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Homélie du 17e DTO – Père Bernard SCHER

17èmeDIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

26/07/2020 « A 

L’homme d’aujourd’hui, comme celui de tous les temps, reste assoiffé de bonheur, recherche le bien-être et c’est normal, car Dieu nous a créés par amour, il veut que nous soyons heureux. Mais il y a beaucoup de personnes qui courent après les faux bonheurs et qui ne recherchent que la richesse : les casinos font fortune avec les machines à sous, les tiercés et autres jeux de grattages faciles et de hasard sont toujours très prisés

Nous avons tous et toutes envie de vivre décemment, mais où se trouve le vrai bonheur pour nous ? Quel trésor recherchons-nous ? Souvent nous disons : « C’est la santé qui est le plus important », et c’est vrai, mais pour certains cela ne suffit pas.

Dieu a proposé le bonheur à Salomon ; celui-ci ne lui a demandé ni la richesse matérielle, ni le pouvoir, ni la gloire, mais simplement son ouverture aux autres : « Donne à ton serviteur un cœur attentif, pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal » et Dieu lui a donné un cœur intelligent et très sage.

Les trésors dont nous parle Jésus dans les paraboles ne désignent pas des richesses matérielles que l’ont cherche avidement ; il s’agit de trouver ce qui, souvent nous manque encore : la véritable paix, intérieure et extérieure, le respect et l’accueil des autres, l’amour du prochain……Il nous faut trouver le ROYAUME DE DIEU qui n’est pas un trésor conservé jalousement au fond d’un coffre ; notre ‘perle fine’ c’est quelqu’un qui nous aime infiniment, c’est Dieu lui-même. Et, pour le trouver nous sommes invités, avant tout, à suivre son Fils Jésus-Christ et nous ouvrir à sa parole, ce qui engage toute notre vie.

Dans cet Évangile, ceux qui ont trouvé le trésor se sont dépouillés de tout pour l’accueillir. A travers les siècles beaucoup de témoins ont misé toute leur vie pour trouver ce trésor inestimable et se sont dépouillés de tout pour l’accueillir ; pour les saints et les saintes l’important était de vivre la Bonne Nouvelle et de l’annoncer aux autres. Aujourd’hui encore beaucoup de chrétiens et de non chrétiens défendent la paix, luttent pour la justice, pour le respect de tout homme quel qu’il soit ; il y en a encore qui, dans certains pays, donnent leur vie à cause de leur foi pour Dieu ; il y a encore des martyrs qui vivent le vrai trésor, l’amour pour Dieu et pour leurs frères. Ils n’ont pas peur de se donner entièrement à leur idéal, qui est de rendre le monde toujours plus humain, comme Dieu le veut.

Comme chrétiens, pour être vraiment témoins du Seigneur Jésus, il nous faut faire des choix radicaux pour le suivre sur le chemin qu’il nous a tracé. Ces chemins ne sont pas toujours faciles, mais ils nous procurent le vrai bonheur. Jésus, en mourant sur la croix a tout donné par amour pour tous les hommes ; car chaque être humain a une valeur infinie dans le cœur de Dieu.

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur » Nous, les chrétiens qui, durant la semaine, devrions mettre en pratique le Parole de Dieu que nous entendons à chaque Eucharistie, où est notre trésor ? Est-ce que le fait d’être chrétiens nous procure une vrai JOIE ? Si c’est le cas nous serons des semeurs actifs d’Espérance qui répandront autour d’eux ces trésors qui s’appellent : accueil, amitié, entraide, respect, sourire..

Frères et sœurs, que cette Eucharistie que nous vivons ensemble ce matin, soit le TRÉSOR dans lequel nous puisons la force pour vivre en authentiques chrétiens durant la semaine  AMEN.



Homélie du 16 DTO – Père Bernard SCHER

16ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

9.07.2020 « A »

La parabole que Jésus nous raconte aujourd’hui vient compléter ce qu’il nous disait dans l‘Évangile de dimanche dernier ; il nous explique que même dans la bonne terre l’ivraie peut croitre avec le bon grain.

Il faut bien reconnaitre que l’ivraie empoisonne notre vie de tous les jours ; les informations ne se privent pas de nous rapporter ce qui va mal dans le monde ; elles ne nous parlent en général que du négatif ! L’ivraie semble prendre le dessus dans l’actualité et empêche beaucoup de voir le positif et de réagir.

