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Fête de la SAINTE TRINITÉ – Père Bernard SCHER

FÊTE DE LA S A I N T E TRINITÉ

7/06/2020

Voici encore un de ces mystères que nous propose l’Église aujourd’hui, en ce dimanche après la Pentecôte ! La fête de la SAINTE TRINITÉ. Nous avons été baptisés au nom de ces trois personnes divines : le Père, le Fils et le Saint Esprit et nous commençons toutes nos prières en les invoquant, en faisant le signe de la croix. Par ces paroles, nous affirmons que notre Dieu est UN SEUL DIEU EN TROIS PERSONNES. Il forme, en quelques sortes une famille. L’image la plus parlante pour moi est celle du papa et de la maman qui tiennent dans leurs bras l’enfant, le fruit de leur amour. L’Amour entre le Père et le Fils est si fort qu’il s’exprime en une personne, le Saint Esprit.

Nulle part, dans la Bible nous trouvons le mot TRINITÉ. Mais les textes que nous lisons chaque dimanche, les paroles des évangiles nous révèlent qui sont ces trois personnes :

Le PERE, qui a guidé son Peuple Choisi tout au long de l’Ancien Testament est le créateur de toutes choses. Il est la source de toute vie et surtout de l’AMOUR. Jésus nous l’a redit : « Dieu est Amour ». C’est pour cela qu’il nous a donné ce monde magnifique, avec toutes ses richesses, monde que l’égoïsme de l’homme démolit malheureusement petit à petit. Est-ce que nous pensons à remercier Dieu pour tout ce qu’il nous donne ? Nous pouvons, par exemple le faire par la « cantique de Daniel , en lui disant «  à toi louange et gloire éternellement »

JÉSUS, LE FILS est devenu homme comme nous. En lui, Dieu a pris le chemin des hommes pour que nous puissions prendre le chemin vers lui, Dieu. Jésus, qui était vrai homme, a connu nos joies, nos peines, nos espérances et nos souffrances. En appelant des hommes tout simples à sa suite il a voulu avoir besoin des hommes pour annoncer la Bonne Nouvelle après lui. Il s’est présenté comme le chemin qui nous mène vers le Père ‘avec lequel il ne fait qu’un’. Après être retourné vers lui, il ne voulait pas nous laisser seul : il nous a envoyé le

SAINT-ESPRIT, qui est, en quelques sortes la « présence amoureuse de Dieu en nous ». Amour exprimé entre le Père et le Fils, il est l’élément actif qui anime tout croyant, non seulement le chrétien, mais tout homme de bonne volonté ; il leurs donne courage et force pour vivre et répandre autour d’eux l’amour véritable. Je le vois à l’œuvre dans tout ce personnel soignant et toutes ces personnes qui se mettent entièrement au service de ceux qui souffrent durant le confinement. C’est avec l’aide de cet ESPRIT que nous sommes capables de surmonter les difficultés pour construire, ensemble, un monde meilleur autour de nous.

Il nous aide à rester fidèles à notre mission de chrétiens et à vivre les engagements de notre Baptême ; nous le croyons : il est à l’origine de tout le bien qui se vit à travers le monde.

Frères et sœurs, que notre vie chrétienne soit, tous les jours, inspirée et guidée par la Sainte Trinité En tant que baptisés, agissons toujours AU NOM DU PERE, DU FILS ET DU SAINT ESPRIT

AMEN.

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Homélie de la Pentecôte – Père Bernard SCHER

P E N T E C O T E

1/06/2020 « A »

