaitaient qu’il rétablisse le Royaume d’Israël en chassant les occupants romains. Lorsqu’il était sur la croix, un des deux malfaiteurs crucifié avec lui, et la foule, lui demandaient « Si tu es la Fils de Dieu, descend de la croix ». Il a montré qu’il était homme comme nous, hormis le péché, car il a résisté à toutes les tentations.

Durant ce temps de CAREME nous sommes invités à nous convertir, à résister aux tentations à la suite de Jésus, dont les tentations au désert sont encore les nôtres aujourd’hui :

+++ Changer les pierres en pains … cela nous renvoie à toutes ces publicités qui nous proposent un bonheur facile :’Si tu veux être heureux il faut avoir telle voiture, acheter tel produit…’ Pour notre société actuelle le bonheur c’est uniquement l’avoir,

pour lequel il faut de l’argent ! Les médias nous poussent à la consommation à outrance, créant des besoins inutiles, et souvent nous nous laissons prendre.

+++ Ensuite le démon transporte Jésus sur le sommet du temple : « Jette toi en bas, Dieu te protégera….Les gens seront en admiration. » Le temple est le lieu où l’on rencontre Dieu pour le louer, pour le prier et non pas pour qu’il y fasse des miracles spectaculaires

Nous sommes parfois tentés aussi d’utiliser Dieu et la religion pour notre intérêt, compter sur la bonté de Dieu pour assurer nos ambitions ; tentation de demander à Dieu n’importe quoi et de lui en vouloir s’il ne nous l’accorde pas.

+++ Sur la montagne, le démon dit à Jésus : « Je te donnerai tout cela si tu te prosternes devant moi pour m’adorer » En citant la Parole de Dieu, Jésus nous rappelle que c’est Dieu seul que nous devons adorer.

Nous connaissons bien cette tentation qui nous invite à adorer l’argent, le pouvoir ; beaucoup ont de moins en moins d’argent, lorsque d’autres jouent avec des millions. Certains utilisent leur pouvoir pour exploiter les plus faibles ; l’esclavage moderne existe encore aujourd’hui !

Jésus a repoussé la triple tentation par un triple « non » au démon, en s’appuyant sur l’Écriture pour un triple « oui » à Dieu son Père.

Frères et sœurs, durant les 40 jours de ce Carême efforçons-nous de voir à quelle tentation nous devons résister et demandons au Seigneur l’aide de son Esprit pour nous convertir.

Alors nous pourrons accueillir dans la vérité et dans la joie, le Christ RESSUSCITÉ à PÂQUES. AMEN.



Homélie du 7e DTO – Abbé Bernard SCHER

SEPTIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

23/02/2020 « A »

Vous ne croyez pas que les paroles que Jésus vient de nous dire dans l’Evangile sont exagérées ? Il y va un peu fort, non ? : » Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tend-lui la gauche… » et en plus, il nous dit : »Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent… » On est loin de la réflexion de ces parents à leur fils : « Si ton copain t’embête à l’école, casse-lui la figure….Ne te laisse pas faire ! »

Effectivement la faiblesse est mal vue de nos jours ; et pourtant les faibles, les sans-domicile-fixe, les ‘exclus’ parce que étrangers, immigrés, les plus pauvres et les exploités ne manquent pas dans notre monde de riches.

Dans ce contexte-là le « œil pour œil, le dent pour dent » de l’Ancien Testament est toujours encore d’actualité et l’on peut traiter de ‘folie’ les conseils de Jésus, mais c’est la ‘ folie’ de Dieu. En nous demandant cela, Jésus nous révèle la façon d’agir de son Père et notre Père, qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

Vous me direz que ce sont là des préceptes impossibles à vivre aujourd’hui où les injustices font des ravages à tous les niveaux, où ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre sont écrasés sans scrupules. Mais il y a des personnes encore proches de nous, qui ont vécu ces conseils avec courage et qui ont eu des résultats : Martin Luther King, Nelson Mandela, Gandhi, l’Abbé Pierre et bien d’autres inconnus qui continuent de lutter, et parfois donnent leur vie pour faire advenir la paix et la justice et pour supprimer les racismes de toutes sortes.

Jésus ne nous appelle pas à la passivité totale, ni à la soumission servile ; il ne nous demande pas de « passer l’éponge » ni d’oublier ( on me dit parfois : ‘je pardonne, mais je ne peux pas oublier’). Il n’y a d’ailleurs pas de pardon sans vérité, il n’y a pas d’amour sans justice : lorsque le serviteur qui voulait se faire bien voir, a giflé Jésus lors du procès devant le grand prêtre, Jésus n’a pas tendu l’autre joue ; il l’a invité à faire la vérité, il lui a demandé : « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Pourquoi me frappes-tu ? » Comme il était tout-puissant, il aurait pu le terrasser d’une seule parole, mais il n’a pas répondu à la violence par la violence.