Au milieu de tout le mal qui nous envahit, il y a encore tant de germes d’espérance, le bon grain continu de lever, même au milieu de l’ivraie. Nous n’avons pas le droit de désespérer. Démêler le bon grain de l’ivraie n’est pas facile ; Dieu lui-même ne le fait pas ; il recourt à la patience qui, pour nous s’appelle ‘confiance’. La Bible et Jésus nous rappellent sans cesse que Dieu est un Bon Père pour tous les hommes, très patient : « Il fait pleuvoir sur les bons comme sur les méchants » A travers Jésus il se révèle comme un Dieu Miséricordieux : »Je ne te condamne pas ; va et ne pèche plus »- « Je ne suis pas venu pour les bien portants mais pour les malades » – « N’éteignez pas la mèche qui fume encore »…

La confiance, pour nous, est contraire à la fatalité. Faire confiance, c’est reconnaître que mon avenir n’est pas déterminé, qu’il dépend de moi qui donne, en partie, l’orientation à ma vie.

Faire confiance c’est vaincre la peur, c’est savoir que je ne suis pas seul, que je ne suis pas livré à moi-même ; je sais que je suis aimé par Quelqu’un qui veut mon bonheur. Avec ce Dieu-Père je peux atteindre le but de ma vie.

Jésus veut nous faire comprendre que, dans notre vie, nous faisons l’expérience du bien et du mal mêlés ; c’est vrai pour notre vie personnelle, mais aussi pour celles des autres ; telle personne, pleine de défauts à nos yeux, est parfois aussi capable de générosités extraordinaires. Telle autre, « bonne pratiquante » tous les dimanches, se permet les pires bassesses envers son entourage durant la semaine. Une fois de plus nous sommes invités à « ne pas juger à l’emporte-pièce », à ne pas voir que l’ivraie dans la vie des autres. Reconnaissons que notre vie aussi est entremêlée de bien et de mal. Essayons de vivre cette parole du Livre de la Sagesse : « Dieu juge avec indulgence et nous gouverne avec beaucoup de ménagement…Le juste doit être humain… » Pour son cœur de Père aucun homme n’est perdu irrémédiablement.

A partir de cette Eucharistie, voyons l’Esprit-Saint qui vient au secours de notre faiblesse (comme nous le dit St Paul), et, à la suite de Jésus-Christ, faisons confiance à notre Père qui nous aide à nous convertir. AMEN.



Homélie du 15e dimanche du temps ordinaire – Père Bernard SCHER

15ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

12/07/2020 « A »

Ceux d’entre vous qui sont de la campagne et ceux qui cultivent leur jardin, sont certainement scandalisés de voir la désinvolture de ce semeur-là : où donc a-t-il appris son métier ? Le cultivateur le plus débutant sait très bien qu’on ne jette pas son grain sur la route, ni sur des tas de pierre, ni dans les ronces et les orties.

L’important de cette parabole que Jésus nous donne c’est sa signification profonde et le sens pour notre vie personnelle.

Cette semence jetée en terre représente la Parole de Dieu semée dans notre cœur chaque fois que nous participons aux sacrements, surtout à l’Eucharistie, lorsque nous lisons la Bible ou que nous parlons à Dieu dans la prière. Elle devient visible aussi dans nos rencontres les uns avec les autres et à travers certains événements ; quel accueil accordons-nous à cette Parole dans notre cœur, dans notre vie ?

Cette Parole, qui est toujours Bonne Nouvelle, je la reçois souvent distraitement : ‘elle entre par une oreille et sort par l’autre’ ; notre foi est sapée, aujourd’hui, par tellement de forces contraires : la peur du « qu’en-dira-t-on », mon égoïsme, la peur de m’engager en Eglise ou ailleurs….Dès qu’apparaissent des difficultés elle risque de s’éteindre.

+ Pour certains, le sol est plein de cailloux et il n’y a plus de place pour le spirituel, la prière ; leur vie est tellement remplie qu’ils n’ont plus le temps pour Dieu ni pour les autres. Elle ressemble à ce terrain caillouteux où aucune végétation ne peut lever.

+ C’est un peu la même chose pour les cœurs envahis par les ronces de l’orgueil, par l’attrait de la richesse, la volonté de pouvoir : être au dessus des autres, leur imposer leur loi au risque de les écraser.

+ L’homme qui reçoit la semence dans la bonne terre est celui qui est ouvert à la Bonne Nouvelle de la Parole de Dieu ; il reçoit aussi les bonnes nouvelles de la vie de tous les jours ; il voit le positif, ce que les gens font de bien, avant de voir ou de rechercher le négatif, le mauvais côté des choses. Dans le cœur de cet homme-là, la Parole de Dieu portera des fruits d’espérance pour lui-même et pour les autres. Avec d’autres il permettra que le germe lève pour un monde nouveau toujours en gestation.