Aujourd’hui, 50 jours après Pâques, 10 jours après l’Ascension, le retour de Jésus auprès du Père, nous célébrons solennellement la fête de LA PENTECOTE, qui est la naissance officielle de l’Église. C’est le Saint Esprit, que Jésus avait promis à ses apôtres, qui est l’acteur principal de cette fête ; il faut bien reconnaitre que la 3ème personne de la Sainte Trinité n’a pas une très grande place dans la piété de beaucoup de chrétiens ; pourtant, chaque fois que nous faisons le signe de la croix nous citons le St Esprit. Quelle place tient-il dans la prière de ma vie quotidienne ? Que représente-t-il pour moi ? Que s’est-il donc passé pour les apôtres ce jour-là ? Depuis le départ de Jésus ils se réunissaient, sans doute chaque jour pour se rappeler ce qu’ils avaient vécu avec lui, et aussi pour prier. Ils restaient ensemble pour se rassurer, parce qu’ils avaient peur que les juifs viennent les arrêter pour leur faire subir le même sort qu’ils ont réservé à leur ami Qu’est-ce qu’ils vont devenir ? » L’avenir, pour eux n’était pas rose. Marie, la maman de Jésus qui était désormais seule, faisait certainement partie de leur équipe ; oui, comment vont-ils dorénavant remplir la mission que Jésus leur a confié ? Et voilà que « soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent….et des langues de feu se posèrent sur chacun d’entre eux…. » Et, à partir de ce moment-là ils furent complètement transformés par l’ESPRIT-SAINT que Jésus avait promis de leur envoyer. Cet Esprit les remplit de force et de courage: ils ouvrent les portes, ils sortent et n’ont plus peur de parler à « cette foule venant de toutes les nations sous le ciel qui les comprennent, chacun dans sa langue…. » C’est ce même Esprit que Jésus avait soufflé sur eux le soir de la Résurrection, lorsqu’il leur dit : »La paix soit avec vous….Recevez l’Esprit-Saint… » Il leur a donné force et courage pour s’adresser aux personnes de tous les peuples ; La Bonne Nouvelles n’est pas réservée à tel ou tel, mais elle s’adresse aux hommes de toutes races, de toutes religions et de toute langues.

Aujourd’hui nous sommes affrontés à une société très diversifiée de races, de cultures et de croyances ; nous nous méfions de ceux qui sont différents de nous, et nous ne sommes pas toujours des exemples d’accueil et de paix. Pourtant, discuter, remettre en question et confronter nos opinions, c’est bon pour notre foi. L’ESPRIT DE PENTECOTE qui vient en nous en cette fête, nous donne confiance en nous : il me fait comprendre que moi, tel que je suis, avec mes qualités et mes défauts, et surtout avec l’aide des autres, je suis capable de créer un monde meilleur là où je vis.

Sachons voir, autour de nous, tout le bien que l’Esprit réalise dans le monde. »L’Esprit-Saint nous précède », il agit dans toute personne de bonne volonté, chrétienne ou non. Durant cette Eucharistie, ouvrons nos cœurs et accueillions-le avec joie… »AU NOM DU PERE ,DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT «  Amen

 



7è dimanche de Pâques – Homélie du Père Bernard SCHER

7ème DIMANCHE DE P A Q U E S

24/05/2020 « A »

Ce 7ème dimanche de Pâques nous rapporte la prière solennelle que Jésus adresse devant ses apôtres à son Père avant de mourir, avant «  de passer de ce monde à son Père » Il sait que sa passion et sa mort sont tout proches, qu’il quittera ses amis quelque temps après sa résurrection, le jour de l’Ascension que nous avons célébré jeudi dernier. Il faudra qu’ils continuent à répandre la Bonne Nouvelle par le monde entier, sans sa présence visible. Les circonstances de cette prière de Jésus, prononcée juste avant sa passion et sa mort ont une portée très importante.

Cette prière est communion totale entre le Fils et son Père : »Tout ce qui est à toi est à moi, comme tout ce qui est à moi est à toi » Il ya , entre les deux, un partage d’être, d’amour et de vie ; ils sont présents l’un à l’autre entièrement : « Tu es en moi et moi en toi ».Nous voyons souvent Jésus se retirer dans le silence pour dialoguer avec son Père, surtout aux moments importants de sa vie (avant le choix des apôtres….)

Notre prière est souvent bien faible et limitée ; la vraie prière est communion avec Dieu, parfois dans le silence : je lui parle de ma vie, de mes contacts, des soucis de ceux qui se confient à moi, de mes problèmes…et par là je rejoins également tous ceux et celles que je porte dans mon cœur.

Note prière doit aussi être glorification, action de grâce et remerciement. Jésus le reconnais : « Moi je t’ai glorifié sur la terre… » N’oublions pas de rendre grâce et de remercier notre Père pour ce qu’il nous donne. Jésus rendait toujours grâce avant de demander.

Prions avec confiance ; ne nous décourageons pas si nous ne sommes pas exaucés tout de suite. A l’approche de sa mort, Jésus avait peur : »Père, fais que ce calice passe loin de moi…. » et tout de suite il s’est repris « mais non pas ma volonté, mais la tienne ! » Il faisait entièrement confiance à son Père. Le Père entend toute prière qui lui est adressée avec confiance. Avant sa mort Jésus a prié aussi pour tous ceux qui croient en lui, il a prié pour moi, pour nous. C’est pour cela que nous pouvons lui faire confiance.