« Aimez vos ennemis et priez pour eux…. » C’est encore la même chose !



6° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – Homélie du Père Bernard SCHER

6° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – 16-02-2020 « A »

Cet Évangile que nous venons d’entendre est toujours encore d’actualité de nos jours. Si Jésus insiste lourdement sur l’attitude que nous devons avoir à l’égard de nos frères et sœurs c’est pour nous redire que cette attention au prochain doit être prioritaires dans nos relations avec les autres. Il va même très loin en nous disant ces paroles qui peuvent nous concerner chacun, chacune : « Lorsque tu vas présenter ton offrande à l’auteur (lorsque tu viens à la messe), si là tu te souviens que ton frère à quelque chose contre toi, laisse là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère… »

Jésus n’est pas venu abolir la Loi, comme le lui reprochaient ses ennemis, mais il relève celle qui est la plus importante, celle qui dépasse les décrets et les rubriques extérieurs : il nous rappelle la loi essentielle qui concerne la réconciliation entre les personnes, la vérité du cœur, la fidélité à la parole donnée, en un mot : l’amour qui passe avant les rituels et les règles extérieures à respecter. Encore une fois, il ne s’agit pas d’un catalogue de prescriptions non observées qu’il faudrait accuser en confession : il nous faut être très attentifs à la qualité et l’authenticité de nos relations les uns avec les autres : dans quelle mesure je respecte et j’aide les autres à respecter ce grand commandement de l’Amour ?

L’auteur de la 1ère lecture nous rappelle que ces choix dépendent de nous : Dieu nous laisse toujours libres : « Si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle. » Jésus, en remettant les lois à leur vraie place, veut nous rendre libres et responsables de notre vie mais aussi de celle des autres. Il ne change pas les lois, mais il ouvre des perspectives plus larges et plus exigeantes. Il nous faut aller au-delà de la lettre et choisir en toutes choses d’aimer Dieu et d’aimer notre prochain.e.

En disant : « Aime et fais ce que tu veux » St Augustin ne nous invite pas à faire n’importe quoi ; mais il nous indique la ligne supérieure que chacun doit et peut suivre. Les règles, les lois, les principes sont indispensables pour la vie en commun (sans lois ce serait la pagaille partout !) mais l’Amour doit rester le moteur de toute vie.

Aimer, nous le savons bien, c’est souvent un déchirement, un dépassement et un don de soi. Ce sont là les exigences de l’Évangile. Il ne suffit pas d’appliquer les règles imposées par la société civile et religieuse, en agissant ‘légalement’ (j’allais dire ‘bêtement’.) Suivre le Christ c’est servir les autres et non pas se servir d’abord ; c’est aussi avoir le regard ouvert, attentif, accueillant pour débusquer le péché et pour y résister.

Oui, tout cela n’est pas facile ; ce n’est d’ailleurs jamais facile de vivre en chrétiens ; mais, conne nous dit St Paul : « Dieu nous donne son Esprit-Saint pour nous y aider ».

Frères et sœurs que, durant cette Eucharistie, il ouvre nos cœurs et nos esprits pour que nous vivions concrètement, chaque jour, cet Amour, qu’il nous donne à travers son Fils Jésus !

AMEN



5ème DTO – Homélie du Père Bernard SCHER

5ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

9/02/2020

Régulièrement les médecins et autres spécialistes de la santé nous mettent en garde contre l’absorption de trop de sel qui risque de produire des dérèglements importants dans notre vie.

Et voilà que Jésus, qui a toujours émaillé son enseignement d’exemples concrets tirés de la vie courante, vient dire à ses disciples et à nous qui croyons en lui : « Vous êtes le sel de la terre…qui ne doit pas s’affadir » ! Et il nous demande aussi d’être « lumière du monde. « Ces deux éléments, indispensables dans la vie quotidienne, deviennent symboles d’une vie qui rayonne la lumière de la foi et qui communique au monde la saveur de Dieu.

Pour que les chrétiens soient cela il leur faut certaines conditions :

.. Si les chrétiens ne se ressourcent plus dans les prières et les sacrements, ils perdent la « saveur de l’Évangile » et le gout de Dieu. Ne pas vivre sa foi concrètement rejette le chrétien dans l’anonymat ; il n’est plus témoin de rien ni de personne, il ne partage plus le gout d’aimer et ne se donne plus aux autres : le sel n’existe pas pour lui-même, mais pour donner de goût à la nourriture. Ainsi le chrétien est fait pour s’ouvrir aux autres par l’accueil, l’entraide, le respect.

