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ASSOMPTION – Homélie du Père Bernard SCHER

ASSOMPTION 2020-08-14

Aujourd’hui nous dans la joie notre Maman du ciel, MARIE. A travers le monde entier elle est célébrée solennellement en ce jour. Je voudrais tout simplement relever 2 choses chez Marie : sa Grandeur et sa Simplicité

Sa GRANDEUR : en ce 15 août Marie est célébrée solennellement à travers le monde entier ; en son honneur, on organise des messes solennelles, on fait des processions, on se déplace dans des lieux de pèlerinages, dans les nombreuses apparitions reconnues par l’Église : à Lourde, La Salette, Fátima, Guadalupe….et bien d’autres. Des millions de personnes vont lui confier leurs soucie, leurs souffrances et viennent la prier avec confiance. Les chrétiens prient Dieu à travers Marie, parce qu’elle est tout près de lui ; et elle est aussi à nos côtés parce qu’elle est notre maman et que nous savons que nous pouvons avoir confiance en elle.

Mais cette Grande femme est toujours restée TOUTE SIMPLE. Après l’Annonciation, rien n’a changé dans sa vie d’épouse et ensuite, dans son existence de mère de famille : elle faisait le ménage, la cuisine, lavait le linge…comme le faisaient toutes les femmes mariées de son époque ; elle rendait service à ceux qui avaient besoin d’elle. C’est pour cela qu’elle est allée se mettre au service de sa cousine Elisabeth qui était enceinte. Dans toute cette vie simple elle n’oubliait pas de remercier Dieu.

C’est encore la vie bien réelle des gens de son époque, qu’évoquent les paroles fulgurantes qu’elle a tirés de la Bible. Dans son « Magnificat » elle dit sa joie d’avoir été choisie par Dieu, elle, son humble servante. Elle rappelle que Dieu préfère les petits, les humbles, « Il renvoie les riches les mains vides »

Avant d’être » la femme glorieuse » que nous fêtons aujourd’hui, elle fut cette femme simple qui n’a rien fait d’exceptionnel. Les évangiles ne nous rapportent que quelques paroles d’elle : « Je suis la servante du Seigneur » dit-elle à l’ange de l’Annonciation Parce qu’elle était attentive à ce qui se passait autour d’elle. Elle a pu dire à Jésus : « Ils n’ont plus de vin ! » Et aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Et lorsqu’elle ne comprenait pas certaines paroles (lorsque Jésus était resté au temple) l’évangéliste nous dit : « Marie gardait toutes ces choses dans son cœur »

Dans le « Magnificat », ce chant « révolutionnaire » elle annonce déjà que, par son Fils Jésus Dieu renvoie les orgueilleux, les puissants et qu’il met en avant les humbles et ceux qui n’ont pas droit à la parole.

Aujourd’hui encore, Dieu se fait humble pour nous demander : « Acceptes-tu d’être mon ami pour porter la Bonne Nouvelle autour de toi ? » Il veut toujours encore avoir besoin des hommes pour venir sur terre. Quelle sera ma réponse ? Avec Marte, dirai-je : « Je suis ton serviteur, je suis ta servante, j’accepte ta volonté »

Comme Maire, nous ne pouvons pas garder la Bonne Nouvelle pour nous. Nous sommes renvoyés vers les autres pour partager avec eux les joies et les peines qui jalonnent leur vie ; Dieu nous demande d’aider ceux et celles qui ont besoin de nous.

Marie a donné le meilleur d’elle-même à son fils Jésus, sans toujours le comprendre. Mais elle était fidèle, jusqu’au bout, jusqu’à la croix.

Dans les apparitions de Marie, reconnues par l’Église, elle ne vient jamais pour elle-même, mais toujours au nom de son Fils Jésus dont elle apporte le message.

Marie est la maman de Jésus, elle est Mère de Dieu et notre mère ; elle ne nous abandonne jamais si nous avons confiance en elle. Elle prie Dieu pour nous… Et maintenant, de tout cœur ? disons-lui :

JE VOUS SALUE MARIE ;;;;;



Homélie du 12e dimanche du temps ordinaire – P. Bernard SCHER

12ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

21/06/2020 « A »

Jésus, qui connait les difficultés que ses amis rencontreront dans la mission qu’il leur confie, veut le rassurer: par deux fois il leur dit : « Ne craignez pas » Ces paroles il les redira d’ailleurs plusieurs fois : au chef de la synagogue qui vient le supplier de guérir sa fille malade, il dit « Ne crains pas ; crois seulement ! » Et, au moment où ils sont affrontés à une grosse tempête sur le lac, il reproche à ses disciples leur peur : « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Par là il demande à tous de ne pas capituler devant les difficultés, de ne jamais désespérer.