Que notre prière ne soit pas égoïste, qu’elle englobe tous nos frères et sœurs, surtout les plus pauvres et ceux qui ont le plus besoin de l’aide de Dieu ; Jésus prie pour ses apôtres, mais aussi pour » tous ceux qui sont dans le monde » c’est-à-dire pour tous ceux et celles qui, à travers les âges, seront les apôtres de son Amour pour tous les hommes.

Frères et sœurs, vivons de telle façon que nous puissions faire partie de ceux-là.

A M E N ! ! ! ! !



Ascension – Homélie du Père Bernard SCHER

ASCENSION

21/05/2020 « A »

Nous savons par expérience que le départ d’un être cher peut être parfois très douloureux : on a vécu de bons moments ensemble, on a partagé….et voilà qu’il faut se quitter !

Ce furent certainement les sentiments des apôtres lorsque Jésus les a quittés. Ils auraient certainement voulu qu’il reste avec eux pour toujours. Que vont-ils devenir sans lui ? Ils n’avaient pas compris grand-chose : avant son départ ils lui ont encore posé la question que nous rapporte Luc dans les »Actes des Apôtres : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir les royaume pour Israël ? » On a l’impression qu’une fois de plus il déçoit ceux qui l’ont suivi. Pourtant il avait dit à Pilate : « Je suis roi, mais ma royauté n’est pas de ce monde. » Désormais ce sera aux apôtres, avec leurs pauvres moyens, d’annoncer la Bonne Nouvelle, comme Jésus qui ne les abandonnera pas, puisqu’il leur promet qu’il leur enverra le Saint Esprit pour les guider et les aider.

Nous ne savons pas comment s’est passé le départ de Jésus : essayons de comprendre les quelques images symboliques de ce départ :

La nuée qui le cache à leurs yeux, évoque la présence de Dieu, comme ce fut le cas pour Moïse. Lors de la transfiguration de Jésus, la voix qui venait de la nuée, disait à Pierre, Jacques et Jean que c’était Dieu qui leur parlait.

La montagne est souvent, dans la Bible, le lieu de rencontre entre Dieu et les hommes.

La Galilée, terre des nations, évoque la dimension universelle de cet événement ; cette région est une terre cosmopolite, où vivent des gens de différentes nation ; cela indique que les apôtres de tous les temps, et de tous les pays annonceront le Royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la terre.

L’ASCENSION est moins un départ qu’un ‘effacement ‘: Jésus s’efface, il « passe la main », comme le fait un chef d’entreprise qui prend sa retraite, ou un curé qui confie à son successeur. ce qu’il a réalisé dans la paroisse.

Le cantique que nous chantons souvent : « Tu es là au cœur de nos vies et c’est toi qui nous fait vivre », nous rappelle que Jésus est toujours présent à nous qui sommes ses amis, mais d’une autre façon, comme il l’a dit : »Vous êtes en moi et moi je suis en vous » Il est parti pour être davantage présent à tous ceux et celles qui croient en lui :

Comme chrétiens nous vivons cette présence chaque jour 

  • Dans la lecture et la méditation de la Parole de Dieu

  • Dans notre prière personnelle et communautaire
  • Dans la célébration des sacrements, surtout l’Eucharistie
  • Et surtout aussi dans notre vie quotidienne d’accueil, d’amitiés, de partages fraternels

Ne cherchons pas le Christ dans les nuages, ni dans les manifestations extraordinaires ; il est toujours là, dans notre vie toute simple de chaque jour. L’ASCENSION est la fête de l’Espérance qui nous aide à ne jamais désespérer de l’être humain ni devant les événements douloureux que nous vivons avec le confinement. Ces paroles des anges au apôtres sont valables pour nous aussi : »Ce Jésus reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel »

Accueillons-le avec joie chaque jour ! AMEN.

 

 



Homélie du 6e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

6èmeDIMANCHE DE P A Q U E S

17/05/2020 « A »

Il a quelques décennies, dans nos villages, presque tous les habitants étaient « pratiquants », c’est-à-dire qu’ils allaient à la messe tous les dimanches et ceux qui n’y allaient pas étaient montrés du doigt. Actuellement, la situation a bien changé ; en dehors du confinement du au coronavirus, nous voyons nos église se vider : lorsqu’il n’y a pas de messe dans la paroisse, beaucoup se dispensent d’aller dans une autre église. Pour beaucoup de gens Dieu n’existe plus, sauf en cas de catastrophe ou de coup dur comme nous en vivons aujourd’hui ; et dans ces cas-là certains repensent à lui, mais surtout pour lui faire des reproches. Ces dernières années on enlève les croix dans les endroits publics, sous prétexte de « laïcité » Se montrer croyant, au travail, à l’école ou dans le quartier demande du courage.

