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Homélie du 2e dimanche de Pâques – Bernard SCHER

2ème dimanche de PAQUES

19/04/2020 « A »

« Je n’y croirais que lorsque j’aurai vu ! » Cette réflexion, et d’autres semblables, nous les entendons encore souvent aujourd’hui. Elles font référence à ce que disait Thomas à ses amis.

Absent lors de la première visite de Jésus ressuscité, Thomas refuse de croire ce que lui disent ses amis ; il veut voir, toucher concrètement celui que les apôtres disent avoir vu vivant. C’est un homme entier, qui a plusieurs fois réagi aux paroles de Jésus : lorsque celui-ci dit à ses amis : « Là où je suis vous y serez vous aussi » C’est thomas qui demande des explications : »Nous ne savons même pas où tu vas…Explique-nous »

Comme les autres apôtres, il n’a d’ailleurs rien compris, lorsque Jésus parlait de sa RÉSURRECTION ; ce n’est qu’au moment où ils l’ont vu, où Thomas a pu le toucher, qu’ils ont cru à sa présence vivante.

Ils s’étaient certainement enfermés pendant plusieurs jours par peur d’être arrêtés et tués, eux aussi, ensuite ils sont rassurés, ils sont dans la joie de le revoir vivant.

Après sa RÉSURRECTION Jésus se fait reconnaitre, non pas par des signes éblouissants et grandioses, mais tout simplement par des gestes simples, proches de la vie de tous les jours :

  • Il vient parmi eux en leur souhaitant la paix : »La Paix soit avec vous », leur dit-il,

  • Les deux disciples d’Emmaüs le reconnaissent à sa façon de rompre le pain et de le leur partager

  • Marie Madeleine reconnait l’intonation amicale de sa voix, lorsqu’il lui dit simplement : « Marie ! »

  • A Thomas, , il demande de toucher les cicatrices de sa crucifixion.

  • Il mange avec eux….

Cette année nous avons vécu les fêtes de la RÉSURRECTION de façon tout à fait exceptionnelle, due au confinement. Nous sommes restés chacun chez soi ; mais comme le printemps qui ressuscite chaque année après l’hiver, comme les fleurs qui nous réjouissent, comme les arbres qui reverdissent et la nature qui nous rapporte la vie, PAQUES nous rappelle que Jésus, ressuscité, vient au milieu de ses apôtres ; et, de la même façon il est vivant parmi nous aujourd’hui.

Sachons le reconnaitre, non pas uniquement dans des manifestations grandioses, des célébrations, si belles soient-elles ; touchons-le dans les signes tout simples de la vie des hommes d’aujourd’hui, dans cette présence amicale des personnels soignants les malades du virus, dans les partages, les entraides entre voisins, dans les actions des personnes des services publics.

Ne nous d’écourgeons pas : l’amitié, les gestes d’Espérances…continuent d’animer nos communautés. Vivons, dans nos difficultés, de telle façon que l’on puisse dire de nous, comme on l’a dit des premiers chrétiens : »Voyez comme ils s’aiment ! »

Reconnaissons JÉSUS VIVANT PARMI NOUS, et disons-lui (en vivant avec lui) : « Mon Seigneur et mon Dieu » AMEN.

Actes des Apôtres – Chapitre 1 – Ascension de Jésus (vidéo)

Téléchargez librement et gratuitement l’intégralité des textes de la Bible catholique Crampon (Ed. 1923) au format epub, pdf, mobi
http://www.mission-web.com/bible.php
ou
http://missionweb.free.fr/bible.php
ainsi que les mp3 du Nouveau ou de l’Ancien Testament:
http://missionweb.free.fr/audio.php?contenu=audio/at/accueil_at

Un système de zips a été mis en place pour vous faciliter le téléchargement. En seulement 5 fichiers zip (qu’il faudra décompresser), vous pouvez télécharger l’intégralité de la Bible audio. Une vidéo vous explique la chose :
https://www.youtube.com/watch?v=BPdtu9STLOc&list=PLfQ1QiakaXi5asg9Ibu_53A7LdFgBtON1

Le tout en licence CC-by-nc-sa

Bonne lecture et écoute 🙂



PÂQUES – Homélie du Père Bernard SCHER

P A Q U E S

12/04/2020

PAQUES, la plus grande fête des chrétiens, accueillie tous les ans avec grande joie, est célébrée cette année, dans la plus stricte intimité : pas de grands rassemblements dans les églises, pas de rencontres festives entre amis ou en familles !