Le semeur, c’est Dieu : il ne gaspille pas la semence en la jetant n’importe où ! Mais Jésus veut nous faire comprendre que Dieu sème partout ; il propose son Amour à tous les hommes, quels qu’ils soient, car dans son cœur de Père il y a une incroyable Espérance ; il ne calcule pas à la dépense et donne sa chance à tous et à toutes.

Dans notre cœur il y a certainement un bout de chacun de ces terrains ; de quelle façon ai-je reçu la Parole tout à l’heure ? Est-ce que je la sème autour de moi avec persévérance, amour et foi, sans compter, comme le semeur de l’évangile ?

Fr. et S, que, chaque jour, nous soyons des témoins vivants de cette Parole de Dieu !

AMEN.



14 DTO – Homélie du Père Bernard SCHER

14ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

5 juillet 2020 « A »

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange…Je te remercie… »

Très souvent, dans sa vie publique, Jésus s’adresse à son Père, pour lui rendre grâce, pour le remercier…

. Il est en admiration devant la foi du centurion païen,

. Il admire le petit geste de partage de la pauvre veuve qui donne deux piécettes d’argent, tout ce qu’elle avait

. Il reconnait avec joie les qualités du jeune homme riche,

. Il donne en exemple les petits enfants : « Si vous ne redevenez pas comme les enfants vous n’entrerez pas dans la Royaume de Dieu…. »

« Père je proclame ta louange ; ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits »

. Il accepte la conversion du larron et lui promet le paradis..

Jésus rend grâce, non pas pour des manifestations grandioses, mais tout simplement pour des petites choses ; il met toujours en valeur les « petits, ceux qui sont mis de côté, qui ne sont pas respectés, parce que pas intéressants» ;

Il est venu, avant tout, pour relever et redonner leur place à ceux et celles qui sont rejetés par la société religieuse et civile ; Il fréquente même les ‘pécheurs’ , au grand scandale des « bons juifs que veulent être les scribes et les pharisiens »

Il a toujours tenu compte des petits, parce qu’il s’est identifié à eux : lui le Fils de Dieu, le Messie, est né pauvrement dans une crèche ; lui, le Maitre, s’est mis au service des plus pauvres qui ont la primeur de la bonne Nouvelle, parce que leur simplicité les rend plus attentifs et plus ouverts à l’Amour de Dieu.

Jésus n’est pas venu parmi nous comme un grand personnage puissant, malgré ses miracles ; il a pris sur lui nos souffrances et nos faiblesses. Comme il a porté sa croix, il nous aide à supporter nos souffrances et nos difficultés. Il marche toujours à nos côtés, même si parfois nous avons l’impression qu’il nous abandonne. Vous connaissez peut-être ces belles paroles d’Adémar Barros, , un poète brésilien : «  Tu marchais sur le sable, à mes côtés, Seigneur ; on voyait les traces de pas de deux personnes. Mais, pourquoi, lorsque j’avis des difficultés, m’as-tu abandonné ? On ne voyait plus que les traces de mes pas. ‘Ce ne sont pas les traces de tes pas qu’on voyait, mais les miennes. Car, à ce moment-là je ne marchais plus à tes côtés, mais c’est moi qui  te portais.’

Frères et sœurs, soyons attentifs aux petites choses, sachons voir la présence discrète de l’Esprit qui ne fait jamais dans le grandiose. Voyons tous ces petits « clins d’œil » de Dieu, qui ne font pas la une des journaux, mais qui montrent que Dieu est toujours présent pour transformer le monde avec nous. Tout au long de notre vie, Jésus nous fait découvrir un Dieu qui nous accepte tels que nous sommes, avec nos lenteurs, nos fragilités, nos défauts, nos étroitesses d’esprit, parce que nous sommes ses enfants et que nous avons du prix à ses yeux.

Durant cette semaine, laissons-nous porter par le Seigneur Jésus que nous recevons dans l’Eucharistie. Nos difficultés ne seront peut-être pas supprimées, mais nous les porterons avec courage, parce que nous savons que «  Jésus nous procurera le repos »

Faisons-lui confiance ! AMEN.



13è DTO – Homélie du Père Bernard SCHER

13ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

28/06/2020 « A »

Ce matin Dieu nous accueille dans l’amour de cette Eucharistie : nous venons lui rendre grâce pour tous ses bienfaits, le prier pour nous-mêmes et pour ceux qui se sont recommandés à nos prières et lui apporter tout ce que nous avons vécu durant cette semaine passée.