Nous qui sommes croyants, nous qui participons à l’Eucharistie quand c’est possible, quel est notre témoignage de chrétien au cours de la semaine ? St Pierre nous le dit dans la 2° lecture de ce dimanche : « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous. »

Vivre l’Évangile concrètement ce n’est pas toujours facile, nous le savons ; devant les difficultés rencontrées nous baissons parfois les bras en disant simplement : « Je suis croyant, mais pas pratiquant ». Dans ces moments-là il est important de prier cet ‘Esprit de Vérité’ que Jésus nous a promis ; c’est lui qui nous donnera la force et le courage d’avancer. Cet Esprit qui est le Dieu d’Amour, nous soutiens quand nous sommes en proie aux doutes et aux difficultés.

Comme à d’autres moments de son histoire, l’Église du 21° s. connait des difficultés très importantes : celle liées au confinement, c’est sûr, mais il y a aussi la diminution de la foi, ou du moins de la pratique religieuse, le manque de prêtres, l’indifférence de plus en plus grande, la suppression du pouvoir de l’Église (ce qui n’est pas un mal) ; les sectes et les « extrémistes » prennent de l’ampleur…. et on pourrait continuer. Mais je suis fermement persuadé que l’Église ne sombrera jamais. Jésus nous a dit qu’il ne nous abandonnerait jamais : « Je ne vous laisserais pas orphelins, je reviens vers vous… »

Frères et sœurs, au lieu de nous plaindre de nos difficultés, faisons confiance au Christ et surtout, mettons-nous ensemble pour témoigner d’une foi authentique et vivante. Découvrons autour de nous ces germes de l’Espérance qui ne cessent de lever dans l’Église et dans le Monde.

Vivre notre foi de chrétiens ce n’est pas faire des choses extraordinaires pour « en mettre plein la vue », ce n’est pas « asséner notre vérité aux autres », c’est annoncer, parfois timidement, mais fermement Celui qui nous aide à surmonter les difficultés quotidiennes ; c’est tout simplement accueillir les autres, les respecter et surtout rester fidèle au commandement de l’Amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs, comme Jésus nous le demande.

Faisons confiance au Seigneur Jésus et prions avec lui qui nous dit : « Moi je prierai le Père pour vous… »

AMEN.

 



Homélie du 5e dimanche de Pâques – Père Bernard SCHER

5ème DIMANCHE DE P A Q U E S

10/05/2020 «

Il nous arrive parfois de chercher notre chemin : en voyage, en vacances, en ville ! Pour nous y retrouver nous utilisons des cartes, des repères et aujourd’hui nous avons le GPS pour nous guider en voiture.

Ceci est vrai également pour notre parcours de vie ; dans notre vie de relations, d’activités diverses, il n’est pas toujours facile de trouver la bonne route sans nous égarer, sans nous tromper

Dans l’Evangile que nous venons d’entendre, l’apôtre Thomas n’a pas peur de poser des questions à Jésus : »Nous ne savons même pas où tu vas, comment saurions-nous le chemin ? » Au moment où Jésus annonce son départ les disciples s’inquiètent ; ils lui faisaient confiance : que vont-ils devenir sans lui ? Qui va désormais les guider ? Que va-t-il se passer après son départ ?

Dans l’Évangile de dimanche dernier Jésus se présentait comme la porte « par laquelle entrent et sortent les brebis. » Aujourd’hui il dit à ses amis qu’il est « le Chemin, la Vérité, la Vie » Dorénavant c’est lui notre guide avec lequel nous pouvons avancer sur le chemin de notre vie sans hésitation et sans peur, car nous savons qu’il nous conduit vers le Père qui nous aime chacun, chacune, tels que nous sommes

Il est la VERITE qui nous conduit hors des opinions ‘menteuses’ et qui nous fait éviter les manipulations de toutes sortes. Il nous guide hors de sentiers du mensonge et de l’erreur vers la Vérité qui nous fait vivre ; il nous l’a dit : »Je suis la Résurrection et la Vie «. Que reste-t-il en nous de cette fête de PAQUES que nous avons vécu cette année d’une façon si spéciale, sans les solennités habituelles, mais qui est toujours la fête de la VIE et de l’ESPÉRANCE, peut-être plus fortement encore cette année ?