Nous sommes invités par Jésus à la confiance radicale, parce que l’être humain, individuellement et collectivement, est toujours capable de résister au mal ; dans toute personne humaine, quelle qu’elle soit, il y a toujours une étincelle de bien qui lui donne le courage et la force de réagir contre ce qui démolit l’homme, créature de Dieu.

C’’est dans cette parole confiante que les apôtres et les premiers chrétiens ont puisé leur courage pour lutter contre toutes les forces de mal ; les empereurs, les chefs d’il y a 2000 ans, pensaient supprimer pour toujours cette nouvelle religion qui venait de naitre. Eux sont disparus depuis longtemps, pour toujours; les chrétiens sont toujours là et se sont répandus à travers le monde entier. Et l’Église, malgré les difficultés plus ou moins grandes qu’elle traverse, même encore de nos jours, ne sera jamais détruite ; Jésus le disait à Pierre ; »Sur toi, je construirai mon Église. Le mort elle-même ne pourra rien contre elle »

« Ne craignez pas… » Ces paroles, que le pape Jean Paul II et d’autres ont répété après Jésus, s’adressent à nous aujourd’hui pour nous rappeler que Dieu protège tous ceux et celles qui lui font confiance. Jésus a vécu sa vie comme tous les hommes de son époque, il a connu nos joies et nos peines, nos souffrances et nos espérances et même notre mort.

Il a affronté les autorités religieuses qui s’opposaient à sa bonté, à son accueil des pauvres, des étrangers, des malades et des pécheurs publics comme Zachée, la femme pécheresse, la samaritaine…..Il est toujours resté fidèle à la mission que son Père lui a confiée et il a accepté avec courage sa mort sur la croix pour nous sauver du péché ;il savait que son Père ne l’abandonnerait pas.

Jérémie, le prophète, menacé de mort, abandonné même par ses amis, accomplit sa mission jusqu’au bout en disant : »Le Saigneur est avec moi ! »

Nous sommes entre les mains d’un Père qui nous aime profondément, pour qui nous avons du prix, qui se soucie de chacune, de chacun d’entre nous, tels que nous sommes.

Dépassons nos difficultés, même les plus grandes, grâce à notre confiance en Dieu. N’ayons pas peur de donner un témoignage de chrétiens dans notre vie quotidienne ; ‘déclarons-nous pour le Christ’ qui nous a promis : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux »

Nous serons des chrétiens courageux qui vivent leur foi et qui, ensemble transformeront le monde dans lequel ils vivent.

N’ayons pas peur !

AMEN.



Homélie du 33e Dimanche du temps ordinaire – Père Bernard SCHER

33ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

17/11/2019 « C « 

Les inquiétudes, dans notre monde du 21° siècle, ne manquent pas : les menaces terroristes, les guerres ouvertes ou larvées dans plusieurs pays, les menaces dues à la pollution, les inquiétudes quant à l’avenir pour les jeunes, les injustices qui pourrissent la société….Et, comme si cela ne suffisait pas, les lectures de ce 33ème dimanche du temps ordinaire, en rajoutent encore en annonçant des catastrophes de fin du monde. En effet ce que vient nous dire Jésus est inquiétant, surtout si on prend ses paroles au pied de la lettre, ce qu’il ne faut pas faire.

Je pense que par ces paroles, Jésus veut tout simplement nous rendre attentifs à deux attitudes : la vigilance et la fidélité.

°° « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom et diront ‘c’est moi’…Ne marchez pas derrière eux. » Combien de personnes se laissent égarer, aujourd’hui encore, par le pouvoir, par l’argent…et encore par des gourous, des faux messies, qui exploitent leurs souffrances, leur crédulité pour leur soutirer de l’argent ?

Les apôtres admiraient la beauté du temple. Nous admirons, nous aussi, et avec raison, les progrès de la technique et les merveilles que réalisent les hommes aujourd’hui. Mais les menaces terroristes font trembler le monde entier ; une maladie, un décès, les manques de repères…. peuvent faire basculer une vie en un instant.