Empêchés par le confinement, nous célébrons, chacun à sa façon, cette grande fête, en union avec l’Église toute entière. Les moyens modernes nous permettent de nous rejoindre d’une autre façon que physiquement.

Après la période hivernale, la nature se réveille inexorablement : les fleurs réapparaissent, les arbres refleurissent, la nature revit dans la joie, illuminée par un soleil radieux ! Elle est plus forte que toutes les difficultés, que tous les virus, elle nous apporte la joie.

Pour nous qui croyons en Christ c’est pareil : nous savons que, malgré les difficultés, à travers les souffrances de toutes sortes, au-delà du confinement qui se prolonge, le Fils de Dieu venu parmi nous, mort un certain vendredi, il y a bien longtemps, est revenu à la vie ; RESSUSCITE, il continue de vivre réellement avec nous, il partage, il porte avec nous nos inquiétudes, nos questions et nos doutes. Cette année nous le célébrons, nous l’accueillons, non pas dans de grandes manifestations, mais humblement, chacun, chacune chez soi. Nous restons unis les uns aux autres à travers les moyens de communications modernes, qui nous permettent de prier ensemble et d’exprimer notre Foi et notre Espérance.

Ce Christ, RESSUSCITE pour tous les hommes ne peut pas nous abandonner ! Faisons-Lui confiance.

Il y a quelques 2000 ans ses ennemis pensaient s’être débarrassé de ce gêneur public en le tuant sur la croix ; ses apôtres et ses proches pensaient, eux aussi, que tout était fini, leurs espoirs étaient morts ! Ils se cachent, ils s’enferment par peur d’être arrêtés et tués eux aussi Et voilà que le dimanche de PÂQUES retentit la grande, l’incroyable nouvelle, apportée par des femmes : « le tombeau est vide, le corps de Jésus n’y est plus ! » Ces femmes le rencontrent vivant, et il les envoie porter la Bonne Nouvelle à ses apôtres.

Ils vont constater eux-mêmes que le tombeau est vide. Ils ne savent certainement pas quoi penser. Mais dans la suite ils le voient VIVANT : il se montre à Marie de Magdala et aux autres femmes ; il rejoint les apôtres réunis, il donne une ‘leçon de foi’ à Thomas, il fait chemin avec les deux disciples d’Emmaüs qui rentrent chez eux.

Au moment où nous sommes envahis par le doute (‘Pourquoi Dieu n’intervient-il pas dans ces moment difficiles ?…) submergés par les difficultés de toutes sortes, laissons-nous envahir par l’Espérance et la Lumière de PAQUES. Aujourd’hui Jésus-Ressuscité ne nous apparait plus physiquement ; mais nous le rencontrons vivant et aimant dans tous ces gestes de dévouement chez toutes les personnes du monde des soignants qui ne comptent pas leur peine et qui sont au service des malades et des personnes âgées, jour et nuit ; nous le voyons chez toutes les autres personnes qui continuent courageusement à servir ceux et celles qui ont besoin d’elles. Il est là, dans tous les gestes de dévouements, de respects, de partages, souvent très discrets, mais réels.

Frères et sœurs, soyons attentifs et ouverts à tous les signes de RÉSURECTIONS quotidiens en nous-mêmes, dans les autres et dans le monde. Alors nous allumerons la LUMIERE DE PAQUES autours de nous. Et nous serons les annonciateurs de la Joie de la Résurrection.