Nous savons qu’au-delà de nos souffrances et nos difficultés, le Fils du DIEU VIVANT est toujours avec nous ; nous le voyons dans tous ces gestes courageux d’entraide, d’accueil, de partages, de respect envers les plus pauvres et les plus démunis. Mais pour vivre et comprendre cela, il nous faut le fréquenter assidument dans la prière, dans la lecture de la Bible, dans la méditation de l’Evangile ; nous devons aussi le voir à l’action dans nos frères et sœurs et dans les événements que vit le monde.

L’Évangile est un peu comme une longue lettre d’amour que Jésus nous a laissée pour que nous puissions nous nourrir de son Esprit : »Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie » Avec Jésus nous sommes sur le bon Chemin qui nous conduit à la Vraie Vie que Dieu notre Père veut partager avec tous ses enfants.

AMEN.

 

 

 

 

 

 

 

 



Homélie du dimanche des vocations – P. Bernard SCHER

4ème DIMANCHE DE P A Q U E S

3/05/2020 «  A »

L’image du pasteur, du berger est présente dans toute la Bible ; c’était une fonction très importante ; les bergers faisaient paitre les brebis et les soignaient. Jésus, le Messie, né à Bethléem, a été visité en tout premier lieu par des bergers, gens simples, confiants et heureux.

Même si notre civilisation moderne ne connait plus tellement l’importance de cette fonction de Bon Pasteur, nous pouvons très bien comprendre pourquoi Jésus s’est assimilé à cette fonction de service, d’accueil et d’attention.

Lorsque, dans l’Église, on parle de « pasteurs », on ne désigne encore trop souvent que le pape, les évêques et les prêtres ; on oublie tous ces laïcs, engagés avec courage et grand dévouement au service de leurs frères et sœurs, qu’ils conduisent, comme de bons pasteurs vers le Seigneur

Pendant longtemps l’imagerie religieuse représentait Jésus comme un pasteur ‘douçâtre’, bien gentil, portant une brebis sur ses épaule ; alors que, durant toute sa vie, ses paroles et ses actes le montrent comme un berger vigoureux qui ne mâche pas ses mots, qui n’a pas peur de s’attaquer aux faux bergers, aux mercenaires qui n’ont cure de leur troupeau et qui ne pensent qu’à eux.

Des faux bergers, des mercenaires sont encore à l’action dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui : des ‘gourous’ sans scrupule essayent d’attirer des gens, sous couvert de la véritable religion ; ils les exploitent financièrement, humainement….et les asservissent honteusement. Les sectes ne touchent pas uniquement des gens crédules, mais elles recrutent leurs adeptes souvent dans des milieux riches et aisés.

Jésus, le « Bon Pasteur » en qui nous croyons est » le vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis » Il s’est engagé, jusqu’au don total, en mourant sur la croix pour nous ; il va toujours à la recherche de la brebis qui s’est perdue. Il est, pour nous, le vrai berger qui nous guide sur le chemin de l’Amour, du Respect et de l’Accueil de tous et de toutes. Les mercenaires, eux, ne risquent pas leur vie pour ceux qui ne leur appartiennent pas ; ils ne pensent qu’à eux. Ils en profitent.

Ce 4ème dimanche de Pâques a été choisi pour être le DIMANCHE DES VOCATIONS. En parlant de ‘vocations’ nous pensons automatiquement au sacerdoce ou à la vie religieuse. Nous venons d’entendre que Jésus appelle ses brebis chacune par son nom propre. Chacun d’entre nous est appelé personnellement ; chacun a sa vocation, sa mission, sa responsabilité dans la construction d’un monde meilleur, plus juste et plus fraternel, là où il vit, même et surtout dans ces moments difficiles du confinement, où « le troupeau », la foule des chrétiens ne peut plus se réunir en Eglise.

Nous voyons, avec inquiétudes, que l’Église manque de plus en plus de prêtres, de religieux (ses), de laïcs engagés. Comme les auditeurs de Pierre, posons-nous la question : « Que devons-nous faire ? »

Nous sommes invités, avant tout, à vivre les exigences de notre Baptême ; et, surtout, prions Dieu notre Père : qu’il envoie dans le monde des pasteurs dévoués et engagés au service des hommes d’aujourd’hui ; qu’à travers le Christ, le Bon Pasteur, ses brebis aient toujours la vie en abondance. AMEN.