Les lectures de ce 13° dimanche nous parlent de l’ACCUEIL : dans le Livre des Rois, le prophète Elisée est accueilli par un couple riche de Sunam et Jésus nous dit dans l’Évangile : »Celui qui m’accueille, accueille Celui qui m’a envoyé. »

Dans notre vie de relations, et surtout pour nous les chrétiens, l’accueil est très important : je pense que, si on n’est pas accueillant on ne peut pas être vraiment chrétien, parce que Dieu est avant tout accueil en son Fils Jésus , qui a accueilli, sans juger et sans condamner, tous ceux et celles qui venaient à lui : les malades, les étrangers, les pécheurs, les femmes de mauvaise vie….tous ceux et celles qui étaient rejetés par les soi-disant « bons juifs ».

Dans nos pays occidentaux qui ont une mentalité plutôt individualiste, l’accueil n’est pas toujours évident ni facile. Accueillir les amis, les proches, nous paraît relativement naturel ; cela fait partie des bonnes relations ; mais recevoir un étranger qui n’a pas les mêmes idées que nous, c’est une autre histoire.

Pour accueillir il faut d’abord VOIR l’autre : combien de fois passons- nous à côté de certains sans les voir ? C’est aussi savoir l’ÉCOUTER : on lui donne du temps, de la considération au-delà des apparences qui peuvent parfois être trompeuses et on le reçoit tel qu’il est et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit. Accueillir c’est aussi une forme d’OUBLI DE SOI, pour faire place à l’autre. Et c’est surtout une question de FOI, puisque Jésus nous dit : »Celui qui vous accueille, m’accueille ; et qui m’accueille, accueille Celui qui m’a envoyé. » Par ses paroles qui nous semblent un peu dures, il nous demande de l’aimer, lui en premier, et d’aimer tous les autres à travers lui ; il nous invite à prendre exemple sur sa façon de vivre et sur ses paroles.

Nous savons aussi que l’amour prioritaire du Christ et de son Évangile ne va pas sans sacrifices : « Celui qui ne prends pas sa croix et ne me suit pas, n’est pas digne de moi » Nous ne pouvons pas aimer, même humainement, sans renoncement, sans oubli de soi pour faire place à l’autre.

L’accueil est une valeur humaine et surtout chrétienne ; il faut peu de chose pour transformer une rencontre impersonnelle en accueil : un sourire, un service donné, un mot gentil….Et n’oublions pas que « donner n’est pas perdre » ; ce proverbe est toujours vrai : « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ».

Tout ACCUEIL, tout amour vrai s’expriment par des gestes et des actes : notre amour prioritaire pour Dieu est authentifié par l’amour des autres vécu en des gestes bien concrets.

Dieu nous ACCUEILLE dans cette Eucharistie, tels que nous sommes. Accueillons- Le nous aussi ;

Et qu’à travers nous, il puisse être accueilli part toutes les personnes que nous rencontrerons.

AMEN.



Homélie du 12e dimanche du temps ordinaire – P. Bernard SCHER

12ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

21/06/2020 « A »

Jésus, qui connait les difficultés que ses amis rencontreront dans la mission qu’il leur confie, veut le rassurer: par deux fois il leur dit : « Ne craignez pas » Ces paroles il les redira d’ailleurs plusieurs fois : au chef de la synagogue qui vient le supplier de guérir sa fille malade, il dit « Ne crains pas ; crois seulement ! » Et, au moment où ils sont affrontés à une grosse tempête sur le lac, il reproche à ses disciples leur peur : « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Par là il demande à tous de ne pas capituler devant les difficultés, de ne jamais désespérer.

Nous sommes invités par Jésus à la confiance radicale, parce que l’être humain, individuellement et collectivement, est toujours capable de résister au mal ; dans toute personne humaine, quelle qu’elle soit, il y a toujours une étincelle de bien qui lui donne le courage et la force de réagir contre ce qui démolit l’homme, créature de Dieu.

C’’est dans cette parole confiante que les apôtres et les premiers chrétiens ont puisé leur courage pour lutter contre toutes les forces de mal ; les empereurs, les chefs d’il y a 2000 ans, pensaient supprimer pour toujours cette nouvelle religion qui venait de naitre. Eux sont disparus depuis longtemps, pour toujours; les chrétiens sont toujours là et se sont répandus à travers le monde entier. Et l’Église, malgré les difficultés plus ou moins grandes qu’elle traverse, même encore de nos jours, ne sera jamais détruite ; Jésus le disait à Pierre ; »Sur toi, je construirai mon Église. Le mort elle-même ne pourra rien contre elle »

« Ne craignez pas… » Ces paroles, que le pape Jean Paul II et d’autres ont répété après Jésus, s’adressent à nous aujourd’hui pour nous rappeler que Dieu protège tous ceux et celles qui lui font confiance. Jésus a vécu sa vie comme tous les hommes de son époque, il a connu nos joies et nos peines, nos souffrances et nos espérances et même notre mort.