Comme les apôtres, comme les femmes de l’Évangile, proclamons autour de nous :

« Oui, le Christ Jésus est vraiment RESSUSCITÉ ! IL EST VIVANT parmi nous ! ALLELUIA ! »

AMEN !

Bonnes, heureuses et saintes fêtes de PAQUES à vous et à tous les vôtres ! ! !



Dimanche des Rameaux – Homélie du Père Gérard ZAVADSKI, aumônier du MCR/VIE MONTANTE

Homélie du 05 avril 2020

DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSIION

Chers amis,

Voilà que nous allons fêter le dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ, en pleine évolution du coronavirus, avec cette semaine, apparemment, une stabilisation des entrées en réanimation. Nous allons célébrer cette fête liturgique sans rameaux et avec parfois les reproches de nos proches qui disent : « Mais où est-il ton Dieu ? Pourquoi célébrer son entrée triomphale à Jérusalem alors que nous le trouvons absent chez nous ? »

Et nous pourrions rajouter la seconde partie du message de ce dimanche, la Passion, la mort de Jésus, qu’on peut voir « impuissant » entre les mains des hommes, le Sauveur prisonnier de la Croix.

Nous pouvons comprendre les interrogations de nos contemporains si nous ne voyons, comme eux, que la situation présente, immédiate de nos vies. Nous pouvons douter de notre Dieu si notre espérance ne s’appuie que sur l’immédiateté de la situation. Alors, nous sommes comme les Apôtres qui étaient désespérés au moment de la mort de Jésus et qui n’ont cru à ses paroles qu’au moment où Il s’est montré vivant, ressuscité à leurs yeux. Et pourtant ses amis l’avaient fréquenté pendant trois années ! Ils ont vu comment il guérissait, relevé, réintégré tous les rejetés de son époque… « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! »

Les rameaux de cette année que nous n’aurons pas, ces rameaux que nous élèverons pour saluer, honorer le Christ Jésus, ce seront nos mains que nous offrirons au Seigneur en lui disant « Hosanna, hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

Oui, nous acclamerons notre Roi, Celui en qui nous mettons notre confiance, Celui qui nous sauve de la mort, Celui qui nous entraîne dans les bras du Père !

Cette semaine sainte s’ouvre donc par cette entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Et Jésus, pour une fois, accepte d’être fêté. La foule lui fait honneur, les malades accourent, les disciples sont aux anges et leur joie est communicative. De partout, on loue, on acclame Dieu, reconnaissant en Jésus son Envoyé et le fils de David promu roi.

Et pourtant, c’est la même foule qui, dans quelques jours, va laisser tomber Jésus. Le Christ l’avait annoncé plusieurs fois à ses disciples. Il n’est pas monté à Jérusalem pour ce triomphe mais pour réaliser son œuvre de rédemption par la croix.

C’est en effet la croix qui va nous révéler la véritable identité du Fils de Dieu. Sur le bois de la croix, Jésus n’est plus rien ? Ou plutôt si ! Il n’est plus qu’Amour !!!

La Croix nous révèle qu’il nous aime jusqu’au bout, qu’il nous fait le Don Total, absolu, définitif de lui-même.

Quelle est la raison profonde de la mort de Jésus ? Inutile de triturer les textes pour savoir s’il faut s’en prendre aux juifs ou aux romains. Le Christ est mort d’Amour.

S’il avait moins aimé, comme nous le faisons nous-mêmes, pour ne pas avoir d’histoires, il n’aurait pas mis sa vie en péril, il aurait flatté les prêtres, expliqué plus clairement à Pilate qu’il ne voulait pas prendre sa place. Oui, il avait trop aimé, il avait été trop bon.

Le Christ est mort d’Amour pour sauver l’homme de lui-même !