Nous les chrétiens, par qui, par quoi nous laissons-nous égarer, ou décourager ? Guidés par notre foi, faisons-nous confiance à Dieu, à la parole de Jésus  qui nous invitent à la vigilance et à la confiance ? Le Seigneur ne cesse de nous redire : « C’est par votre persévérance que vous garderez la vie. »

°° Là où nous vivons aujourd’hui, nous ne sommes pas affrontés aux persécutions dont nous parle Jésus. Encore qu’à travers le monde il y a régulièrement des chrétiens qui sont maltraités et même tués à cause de leur foi. Il nous arrive peut-être aussi de subir des moqueries, des caricatures de notre foi, les chocs de l’incroyance….C’est là que nous raccrochons à la Parole de Jésus : « Sachez que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense…Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu… » Comme croyants nous n’avons pas le droit de nous décourager, car le Seigneur n’abandonnera jamais ce monde dans lequel il a vécu et qu’il a sauvé en mourant sur la croix. Nous devrons rendre compte de notre foi avec courage et joie, à la suite de tous les témoins de la Bonne Nouvelle, tous ces saints et saintes connus et inconnus que nous avons célébrés au début de ce mois.

Ayons le courage de témoigner de notre foi ; il n’est pas facile de vivre l’accueil, la justice et la paix dans ce monde où c’est la course au rendement, où l’argent et le pouvoir deviennent les maitres ; soyons des prophètes de bonheur qui vivent l’espérance, parce que nous savons que le seigneur est toujours là et qu’il nous dit « C’est par votre persévérance que vous garderez la vie «

 Dans cette Eucharistie portons nos soucis, nos difficultés, nos souffrances à ce Dieu qui nous ouvre son cœur de Père et remercions-le pour toutes les grâces qu’il nous donne. AMEN.



31e dimanche du temps ordinaire – Homélie du Père Bernard SCHER

31ème DIAMNCHE DU TEMPS ORDINAIRE

3/11/19 « C »

La conversion de Zachée est un récit qui nous est bien connu ; c’est une histoire de REGARD ; le regard a un rôle très important dans notre vie de relations. Il est un langage très parlant : dans le négatif, il peut humilier, mépriser, rejeter et même tuer : je détourne mon regard de ce pauvre qui tend la main et par le fait même je le supprime, il n’existe plus pour moi. Le regard des scribes et des pharisiens sur Jésus, était souvent regard de critique, de désaprobation et de haine…..Mais il y a heureusement, aussi des regards très positifs, regard chaleureux qui exprime la compassion, la tendresse et l’amour ; ces regards qui reconnaissent l’autre pour ce qu’il est et qui disent qu’on l’apprécie lui donnent vie.

Dans cet évangile que nous venons d’entendre soyons attentifs aux divers regards :

++ Il y a d’abord le regard de Zachée : «Il cherchait à voir qui était Jésus » Il avait entendu parler de lui, il le connaissait par réputation, il savait qu’il guérissait des malades, qu’il faisait du bien à ceux qui avaient besoin de lui. Pour le voir, Zachée, collecteur d’impôts, personnage important dans la société, n’a pas honte de grimper sur un arbre, comme un gamin pour voir Jésus qui allait passer par là. Il sait que lui est un pécheur public, collaborateur avec l’occupant romain, qu’il a très mauvaise réputation ; son regard l’ouvre sur l’amitié que Jésus lui proposera surement.

Est-ce que moi aussi, j’ai le désir profond de voir Jésus dans les autres et dans les événements, pour mieux le connaitre, Vais-je à sa recherche, en lisant la Bible, en le fréquentant dans les sacrements et dans la prière ?

++ Il y a ensuite le regard de la foule, ces gens qui sont si enthousiastes lorsqu’ils assistent aux miracles de Jésus et qui célèbrent les louanges de Dieu. Ce sont les mêmes qui sont scandalisés de voir que Jésus va manger chez ce pécheur public, qui vole les gens ; il en fait même son ami ! Leur regard devient critique et réprobateur : « Voyant cela, tous récriminaient : Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur ».

Quel est mon regard sur les autres ? Les étrangers, les immigrés, les ‘pécheurs publics’ d’aujourd’hui…Tous ceux et celles que je n’aime pas, qui ne sont pas comme moi… Sont-ils exclus de mes relations et surtout de mon cœur, par des jugements hâtifs et des critiques ?

++ Et jésus, « qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu » n’exclut personne de son regard d’amour. Il voit en cet homme méprisé par tous, un être humain plein de bonne volonté qui se convertit parce qu’il se sent accueilli et respecté par Jésus: « Je donne la moitié de mes biens aux pauvres et je dédommage ceux à qui j’ai fait du tort. »

Et Jésus, en admiration devant lui, dit à ceux qui le méprisaient : « Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham ! »

Que le regard d’amour que Jésus pose sur moi, change ma façon de voir les autres sans les critiquer, ni les condamner ; que je vois en eux le bien ; que je reconnaisse mes défauts et que j’essaie de me convertir sans cesse

Dans cette Eucharistie le Seigneur transfigure notre regard sur le monde et sur les autres. Remercions-le comme Zachée a su le faire. AMEN.