.. Sans lumière on ne peut pas vivre ; nous prenons conscience de son importance, surtout lorsqu’elle manque, la nuit ou lors des grandes catastrophes. Elle est une énergie faite pour éclairer tout ce qu’elle touche et elle n’est pas faite pour elle-même. En disant : « Je suis la lumière du monde », Jésus éclaire notre vie de sa Bonne Nouvelle. Il nous dit aussi : »Vous êtes la lumière ….Que votre lumière brille devant les hommes…. » La bougie allumée que le remet au nouveau baptisé rappelle que, comme chrétiens, nous devons être semeurs de lumière, de joie et d’espérance.

Le pape François nous le rappelle régulièrement avec insistance : notre mission de chrétiens, être sel et lumière pour les autres, pour tous les autres, consiste à sortir de nos églises, à aller à la périphérie, vers ceux qui vivent leur autrement que nous ou qui ne croient pas du tout.

Ne soyons pas ces ‘prophètes de malheurs’ qui voient tout en noir et qui refusent toute lumière, ceux pour qui tout est sans saveur, qui critiquent tout et tous !

En Action Catholique on dit souvent que » l’Esprit-Saint nous précède » et c’est vrai. Ecore faut-il que nous reconnaissions son action et que par notre façon de vivre nous le révélions aux autres.

Le prophète Isaïe nous dit : « Si tu fais le bien, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. »

Si chaque chrétien diffusait la lumière de son Baptême et mettait son grain de sel d’évangile dans sa vie notre monde modern serait illuminé par l’espérance et il ferait plus clair dans notre monde. AMEN.



Présentation de Jésus au Temple – Homélie du Père Bernard SCHER

PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE

2F2VRIER 2020-01-30

Quel est le sens de cette fête de LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE que nous célébrons aujourd’hui, en ce 2 février, 40 jours après la fête de Noël ?

La loi de Moïse dit que : »Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur » Comme tout bon juifs, Joseph et Marie ont respecté cette loi et ont apporté le petit Jésus au Temple.

La venue Messie a été annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament ; et maintenant c sont deux vieillards qui le font connaitre au monde entier : Siméon voit en lui « la lumière qui se révèle aux nations et le salut que Dieu préparait à la face des peuples « Et la prophétesse Anne « parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. »

Plus tard, dans sa prédication, Jésus dira qu’il est la lumière du monde : »Je suis la lumière du monde ; qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. (Jn 8,12)

C’est lui qui, qui aujourd’hui encore éclaire nos routes humaines, si encombrées par les soucis et les difficultés de toutes sortes. L’exemple de sa vie et ses paroles sont toujours encore lumière pour ceux qui sont en recherche.

Il dira aussi à ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde ; on n’allume pas une lampe pour la cacher, mais pour qu’elle éclaire tous ceux qui sont là…(Mt,5,14) Et ces paroles s’adressent également à nous les chrétiens qui avons reçu cette lumière lors de notre baptême.

Comme chrétiens, notre foi doit nous pousser à rayonner la bonne Nouvelle autour de nous ; nous devons être des semeurs de lumière dans notre monde obscurci par les ténèbres des égoïsmes et les mensonges. Il ne s’agit pas de faire de grands miracles. Soyons simplement ces petites étincelles d’espérance, d’accueil, de joie qui redonnent élan et courage à tous les désespérés de notre société, à tous ceux et celles qui sont écrasés par la vie.

La prophétesse Anne proclamait la louange de Dieu

et parlait de l’enfant…

Ces deux attitudes doivent aussi être celles de tout chrétien :

  • Proclamer les louanges de Dieu, le remercier pour toutes les grâces qu’il nous donne : qu’en est-il de nos prières de remerciement ? Sommes-nous reconnaissants envers Dieu, notre Père ?

  • Nous n’avons peut-être pas toujours le courage de parler de Dieu dans nos dialogues avec les autres. Est-il pour nous cet ami que nous voulons faire connaitre aux autres….Ou bien avons-nous honte de lui, en disant que la foi est une affaire personnelle ? N’oublions pas qu’une foi qui ne s’exprime pas, qui n’est pas lumière risque de mourir.

  • Durant cette Eucharistie, laissons-nous illuminer par la lumière du Christ qui s’est révélé au monde entier ; que ceux que nous rencontrerons voient que nous nous portons en nous son Amour et son Espérance, que nous soyons illuminés par le Christ-Jésus, LUMIERE DES NATIONS ; AMEN.