Le pape Benoît XVI a pu déclarer : « Je crois, et c’est vérifiable, que Dieu a fait irruption dans l’histoire d’une façon beaucoup plus douce que nous n’aurions aimé. Mais c’est ainsi qu’il répond à notre liberté. Et si nous souhaitons et approuvons que Dieu respecte notre liberté, nous devons respecter et aimer la douceur de ses mains. » Un peu plus loin, le pape dit très sincèrement : « C’est naturellement la question que moi aussi, comme vous je me pose : pourquoi Dieu reste-t-il aussi impuissant ? Pourquoi ne règne-t-il que de cette façon étrangement faible, et crucifié, comme quelqu’un qui a lui-même échoué ? Mais c’est manifestement ainsi qu’il veut régner, c’est la version divine du pouvoir. Et l’autre manière, qui consiste à forcer, imposer, user de violence, n’est manifestement pas celle de Dieu ». (J. Ratzinger (Benoit XVI) « Le sel de la terre » Ed. Flammarion. 1997, p. 213

La Croix nous révèle la miséricorde infinie du Père qui n’a pas hésité à nous donner son Fils. C’est cet Amour Sauveur qui définit Dieu. Ce qui demande, qu’à notre tour, nous vivions essentiellement d’amour pour Dieu et pour nos frères. « Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours » nous dit le prophète Isaïe dans la 1ère lecture.

C’est l’amour qui sauve, c’est la grande leçon de la Croix.

Nous qui sommes privés du rassemblement dominical dans nos paroisses, même si la télévision nous permet de vivre une communion spirituelle, nous vivons un jeûne eucharistique, nous ne pouvons participer au repas eucharistique. Prenons cela comme une chance car ce jeûne peut faire naître en nous une plus grande faim du Corps du Christ. Une fois les choses rentrées dans l’ordre, nous ne communierons sans doute plus comme avant. En attendant, découvrons de nouveaux chemins de vivre notre fidélité au Christ, le fait de lire les mêmes textes, de manger le même pain de la Parole, est une belle forme de communion spirituelle. Lorsque je prends des nouvelles des uns, des autres, lorsque j’encourage, j’aide, je suis en communion.

Avec la grâce de Dieu, notre carême qui s’achève, ce carême, un peu particulier, sera le nouveau départ d’une formidable aventure de foi où chaque fidèle communiera, en esprit et en vérité, au Christ et à ses frères en humanité.

La Semaine Sainte va culminer avec, bien sûr, la grande victoire sur la mort que constitue la Résurrection pascale ; on ne peut séparer la Croix de la Résurrection.

Nous vivrons donc cette fête des Rameaux dans l’Espérance, car Jésus nous a dit l’Amour du Père pour chacun de nous. Après la Croix, il y a la Résurrection. Voilà notre Espérance. Les Apôtres l’ont vue, ils y ont cru et l’ont transmise au monde.

Dans cette période de pandémie, où des pauvres manifestent en disant : » Laissez nous apporter du pain à nos enfants ! », dans cette période où des millions de personnes, africains, indiens, et tant d’autres… ne peuvent choisir qu’entre mourir de faim ou du virus, sans possibilités de se confiner, nous devons garder l’espérance d’un possible monde meilleur. L’après 1ère guerre mondiale a permis l’émancipation des femmes, elles qui ont assuré les travaux des champs, des usines, en l’absence des hommes partis au front. La 2e guerre mondiale a vu l’émergence de la sécurité sociale et des lois de protection sociale.

La Résurrection, plus forte que la mort, l’amour plus fort que la haine, la faiblesse aimante de Dieu plus forte que la puissance des rois de la terre, …. nous mettons notre confiance dans la Parole du Christ qui nous montre le chemin.

Pour finir sur une note d’humour, voilà une petite histoire vraie. C’est la réponse d’un prêtre à un ami qui ne se sentait pas assez digne de l’amour de Dieu et qui lui a répondu cela : « Contente-toi d’être l’âne qui a porté le Christ ! »

« Seigneur, en ce dimanche des Rameaux et de ta Passion, rappelle-nous que nous sommes aimés par Toi et que nous avons nous aussi à nous aimer. Que Ta Croix soit notre Force, pour avancer dans la vie en enfants de Lumière ». Amen

« Aux frontière de l’éternité et du temps se dresse le Christ ressuscité. Sa Résurrection donne sens à l’univers entier et à chacune de nos vies ».