ASSOMPTION – Homélie du Père Bernard SCHER

ASSOMPTION 2019

En France il existe de très nombreux sanctuaires, chapelles, lieux de dévotion ….dédiés à MARIE, qui font l’objet de manifestations et de pèlerinages ; certains, comme Lourdes, La Salette, et d’autres sont reconnus officiellement par l’Église. Aujourd’hui nous célébrons solennellement la VIERGE MARIE, la maman de Jésus et notre maman.

Marie, présente à nos prières quotidiennes, n’a jamais brigué la 1ère place ; Avant d’être universellement célébrée, à travers les âges, elle a été une femme toute simple, sans prétention, comme celles de son époque, une jeune fille qui ne s’est distinguée en rien de toutes les filles de Nazareth. Elle n’a rien fait d’extraordinaire, mais elle a, sans doute, rempli, avec beaucoup d’amour, sa mission d’épouse de Joseph et ensuite de mère de Jésus.

Elle n’a pas fait de grands discours : les évangiles ne nous rapportent que quelques paroles :

Je suis la servante du Seigneur – ces paroles des psaumes qu’elle rappelle dans le ‘Magnicicat’ – Elle est inquiète pour son Fils qui, à l’âge de 12 ans, est resté à Jérusalem : « Pourquoi nous as-tu fait cela ? » Et, aux noces de Cana elle lui dit discrètement: « Ils n’ont plus de vin » Et ensuite aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Marie est là, discrètement auprès de son Fils Jésus, depuis le « oui » de l’Annonciation, jusqu’au pied de la Croix, où elle participe à sa mort comme toutes les mamans qui voient mourir leur enfant.

Elle n’a pas toujours compris son Fils Jésus ; et alors les évangélistes nous disent : « Elle gardait toutes ces choses dans son cœur »

Dans le chant du MAGNIFICAT dont Marie a tiré les paroles de la Bible, elle reconnait que Dieu a fait de grandes choses pour elle, humble servante : elle rend grâce à Dieu par ce chant qu’on pourrait appeler « révolutionnaire » : elle met en avant les humbles, les opprimés, qui peuvent se reconnaitre dans ces paroles. Elle annonce qu’avec son Fils, Dieu disperse les orgueilleux, qu’il renverse les puissants et les riches, et il relève les petits, ceux qui n’ont pas droit à la parole.

Nous ne savons pas comment s’est passée l’ASSOMPTION de Marie, les évangiles n’en disent rien (ce n’est d’ailleurs pas important de le savoir).

Ce dont nous sommes sûrs c’est que dans le ciel, auprès de son Fils Jésus, notre Maman restera toujours présente à tous ceux et celles qui ont besoins d’elle et qui la prient avec confiance, parce qu’ils savent qu’on peut tout dire à une maman.

Les millions de personnes qui se déplacent régulièrement vers les différents lieux de pèlerinage, tous ceux et celles qui la prient chaque jour humblement, avec confiance, nous disent que Marie est toujours à nos côtés, dans les difficultés comme dans les joies. Elle ne fait jamais de grands discours, mais elle vient pour nous conduire vers son Fils Jésus.

Qu’à l’exemple de Marie, nous disions chaque jour notre « OUI » à Dieu qui veut avoir besoin de nous…Et, avec confiance et amour prions-la :

JE VOUS SALUE, MARIE …..



Homélie du 19e DTO – Père Bernard SCHER

19EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

11/08/2019 « C »

Depuis un certain temps notre époque est marquée par la peur, les inquiétudes, provoquées par les attentats, la peur de manquer d’argent ( tout augmente !), le chômage, l’avenir bouché pour beaucoup, des maladies incurables….et on pourrait continuer la liste..

C’est pourquoi, Jésus nous incite à veiller, à ne pas nous endormir, à ne pas désespérer ; il nous appelle à la confiance : « Sois sans crainte petit troupeau…. » oui, nous savons bien aussi que nous sommes de plus en plus ‘un petit troupeau’ et que les inquiétudes, les difficultés dans l’Église ne manquent pas.

C’est pour cela aussi que Jésus nous invite à la vigilance et à une fidélité toujours en éveil. Oui, soyons vigilants : aujourd’hui il est tellement facile de se laisser anesthésier par les fausses nouvelles, les fausses doctrines qui pullulent. Les publicités nous proposent de fausses richesses, nous incitent à accepter le vernis du paraître, de l’apparence aux yeux des autres.