Il a affronté les autorités religieuses qui s’opposaient à sa bonté, à son accueil des pauvres, des étrangers, des malades et des pécheurs publics comme Zachée, la femme pécheresse, la samaritaine…..Il est toujours resté fidèle à la mission que son Père lui a confiée et il a accepté avec courage sa mort sur la croix pour nous sauver du péché ;il savait que son Père ne l’abandonnerait pas.

Jérémie, le prophète, menacé de mort, abandonné même par ses amis, accomplit sa mission jusqu’au bout en disant : »Le Saigneur est avec moi ! »

Nous sommes entre les mains d’un Père qui nous aime profondément, pour qui nous avons du prix, qui se soucie de chacune, de chacun d’entre nous, tels que nous sommes.

Dépassons nos difficultés, même les plus grandes, grâce à notre confiance en Dieu. N’ayons pas peur de donner un témoignage de chrétiens dans notre vie quotidienne ; ‘déclarons-nous pour le Christ’ qui nous a promis : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux »

Nous serons des chrétiens courageux qui vivent leur foi et qui, ensemble transformeront le monde dans lequel ils vivent.

N’ayons pas peur !

AMEN.



FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST – Père Bernard SCHER

FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST

14/06/2020 « A »

Nous qui sommes là ce matin pour célébrer l’Eucharistie, nous n’avons certainement jamais vu personne mourir de faim ! Pourtant la faim dans le monde est un vrai problème, une souffrance pour plus de 815 millions de personne ; des millions d’enfants connaissent la malnutrition et beaucoup meurent aujourd’hui encore de faim, dans notre monde moderne. Même autour de nous il y a encore des familles qui ne mangent pas tous les jours à leur faim, ou qui mangent très mal.. Ainsi cette petite fille de l’A.C.E. qui, il y a quelques années, disait à la responsable du club : « Ils sont marrants de dire qu’il faut manger au moins 5 fruits et légumes par jour ; nous on ne peut pas se les payer ! »

A côté de la faim physique il y a les autres faims qui avilissent certains êtres humains : faims de liberté, de paix, d’affection et de dignité non reconnue… ; et finalement il y a, peut-être plus qu’on ne le pense, la FAIM DE DIEU ; des jeunes et des moins jeunes, qui sont en recherche de la FOI, cela existe.

Cette fête du CORPS ET DU SANG DU CHRIST, que nous célébrons ensemble aujourd’hui, nous rappelle que c’est l’Eucharistie qui rassemble la communauté des chrétiens entre croyants avec le Christ Jésus. Durant le confinement beaucoup regrettaient de ne pas pouvoir communier (et j’espère que c’est vrai !). Effectivement ce sont les sacrements qui nous aident à vivre en chrétiens, dans la mesure où nous essayons de les mettre en pratique dans notre vie quotidienne. Cela est vrai surtout pour l’EUCHARISTIE ; Jésus nous le disait : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle….Il demeure en moi et moi je demeure en lui ! » En recevant le Corps du Christ régulièrement, nous devrions vivre de lui quotidiennement, càd ‘être des hommes et des femmes ouverts à Dieu et aux autres’. Les actes d’accueil, d’amour, de bienveillance…. sont l’œuvre de Dieu au cœur de tout homme de bonne volonté ; ils sont nourris par le Corps Actif du Christ dans notre vie concrète. Construire des murs qui nous séparent des autres, rejeter, surtout les plus pauvres et ceux qui ne pensent pas comme nous, c’est nous couper du Christ, et cela n’est pas un signe authentique d’un chrétien. LE Corps du Christ que nous célébrons aujourd’hui, si nous le recevons avec foi, nous envoie toujours vers les autres.

Dans la Préface tout à l’heure, nous dirons : « Quand tes fidèles communient à ce sacrement tu les sanctifie, pour que tous les hommes, habitant le même univers soient éclairés par la même foi et réunis par la même charité ».

En recevant le Corps de Jésus tout à l’heure, dans la communion, pensons à ces paroles ; essayons de vivre en conséquence durant la semaine, dans nos relations, même, et surtout, si nous sommes encore un peu séparés les uns des autres par le confinement.

Jésus-Amour est toujours avec nous par son Esprit qui nous guide. Il nourrit tous ceux et celles qui croient en lui par sa vie et son amour. AMEN.