Patriarche Athénagoras

Belle entrée dans cette Semaine Sainte

Prenez soin de vous et de vos proches

Abbé Gérard

PRIÈRE POUR TEMPS D’ÉPIDÉMIE

PRIÈRE POUR TEMPS D’ÉPIDÉMIE

Notre Père,

nous demandons avec confiance

que cette épidémie soit maîtrisée rapidement.

Rends la santé aux personnes touchées,

et la paix aux endroits où elle s’est propagée.

Accueille les personnes

décédées de cette maladie,

réconforte leurs familles.

Fortifie et protège le personnel

de santé qui la combat,

inspire et bénis ceux

qui travaillent pour la contrôler.

Seigneur Jésus,

nous nous sentons impuissants

dans cette situation

d’urgence sanitaire internationale

mais nous avons confiance en toi.

Esprit Saint,

donne-nous de discerner

les appels qu’elle contient.

Marie, protège-nous,

continue de prendre soin de nous

et de nous conduire vers ton fils Jésus.

Amen.



Homélie du 5e dimanche de Carême – Père Bernard SCHER

5ème DIMANCHE DE C A R E M E

29/03/2020

Ces paroles du Seigneur Dieu au prophète Ezéchiel, combien nous voudrions qu’elles se réalisent pour nous aujourd’hui, en ces temps de confinements à cause du coronavirus !! Certainement qu’en ces temps difficiles, beaucoup, croyants et même non croyants, font des reproches à Dieu : « Pourquoi permets-tu cette catastrophe, ces milliers de morts innocentes ?…Si tu étais là !…. » Nous pouvons crier vers Dieu notre incompréhension, notre révolte, avec le psaume 129 : « Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel ! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière ! » Et nous espérons de tout cœur qu’il ne nous abandonnera pas ; si nous prions avec foi, il nous exaucera. Mais le prions-nous-le convenablement ? ?

Certains disent : « Si nous en sommes là, c’est parce que les gens ne croient plus, ne vont plus à l’église, ne prient plus….. » Je ne crois pas du tout que Dieu, notre Père nous punisse de cette façon-là. Je crois et je dirais plutôt les parole que Marthe adressait à Jésus : « Mais, je le sais : tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera ! » Demandons à Jésus qu’il nous exauce de cette façon-là.

Jésus est tout à fait humain : il aimait ses amis Lazare et ses sœurs ; devant la mort de son ami « Jésus, en voyant leur souffrance, fut bouleversé…et il se mit à pleurer… » Il ressent douloureusement la mort de son ami, mais à travers lui c’est la détresse, les souffrances de toute l’humanité qui le font souffrir aussi. Et il partage certainement nos inquiétudes avec nous, aujourd’hui. Nous pouvons nous poser la question : « Que sortira-t-il de positif de ce que nous vivons ? » Nous ne le savons pas mais je crois qu’il y aura du positif.

Par cet événement douloureux qu’il a vécu avec ses amis, Jésus a voulu raffermir la foi

.tout d’abord celle de ses disciples lorsqu’il leur disait : « Je me réjouis de n’avoir pas été là à cause de vous, pour que vous croyiez. »

.. Ensuite celle de Marthe et de Marie ; Marthe disait : « Oui, Seigneur, je le crois ; tu es le Christ, le Fils de Dieu »

..Et finalement la foi de beaucoup de juifs venus consoler les deux sœurs : « Ils avaient vu ce que Jésus avait fait et ils crurent en lui ! »

Par cette résurrection, Jésus nous adresse un message d’espérance ; en lui, c’est le Dieu des vivants qui se révèle au monde.