Depuis un certain temps les états d’urgence sont mis à leur plus haut point dans plusieurs pays ; cela se comprend lorsque nous voyons les risques que court l’humanité de nos jours. Mais cela entraine parfois aussi un climat de « mal-à-l’aise » de méfiance surtout vis-à-vis des étrangers…et nous amène au découragement.

En tant que chrétiens nous n’avons pas le droit de désespérer, de baisser les bras. Jésus nous invite « à rester toujours en tenue de service pour accueillir le maître qui revient dans nos vies » Si quelqu’un refuse de servir Dieu et les autres, il ne peut pas se dire vraiment chrétien ; car être disciple du Christ, c’est ouvrir la porte de notre cœur à Dieu notre Père, c’est accueillir les autres comme des frères. Pour trouver la présence de Dieu dans notre vie il faut que la lampe de notre amour, de notre foi soit allumée, que l’espérance anime notre vie, surtout dans nos difficultés.

Comme les serviteurs qui attendaient le retour de leur maitre, sommes-nous ouverts à Dieu qui, par son Esprit, est continuellement à l’œuvre dans notre vie et dans le monde ? Gardons la lampe de notre espérance toujours allumée afin qu’elle éclaire ceux et celles qui sont découragés et désespérés

Recevons le Seigneur avec joie et amour dans cette Eucharistie.

AMEN.



6ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – Père Bernard SCHER

6ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

17/02/2019 « C »

Tout le monde a le droit d’être HEUREUX ; aujourd’hui tous les hommes cherchent à être heureux : avoir la santé, travailler pour un salaire décent, avoir droit à la parole, être écouté et respecté… (ce sont les revendications de « Gilets Jaunes »).pouvoir vivre en hommes debout….

Ce sont les vœux que nous nous adressons mutuellement lors d’une nouvelle année. Et nous disons parfois de certains qui ont ‘mal tournés’ : » Pourtant il avait tout pour être heureux ! »

Qu’est-ce que le BONHEUR pour nous ? Où le cherchons-nous ?

Pour les uns il se trouve dans les biens de consommation, on veut avoir toujours plus ; pour d’autre c’est la recherche de l’argent : tous les moyens sont bons pour avoir toujours plus. Le bonheur d’une famille heureuse, unie est important pour beaucoup. Il y en a qui vivent le bonheur en se consacrant aux autres, en travaillant pour ceux qui sont dans le besoin (cela existe encore aujourd’hui !)…Et d’autres sont heureux lorsqu’ils vivent bien tranquillement renfermés sur eux-mêmes.

Dans tout cela, l’Évangile de ce dimanche, les BEATITUDES que nous rapporte Luc, nous indiquent un chemin du Bonheur surprenant, dérangeant, à l’opposé de ce que nous présente le monde.

Peut-on vraiment être heureux quand on a faim, quand on est pauvre, quand on pleure… ? Ces paroles semblent rejoindre ce que l’Église prônait pendant un certain temps lorsqu’elle disait aux pauvres, pour les consoler et les calmer : « Vous êtes pauvres maintenant, mais consolez-vous, dans l’autre monde vous serez heureux ! » A cause de cela certains accusaient la religion d’être « l’opium du peuple. »

En nous donnant ces BEATITUDES, Jésus ne veut pas faire de nous des gens résignés, coupées de la vie, des fatalistes. Ce qui importe pour lui c’est la faim, la soif de justice, de l’amour ; ce qui compte c’est de mettre nos pas dans les siens, lui qui a vécu ces béatitudes, pour rendre ce monde plus juste et plus fraternel, c’est de construire le Royaume de Dieu ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté. Il nous faut sécher les larmes, rassasier les cœurs vides d’espérance, lever les yeux sur ce qui est beau et positif dans nos existences de chaque jour, aimer ce monde dans lequel nous vivons.

Vivre les Béatitudes ne va pas de soi, ce n’est pas choisir les chemins de la facilite. Il nous faut mettre en pratique ce que nous vivons dans cette Eucharistie : avoir un cœur de pauvre dans un monde qui court après les richesses matérielles, être doux et miséricordieux au milieu des violences et des haines à tous les niveaux, être ouverts et accueillants à tous ceux qui souffrent et qui sont rejetés, comp atir avec les malades, avec ceux qui pleurent.

Jésus ne nous promet pas un bonheur factice, mais la vraie joie qui nous ouvre à l’amour des nos frères et sœurs et qui nous fait vivre de sa Vie , lui qui nous donne sa Parole, son Exemple et son Corps dans cette Eucharistie. Portons cette Joie, ce Bonheur à tous ceux et celles que nous rencontrerons durant cette semaine…Alors nous serons HEUREUX AMEN.