Comme s’adressa à Lazare, il nous demande à nous aussi, de sorti du tombeau de nos péchés, de nos égoïsmes, nos lâchetés et nos découragements ; enlevons toutes ces pierres qui nous séparent de Dieu et des autres. Le Seigneur nous demande d’être témoins de la vraie vie, de la liberté, de l’espérance.

Remplis de courage et d’espérance, parce que nous savons que nous ne sommes pas seul avançons, avec le Christ, sur nos routes quotidiennes vers sa RÉSURRECTION DE PÂQUES.

AMEN.



Homélie du 4e dimanche de Carême – Père Bernard SCHER

4ème DIMANCHE DU C A R E M E

22/03/2020 « A »

Les apôtres de Jésus sont très rapides pour juger et pour critiquer, comme les pharisiens. Dans cet aveugle de naissance ils voient un homme puni par Dieu, à cause de ses péchés ou de ceux de ses parents. Les pharisiens lui disent: « Tu es tout entier dans le péché, et tu nous fais la leçon : » Explication facile de la cécité de cet homme : il n’a que ce qu’il mérite, on n’a donc pas besoin de s’occuper de lui !

Cette tentation de juger, de critiquer et de condamner les autres est encore d’actualité aujourd’hui : « Les jeunes ne valent plus rien….Les turcs et autres étrangers nous envahissent et viennent prendre notre travail….les chômeurs sont des fainéants…. »Et on peut continuer….Nos communautés sont encore loin d’accueillir ceux qui sont différents de nous ! En nous posant la question : ‘Qui sommes-nous pour juger ?’ le Pape François nous invite à réfléchir au respect et à l’accueil des autres tels qu’ils sont.

Cette question des apôtres rejoint notre mentalité, lorsque nous disons :

Qu’est ce que j’ai fait au Bon Dieu pour subir cela ?

Pourquoi Dieu permet-il les catastrophes : inondations…coronavirus…. ?

Dieu ne supprime pas les guerres, les injustices….Pourquoi ?

Avec de telles réflexions nous voudrions nous débarrasser, à bon compte de notre responsabilité en rendant Dieu responsable de tous les malheurs. Mais Jésus remet les choses en place en expliquant : « Sa cécité n’est pas une punition….C’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui…aussi longtemps que je suis dns le monde, je suis la lumière du monde. » A travers jésus, Dieu prouve qu’il n’est pas un tyran, mais un Père qui aime tous ses enfants.

En donnant la vue à cet homme, Jésus lui redonne la vie et sa place dans la société ; de par sa non-voyance il était exclu de l’environnement qu’il n’avait jamais vu, mais aussi de la vie religieuse parce que puni par Dieu, d’après les responsables religieux.

L’aveugle-né n’a pas de nom : il peut être chacun de nous : ne sommes-nous pas souvent aveugles, non pas de naissance, mais parce que cela nous arrange bien ? Ne pas voir le pauvre, qui, dans les grandes villes, nous tend la main sur le bord du trottoir….Passer froidement à côté de celui que je n’aime pas, qui es différent de moi, ignorer celui qui a besoin de moi….Tout cela est bien pratique. Mais ces personnes que je ne vois pas, que je ne veux pas voir, ont besoin de moi, je n’ai pas le droit de les ignorer, de les rejeter, ni de les critiquer.

Frères et sœurs, durant ce temps de Carême qui nous reste avant Pâques, laissons-nous guérir de nos aveuglements ; regardons les événements et les personnes avec des yeux remplis d’espérance. Ouvrir les yeux c’est regarder au-delà des apparences, comme Dieu « Qui ne regarde pas les apparences, mais le cœur » (David, 1ère lecture)

Paul nous demande « de nous conduire comme des enfants de lumière, cette lumière qui a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité »

Disons, nous aussi : « Je crois, Seigneur que tu es la lumière qui vient nous éclairer de ta bonté, de ton amour »

AMEN.